Samedi 15 novembre 6 15 /11 /Nov 16:39

Un texte envoûtant d’Altec-art avec son aimable autorisation

 

« En position ! » dit-il d'un ton sec. Elle se remit en place. Et de nouveau il me tapota sur les fesses de la demoiselle, me leva d'un geste ample et ramena brusquement son bras. Je sifflais dans l'air et heurtait les fesses. De nouveau les vibrations. De nouveau un cri et un sursaut de la jeune fille. Mais cette fois-ci, elle se remit en place sans qu'il ait besoin de lui dire quoi que ce soit.

 

L'exercice recommença plusieurs fois, et je m'habituais à ces chocs répétés, d'autant que la peau de la demoiselle était douce et finalement ne me faisait pas grand mal. Je n'en dirais pas autant pour elle. A chacun de mes passages je laissais une strie rouge d'un bel effet.

J'étais manié avec une certaine adresse car je ne retombais jamais deux fois au même endroit et je finissais par laisser des traces bien parallèles sur l'ensemble de la surface de la peau.

 

A chaque fois, elle se redressait en criant, mais reprenait sa position.

Lorsqu'il me tapotait sur elle avant de frapper, elle remuait insensiblement les fesses comme pour me caresser et se préparer à me recevoir. J'avais même l'impression qu'au fur et à mesure, ses cris changeaient de nature. Ils devenaient petit à petit moins rudes, plus doux, se terminant parfois comme dans un soupir.

 

Ce manège dura un petit moment. Mon manieur se recula, comme pour admirer le résultat obtenu. Elle respirait de façon saccadée en se dandinant d'un pied sur l'autre. Il se rapprocha et la caressa. Elle se laissa faire, en se balançant légèrement au même rythme que l a main.

 

Il alla alors me replacer sur la table, retourna vers elle. Je n'entendis plus que des soupirs.

 

Ce fut ma première expérience, ma découverte de ce à quoi il me destinait. Bien plus tard dans la soirée, il vint me reprendre, m'essuya soigneusement et me tapa dans le creux de sa main. Il avait l'air satisfait. Il me rangea dans mon étui et me mit dans le tiroir de son bureau.

 

Quelques jours plus tard, je sentis le tiroir s’ouvrir et mon étui être déplacé. Je m’attendais à ce qu’il m’en sorte. Mais je fus surpris de voir que ce n’était pas lui mais la jeune fille que j’avais déjà rencontré qui m’extirpa très précautionneusement de ma protection. Elle s’avança alors vers lui en me tenant dans la paume de ses mains grandes ouvertes, comme on présente une offrande. Il me récupéra sans rien dire et la fit tenir bien droite devant lui. Elle était nue, Il me sembla qu’elle tremblait un peu. Je ne saurais dire si c’était à cause de la température de la pièce ou pour une autre raison. Il se mit derrière elle. Elle se pencha en avant, les jambes bien droites. Elle mit les mains à hauteur de ses genoux et lui offrit ses fesses.

 

Et la curieuse séance recommença. Il me brandit et me fit fendre l’air jusqu’à la peau de la jeune fille. Et de nouveau ce choc à la fois violent et doux faisait vibrer mes fibres et gémir la jeune fille. Je ne saurais dire le temps que dura cette sorte d’exercice et le nombre de fois que le bras s’abattit. Mais lorsqu’il s’arrêta, les marques sur la peau étaient fort nombreuses.

à suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Récits de fessée par mes amis du net - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 15 novembre 6 15 /11 /Nov 16:38

Un texte envoûtant d’Altec-art avec son aimable autorisation

 

 

Et cela se renouvelait souvent. Jamais régulièrement, avec des femmes d’âge très différent, que je revoyais plusieurs fois ou une seule fois.

Si les coups étaient parfois sauvages, ils se faisaient souvent caresse.

Le rituel employé était rarement identique d’une fois sur l’autre, sauf sur un point : quand il avait fini, il m’essuyait avec soin et il me glissait dans mon étui et me déposait dans le tiroir de son bureau.

 

Le temps s’écoula doucement. S’il était rapidement parvenu à me manier avec dextérité, j’avais également appris à apprécier le contact rude avec la peau de nos visiteuses. Je dis bien « nos » visiteuses car je me plaisais à croire qu’elles venaient aussi bien pour lui que pour moi.

 

Mathilde vint perturber ce bel équilibre.

