Samedi 13 décembre 6 13 /12 /Déc 14:26

LA BIBLIOTHÈCAIRE LA PLUS SEXY DE FRANCE 2

 

 

  J’ai décidé de m’ouvrir au monde sans tarder.

  Je dispose de deux façons pour m’exprimer : une qui dévoile mes véritables sentiments, l’autre que je juge adapté aux circonstances. Ici, j’aimerais rejeter le discours complaisant au profit d’un discours sincère, quitte à passer pour une arriviste (que je suis). J’adore m’exhiber par un strip-tease verbal qui va au fond de mon être. Je me sens enfin assez forte.

  J’ai longtemps refusé ma féminité pour ne pas intégrer un rôle tel que l’on attend toujours d’une femme, cette soumission sociale à la dictature des hommes que je déteste tant (les hommes ou la soumission, ou les deux ?). 

  Je ne veux pas me voiler la face. Les hommes se battent avec des armes d’hommes et tout le monde trouve cela normal. Je suis femme, alors pour quoi je ne me battrais pas avec des armes de femme ? Simplement parce qu’il y a des hommes et des femmes (stupides, corrompues, inconscientes etc.) qui proclamant que cela serait la concurrence déloyale. Avec quel droit ? Du plus fort, de la majorité ?

  Chloé a raison. Pour réussir il faut être iconoclaste devant des êtres vivants et des idoles d’une double morale.

  Maintenant j’y compte bien de me servir de mon savoir à des fins personnelles. À quoi me sert-il d’être irréprochable dans un monde corrompu ? Mon malheur avait commencé en refusant de me montrer en femme indépendante devant mes parents de peur de perdre leur amour. Mais je ne suis pas à la recherche de l’amour, je cherche la reconnaissance, la gloire. C’est bien différent.

  Depuis que je fréquente Chloé je n’ai cessé d’intégrer des nouvelles données dans ma personnalité. Cette ouverture d’esprit me permet une combativité étonnante, car je ne vise pas une finalité mais une évolution permanente. Je comprends mieux enfin les étapes nécessaires à ce développement.

   D’abord je me suis cachée ma lâcheté sociale, mon masochisme social alors, derrière l’excuse d’une frustration sexuelle qui me pesait si lourd que je n’étais plus capable de distinguer mes vraies valeurs derrière mes envahissantes pulsions charnelles.

  J’ai commencé par me débrider en croyant de me révolter ainsi contre les erreurs éducatives de mes parents. Encore un prétexte, celui de l’adolescence ratée.

  Je voulais être sexy pour choquer dans un premier temps, ensuite pour ne plus passer inaperçue devant les autres, puis pour provoquer en eux un tel désir envers moi qui m’assurerais une position de force. Mais je ne suis ni une midinette, ni une pétasse de province qui voudrais se servir de son cul pour arriver en haut de l’échelle. Je n’envisage nullement de coucher pour réussir. Je peux compter sur mes facultés mentales et une solide expérience, grâce à Chloé, pour maîtriser le sous-entendu et le non-dit. La force la plus efficace et dévastatrice est la suggestion. J’ai toujours eu l’ambition de bien faire en tout ce que je touche, dans mes études, dans mes aventures sexuelles et maintenant dans la stratégie de la vie. J’ai pu établir un merveilleux équilibre entre mon corps et mon esprit qui me servira désormais à ne pas me décourager sur un chemin extrêmement difficile.

  Plus rien ne me gêne en moi, même mes mauvaises odeurs corporelles ne me dérangent plus, car eux aussi font partie de tous les êtres humains et je les assume aussi bien que mes pensées et fantasmes les plus osés.

  Ce week-end m’a permise de vivre l’aspect actif et agressif de ma sexualité. Cette semaine je transposerais cet acquis au niveau de ma personnalité. Je serai active et agressive comme il le faudra.

 

  Il est onze heures et demie. Seul en sale je ferme prématurément, car j’ai un rendez-vous important avec la vie. Je compose sur mon portable le numéro que le photographe m’a laissé samedi soir. Sa carte est très modeste et n’indique que son nom au dessus des chiffres. Il m’a appelée Bella, alors j’utiliserais son prénom. Je suis curieuse si je vais tomber sur un répondeur. Dans le métier de la photographie c’est excusable. Je suis mauvaise langue, contre toute attente il est disponible.

  -Bonjour Joël, c’est Bella. Vous vous souvenez de moi ?

  -Rappelez-moi le contexte s’il vous plaît.

  - Vous êtes un farceur Joël, vous me faites marcher.

  -Parfaitement. Tu es fine psychologue Bella. Bien sur que je me souvienne de la splendide soumise de ce week -end !

  -Comme tu dis, de ce week-end. Aujourd’hui on est en semaine. Alors pas d’allusions.

  -Ça marche. Soyons professionnel. Je vais être franc. Ce qui m’a intrigué en toi, mis à part ton plastique parfait et tes allures si décalés à la norme féminine, c’est ta présence. Tu effaces ton entourage d’un coup d’éponge magique. Eclipser une légende vivante, comme Chloé M est un exploit qui mérite attention. J’ai déjà discuté de toi avec mon rédacteur en chef. À son avis tu ne corresponds pas du tout par ton look de provocatrice à notre style de journal. Mais je me suis battu pour toi. Il serait prêt de nous donner une chance.

  Le journal dont Joël parle si négligemment est un grand magazine pour hommes.

  Malgré une proposition aussi mirobolante je ne me laisse pas impressionner,

J’affiche mes conditions.

  -J’aimerais poser en « Fille aux cheveux noirs », version deux mille six, dans des tenues conçues par M, devant les monuments historiques et naturels de mes montagnes.

  -Je trouve ton idée absolument séduisante Bella. Mais il y a trois hics. D’abord il nous faudrait l’autorisation de Chloé. Vu que tu es intime avec elle, cela me parait jouable. Par contre, concernant les tenues employées par M, il ne faut pas rêver. Il est bien connu que cet homme dépensait des sommes colossaux pour ses mises en scène qui relevaient d’une véritable passion et qui dépassent le budget prévu par journal comme le nôtre.

Troisièmement la « Fille au cheveux noirs » est connue pour la longueur de sa crinière. Comment concilier ce détail ?

  -En comptant simplement sur les incohérences qui sommeillent au fond de vos lecteurs qui rêvent, en achetant votre journal de maîtriser ou au moins récupérer la beauté féminine. N’oubli pas non plus que tu n’es pas dans leur tête pour considérer l’échantillon complet de leurs fantasmes. Combien parmi eux se languissent devant une créature de rêve comme la « Fille » de la transformer en objet contrôlé par eux, de la mettre en esclavage parce qu’elle est si belle.

Je te propose donc de commencer la série de nos photos par une vue de moi avec une perruque très longue suivi de quelques prises en salon de coiffure. Tu vois où je veux en venir ?

  -Tu es redoutable Bella. Ce n’est pas un discours à tenir publiquement, mais mon rédacteur en chef n’emplois que le langage du nombre de tirage et je pense que je peux le convaincre par tes arguments. Autre chose ?

  -Oui. Je voudrais que vous me mettiez en scène sous la dénomination de « La bibliothécaire la plus sexy de France ». Avec mes cheveux courts je remplie parfaitement le cliché d’une intellectuelle tel que la plupart de hommes l’imaginent. Par les avantages de mon corps, apparemment et volontairement sculpté pour « un usage érotique », je mettrai en route la projection privée du cinéma fantasmagorique comme il le faudra. Réconcilier les hommes avec les femmes de tête par le biais d’une suggestion provocatrice me parait un excellent moyen pour augmenter les ventes. En plus, vous inciteriez bons nombres de femmes, choquées par mon attitude, d’acheter votre journal pour vérifier jusqu’à quel point certaines sont prêtes à pousser le culte du corps pour exciter.

  -Tu ne manques pas d’audace Bella. Je suis photographe depuis plus de vingt ans. Je n’ai jamais rencontré une femme qui ose me parler ainsi. Cela s’accorde parfaitement avec l’aperçu que j’ai eu de toi. Et si mon rédacteur refusait ?

  -Il ne refusera pas, si tu lui dis que je m’occuperai de lui procurer en plus des costumes originaux de M, l’avant première d’un tableau inédit de la fameuse série avec Chloé.

  -En effet, tu possèdes des cartes incontournables.

Je me suis laissée aller loin. Maintenant tout dépend de Chloé. Va-t-elle accepter ce que j’ai proposé en son nom, sans lui demander son accord préalable ? Je suis inquiète.

La réaction de Chloé me rassure. Elle est enchantée par mon initiative.

  -Pourquoi refuserais-je mon accord Bella. Tu es en train de réaliser un coup de pub spectaculaire pour promouvoir l’œuvre de mon mari. En accordant les droits de photographie sur un inédit tu me met aussi, à nouveau, au premier plan de la scène artistique. Tu vois, la rivalité entre nous est profitable pour les deux côtés. Tu as raté ta vocation ma chérie. Tu aurais dû te spécialiser dans les « public relations ». En plus, ton photographe a raison. Tu dénotes tellement de la norme d’esthétisme, imposé par les hommes, à nous les femmes. Tu démarques par tes allures et ton image se grave facilement dans la mémoire de n’importe qui. De quoi débuter une belle carrière. J’étais sérieuse l’autre soir quand je t’ai dis que je n’accepterais être détrônée que par toi. Il me tarde de te voir en nouvelle « Fille aux cheveux noirs », version deux mille six. Compte sur moi. Je t’aiderais avec tous mes moyens disponibles pour réussir ton pari.

  Six semaines plus tard je fais couverture du mois d’août. Les éditions de vacance sont particulièrement remarquées. Cette année-là, il s’agit d’une double innovation. Je suis la première punkette à poser sur ses pages sacrés et en plus j’ai échappé aux commentaires bêtasses qui accompagnent souvent ce genre de publications. Encore grâce à Chloé. Elle a imposé que l’article sur son mari soit écrit par moi, signé de mon nom, bien mis en évidence pour que tout le monde comprenne bien le lien entre mes photos dénudées et ma passion pour M. J’ai peux me faire un nom dans deux domaines à la fois. Ma carrière ne tarde pas à exploser. Comble de chance, un autre événement se rajoute pour une publicité inespérée. La mairie de mon village, outrée de découvrir sa bibliothécaire dans son costume de naissance, me fait parvenir ma mise à pieds quelques jours plus tard. Je ne me laisse pas faire et j’entame une procédure pour licenciement abusif.

  Mon image passe dans les quotidiens locaux et nationaux.

« La bibliothécaire la plus sexy de France s’en va-t-en guerre contre la marie de son village »

  Ma popularité veut que ce procès soit suivi comme un feuilleton. Mon combat pour une séparation entre vie privé et vie professionnelle des femmes m’apporte du soutien de partout. D’autres femmes se rallient à ma cause.

  Mon dieu de stade, en habile homme d’affaire, me décroche un contrat exclusif de pub pour un nouveau parfum et une ligne de sous-vêtements.

  Un an plus tard, je publie un premier livre sur la vie du couple M - Chloé avec la participation de mon amie. L’accent se porte sur le rôle actif et indispensable de la femme-muse dans ses relations avec son artiste. J’essaye de briser l’image de Chloé comme potiche décorative en défendant la thèse que l’art émouvant de son mari soit dû à une symbiose bénéfique et peu commune entre une féminité sublimée chez un homme créateur et le proliférant influence masculin de sa muse.

Toujours au centre de l’action je n’ai pas le temps de regretter la perte de mon emploi de bibliothécaire et je savoure mon déménagement à Paris, bien mérité, comme une délivrance d’une jeunesse ratée.

 

suite

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs
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Vendredi 12 décembre 5 12 /12 /Déc 22:02
Une fois n'est pas coutume. C'est une production franco belge et je ne puis m'empecher de la mettre sur mon blog.
Les dessins sont de JPC/Escobar, l'adorable dessinateur Belge qui m'a inspiré Lucie. C'est son papa en quelque sorte. Puis le clip est réalisé par Aquarelle, une charmante dame qui anime les forums de fessée en langue française par son humour, sa gentilllesse et surtout sa créativité débordante. Je vous laisse découvrir de la bonne humeur à l'état pur entre filles.

Par isabelle183 - Publié dans : Editorial
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Lundi 8 décembre 1 08 /12 /Déc 17:09

 Révision du programme

 (dessin JPC/Escobar)


Nadège attendait les filles dans la cuisine avec un air insaisissable. Lucie connaissait bien cette attitude. Elle signalait qu’il fallait se méfier pour de bon. La tutrice ne visait pas uniquement une correction corporelle comme pour les petites bêtises, mais une remise en question complète.



lucie25 Nadège maîtrisait ses émotions à la merveille. Elle restait toujours objective pour examiner une situation dans le moindre détail avant de se prononcer. Elle insistait surtout que ses élèves prenaient conscience de leur faute avant de châtier. L’absence d’injustice rendait ses méthodes encore plus redoutables.

En établissant un profond sentiment de culpabilité, elle arrivait à créer un besoin vital de discipline chez ses élèves.

 

« N’avez-vous rien à me dire ? »

 

« Tout est de ma faute », se précipita Camille, « c’est moi qui ai suggéré à Lucie ce coup foireux. Je m’en veux tellement. »

 

Nadège fit le tour de Camille, inspecta l’état de son derrière bien en vue et semblait content du résultat.

 

« Une bonne règle de couturière en bois fait sacrement mal, n’est-ce pas Camille ? »

 

Les larmes revenaient dans les yeux de la fille rien qu’en évoquant ce souvenir.

 

« Je pense que tu garderas les traces au moins pendant une semaine et tu auras du mal à t’asseoir pendant quelques jours. Je vais te sortir exceptionnellement un coussin. »

 

« Je ne serai pas punie ? »

 

« Tu ne l’ai été pas assez à ton goût ? »

 

Camille baissa les yeux, mais pas de honte. Elle se découvrit en colère contre cette tutrice qui ne l’estimait pas digne d’une correction supplémentaire de sa propre main. Pendant tout son chemin de pénitence, Camille avait essayé de se préparer à cet instant. Malgré la douleur subie par la mercière, elle lui tardait une claquante absolution de Nadège. Sur le coup, elle se sentait volée de l’apaisement de son âme agitée. Elle aurait préféré de fondre à nouveau en larmes sous un étroit redressement pour se blottir ensuite dans les bras de la tutrice pour un réconfort ultime.

 

« Je te vois mécontente », remarqua Nadège. « Sache que dans cette maison, c’est moi qui édite les coutumes. Pour ta part je considère cette affaire close et je ne reviendrai pas sur ma décision. Suis-je bien claire, jeune dame ? »

 

« Oui », répondit la fille sur un ton déçu.

 

Puis ce fut le tour de Lucie qui exprima son regret d’avoir cédé à la tentation. Et pour elle pareille, pas une reproche de plus.

Nadège poursuivit la journée comme rien n’y était, sauf que les filles durent accomplir leur taches sans remédier à leur présentation : Camille, la culotte baissée et la jupe  épinglée au pull et Lucie enserrée dans sa nouvelle gaine « grand maintien ».

 

Une fois préparées pour la nuit et la lumière éteinte, les filles eurent du mal à s’endormir et échangèrent des confidences.

 

« Je trouve Nadège très étrange », commença Camille. « Je n’ai rien compris ce soir. Je m’attendais à autre chose. Après tout, nous nous avions gravement foutues de sa geule en racontant un bobard à la mercière. Et elle laisse passer sans même nous grondeur. Tu y vois plus clair, toi ? »

 

« Je crois. D’après moi, nous ne sommes pas punies quand nous le désirons, mais quand nous le méritons. Je pense qu’elle estime notre petit jeu tellement bas qu’il ne mérite aucune autre attention que celle que nous avions déjà reçue par la mercière. »

 

« Dans ce cas elle est cruelle avec nous. Elle doit se douter que nous crevions d’envie de passer sur ses genoux pour nous faire pardonner par elle justement. J’aimerais tellement qu’elle m’administre une fessée bien sentie. Sinon j’aurais de difficultés de me regarder dans une glace.»

 

« Je suis d’accord, Camille. En plus, je trouve même qu’on apprend le mieux en exposant son derrière au coin, à la vue de tout le monde après une punition. »

 

« Moi aussi. J’ai des drôles de sensations parfois au coin. J’ai honte de moi et de mes erreurs et de les payer si cher me libère la conscience. Puis mon entrejambe  s’emmêle pour me rappeler que j’ai eu dont ce que j’avais besoin. Je n’ai jamais compris les sens de la discipline aussi bien qu’avec Nadège. Tout mon corps et en accord avec elle. Je suis convaincue qu’il me faut des obligations dans la vie et une personne qui veille sans relâche de leur application. »

 

« Et quel genre de punition recommandes-tu ? »

 

« Du très embarrassant comme préconisé par Nadège.

Je me rend de plus en plus compte que je suis comme toi, Lucie et que j’ai besoin de la même discipline que toi pour m’assagir et devenir enfin une vraie adulte. Nous avons vingt et deux ans toutes les deux et nous nous comportons comme des filles de seize. Ca ne tourne pas rond dans nos têtes. Ce qui me fait le plus peur au village ce sont les filles de trente ans, voire plus qui vivent encore accrochées aux basquets de leurs éducatrices et qui n’arrivent uniquement à mener leur vie en voyant le martinet accroché au mur. On dirait qu’elles se bercent dans leurs rêves avec le tam-tam des claques dans les oreilles. Je ne veux pas finir comme elles. »

 

« Le martinet est un outil indispensable pour mon éducation. Même si j’ai vingt et deux ans. Je ne le nie pas, je l’admets.

Je n’avais peu l’habitude de punitions corporelles avant cette maison et j’ai vite pris le pli. Les punitions sévères m’apprennent mieux mes limites.

Nadège m’avait expliqué le programme de corrections qu’elle applique quand c’est nécessaire. J’aime son tuteurage étroit.

Regarde à quel point nous sommes immatures. Au lieu de lui parler de nos envies de lingerie, nous faisons des entreloupes en douce. Je me sens plus humiliée par son absence de réaction que par la pire de sanctions. Demain je lui demanderai à la première heure de me confesser. Sinon je vais péter un câble. »

 

Nadège était fort étonnée quand Lucie lui fit part de sa décision. Elle accepta avec un air de soulagement comme si elle récoltait les premiers fruits de son  enseignement.

Elle invita Lucie de parler librement entre femmes.

 

« J’ai besoin d’une bonne fessée pour mon dérapage d’hier », débuta Lucie. « Je ne retrouve pas ma paix intérieure. »

 

« Il n’est pas toujours évident d’endosser ses responsabilités d’adulte. Que devient le plaisir de mauvais coups en douce sans le risque que quelqu'un les découvres et te ramène sur le bon chemin. Te sens-tu privée du salaire de tes cachotteries ? »

 

« Terriblement ! »

 

« Et tu attends de moi que je rétablisse l’équilibre ? »

 

« Ce n’est pas le rôle d’une tutrice ? »

 

« Et si je te traitais plus en adulte en renonçant de te fesser et en te privant aussi de soulagement de tes parties échauffées ? »

 

Lucie la regarda avec des grands yeux. Nadège venait exprimer la pire de menaces.

 

« Tu ne m’aime plus ? », dit-elle confuse, « j’ai besoin encore que tu t’occupes de moi. »

 

« Alors nous sommes encore loin d’une relation entre adultes. Et si moi aussi j’aimerais me reposer de temps en temps sur toi ? Cette question, a-t-elle déjà effleurée ton esprit ? »

 

« Non, jamais », admit Lucie honteuse et troublée.

 

« Pourtant tu tentes de te donner des allures d’éducatrice en te procurant de vêtements interdits aux élèves. J’ai des difficultés à te comprendre.

Te sens-tu capable d’établir tes propres règles ? »

 

« Ce n’était pas du tout mon intension. Je voulais satisfaire ma coquetterie, rien de plus.

Je suis la seule fille au village qui gagne son propre argent. Alors j’ai cru pouvoir me permettre…. »

 

« Pourquoi tu ne m’a pas demandée, tout simplement ? »

 

« De peur que tu refuses ! »

 

« Tu viens à l’instant de mériter une bonne correction, Lucie. Contente ? 

Mais je voudrais que les choses changent radicalement entre nous. Désormais, je compte sur toi que tu m’avoues sans retard le moindre écart de comportement. Que tu me demandes punition et tu m’expliques pourquoi tu la mérites. Je vais sévir encore plus avec toi. Tu cherches à être embarrassée et humiliée, tu vas être bien servie avec moi. Je t’apprendrai ce que c’est la discipline. »

 

« Comment fais-tu pour deviner toutes mes mauvaises intentions ? »

 

« Je connais les ruses par expérience personnelle. Moi aussi étais une élève entêtée dans le temps. Et si nous avions plus de points en commun que tu imagines. Si nous partagions les mêmes plaisirs et abîmes ? »

 

« Je n’ose pas aborder certains sujets avec toi parce qu’ils me gênent d’en parler. Mon corps m’impose des désirs que ma tête refuse encore. »

 

« Dans ce cas nous allons te rappeler quelques titillements à ton corps, Lucie. Vas chercher ton martinet. »

 

Une fois complètement déshabillée, Lucie se tenait devant Nadège avec un air trop coquin en lui tendant le martinet. La tutrice contempla avec curiosité le changement d’attitude de son élève.

 

« On dirait que tu attends une partie de plaisir. »

 

Lucie gardait le silence. Quand Nadège lui approcha le martinet, elle s’avançait vers les lanières. La tutrice ne semblait pas chercher la punition et laissait glisser le cuir doucement sur le corps de Lucie comme une caresse. Sa protégée s’adonna au mouvement fluide en suivant le moindre geste. Un jeu de miroir qui ne visait pas la douleur, mais le plaisir sous une forme insolite.

Sa peau se couvrit de chair de poule, ses tétons durcissaient et son centre de séisme rosissait par une circulation sanguine imminente.

Nadège lui passa sa main dans l’entrejambe et commençait par un tendre geste à étaler les liquides chauds que le corps de Lucie produisait en abondance.

Puis elle retirait son doigt et le mit à ses propres lèvres pour y goûter. Lucie frissonnante de trouble n’avait jamais vu Nadège aussi rêveuse. Elle posa sa main sur celle de Nadège pour l’inviter de continuer.