 

Au début je ne compris pas grand-chose. Je trouvais soudain assez curieux d’être confiné dans mon tiroir aussi longtemps. Parfois il venait m’extirper de mon antre l’air songeur. Je devinais assez vite qu’il attendait son départ pour me prendre. Je ne l’avais jamais vu, mais j’avais assez vite appris à reconnaître son parfum, toujours le même. Plusieurs fois il avait été tenté de venir me sortir alors qu’elle était là. Mais à chaque fois il s’était ravisé et m’avait discrètement remis à ma place.

 

Ce manège durait déjà depuis un certain temps, lorsqu’un jour il vint me sortir du tiroir où il me confinait. Quand il m'extirpa de mon étui, je sentis qu’il n’était pas comme à son habitude. Il était tendu, un peu fébrile, anxieux peut-être? Elle était allongée à plat ventre en travers du lit, nue, un peu figée, sans doute aussi anxieuse que lui?

 

Il me promena doucement sur son dos, le long de la colonne vertébrale, descendit lentement et me fit caresser ses fesses rebondies, en me faisant simplement effleurer la peau. Elle frissonna. Il se détendit un peu. Il me faisait descendre lentement vers les cuisses puis remonter par le sillon formé entre les fesses qu’elle ne serrait plus. Et je redescendais encore pour remonter à nouveau entre ses fesses. Au bout de plusieurs minutes de ce manège silencieux, il n’était aucune parcelle de peau sur laquelle je n’étais pas passé.

 

Soudain, il donna un coup. Un seul. Je sentis qu’il n’était pas fort, mais il était sec. Elle sursauta puis se détendit. Il me fit à nouveau caresser sa peau, puis il donna encore une tape. Je fus moins surpris.

Elle, autant. L’alternance de caresses de mon bois poli et de tapes continua, les caresses de moins en moins longues et les tapes de plus en plus sèches et appuyées. Elle ne sursautait plus mais se cabrait, d’autant plus que les coups se faisaient plus cuisants. Ses cris n’étaient plus de surprise, mais de douleur. Pourtant elle s’offrait tout entière à mes morsures.

 

Après un long moment, alors que sa peau commençait à conserver le souvenir de mon office, il me posa par terre, lui frotta un peu les fesses avec la paume des mains, la retourna sur le dos avec une infinie tendresse et ils ne formèrent plus qu’un. Ils m’oublièrent.

 

Le lendemain matin, alors qu’elle était partie, il me ramassa, m’essuya doucement, et me rangea à ma place habituelle. C’était la première fois qu’il mettait autant de temps pour s’occuper de moi. Je sus que quelque chose avait changé.

 

Mathilde revint. Il vint me chercher avec plus d’assurance. Mathilde revint de plus en plus fréquemment. Grande nouveauté, il n’hésitait plus à me préparer avant même son arrivée. Et lorsque ce n’était pas le cas, elle venait elle-même me sortir de mon tiroir et de mon étui. Aucune autre femme ne venait plus partager nos jeux. Seule Mathilde comptait désormais.

 

Je me souviens encore de ce jour où, élégant et de noir vêtu, il vint me prendre et me déposa sur la petite table de sa chambre. A ma grande surprise il partit. Il ne revint que très longtemps après, au petit matin. Mathilde l’accompagnait, portant une simple mais très belle robe blanche. Je ne servis pas longtemps. Mais jamais sans doute je ne servis plus intensément.

 

Mathilde ne nous quitta plus. Nous brûlions tous trois. Et je vibrais, vibrais, vibrais de toute mes fibres. Elle criait, gémissait, soupirait.

Il l’aimait. Nous étions heureux.

à suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Récits de fessée par mes amis du net - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 15 novembre 6 15 /11 /Nov 16:37

Un texte envoûtant d’Altec-art avec son aimable autorisation

 

 

Ils mettaient tant d’enthousiasme, de simplicité, de naturel dans leurs jeux, avec ou sans moi, que j’étais… fier… oui, fier de participer lorsque l’un d’eux venait me chercher.

 

Cette atmosphère de découverte permanente, cet espoir de surprendre l’autre, de se hisser à la hauteur de son désir ne s’émoussait pas. A deux reprises, pourtant, Mathilde pris quelques rondeurs et je fus délaissé. Mais je n’avais pas le sentiment d’être oublié. A deux reprises elle quitta  l’appartement plusieurs jours d'affilé. A deux reprises un petit d’homme fit son apparition. Une fille puis un garçon.