Dés le premier contact elle haleta fortement pour exprimer son consentement. Nadège continuait à la stimuler, mais se servait de l’autre main pour débuter une fessée de plus érotique. A chaque coup le désir de son élève se décupla et bientôt elles arrivèrent à une cadence harmonique. Deux corps qui s’accordaient à une nouvelle forme d’éducation. Lucie criait de plus en plus fort, excitée et déchaînée, obscène sans retenue.

Ses membres raidissaient, tremblante et pantelante, elle naviguait vers un havre étrange où l’attendait une récompense ultime.

 

Camille qui était entre temps de corvée de ménage, tendait attentivement ses oreilles en se disant que la discipline lui cachait encore ses plus beaux secrets et le désir de travailler durement pour gagner l’approbation de Nadège lui parut un but vraiment motivant.

 

Suite chapitre 26

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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Vendredi 5 décembre 5 05 /12 /Déc 19:16

Je suis assez amusée de découvrir sur mon blog la vénalité imposée par le hébergeur. Je n’y peux rien.

Je n’ai rien en commun avec des gens qui font du sexe un commerce. Et pas non plus avec des gens qui créent un blog pour s’arrondir leurs fins de mois. Pas que je sois outrée, mais ce n’est pas ma tasse de thé.

 

Je suis une pure amatrice et je compte de le rester. Je ne tiens pas à me transformer en Madame Isabelle. Personnellement la pornographie me gave. J’ai horreur de la vulgarité. Ca m’excite autant qu’un match de foot ou une partie de scrabble.  

 

Ce petit blog littéraire se porte à la merveille. Malgré l’absence d’images, il attire entre 300 et 500 visiteurs par jour.

 

Si la pub s’avère trop pénible pour la lecture de mes textes, je vais déménager peut-être le tout sur mon blog illustrée.

 

Cela m’attriste un peu, car j’avais justement envie d’un petit espace seulement consacré à la lecture.

 

M’enfin…je ne vais pas me casser la tête…je préfère me consacrer à l’écriture…

 

isabelle183

Par isabelle183 - Publié dans : Editorial - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Jeudi 4 décembre 4 04 /12 /Déc 21:06

J’ai encore fait une bêtise. Une grosse ! Cela se lit sur mon visage et cela se voit dans mes gestes.

 

T’as rien à te reprocher, isabelle ?

 

La question me fait rougir et je passe d’un pied à l’autre.

 

Non, non ! Tout va bien mon chéri !

 

Il n’insiste pas. Puis il est tellement patient. Mais il ne peut s’empêcher de me lancer une petite pique.

 

Alors va faire pipi. Tu gigotes comme si tu en avais envie…

 

Je le foudroie de mes yeux. J’ai horreur de telles piques. Quand il me remet à ma place par une remarque d’un air de rien du tout.

 

 

Je ne dis rien et je vais sagement au petit coin. Je me sens bête, mais bête. Il me traite en gamine uniquement les rares fois quand je me comporte telle que. Quand j’ai vraiment mauvaise conscience. Sinon c’est un parfait gentleman qui sait courtiser une dame.

 

Il n’avait pas tord. C’est étonnant comme il me connaît bien. Je me sens bien crispée. J’ai envie de débrancher le téléphone discrètement à mon retour. Ca m’arrive souvent par inattention quand je fais le ménage. Il ne se posera même pas de questions. Ca fait partie pour lui du folklore isabellien. D’ailleurs il appelle notre domicile une « isabellière » en allusion à mes petites manies et exigences de confort.

 

Ca va mieux, isabelle ?

 

Avant que je puisse répondre le téléphone sonne. Il regarde le numéro qui s’affiche.

 

Tiens, je connais pas. Mais c’est local.

 

Il ne décoche jamais, il met toujours le haut parleur.

 

… c’est au sujet de votre dame…elle a encore….

 

Je deviens aussi blanche nacré que la moquette du salon. J’ai envie qu’elle m’absorbe. Qu’elle me rende invisible.

 

Monsieur pointe son regard sur moi. Pas le moindre soupçon de colère. Ce n’est pas son truc de se mettre en rogne. Plus qu’il devient calme, plus que cela annonce pour moi un mauvais quart d’heure.

 

Il me fixe et je semble devenir encore plus petite que je suis déjà. Malgré mes hauts talons.

 

Ma bêtise se dessine et se détaille en font sonore dans la pièce.

 

Hein ben !

 

Quand il emploie cette expression, cela sent vraiment mauvais pour moi.

 

Ne vous inquiétez pas. Ce sera réglé au plus tard pour demain matin. J’ai la situation en main. Et croyez moi, ça ne se reproduira plus. Comptez sur moi.

 

A suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Jeudi 4 décembre 4 04 /12 /Déc 21:01

Il raccroche.

 

A nous deux, jeune dame !

 

La formulation contient déjà un vague aperçu de ma punition. C’est plus un suspense émoustillant qu’une angoisse ou crainte. Un suspense qui déforme le temps pour se cristalliser dans une action imposé.

Puis cette détermination dans sa voix qui ne laisse aucun doute planer sur l’inévitable qui se prépare devant moi.

Je me suis comportée en gamine. Pour mieux prendre conscience de mes actes et travailler sur ce comportement inacceptable, il me coincera là où j’ai le plus de fierté. Dans mes belles tenues de femme. Il sait bien à quel point je tiens à une allure bien féminine. Hors de question de me transformer en patapouf. Plutôt une régression vestimentaire à un âge révolue.

 

Jamais deux sans trois. On va essayer de prouver le contraire, isabelle. Deux fois la même bêtise est largement suffisant. On a du travail sur la planche.

 

Le mot travail me fait frémir. Ce n’est pas une petite punition qui m’attend. Et punition ne veut pas forcement dire un acte particulièrement douloureux. Il est sur que la fessée sera de taille, mais seulement un élément dans une mesure éducative qui vise une réelle amélioration de mon comportement.

 

Le mot travail implique aussi que j’exprime mon consentement de ce qui va suivre par un acte. Le non-dit est pesant. Il attend de moi que je me déshabille entièrement. Ca n’a rien d’érotique pour moi. C’est très gênant dans ces conditions qui dépassent le cadre d’un jeu de séduction. Se déshabiller veut dire, de recommencer mon éducation à la base. Ca risque de durer pendant une semaine. Des journées réglées du matin au soir, des devoirs à faire, des exercices physiques…

 

Il n’y aura aucune notion de cruauté dans ce qu’il me demandera. Pas d’abus sexuel non plus si j’ose dire. Travailler est utilisé dans son sens primaire, mettre l’accent sur des attitudes à acquérir, à réacquérir. Privation aussi. Interdiction aussi de me procurer du plaisir moi-même après une longue et épuisante journée. Par exemple quand je prendrai mon bain. Quand je dois me coucher à une heure fixe. Petites caresses pour faire le vide dans ma tête, par exemple. Pour enlever la tension nerveuse qui s’accumule.

Mais je sais aussi que le travail bien fait ne manquera pas de récompense. De la tendresse vanille qui guète la bonne élève comme appât suprême.

 

Pour l’instant j’en suis loin. J’ai le droit de me déshabiller en lui tournant le dos. Puis tombe ma culotte, dernier rempart de ma pudeur. Je suis toute nue. Je suis à lui. J’ai confiance en lui.

 

A suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Lundi 1 décembre 1 01 /12 /Déc 13:52

Suite de mon article : Distinction approfondie entre fessée et S/m (introduction) 1

 

Depuis les contributions de Karl Abraham à la théorie freudienne nous savons qu’à l’intérieur de la phase sadico-anale de l’enfance (voir mon article 22 à ce sujet) se produit une modification importante. Dans la pratique de la fessée il est facile de distinguer les reliques de ce qu’Abraham appelle la phase précoce et la phase tardive.

 

-A la phase précoce correspondent des fantasmes, souvent inconscients, à endommager le derrière de la dame. Ce qui peut se manifester par le désir d’une pratique allant aux hématomes et lésions. Ceci permet d’établir un premier critère objectif de pratiques de S/m par ses effets.

Si la dame dispose d’un fantasme complémentaire, je n’y trouve rien à redire. Toutefois il suffit de retenir :

 

473 Cette forme de fantasmes vise un endommagement physique.

 

-A la phase tardive correspondent des fantasmes de domination qui excluent un endommagement du derrière de la dame. La domination s’exerce par la douleur. J’insiste sur le fait que le désir de faire mal aux fesses d’une dame n’est pas à confondre avec le désir de les endommager.

Ici aussi nous trouvons des critères objectifs de pratiques S/m. Outre qu’aux marques plus superficielles, l’excitation peut se lier à des cris ou gémissements de souffrance et/ou à des larmes de douleur chez la dame.

N.b. Il y a une grande différence (ceci est mon point de vue personnel) entre des larmes induites par une forte émotion et des larmes induites par une douleur jugée subjectivement comme insupportable.

Ici il suffit de retenir :

 

Cette forme de fantasmes vise une domination/soumission par la force et explore les effets de la souffrance.

 

Ces deux familles de fantasmes S/m (selon les critères ci-dessus) sont largement mises en scène dans de nombreux clips de fessée. Je pense que ces clips passent à côté de la « réalité fantasmatique » de beaucoup d’adeptes masculin et féminins de la fessée qui ne s’y retrouvent pas. Au mieux leur approche peut comporter un certain trouble envers tel ou tel élément isolée, comme c’est mon cas pour les marques cramoisis. Je n’ai pas encore abordé le non-dit des marques en détail et je ne pourrais le faire dans cet article. Mon blog se construit petit à petit. Il reste encore tellement de choses à dire et à explorer dans la fessée.

J’aimerai seulement pointer vers un détail : J’aime beaucoup voir des photos de belles marques, surtout les empruntes de main sur un fessier.

Par contre si cet élément se trouve dans un clip et fait hurler la dame de douleur ma fantaisie se coupe net.

 

Je pense pour avancer dans notre questionnement, il faudra déterminer où et comment le fantasme de la fessée se détache des éléments sadiques.

 

 

-Regardons d’abord le fameux principe de la réalité: être capable de maîtriser les pulsions dangereuses envers soi-même ou autrui.

Ce principe n’a pas besoin d’être dans un fantasme ou clip. Mais il est indispensable entre deux personnes qui veulent pratiquer la fessée dans des bonnes conditions. Il touche des notions comme « se contrôler/perte de contrôle » qui mériteraient un sujet à part. Cependant une maîtrise n’est pas synonyme d’absence de désir spécifique. Et mon but dans cet exposé concerne justement des critères qui distinguent un désir « fessée » d’un désir S/m. En quelque sorte je cherche à positionner la fessée comme pratique autonome, si cela puisse exister, dans la multitude des fantasmes existants.

 

-Y a-t-il possibilité de quitter le terrain du S/m en se reposant sur la convention sociale qui elle n’a rien d’objectif, mais qui exprime l’approche subjective d’une majorité ?

 

Un exemple très simple : Un adulte qui infligeait dans le temps une fessée à un mineur savait très bien que ce traitement de force provoque une douleur. D’ailleurs causer une douleur était le but de la fessée en vu d’améliorer le comportement. L’expression : Je te fesse pour ton bien, allait dans ce sens. Changer le comportement pour faciliter l’insertion sociale du futur adulte en lui montrant le bon chemin d’une manière forte.

L’adulte, était-il alors un sadique, car les effets qu’il causait correspondent aux critères intersubjectifs ci-dessus dans mon article ?

N.b. On voit facilement d’ailleurs la distinction entre éduquer et maltraiter.

 

Cette question entre dans le cadre de la morale. Je ne suis pas compétente pour y répondre. Même si le sujet m’intéresse au plus haut degré sur plan philosophique.

 

J’aimerais toutefois attirer votre attention sur la législation allemande des années 50. Elle autorisait la fessée comme moyen éducatif, mais interdisait en même temps tout châtiment envers un mineur dans le but de gain de plaisir physique chez l’adulte. Avec d’autres mots : une limitation d’éventuels côtés malsains de la fessée.

 

Nous n’avançons pas dans notre question, mais nous pouvons constater :

 

Une personne ayant conscience de la douleur provoquée par la fessée et qui s’en servait dans un but éducatif et non libidinal, était considérée comme éducateur en non comme sadique.

 

Ne croyez pas que je me servirai de cet argument en faveur de la DD. Désexualiser entièrement cette pratique me parait aussi absurde que désexualiser une relation de couple.

 

J’aimerais attirer votre attention sur le fait que les deux stades d’Abraham concernent le développement des chaque être humain.

Je les ai appliqués sur la fessée, mais leur signification analytique est beaucoup plus vaste. Si le terme sadique ne convient pas, on peut le remplacer par le terme agressivité qui concerne beaucoup de personnes, même à l’âge adulte.

 

Pour rester dans le concret et éviter toute métaphysique j’aimerais par la suite examiner la notion et le rôle de l’agressivité dans l’acte de la fessée qui me parait son seul élément sadique.

 

A suivre…

 

Par isabelle183 - Publié dans : Dialogue entre DD et S/m
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Samedi 29 novembre 6 29 /11 /Nov 13:48

J’ai déjà insisté sur le fait que la distinction entre fessée et S /m me semble souvent bien subjective. Plus que sur des critères objectifs, elle se base sur des émotions personnelles qui sont rationalisées. Ce qui veut dire avec des mots simples :

 

Chacun voit midi à sa porte !

 

Argumenter alors selon mon propre ressentir me parait futile. C’est déjà fait sur maints blogs et souvent avec beaucoup de savoir faire.

 

Je soulève donc une question importante :

 

Existe-t-il des critères qui permettent une distinction objective entre fessée et S /m ?

 

J’exclus volontairement pour l’instant la DD de ma réflexion pour ne pas compliquer les choses inutilement. J’y reviendrai une autre fois.

 

Personnellement je pense que des telles critères existent.

 

J’aimerai vous présenter un modèle éloquent, basé sur la pensée de Freud avec les compléments de Karl Abraham, Otto Fénichel et Théodor Reik. La difficulté consiste moins d’argumenter de manière analytique, mais de rendre ces arguments compréhensibles avec des mots simples. Je me lance donc dans un tel essai à partir d’une image concrète.

 

Quand je regarde des images qui montrent le résultat d’une fessée, il y en a qui m’attirent et d’autres non. Mon émoustillement se base sur une comparaison des marques avec les miennes quand j’étais corrigée.

 

Pour me sentir "efficacement"  punie il me faut quelque chose de bien corsée, appuyée et intensement rouge.

 

La couleur cramoisie me convient bien. C’est un rouge foncé éclatant qui tire légèrement vers le violet. Le rouge maximal en quelque sorte qui ne virera pas vers des bleus dans les heures à venir et qui s’estompera progressivement au cours de la journée.

 

Par contre quand je vois des photos de fessiers violacés, ou pire encore qui présentent des lésions de peau, il n’y aucune réaction qui se produit en moi à part une incompréhension pour des telles pratiques. Elles me paraissent aussi stimulantes qu’une partie de pétanque ou un match de foot. Je ne m’y attarde pas. Je vais voir ailleurs. Ce n’est pas mon monde fantasmatique.

 

Je ne parle volontairement pas de la sensation de douleur qui est toujours subjective et que j’écarterai pour cette raison de mes considérations. Toutefois je ne pourrais qu’imaginer, car je n’ai aucune expérience de telles pratiques.

 

Il y a des personnes, amateurs de la fessée qui distinguent ces deux pratiques  en appellent celle qui provoque des hématomes ou lésions du S/m ou S /m hard, une qui s’approche plutôt de la mienne du S /m soft ou simplement fessée. Bref une telle considération n’apporte rien de nouveau. Elle reflète simplement une opinion à un sujet.

 

L’élément essentiel à mes yeux qui mérite attention c’est la présence d’excitation chez les uns et l’absence d’excitation, si ce n’est pas rejet total, chez les autres. Et là nous sommes au dessus des opinions, dans le concret. C’est à partir du concret justement qu’il faut chercher notre distinction.

 

A suivre très bientôt…

Par isabelle183 - Publié dans : Dialogue entre DD et S/m
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Mardi 25 novembre 2 25 /11 /Nov 14:21

MARCHÉ AUX ESCLAVES 2

 

 

  Un homme, habillé en costume gris, muni d’un marteau en bois s’installe derrière le bar. Ce Monsieur tient office de commissaire priseur. Les esclaves, plusieurs hommes et femmes, intégralement nus sont amenés par les serveuses. Tenus en laisse, ils avancent à quatre pattes. Avant la vente ils sont exposés dans des cages pour un examen attentif du public. Le touché est formellement conseillé. Mon attention est captée par un jeune homme, un véritable dieux du stade qui n’a rien à envier aux rugby mens qui posent fièrement pour leur calendrier. Je suis une inconditionnelle des dieux des stades et chaque année je me procure la nouvelle édition.

  Jusqu’à maintenant, il ne s’agissait que de rêveries devant ces mâles inaccessibles aux petites bibliothécaires de province. Une fois de plus la réalité dépasse l’imagination. Ma main glisse sur une peau ferme et dure, lisse à souhait car dépourvu de poils et tendue par les impressionnants muscles. Cet homme n’a rien en commun avec des chétifs soumis que l’on imagine dans des griffes impitoyables d’une hautaine maîtresse.

  Mon enchantement n’échappe pas à Chloé qui approuve mon choix. Pour se décider elle fait le tour de toutes les cages. Visiblement elle est indécise entre un homme ou une femme. Elle observe intensément, touche de temps en temps, effectue des allés et retours pour opter enfin pour un homme, style jeune loup qui essaye ce soir de compenser une vie qu’il rend sûrement infernale à ses subordonnés.

  Concernant l’état d’esprit des esclaves trois motivations majeures me viennent à l’idée. D’abord une liaison entre douleur et volupté qui cherche se libérer des inhibitions sous les ordres d’un autre. Puis l’acceptation du plaisir d’une dépendance érotique sur le modèle parent-enfant et enfin des mécanismes subtils d’autopunition.

  Ce qui rend notre marché d’esclaves troublant est la servitude volontaire qui fut déjà remarquée par La Boétie, amie de Montaigne et mort très tôt.

  (D’ailleurs Montaigne a émis une belle constatation, par laquelle j’aimerais saluer son œuvre en passant : écrire, c’est tenir le registre de soi-même, un degré supérieur de la découverte de soi.)

   Une citation de Wolff me vient à l’esprit : il n’est pas injuste de mettre des gens en esclavage jusqu’au moment où ils seront capable de trouver leur bonheur dans la liberté.

  Quoi qu’il en soit dans des jeux érotiques l’esclavage semble doté d’un étrange pouvoir de stimulation. Devant les cages j’ai du mal à cacher mes émotions. Avouer un statut de soumis, même temporairement au cours d’un jeu, n’est jamais un acte anodin et implique d’admettre que l’on éprouve du plaisir en soumettant sa volonté à celle d’un autre, ainsi que le jugement de ses propres actes. C’est l’autre qui décide à ma place de ce qu’on fait et de se qui est bien ou pas bien, convenable ou non convenable, en me convertissant à son échelle de valeur. Tout est là ! Le plaisir se construit autour du fait de ne pas être libre dans ses décisions et la punition devient un moyen de soulager sa conscience par un acte jouissif et excitant. L’acte sexuel disparaît souvent pendant les rituels et se substitue par des excitations de phase enfantine.

  Une personne soumise excite par son attitude, elle nous attire en tant qu’objet de nos fantasmes inassouvis. Elle s’oppose au sens commun et à la bonne lignée de conduite qui n’admet pas que quelqu’un se comporte selon ses penchants et pulsions.

  D’ailleurs un soumis, par définition, ne s’oppose pas à nos pulsions et désirs. Il est une tentation puissante qui déchaîne notre inconscient. En face de lui nos inhibitions envers nos penchants secrètes s’évaporent comme par enchantement car il n’y a aucun danger de céder à la tentation.

  De l’autre côté on a toujours un peu de mal à ne pas mépriser l’être soumis, car une telle personne nous paraît immorale, plus faible, inférieure à nous par une conduite indigne d’un être humain.

  Un soumis se présente en objet devant nous, nous propose, nous offre ce statut en cadeau de bienvenue et l’affiche par son obéissance, sa présentation, son langage, sa façon de marcher etc.

  S’afficher publiquement en soumis correspond à se dévêtir d’un statut social, de s’enfermer dans un univers pervers et de le montrer fièrement ou avec honte selon le mécanisme d’excitation personnelle.

  L’ambivalence entre honte et excitation amène certaines psychés à réagir par excitation aux humiliations, si proche de l’humilité, cette vertu ventée par notre église et qui préconise un comportement qui résulte du sentiment où plutôt de la conscience de notre faiblesse, de notre infériorité (envers Dieu bien sur).

  Se shooter à la honte peut devenir un jeu de choix. Plus que j’ai honte, plus je suis excitée et c’est mon maître qui dose ma honte et mon excitation. C’est lui qui décide de m’apaiser par une jouissance. Tout est dans sa main omnipuissante par ma volonté de me soumettre à lui. Il peux me refuser ma jouissance génitale pour la remplacer par une autre, anale ou orale par exemple.

  Entre ses mains je deviens un enfant avec la honte de ne pas savoir faire ou pouvoir faire comme les adultes. J’ai honte parce que je passe pour ce que personne ne veut être : immature, lubrique, pervers, fainéant, sale et j’en passe.

  Tant que tout cela reste un jeu le danger est moindre, mais le risque d’une réelle dépendance, de plus en plus profonde, guette les participants.

 

-Adjugé, proclame le commissaire priseur.

Notre esclave, si bien musclé passera son week-end sous la tutelle de la splendide dame en rose. Félicitations Bella.

  Je reçois la clef de la cage et mon jeune homme qui doit avoir sensiblement un peu plus que mon âge s’empresse de se prosterner devant moi et me lécher les pointes de mes bottes.