 

Nos jeux reprirent, bien sûr, mais moins débridés. Ils se firent plus sages. Les enfants grandissaient. Le temps passant, il prit un petit peu d’embonpoint et des cheveux gris. Elle restait mince mais perdait un peu de sa vivacité. Mon tiroir était fermé à clef depuis quelques années, et j'en sortais moins régulièrement. Je comprenais, aux précautions prises qu'il ne fallait pas faire trop de bruit : des oreilles pouvaient entendre....

 

Plusieurs fois ils partirent en m'emmenant avec eux. Nous nous retrouvâmes dans une chambre très impersonnelle dans un lieu que je ne connaissais pas. Sans doute émoustillés à l'idée d'être libérés des contraintes habituelles, ils reprenaient les jeux de leur jeunesse, avec une vigueur nouvelle, et moi je participais de toutes mes fibres.

 

Mais avec le temps, même ces escapades s'espacèrent, et je sortais de mon tiroir de moins en moins souvent. Un jour pourtant il vint me chercher et je vis son œil brillant, tel que je l'avais connu au tout début de notre histoire. Mais quelle ne fut pas ma surprise de voir une femme encore jeune, ma foi, l'air assez gênée, ne sachant comment se tenir et me regardant avec appréhension. Il lui ordonna de se déshabiller. Elle hésita un peu puis se dévêtit lentement, comme pour retarder ce qu'elle redoutait. Il la fit s'allonger à plat ventre sur le lit. Elle y resta crispée. Sa main lui caressa doucement le dos, les cuisses puis les fesses, s'attardant de plus en plus souvent sur le sillon qui les séparait. Elle se détendit peu à peu et frissonna même quand il lui caressa l'intérieur des cuisses. Il se redressa puis leva le bras et m'abattit sur les fesses offertes. Je sentis qu'il retenait sa force. Malgré tout elle sursauta et cria, plus de surprise, sans doute, que de douleur, et se mit à genoux.

 

Il lui dit de se mettre en position mais elle ne bougea pas. Ce n'est qu'à la seconde injonction qu’elle se remit en place, et resta figée. Il lui cingla de nouveau les fesses, un peu plus fort me sembla-t-il. Elle cria de nouveau et se redressa en se frottant les fesses du plat de la main. Une fois de plus elle ne bougea pas lorsqu'il lui demanda de se remettre à plat ventre. Il lui appliqua alors un coup comme je les aimais, bien vif; appliqué d'un geste nerveux du poignet juste au bas des fesses, presque à la jointure des cuisses. Elle cria encore plus fort, plus de douleur que de surprise, cette fois-ci, et quitta le lit pour se mettre debout dans un réflexe de fuite. Elle n'attendit même pas qu'il réagit. Elle ramassait déjà ses affaires et se rhabilla tant bien que mal tout en lui disant qu'il était un grand malade, qu'elle avait eu tort de s'être laissé entraîner, qu'elle avait besoin d'une relation normale avec un homme normal et qu'elle le laissait à sa violence, mais loin d'elle, le plus loin possible.

 

S'il avait essayé, au début, de canaliser ce flot de paroles, il abandonna très vite et la laissait dire et la laissait faire, les bras ballants. Tout en continuant de parler, plus pour elle que pour lui d'ailleurs, elle quitta la chambre presque en courant et quitta l'appartement en claquant la porte. Il resta sans bouger un long moment, me tenant dans la main sans trop savoir que faire de moi. Ce qui devait être une initiation avait sombré dans le ridicule d'une scène de mauvais vaudeville. Il me rangea tristement dans mon étui puis dans mon tiroir.

 

Le temps passa. Je ne sortais plus que rarement pour participer à des jeux de plus en plus sages. Parfois il venait comme en cachette me regarder et me caresser du bout des doigts, le regard ailleurs, tourné vers sa jeunesse.

à suivre

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Samedi 15 novembre 6 15 /11 /Nov 16:30

Un texte envoûtant d’Altec-art avec son aimable autorisation

 

Un jour Mathilde nous quitta brusquement. Ce jour là il vint me sortir de ma cachette en pleurant, mais me remit vite en place : l'appartement bruissait de pas feutrés et il ne voulu pas être surpris.

 

Les mois, les années passèrent, la vie s'écoula lentement. Il vivait seul désormais. Ses enfants, englués dans leur propre vie, ne venaient pas souvent le voir, sans jamais vraiment l'abandonner pourtant. Il venait me prendre souvent, me racontant sa solitude, ses petits enfants qui grandissaient, ses souvenirs, Et surtout Mathilde. Mathilde... Sa

Mathilde!