  J’ai plutôt envie d’éclater de rire, mais ce genre de faux pas ne correspond pas à l’endroit. La domination ne se déroule pas dans une ambiance joyeuse poussée à la dérision comme quand je m’amuse avec Chloé. Elle se pare d’une austérité qui me rappelle les églises et tire son impacte d’une application rigoureuse d’un cérémoniel rigide. Il est vrai que le divin Marquis n’avait rien d’un comique et l’atmosphère étouffante de ses livres n’était qu’égalée par un autre amateur de l’érotisme du tube digestif, Kafka (voir son journal à ce sujet) plus de cent cinquante ans plus tard.

  Mon beau dieu du stade me parait parfaitement content de sa nouvelle maîtresse. Il s’installe tout naturellement à côté de son collègue   - choisi et emporté par Chloé – par terre à genoux, auprès de nos pieds.

  Avec ma tendre complice nous vidons un dernier jus de fruit, sans alcool bien sur, car la route nous attend. Chloé m’a promis de me céder le volant au retour et il me tarde d’essayer son bolide ; encore un rêve de plus de petite bibliothécaire qui se accomplit.

  Maintenant, en heureuse propriétaire d’un esclave, j’ai un peu de mal à envisager la suite de la nuit. Les hommes m’inspirent trop souvent la méfiance. Je ne sais pas comment me comporter devant eux et souvent j’ai l’air maladroit. Je me tourne vers Chloé qui maîtrise allègrement la situation. Elle remarque mon silence et me fait signe des yeux pour que je fasse comme elle.

  Elle accroche la laisse au collier qui est fournie avec les esclaves, donne une bonne tape sonore sur les fesses de son soumis et lui dit :

  -On route mon petit, mon amie Bella et moi, nous avons envie de nous amuser avec vous.

  L’effet de mener un homme en laisse qui, par surcroît se déplace à quatre pattes, ne me laisse pas indifférente. Je me sens puissante et revalorisée. On est au beau milieu de la nuit et nous accordons à nos mâles comme seul vêtement des strings en cuir. Le reste de leurs tenues part dans le coffre de la voiture à Chloé. Un rapide coup d’œil me fait comprendre qu’elle avait prévue le déroulement de notre soirée et je décide pour l’instant de lui faire confiance et de me fier à son expérience.

   Nos hommes installés à l’arrière de la voiture, je tourne la clef du contact. Le bruit du moteur signale, comme j’ai appris par mon frère, un six cylindres en V. La boite est automatique, car Chloé déteste les complications. J’appui doucement sur l’accélérateur et on est partie. Je ne cède pas à la tentation de m’enivrer par la vitesse, trop contente déjà de conduire une aussi belle mécanique.

  Il est presque quatre heures du matin. La nuit est lumineuse par le rayonnement de la pleine lune. J’ai toujours adoré de rouler la nuit. L’autoroute vers Banyuls est déserte. Je vérifie en permanence la vitesse au compteur. La voiture est si confortable et les suspensions si souples que je perds vite la notion de vitesse. Heureusement elle dispose d’un régulateur qui m’évite en plus accélérer avec mon pied. Je goûte la sensation du cuir du siège qui se frotte contre mes fesses nues.

  Il est extrêmement plaisant de voyager avec des hommes dociles. Pas de réflexions bêtes sur les femmes au volant de voitures de sport décapotables, pas de critique de ma conduite, pas de frime pour se mettre en valeur, pas de combat de coq, pas d’allusion au sexe. Le vrai paradis quoi. On s’habitue vite à ce qui est agréable et bientôt Chloé et moi, nous discutons comme si on était seules dans la voiture. Nos sujets concernent nos objets, nous jouets.

 

  Les deux mecs doivent être bien habitués à ce rôle, car ils n’osent pas la moindre parole sans une autorisation expresse de ma part ou celle de Chloé.    

  -J’ai connu pas mal de dominatrices au cours de ma vie, raconte Chloé.

C’est deux-là (elle pointe en arrière de la voiture) viennent d’une bonne écurie, tenue par une maîtresse passionnée d’assagir des garçons un peu trop turbulents.

Cette brave dame est très à cheval sur la rigueur et a reçu plusieurs cravaches d’or dans des soirées fétichistes.

Elle est en charge de pas mal de soumis qui présentent – comme la plupart des hommes - des sérieux problèmes avec la discipline. Chez elle ils découvrent un régime extrêmement strict qui n’est pas forcement à leur goût. Elle doit combattre des scènes, de la révolte et la mauvaise fois avant d’arriver à un résultat convaincant. Mais au bout du compte ses protégés se plient à une éducation anglaise dans la règle de l’art, imposée avec fermeté.

Au moindre faux pas ils doivent se présenter devant elle, le derrière préalablement dénudé, pour recevoir, malgré leur âge, une sévère fessée à la cravache selon la gravité de leurs erreurs. Les progrès sont spectaculaires et ils affichent - comme tu remarques - une docilité à toute épreuve.

Chez elle ils n’ont pas le droit de discuter les ordres. Ils doivent s’appliquer avec le sourire.

Il m’arrive de temps en temps de me prendre un de ses soumis pour le week-end et je n’étais jamais déçue sur la qualité de leur prestation.

J’éprouve un certain plaisir de réanimer le traditionalisme éducatif envers mes grands garçons qui savent bien que chez  Chloé il faut se tenir au carreau, sinon elle se fâche.

  -Ne t’inquiète pas Chloé, Bella aussi saurait imposer le bien fait des méthodes anciennes. Ce ne sont pas deux garçons adultes qui vont faire la loi chez nous.

  -Avant de rentrer Bella, on devrait profiter de cette belle nuit pour une balade au bord de la mer. Je connais une plage tranquille, extrêmement discrète et qui se prête bien à des distractions hors de commun. Que dirais-tu d’une course à cheval. Nos charmants accompagnateurs se feront un plaisir de nous servir de monture, n’est-ce pas ?

Je suis tout feu et flamme et l’idée est adjugée.

Sur parking au bord de la plage, Chloé sort du coffre deux selles en cuir travaillé, s’adaptant à l’anatomie masculine. L’esthétisme sur un homme est seyant.

  -As-tu déjà fait du cheval à nue Bella ?

  -Non, mais il me tarde. Ne devrions-nous pas garder nos bottes ?

  -Je préfère de longues cuissardes, sans oublier une cravache pour chacune. Les hommes chevaux adorent sentir leur maîtresse.

  Une fois tout le monde préparé, avant de monter en selle, j’inspecte l’organe mâle de mon dieu de stade. Me voir en tenue d’équitation improvisée lui suffit pour me récompenser par une belle érection. L’esthétisme d’un pénis érigé est un spectacle qui me fascine toujours à nouveau. Je ne m’en lasse pas de regarder et de toucher.

  -Sois prudente Bella, les soumis sont un peu différents des autres hommes. Parfois il suffit d’un rien pour cela explose tout seul. Tu peux avoir des surprises désagréables sur la route. Pour éviter de tacher inutilement nos jolies cuissardes, je te conseille de détendre ta monture avant l’excursion. Cela lui fera du bien, lui enlèvera une terrible pression et lui permettra de récupérer pour plus tard. Qu’en penses-tu ?

  Je m’installe derrière mon dieu personnel, lui enfile un préservatif et m’apprête à le récompenser pour sa beauté par des caresses buccales.

  -Pas autant Bella, rigole Chloé. N’oublie pas qu’il s’agit d’un soumis. Des tel preuves de faveur doivent se mériter durement. C’est la règle du jeu. Si tu permets, je te montrerai un petit truc amusant que tu ne connais sûrement pas et qui concerne tous les hommes. C’est infaillible, rapide et efficace.

  Son esclave aussi affiche une érection de taille. Avec la tige de la cravache Chloé tapote tout doucement par en dessous sur la verge à peu près vers le tiers le plus haut.

  -Il faut un peu d’habitude pour trouver le bon endroit. Tout l’art réside là-dedans, explique-t-elle.

  Curieuse, je suis ses mouvements. Il suffit de quelques courts instants et une éjaculation magistrale se déverse sur le sable.

Intriguée je m’applique sur mon compagnon. Chloé a raison, c’est amusant et cela marche bien. On accorde une petite récréation à nos hommes. Puis la compétition commence.

  Pour arriver au banc, il y a environ deux cents mètres à parcourir. Nos montures respirent lourdement par l’effort. Chloé et moi, nous pensons chacune qu’à gagner la course et nous nous servons copieusement de nos cravaches.

  J’emporte sur « dieu de stade « avec trois longueurs d’avance.

  Allongées sur le dos, au clair la lune, on profite de avantages d’une compagnie masculine. Nos vaillants serviteurs sont de corvée de nous bichonner avec le bout de leurs langues. C’est une façon extrêmement agréable des profiter d’une belle nuit chaude de début juin, de se laisser aller sous un ciel magnifique, bercé par le bruit des vagues. Je me concentre sur mes sensations, sans me soucier du plaisir de mon cavalier, sans la moindre mauvaise conscience. 

  -Aimes-tu des caresses anales Bella ? , me demande Chloé toute décontractée après un petit moment.

  -Je n’ai pas l’habitude de la part des hommes. Mon ex-mari me sodomisait de temps en temps, surtout quand il avait bu. Il se contentait de me passer une crème grasse, puis exécutait l’acte sans s’attarder sur des caresses.

  -Profitons de l’occasion Bella. Il n’est jamais trop tard pour élargir ses expériences. Mettons-nous en position et laissons faire nos compagnons. Les soumis adorent de pratiquer ce genre de caresse pour leur maîtresse.

  Les fesses en l’air, l’une tournée vers l’autre, on continue notre discussion.

  -Comment tu trouves Bella ?

  -Inhabituel, mais pas désagréable. Je ne savais pas le bonheur d’avoir un soumis à ma disposition qui ne rechigne sur aucune pratique. Parfois, quand la colère me prend, à cause de l’incompréhension de certains hommes, je m’imagine de sodomiser l’un d’entre eux à l’aide d’une ceinture godemiché pour me défouler. Crois-tu que ce genre de fantasme soit répandu parmi les femmes ?

  -Te poses-tu encore des questions inutiles ? As-tu toujours besoin de te rassurer à rapport d’une norme ? Les mœurs ont évolués depuis Master et Johnson. Il est bien connu maintenant que les femmes aussi ont des envies. Bien sur nous avons du retard sur les hommes. Il a fallut le moyen age pour attribuer une âme aux femmes et la révolution sexuelle de la fin du vingtième siècle pour accepter que nous aussi, nous rêvions de satisfaction physique.

Je n’ai aucun mal à t’imaginer avec un homme au lit. Tu dois être du genre de pratiquer le FPSE sous prétexte d’être cool, excuse -moi, sous prétexte d’être inconventionnelle.

  -Le FPSE ?

  -Fellation, pénétration, sodomie, éjaculation faciale ; l’héritage du X en vidéo, légué à la génération désenchantée, quoi.

  -Ne devrais-je pas Chloé ?

  -Uniquement si tu prends ton pied ! Pour revenir à ta question, figure-toi que moi aussi j’aime bien de temps en temps inverser les rôles. Les ceintures godemichés sont une formidable invention qui permettent hélas que des plaisirs cérébraux pour une femme, cette troublante sensation de domination sur un homme, notre revanche sur la masculinité. Mais il ne faut pas se voiler la face. Jamais on saura comment c’est de posséder un pénis. Autant que les hommes ne sauront jamais ce qui se passe en nous quand on éprouve la jouissance.

Et si on faisait la fête à nos fidèles serviteurs plus tard à la maison ?

  -J’y compte bien Chloé. J’aimerais aussi adapter le rituel que tu m’as enseigné avant notre séance de sauna. Crois-tu qu’il soit efficace aussi sur les hommes ?

  -Tu n’as qu’à essayer Bella. Tu n’as ni besoin de mes conseils, ni de mon approbation. N’oublie jamais cela. C’est toi la qui décide toute seule de la musique.

  Avec Fred, c’est le nom de mon esclave, je passe un dimanche où je m’adonne à mes fantasmes les plus fous envers les hommes. Ce défoulement me fait du bien. Fred se prête avec enthousiasme à tous mes caprices. Je lui fais découvrir la terrible crème de Chloé, il apprend sous mes ordres la marche au pas, le strip-tease et la danse érotique. Je m’amuse à le travestir grâce au large choix de tenues du dressing et je ne me prive pas de me déguiser en institutrice sévère pour lui inculquer des bonnes manières envers les femmes. Visiblement il adore ça.

  Puis nous discutons aussi. Dans la semaine il s’occupe d’une agence de publicité dont il est le directeur. Ce que j’apprécies en lui c’est sa large culture, son ouverture d’esprit et son savoir faire pour mettre au point des stratégies commerciales. Il me raconte ses ruses, ses absences de scrupules, ses astuces de marketing et de management. J’ai droit à une confession complète du meilleur et du pire qui anime cet homme. Sous ces allures de soumis se cache un homme qui méprise les femmes, sans se rendre compte, dans le sens restreint de la définition du mot (mépriser : ne pas craindre, ne pas redouter), sinon il ne me parlerait pas si ouvertement de ses coups prodigieux. Pourtant cet homme est un être adorable en dehors de son travail et je ne suis pas contre le fait de le revoir une autre fois.

  Je m’éclate en mélangent mes tendances dominatrices avec une instruction de première main sur le savoir faire dans la vie. 

  La pédagogie érotique me comble sur tous les niveaux et je dirais que l’expérience de ce week-end est plus que enrichissante.

  Le soir, pendant que Chloé part pour ramener nos anciens soumis chez eux, je retourne, entièrement réconciliée avec les hommes, dans mes montagnes. Demain il faudra se lever tôt. Ma bibliothèque aura besoin de sa bibliothécaire.

 

suite

 

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs
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Lundi 24 novembre 1 24 /11 /Nov 14:22

                                  MARCHÉ AUX ESCLAVES 1

 

  Après le plat principal, une serveuse nous porte la carte de desserts où une nouvelle surprise m’attend. Parmi des préparations assez sophistiquées avec de noms évocatrices, je tombe sur une petite annexe qui s’appelle « La carte des punitions », relevant des tarifs pour des attouchements divers, gifles, étirements de bouts de seins, de grandes lèvres, de testicules, coups de cravache, marche à quatre pattes et j’en passe. Amusée par ce divertissement hors du commun, je demande des plus amples renseignements à mon amie.

  -Tu as observé, ma petite Bella, combien de soumis et de soumises peuplent cette salle. Au moment du dessert, il s’agit d’un rituel que leurs maîtres et maîtresses les proposent au bon plaisir des autres. Moyennant finance fictive, une sorte de monnaie de Monopoly dont nous avons reçues quelques billets en entrant, tu peux laisser libre cours à ton imagination. N’as-tu pas envie d’essayer ?

  -Si je m’écoutais, et je suis décidée de le faire, je préférais me proposer moi-même en dessert. Cela me permettrait de satisfaire mon penchant pour l’exhibitionnisme en toute « impunité » et – ne rigole pas Chloé – de chiffrer mon pouvoir érotique sur les autres. Qu’avons-nous à perdre ?

  -Rien du tout Bella. Au contraire nous avons tout à y gagner. Les billets récoltés servent plus tard dans la soirée pour participer à la vente aux enchères d’esclaves. Plus que nous disposons de jetons, plus grand seront nos chances pour intervenir dans ce jeu. Je te propose donc de me rallier à toi pour quelques punitions supplémentaires. Ensembles nous serons imbattables pour nous constituer un joli magot de départ.

  Cette idée, avancée de bon cœur par mon amie, ne m’enchante pas tellement.

  J’avais envie de me mesurer aux autres pour mieux me situer dans un contexte où la rivalité est à l’ordre du jour et où chacun déploie des grands moyens. Je ne suis pas défaitiste et je pense à m’apprécier à ma juste valeur maintenant. Pendant tout le repas j’étais dévisagée et j’ai cru déceler un vif intérêt pour ma personne autant par les hommes que par les femmes. Néanmoins les motivations ne me semblent pas les mêmes. Pour les hommes je représente un bel objet qui fera la fierté de son heureux « propriétaire » et que l’on a envie de dompter et de punir pour son inaccessibilité. Les femmes en contrepartie se méfient de moi, me considèrent comme une dangereuse concurrente qui faudrait éloigner à tout prix de leur mâle. Faute de pouvoir réaliser ce rêve, je me prépare pour être la cible et le bouc émissaire de leur jalousie et j’attends de pied ferme des convocations pour les punitions de leur part.

  Ce mélange de sentiments à mon égard qui est le contraire de l’indifférence me met en bonne posture d’emporter haut la main cette épreuve.

 

  Mais il y a Chloé qui affiche des données encore plus troublantes que les miennes. Elle est un personnage public, une ancienne danseuse célèbre qui a fait perdre le sang froid à tout une génération d’hommes et qui, par ses poses tellement impudiques sur les tableaux de M, a réchauffé des chaumières entières un peu partout en France par le simple fait d’exister. Bon nombre de tableaux avec elles furent reproduites sous formes de posters à la fin des années soixante-dix et entrèrent en masse dans des foyers et surtout dans des chambres d’étudiants sous prétexte de l’art. Afficher une fille d’un magazine érotique était répudié dans ces années-là et la pornographie attendait encore son meilleur publicitaire, la vidéo. Dans ce contexte M exploitait un formidable créneau qui réconciliait l’air du temps, l’intellectualisme alors, les mœurs de la majorité silencieuse et le besoin d’un érotisme affichable sans honte sous prétexte d’être moderne et d’avoir du goût pour les beaux arts.

  Sans méchanceté je serais tenté de dire que Chloé a inspiré comme aucune autre la masturbation intellectuelle qui ne se distingue en rien de la masturbation commune si ne serait-ce par le choix d’un objet culturellement revalorisé.

  Par la multitude de sujets abordés sur les tableaux dont elle a posé, elle sort du cadre de fantasmagorie envers une star, en imposant un monde prêt à l’emploi où c’est elle qui livre des idées pour des mises en scène.

  Sans fausse modestie je m’estime assez sexy pour rivaliser avec beaucoup de femmes, mais je ne me sens pas capable d’éclipser un mythe bien connu de tous.

  Je fais part de mes inquiétudes à Chloé qui m’écoute attentivement, puis qui frappe par une réponse d’une sincérité déconcertante :

  -Je te répondrais d’abord sur un point de vu humain. Nous sommes venues ici toutes les deux pour s’amuser et j’y compte bien le faire. J’aime autant m’exhiber que toi. C’est plus fort que moi et je ne priverais pour rien au monde mon côté narcissique, même pas pour toi Bella. La rivalité entre femmes, fait partie de la vie, aussi entre amies si proches que nous. Il faut que tu t’habitues. Dans le plaisir chacun est son propre prochain. L’égoïsme est une arme nécessaire pour exister. S’effacer pour un autre, l’oblativité, est l’ennemie de la jouissance charnelle.

Pour imposer tes désirs dans ce monde ma chère Bella tu ne peux compter que sur toi. Si tu veux réussir socialement il faut que tu deviennes iconoclaste, il faut que tu apprennes à renverser des images établies par ta propre présence, que tu perdes tout respect pour ce qui soit saint et vénéré, sinon tu ne peux pas t’élever au rang d’une nouvelle déesse.

Quand j’ai commencé à me produire sur scène la concurrence était rude, des danseuses talentueuses, bien installées ne manquaient pas. Je ne me suis pas laisser intimider et j’ai su par ma ténacité les surpasser. Prend exemple sur moi, Bella. Tu disposes d’un potentiel qui en vaut la peine de tenter l’expérience. Tu te sous-estimes trop. Pour moi tu es une rivale plus que sérieuse, je dirais inquiétante, pour me détrôner. Tu es la seule par laquelle j’accepterais une défaite. N’aie pas peur de me blesser. Dans un sens j’aimerais tellement que ce soit toi qui me succèdes au palmarès des scandales. Es-tu prête ?

  -Je t’aime Chloé, comme être humain, pour tes conseils, pour ton attention à moi, pour ta tendance de me donner inlassablement des coups de pieds au cul. Si je réussissais un jour, ce sera grâce à toi. Pour aujourd’hui on formera une équipe soudée contre le reste du monde. Lançons-nous !

 

J’ai bien fait de relever ce défi. Je n’ai pas pris en compte l’inhibition des autres, même dans un endroit pareil. Des iconoclastes sont rares et je noté cette découverte en vue de ma future carrière. Pour aller au plus haut la concurrence devient clairsemée. C’est dans la médiocrité et surtout dans les bas fonds où la lutte est la plus acharnée et la plus impitoyable. Dès qu’on s’approche des sommets le manque d’air ne pardonne pas.

  Ce soir je prends pour mon compte et celui de Chloé. Je n’ai aucun mal à discerner les motivations à mon sujet parmi des convives qui me commandent en dessert.

  Peu nombreux sont ceux qui osent s’attaquer à Chloé et qui sont - connaissant mon amie - désormais dignes de son estime. Je m’aperçois du contre coup de la notoriété, du isolement des plus grands que l’on n’invite pas à se joindre aux jeux.

  Le patron du lieu, familier avec ce mécanisme, organise une collecte, pas par charité, mais pour un coup de pub bien réfléchie en offrant un dessert Chloé, inoubliable pour sa clientèle. Il ose pour la majorité silencieuse et lui offre ce dont elle rêve.

  Pendant que je me produis à quatre pattes sur les tables en prenant des coups de martinet ou de cravache gentillets pour me punir, Chloé doit effectuer sur le comptoir un strip-tease, suivi d’une danse érotique qui absorbe le public.

  Plus qu’elle excite par la lascivité de ses mouvements, plus le dessert Bella se commande. Quand Chloé provoqué par des acrobaties extrêmes, les claques sur mes fesses se durcissent. J’ai une bonne condition physique et mon postérieur résiste courageusement aux chocs. Je suis dans un état second qui ne relève plus de l’excitation sexuelle, mais de l’ambition de concurrencer Chloé. Pas question que j’abandonne. J’accepte toutes les propositions. Dans les miroirs j’observe une jeune femme, moi, promenée en laisse avec le derrière en l’air. La peau de mes fesses est aussi rouge que le corset de Chloé et striée par les innombrables impactes de cravache.