 

J'étais devenu le lien qui le reliait à elle, la rampe qui lui permettait de s'agripper à leurs souvenirs communs. Je le sentais décliner. Je savais qu'il n'avait plus envie de rester encore loin d'elle.

 

Arriva un jour où je l'attendis en vain et je restais quelques temps ainsi. Puis je sentis le tiroir s'ouvrir, d'un mouvement peu sûr que je ne reconnaissais pas. Je sentis mon étui se déplacer et deux mains peu habiles essayer de l'ouvrir.

 

La première chose que je vis fut deux yeux étonnés. Le jeune homme me pris maladroitement, et me manipula. Il comprit assez vite mon usage. Un sourire se dessina sur son visage. « Sacré grand-père ! » dit-il.

 

Une belle jeune fille fit irruption dans la pièce. Il me cacha précipitamment au fond du tiroir qui était resté ouvert.

 

« Et alors François, qu'est-ce que tu fais là tout seul ? Viens, il faut y aller, on emporte ton grand-père ! ».

 

Il répondit d'un « Oui chérie » automatique, et la suivit, Encore dans ses pensées, son regard se posa sur la nuque de sa jeune épouse, suivi machinalement la fermeture éclair de sa petite robe noire. Il se posa sur le creux de ses reins puis sur ce qu'il devinait un peu plus bas sous l'étoffe.

 

Il s'arrêta brusquement et revint précipitamment sur ses pas, me récupéra au fond du tiroir, me remit dans mon étui et le cacha au creux de son manteau. Il sortit alors de la pièce d'un pas rapide en répétant presque joyeux : « Quand même ! Sacré grand-père ! »

 

Je sus alors que j'allais reprendre du service.

Par isabelle183 - Publié dans : Récits de fessée par mes amis du net - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Dimanche 9 novembre 7 09 /11 /Nov 21:06

Soirée spéciale 1

 

  Cet après-midi a révélé à mon amie l’étonnant changement que je mets en pratique. Mon approche à la sexualité prend allure d’un libertinage parfaitement assumé. J’ai balayé mes inhibitions et je ne les regrette pas. J’évolue dans une bulle d’insouciance où les interdictions disparaissent une par une. J’ai goûté au fruit défendu par les religions monothéistes et le goût m’a convaincue. Il fut un temps où la vie se présentait moins compliquée. Sous le polythéisme on adorait des dieux et des déesses de fertilité et on préparait les êtres humains à une approche simple et naturelle au plaisir de la chair. La pulsion sexuelle occupait le premier plan du culte et on la vénérait pour sa beauté et sa puissance créatrice. La pulsion était sollicitée et se pratiquait pendant d’innombrables rites. Aujourd’hui l’accent s’est déplacé sur la beauté de l’objet, ou plutôt celle du partenaire pour ceux qui se heurtent à la terminologie purement scientifique de Freud. Notre langage s’est imbibé d’une hypocrisie à toute épreuve et quand on vante la beauté d’une femme, il s’agit d’une façon détournée pour exprimer qu’elle soit sexuellement attirante. Les américains nous ont légués le mot sexy (ce qui excite le désir sexuel) mieux adapté à notre société. Son emploi est restreint et carrément prohibé par le sens commun en ce qui concerne le couple. Les hommes se vantent devant leurs amis que leur femme soit belle et évitent précautionneusement de mentionner qu’elle soit sexy.

  En ce qui concerne les pratiques amoureuses (encore une aberration du langage) les mœurs se sont élargies pour une minorité, même si les films porno essayent de nous faire croire l’opposée. Le jour que les pratiques se libèrent vraiment, il n’y aura plus besoin des films X. Au lieu de fixer comme hypnotisé des images du petit écran, les gens seraient absorbées par leur propres mises en scène. Les intellectuels progressistes, pour marquer leur ouverture d’esprit, se servent du joli mot « conventionnel » » pour critiquer ceux qui ne s’abandonnent pas au libre échange, uniquement guidé par la recherche du raffinement.

  Mais ce qui me provoque vraiment la nausée est la désignation « femme libérée », très en vogué dans les années soixante-dix. On nous octroie généreusement le droit de satisfaire nos mâles de toutes manières imaginables pour nous faire oublier que l’égalité sociale entre hommes et femmes reste du domaine législatif. Les dispositifs sont en place mais le peuple ne suit pas.