  Étrangement je ne me sens à aucun instant humiliée par ce qui m’arrive. Je sais que certains utilisent mon corps pour le substituer à celui de Chloé. Mais je découvre aussi comment j’arrive à détourner leur attention du comptoir et de la fixer sur moi. Par ma soumission je soumet l’attention des autres, la concentre sur moi en les transformant en esclaves idolateurs devant mon image. Je saisie parfaitement que dans l’absence de Chloé rien ne m’empêcherais de capter toutes les intérêts. Il me tarde d’appliquer ce nouveau savoir dans ma vie sociale.

  La chance est ce que l’angoisse en moi tient pour impossible, a postulé Georges Bataille. J’ai dû dépasser ce stade d’esprit, car je vois un petit chemin qui mène à la réalisation de l’impossible pour ceux qui se défont de l’angoisse de l’inconnue et qui puisent leur excitation en bravant ce qui fait peur aux autres.

  La chance n’a plus de secrets pour moi et je forcerai ses portes avec impertinence dès lundi.

  Le repas se termine petit à petit. Je tiens bon et la monnaie d’échange s’épuise. Le spectacle est fini.

 

Un homme d’une allure particulièrement avenante qui est resté en observateur, replié dans un coin de la salle, m’aborde :

  -Je vous trouve remarquable Mademoiselle Bella, surtout en ce qui concerne votre corps. Vous avez un physique qui sort de l’ordinaire et qui mérite attention.

Je suis photographe et à la recherche de nouveaux modèles. J’aimerais vous laisser ma carte. Réfléchissez la tête reposée si cela vous intéresse et téléphonez-moi le cas échéant. Je vous souhaite encore une joyeuse soirée.

  Il n’est pas lourd dans son approche et parfaitement poli. Il n’essaye nullement de s’imposer où profiter de son statut (s’il dit la vérité et j’ai tendance à lui croire). Je lui trouve un certain professionnalisme qui évité de m’accaparer de suite et de me détourner de l’ambiance de fête. Il sait faire la différence entre amusement et travail. J’ai la sérieuse conviction que sa proposition tienne la route. Je verrais cela la semaine prochaine.

  Je range sa carte dans mon décolleté sans avoir le temps de la contempler. Chloé est de retour et me félicite pour ma performance. En comptabilisant nos jetons je m’aperçois que je dépasse Chloé de loin. C’est un peu comme à la bourse. Ce sont petits porteurs qui apportent le plus, mais quelques élues qui raflent bénéfice et gloire.

  Mon derrière est en feu, mais je ne regrette pas mon expérience. Pour mieux comprendre la vie et les êtres humains il faut accepter de payer de sa personne. Je dormirais cette nuit sur mon ventre, consolée par mes entrevues qui m’ont enseignées le « comment », si précieux pour se réaliser devant les autres.

  Je mériterais bien une récompense pour mes efforts !

  -Tu mériterais bien une récompense pour tes efforts, Bella.

C’est Chloé qui ne perd jamais le nord.

  -Mission accomplie ma chérie. On a raflé la mise. Après le café commence le marché aux esclaves et nous sommes en posture d’appréhender cet événement en toute sérénité. Il me tarde de découvrir la marchandise.

  Ce terme de marchandise dans la bouche de mon amie ne me choque nullement. Nous nous trouvons dans un univers parallèle de la vie sociale avec sa propre norme de morale et moralité. Ici le sens commun obéit à d’autres règles, tel que le consentement à l’escalade dans la perversité. Je suis tellement bien ici, entouré par des âmes sœurs.

  Le SM et le fétichisme structurent le temps autrement que la vie quotidienne. Devant une punition des secondes se transforment en éternité et pendant la cérémonie toute pensée s’estompe. Je ne suis que corps, capable d’éprouver des sensations intenses. Une séance de SM n’est jamais un déroulement temporaire, elle n’est que l’instant, l’angoisse d’un perpétuel imprévu, l’effacement de toute certitude, reflet exact de la vie tel que l’on n’aime pas la voir.

 

suite

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs
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Mercredi 19 novembre 3 19 /11 /Nov 20:26

 

                           Lingerie fine

 

Il y avait un magasin de lingerie féminine au village qui fascinait autant tutrices qu’élèves. Les filles se collaient souvent par grappe d’amies devant les vitrines pour s’abandonner à des rêves romantiques autour de broderies fines et dentelles. L’interdiction de se vêtir en lingerie affriolante leur déplaisait fortement, mais il était quasiment impossible de contourner  cette règle. D’abord les tissus soyeux étaient chers. Puis la patronne du magasin veillait à qui elle vendait ses marchandises.   

Il ne restait qu’aux filles que de se contenter de culottes en coton en attendant soit de quitter le village à la fin de leur apprentissage, soit de devenir tutrice à leur tour.

 

« J’aimerais bien essayer une fois pour savoir l’effet sur la peau », dit Camille à Lucie.

 

Elles s’étaient arrêtées devant la devanture en allant vers leur cours de natation.

 

« Moi aussi », répliqua Lucie. « Tout me donne envie et si j’avais le droit je m’achèterai bien quelques petites choses pour me faire plaisir. »

 

« Tu as de la chance parce que tu est la seule fille au village qui gagne super bien sa vie. Tu pourrais te permettre à peu près n’importe quoi de ce magasin. Comment fais-tu pour maîtriser ta tentation ? »

 

« C’est simple comme dire bonjour. Si Nadège me chopait en train de fauter, elle me fera basculer aussitôt pour une cuisante correction. Elle n’a aucun sens d’humour quand il s’agit d’interdits. Tu as pu constater par toi-même comme elle sait traiter les mauvais comportements. »

 

« Peut-être devrais-tu recourir à la ruse. Ni vu, ni connu. »

 

« Tu as un plan Camille ? »

 

« Ouais ! Le plus grand problème c’est la marchande. Il suffit de lui inventer une petite histoire. Tu fais la même taille que Nadège. Alors tu lui racontes que tu voudrais faire un cadeau à ta tutrice et le tour est joué. Elle ne verra du feu et sera contente d’une belle vente. Tu me suis ? »

 

« Pas mal ton idée. Je crois que cela vaudrait la tentative. Mais j’ai quelques scrupules. Je ressens de plus en plus le bienfait de mes confessions. J’ai peur de craquer et de tout avouer. »

 

« Comme tu as changé, Lucie. Souviens-toi de tes discours il y a quelques mois encore. Tu étais la fille la plus rebelle du village. Rien ne te faisait peur, aucun caprice, aucun mauvais tour. Tu ne peux pas me faire croire que c’est définitivement fini d’un jour à l’autre. »

 

« Je ne sais pas vraiment encore comment me positionner. Avant d’aménager chez Nadège je n’étais pas heureuse dans ma peau. Je pense que je faisais de bêtises pour attirer l’attention des autres sur mon mal être.

Depuis que je me retrouve sous surveillance étroite je revis. Les repères fixes me manquaient trop. J’ai besoin de discipline pour m’épanouir. »

 

« Je ne te contredis pas. Je ressens les choses un peu comme toi. Mais entre subordination aveugle et refus d’obéissance total il y a des paliers. Sois honnête. N’as-tu jamais envie d’un petit laisser aller ? » 

 

« Bien entendu. Ca m’arrive comme à tout le monde je pense. »

 

« Alors dans ce cas ? On se paye un petit extra après le cours ? »

 

« Adjugé », s’exclama Lucie hardiment en se souvenant du bon vieux temps.

 

Au vestiaire de la piscine Lucie rencontra pas mal de ses « clientes ». Personne n’osa de lui faire un reproche de crainte de passer un mauvais moment sur les genoux de Lucie à la prochaine visite à l’institut de beauté. Mais les regards foudroyaient notre héroïne qui –elle- resta bien calme avec un sourire du style :

 

« Vous pouvez… là où je pense… »

 

Mais cette séance d’entraînement devait se dérouler autrement que prévu par les filles. La monitrice surgissait au milieu des élèves pour annoncer une modification du règlement :

 

« Mes petites. Nous vivons à la campagne, mais pas derrière la lune. Depuis quelques semaines une nouvelle mode fait rage et séduit de plus en plus de tutrices. Je parle des soins qui se pratiquent chez Bérénice. La direction a décidé de s’adapter à ce changement.

Désormais les filles fraîchement épilées auront le droit de participer toutes nues au cours de natation à la piscine municipale. Plus besoin de maillot. Nous pensons, en accord avec vos tutrices que cette mesure permetra d’établir un rapport plus sain avec vos corps. »

 

Une consternation se propagea au vestiaire et beaucoup de jolis visages rougissaient timidement.

 

« Que celles qui sont passées à la cire avancent d’un pas ! »

 

Lucie sachant la monitrice bonne amie de sa patronne fit aussitôt un pas en avant, mais resta non suivie à sa grande surprise. Elle se sentit un peu bête devant ses copines et enleva son maillot sans grande conviction sur les ordres de la tutrice.

La femme, n’ayant jamais vu un tel embellissement du corps, la fit écarter les jambes et de se pencher en avant pour bien inspecter les moindres détails.

 

« C’est vrai », dit-elle enfin, « c’est très seyant sur une jeune fille.

Mais outre Lucie, il n’y a pas d’autres adeptes ? »

 

Personne ne broncha.

 

« Je présumes que nous avons un problème de communication », ajouta-t-elle enfin. Il me semble que vous ayez du mal à cerner le contenu de mes mots. Soit je ne suis pas assez claire dans mes propos, soit je me trouve devant un mur de mauvaise fois. Ne croyez pas que les choses vont se passer aussi facilement. Que tout le monde enlève son maillot que je puisse contrôler qui refuse d’obéir ici. A poil les filles et que ça saute. »

 

Sur la trentaine d’élèves une bonne dizaine avait subi le même sort que Lucie. La monitrice décrocha le martinet du vestiaire et le fit siffler dans l’air pour essayer sa tenue en main.

En premier elle s’adressa à Lucie.

 

« Je n’aurais pas cru de toi que tu garderais le silence. Tu es la mieux informée ici et j’avais compté sur ton aide. »

 

« Et le secret professionnel », essaya Lucie de se défendre.

 

« Tu te moques de moi », cria la monitrice à haute voix. « Il ne s’agit pas de soins médicaux. Je présume que je devrais m’adresser à ton fessier pour un peu plus de compréhension. En position, penchée en avant, les mains autour des chevilles. »

 

La femme était vraisemblablement très en colère et Lucie regretta vite de ne pas avoir rapporté comme elle était sensée de faire selon les consignes de Nadège à chaque fois qu’elle avait connaissance d’un méfait. Elle se découvrit mise en évidence et dansa vite d’un pied à l’autre sous les ardentes morsures des lanières. La monitrice continua jusque Lucie fondait en larmes en haletant de douleur et d'abaissement devant ses camarades.

 

Ce jour-là que les « non cirées » participaient au cours. Pendant qu’elles firent leurs longueurs au bassin, la monitrice s’en chargea de rappeler aux autres que mensonge et dissimulation ne se doivent pas pour une fille de bonne éducation à l’aide de son instrument fort persuasif. A grand coup de martinet elle dessina des semblant de culottes écarlates sur les peaux éprouvées. Les filles virent des « stars » devant leurs yeux et le martinet s’occupa des « stripes » pour une séance d’entraînement très à l’américaine. Accompagne par une hymne nationale à la discipline chantée par des multiples voix.   

 

En sortant de la piscine Lucie frotta, comme tant d’autres son séant, facilité par la courte jupe de son « uniforme de sortie ».

 

« Ca dû faire super mal », essaya Camille de la réconforter. « Mais la monitrice avait raison. Tu aurais dû rapporter de suite. »

 

« Tu l’aurais fait toi, Camille ? »

 

« Pour sauver la peau de mes fesses sans hésitation. »

 

« Peut-être j’ai eu tort de me taire. Mais ne parlons plus. Nadège m’interrogera ce soir en tout cas si elle verra les marques. Pour l’instant j’ai envie de me changer les idées en m’offrant un petit cadeau. »

 

« Lingerie ? »

 

Camille fit un clin d’œil.

 

« Ouais ! Et de la plus belle. »

 

La mercière se montra au début assez suspicieuse et posa plein de question aux deux filles qui entraient dans son magasin pour faire un cadeau somptueux à leur éducatrice. Mais Lucie avait la parole facile et aidée par Camille la résistance de la commerçante fonda vite et elle commençait à conseiller ses clientes. Lucie orientait la recherche sur le grand jeu : un coordonnée soutien-gorge, slip, porte-jarretelles et bas. Le rêve de toutes les filles au village et signe suprême de l’âge adulte. Sous prétexte d’essayer pour Nadège elle se contempla dans la glace pendant que la mercière lui ajustait les jarretelles ; si fière d’elle qu’elle se figura déjà en tutrice confirmée.

 

« Alors Lucie, tu as été encore insolente », remarqua la femme devant ses fesses encore flamboyantes.

 

Lucie n’aimait pas ce genre de commentaire. Elle avait tenté vainement de se glisser toute seule dans la cabine d’essayage, mais pas de moyen de se défaire de la vaillante vendeuse qui lui imposa le service clientes.

L’élastique serré de la petite culotte de dentelle lui coupa douloureusement dans la chair, ma la vanité était plus forte que le désagrément. Même quand la commerçante étira le slip pour relâcher aussitôt le ruban pour vérifier la bonne taille. Néanmoins Lucie poussa un petit cri de surprise du style bien éloquent :

 

« Aïe, ça fait mal ! Je n’ai pas encore l’habitude de ce genre de vêtements. »

 

Surprise de sa propre bêtise, elle se tut. Mais il était trop tard et la mèche vendue. Elle s’attendait à une sévère fessée, la troisième de la journée (Nadège lui appliquait toujours la préventive le matin).

 

« Eh ben, il me semblait bien que tu cherchais pour toi. Je pense que le petit coordonné coquin n’est pas encore de ton âge. Mais j’ai quelque chose qui devrait te convenir mieux. Nous avons un certain modèle intermédiaire entre les élèves et les tutrices qui est peu connu. »

 

Elle s’en allait et revint quelques minutes plus tard avec un ensemble qui fit frémir Lucie et Camille d’horreur, tellement la chose leur parait grotesque. La mercière sortait une longue gaine rose qui couvrait le corps de Lucie à partir d’en dessous des seins jusqu’en haut de cuisses, munie de six jarretelles larges et coutres, extrêmes laides. Un vrai truc de vieille. La dame ne laissa pas le temps à Lucie de protester et quelques minutes plus tard elle se trouva saucissonnée dans ce plastron dur et rêche qui lui donna une allure austère et guindée.

Ce dispositif servant à affiner le taille et les hanches en rebondissant le derrière était tellement serré que Lucie ne pouvait à peine bouger. Mais quoiqu’il en soit, sa silhouette se présentait encore plus jolie que d’habitude et son popotin semblait de plus proéminent.

 

« Voila une superbe rondeur qui donnera envie à Nadège de revisiter un peu ton éducation. Je trouve qu’il y a encore trop de indulgence envers tes dérapages. Je  vais te fixer des bas et tu rentreras ainsi fagotée à la maison. Je te laisse le temps de décider avec ta tutrice si tu garderas cette belle gaine ou non. Par contre ne t’avise plus de me faire perdre mon temps en louchant sur les modèles coquins sauf en présence de Nadège. »

 

En remettant sa jupette Lucie s’aperçut qu’au moindre mouvement ses jarretelles dépassaient en montrant le haut des bas. Sur le chemin de retour tout le monde allait remarquer qu’elle se prenait pour une tutrice en absence de Nadège. Une chose était sure. Son derrière serait à la fête pour le soir.

 

Camille avait observé le cours de choses en se faisant toute petite. Mais la vendeuse ne l’avait pas oublié.

Elle l’attrapa à l’oreille et la tira avec elle devant la vitrine. Elle lui troussa sa jupe devant un groupe de curieuses qui grandissait vite en vue d’un spectacle inhabituel.

Camille n’avait jamais goûté les règles en bois qui servaient à mesurer la longueur de tissus. Il ne faillait que quelques claques pour qu’elle regrettât chaudement d’avoir incité Lucie de dévier du bon chemin.

Le sifflement dans l’air de ce morceau de bois était si caractéristique qu’elle ne l’allait plus jamais oublier de sa vie. A chaque coup des larmes de regret jaillissaient dans ces yeux et elle jura devant sa « punitrice » de respecter désormais un train de vie irréprochable. Elle passa une demi heure en exposant un derrière marqué par la discipline en pleine vitrine sous les rigolades des passantes.

Enfin la commerçante démissionna les deux filles qui s’empressèrent de rentrer à la maison. Lucie dans son burlesque sous-vêtement et Camille la culotte baissée aux chevilles et la jupe épinglée au pull. Inutile de dire qu’elles avaient du retard et que Nadège ne tolérait nullement  ce genre de plaisanteries.

 

Suite chapitre 25

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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Samedi 15 novembre 6 15 /11 /Nov 16:40

Un texte envoûtant d’Altec-art avec son aimable autorisation

 

 

Je suis né au fin fond d'une forêt, là où seuls les animaux viennent.

Mes premières années ne m'ont pas laissé de grands souvenirs. Rien ne marque lorsque l'on pousse loin de tout, discrètement et tranquillement.

Combien de temps suis-je resté là, dans le silence d'un sous-bois, sans rien à faire d'autre que de me sentir grandir et de m'appliquer à former les plus belles feuilles possibles ? Je l'ignore.

 

Un jour, un bruit inhabituel dérangea cette tranquillité. Pas le bruit d'un animal, non. Celui d'un déplacement fait sans précaution. Le bruit d'un homme. Il n'en venait pas souvent par ici. Celui-ci était jeune et vigoureux. Il semblait avoir une occupation particulière. Il regardait à raz de terre, examinait les branches et les rejetons, les palpait, les courbait. Il faisait la grimace lorsqu'il arrivait à les casser. Il faisait la grimace aussi lorsqu'il arrivait à tordre le bois trop facilement. Il cherchait certainement quelque chose de précis.

 

Il s'approcha de l'ensemble de rejets dont je faisais partie. Il apprécia l'épaisseur de chacun de nous, et se mit à nous plier. Il s'attarda sur moi. Me tapota, me tordit doucement. Je résistais, mais ne me montrais pas trop rigide. Il hésita un moment, il évalua mon épaisseur entre deux doigts, fit de même avec quelques uns de mes voisins. Il prit un gros couteau au fond de son sac et attrapa l'un de mes congénères. Mais son regard revint vers moi, il m'empoigna et d'un geste sûr et sec, il me coupa. Il m'agrippa par l'une de mes extrémités, la plus épaisse, et fendit l'air. Il tapa la paume de sa main libre et prit un air satisfait. Il fit demi-tour et rebroussa chemin. Je partais vers l'inconnu.

 

Le soir, chez lui, il alla me récupérer là où il m'avait rangé. Avec un couteau fin, il me débarrassa de mon écorce, me coupa l'extrémité la plus fine, me frotta délicatement pour m'ôter quelques aspérités et alla me ranger dans le grenier où je séchais consciencieusement pendant de très longs jours. Je vous fais grâce de l’ensemble des manipulations, longues et précautionneuses, qui suivirent. Finalement, il me polit délicatement et il entoura mon extrémité la plus épaisse d'une lanière de cuir très serrée et du plus bel effet.

 

Il me prit et me fit fouetter l'air. Je sifflais d'une façon assez harmonieuse. Il était content de lui. Et j'étais, je le reconnais, assez fier de moi : droit comme un « i », très solide mais souple. C'était pour moi comme une seconde naissance. Il sorti d'un tiroir une sorte d'étui en cuir épais, l'ouvrit et me posa délicatement sur le feutre mauve qui tapissait l'intérieur. L'étui était juste un peu plus grand que moi et très confortable. Il me dit doucement « Je sens que nous allons faire de grande choses, tous les deux ! » Il referma l'étui et le remis dans son tiroir. J'y restais douillettement un temps indéterminé.

 

Un jour, le tiroir s'ouvrit et je sentis que l'étui qui m'abritait était déplacé. Il me posa sur une table. Du fond de mon abri, j'entendais sa voix de façon indistincte mais je notais son intonation sévère, presque dure. Il utilisait des mots assez brefs. Avec un peu plus d'attention j'entendis une autre voix, plus aiguë. Plus plaintive aussi. Et puis soudain un bruit que je ne connaissais pas. Une sorte de claquement sec.

Immédiatement, la voix aiguë cria. De nouveau un claquement suivi d'un autre cri. Les claquements se multipliaient et s'accéléraient. Les cris aussi. Ils devinrent des plaintes qui finissaient par de drôles de hoquets. Je sus plus tard que cela s'appelait des « pleurs ».

 

Tout ce charivari se calma, mais la voix plus aiguë continuait à se plaindre doucement. Soudain je sentis que mon abri était déplacé. Son couvercle s'ouvrit. Il me tenait du bout des doigts et me regardait les yeux brillants en souriant. Il me sortit délicatement de l'étui et me montra à l'autre voix, une toute jeune fille. Elle me regardait d'un air effrayé, les yeux pleins d'eau. Je sus plus tard que cela s'appelait des« larmes ».

 

Il lui dit d'un ton qui n'admettait pas de réplique de se tourner vers le fauteuil qui était derrière elle, de se pencher et de s'appuyer sur les accoudoirs. Elle hésita juste un instant et s'exécuta en émettant comme des gémissements. Il me posa sur la table et, avec ses deux mains, il descendit d'un geste preste le seul vêtement que la jeune fille portait encore : une culotte blanche. Il découvrit alors une partie rebondie de l'anatomie humaine que je ne connaissais pas encore. Je sus plus tard que cela s'appelait des « fesses ». Celles-ci paraissaient si douces...

 

Il m'attrapa alors par mon extrémité gainée de cuir et m'appliqua doucement sur la partie la plus charnue des fesses, me tapota sur celle-ci. Je me demandais vraiment ce qu'il voulait faire. Quand soudain il leva le bras bien haut, et moi avec, et l'abaissa rapidement. Je heurtais violemment la partie du corps visée. Le choc fut pour moi terrible. J'avais connu des tempêtes dans la forêt, j'avais été piétiné par des animaux. Mais je ne connaissais rien de semblable ! Je rebondis en vibrant de toutes mes fibres. En même temps un cri déchira l'air et la jeune fille se redressa et mettant ses mains sur ses fesses.

 

à suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Récits de fessée par mes amis du net - Communauté : Ecritures Sensuelles
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