  J’avoue que je suis en mauvais terme avec les hommes. J’émets des préjugés qui ne sont pas forcements fondés sur des faits en général, mais sur des déceptions personnelles. Je devrais me pencher sur la question dès que l’occasion se présentera pour réviser mes approches. En ce moment je suis sous l’emprise d’un processus évolutif que je ne veux confondre en aucun cas avec sa finalité.

  J’ai enfin repoussé mes propres limites en entrant dans un pays qui est restée trop longtemps en sommeil à l’intérieur de moi. En refusant de l’accueillir je me suis frustrée par un puissant refoulement en me croyant heureuse et équilibrée. J’avais accepté un mode de vie qui n’était pas le mien et que mon entourage m’a dictée depuis que je peux me souvenir.

  Maintenant je suis en mesure d’apercevoir les étendues de ce désastre. L’ancienne Bella ne connaissait ni le bonheur ni la satisfaction. La nouvelle Bella est prête à écouter son corps et ses pulsions, bien décidée de les vivre consciemment. 

  Chloé n’a eu aucun mal à me convaincre pour une soirée quelque part dans une grande ville des Corbières dans un club privé où la mise en scène du désir sous toutes ses coutures est pratiquée et célébrée.

Ce n’est plus l’inhibition qui hante mon esprit mais plutôt une certaine angoisse devant l’inconnu. Encouragée par mes nouvelles expériences et mes progrès rapides devant la difficulté, il me tarde déjà d’affronter ce démon qui a élu domicile en moi. Désormais il ne peut plus se cacher car comme une archéologue je retourne couche par couche mon inconscient.

  Georges Bataille à dit : Le propre de l’angoisse est de se fondre en extase. Je verrais bien dans un avenir proche de mon « expérience extérieure » si cela se vérifiera.

  Chloé a su me rassurer que ce genre de lieux n’a rien en commun avec l’échangisme qui n’est pas ma tasse de thé. Je peux le dire objectivement, car je ne serais plus gênée de réaliser un fantasme qui me traverse la tête. Libérée de mes inhibitions je comprend mieux le sens du diction : Il n’y a pas que le sexe dans la vie. Cela peut paraître surprenant vu mon actuelle façon de vivre. En me privant des aventures sexuelles mon inconscient a dû utiliser toute mon énergie disponible pour me maintenir dans un état de léthargie artificielle. Maintenant je dispose des ressources inépuisables, comme il me semble, et je suis déjà en train de les répertorier pour un changement radical de ma vie sociale. Je ne suis pas pressée comme d’habitude, mais je sens qu’au niveau de ma carrière professionnelle je n’ai pas encore dit mon dernier mot. Je pousse ces pensées de côté. On est samedi soir, rideau pour la fête. C’est bien de savoir faire un break sans remords. J’ai envie de m’amuser avec Chloé dans une atmosphère érotique. L’acte sexuel n’est ni la finalité, ni l’enjeu du lieu. On y vient pour échanger des fantasmes, se mettre en scène, pour être vu par les autres ou pour les regarder simplement.

 D’abord Chloé insiste sur le caractère privé de cette ferme immense perdue dans les vignes : Ici n’entre pas qui veut. Le cadre est amical. La majorité des clients se connaissent depuis des années. Chloé venait ici avec son mari pour délirer avant que la mode ait pris dans des grandes villes. Le climat est libertin sans qu’on soit agressé. Il n’y a pas des séances des tortures comme on les voit un peu partout maintenant. Les jeux se limitent au fétichisme et à des formes soft de SM. Chacun est entièrement libre de faire ce qu’il lui plaît en respectant les autres. On peut y manger comme nous le prévoyons, prendre un pot au bar, danser sur la piste ou s’exhiber à sa guise. J’ai envie de me laisser inspirer par l’endroit.

  Le terrain qui entoure la ferme est entièrement clôturé. Un grand portail marque l’entrée. Le gardien porte un uniforme semblable à ceux des grands hôtels. Il connaît Chloé et on pénètre sans la moindre difficulté. Il n’a même pas demandé des renseignements sur moi. La compagnie de Chloé suffit pour que les portes s’ouvrent, pour être saluée partout avec le sourire.

  À la garde robe vient le moment de vérité. Un lustre en cristal jette une agréable lumière jaune. Un miroir à l’ancienne, ciselé, reflète nos images. Je porte une robe à courtes manches bouffantes en brillant satin rose avec un décolleté plongeant. Elle est serrée à la taille avec un bas très évasé sous lequel sortent une multitude de jupons. La robe est si courte qu’on aperçoit en permanence le haut de mes bas. Depuis l’après-midi je n’ai pas quitté mon corset. Mais pour être plus à l’aise Chloé m’a bien détendu le laçage. J’ai moins de mal à respirer et le vertige est parti.

  Mon maquillage est assorti à mes cheveux bleutés et le rouge à lèvres répète la couleur de ma robe. Je suis l’apparition d’une poupée vivante. Je me trouve belle et troublante à souhait. Chloé est allée loin dans la sophistication. Elle aussi a gardé ses sous-vêtements et comme moi évité, d’enfiler un string. La nudité sous ma robe m’est plaisante et l’idée que mon intimité puisse se dévoiler en dansant, m’excite. J’ai envie de tenir parole devant Chloé. Je voudrais que l’on me regarde de partout. La robe à Chloé est identique à la mienne, mis à part un lourd tissu en vinyle noire reflétant. Pour le maquillage elle a déployé des grands moyens. À l’aide d’un aérographe elle a transformé son visage en paysage printanier avec un papillon multicolore dont les ailes ont pour centre ses yeux. Ses cheveux sont relevés en chignon, saupoudré de paillettes. Ses bijoux sont froids, presque austères.

  Elle m’a prête une parure complète de perles. Jamais avant j’ai eu l’occasion de portes des si beaux bijoux.

 

  Notre entré en salle ne laisse personne indifférent. Les regards se tournent vers nous, survolent Chloé pour la saluer et s’arrêtent sur moi. Quelle différence avec ma bibliothèque. Je suis remarquée enfin. Chloé m’a ôté le voile d’invisibilité qui m’a laissée sombrer dans l’anonymat pendant des années. J’étais une fleur qui se croyait déjà fanée avant d’avoir fleurie. Avec Chloé je commence à comprendre qu’il n’y ait jamais un «meilleures années derrière soi » mais que « des instants précieux à vivre devant soi ». À moi de me créer des occasions. Je suis encore un peu inhabituée à cette démarche et mes bottines à hauts talons me rappellent à chaque pas de ne va perdre mon équilibre, peu importe ce qui arrivera dans le futur. Comme je me suis aperçue il n’est pas difficile à apprendre, seul la prise de décision est dure. Une fois lancée, il suffit de suivre son propre élan. Cela me donne l’aisance de me montrer dans une tenue provocante devant des inconnus. D’ailleurs je ne suis pas la seule dans une tenue hallucinante. Le dress-code préconise cuir, vinyle et latex. Les femmes rivalisent par des extravagances. Mais je prend conscience d’une chose : je possède vraiment un corps hors du commun, souligné par mon mètre soixante douze hors talons et mes formes sculpturales. Chloé avait raison : j’étais une beauté qui s’ignorerait.

  -Je vous présente mon amie Bella, dit Chloé. La fierté dans sa voix ne fait aucun doute.

  Je suis confrontée à tout genre de regards ; agréables, complices, étonnées ou coquins. À travers de mon corps j’aspire le désir et seul Chloé sait m’éclipser.

  Je prends bonne note et me servirais désormais de mes avantages physiques aussi hors compagnie de Chloé.

  La salle abrite un comptoir en bois sombre et un coin restaurant dans lequel se trouvent une vingtaine de personnes sous une lumière artificielle qui est le plus dense au plafond pour s’évaporer doucement vers le bas. Des bougies sur les tables, des fleurs aussi. Sur la table de Chloé est posé un bouquet de fleurs de champs. Elle aime leur aspect sauvage. À ma grande surprise les roses et orchidées la laissent indifférente. Son goût démarque en tout.

  La clientèle est composée en majorité par des couples, quelques rares hommes seuls et encore moins de femmes seules. Une tenue suggestive est de rigueur.

  L’âge moyen tourne autour de celui de Chloé, puis un gouffre sépare des jeunettes dont je suis de loin la plus âgée.

  La musique est lourde, psychodélique et fait rêver, style Velvet Underground ou Enigma. Je suis un peu déroutée. Je ne sais pas ce que Chloé attend de moi. Autour de nous des couples exubérants, des débuts de mise en scènes, des serveuses ultra sexy qui portent des plats. Et Chloé qui s’entoure de silence. Son regard est vide comme celui décrit sur son mari. Elle me semble si loin. Je me sens oubliée, abandonnée par Chloé et par… l’ancienne Bella.

  L’air dans la salle de restaurant est frais. Les ventilateurs tournent. Leur usage m’est compréhensible : mélanger les parfums. Selon la direction je suis exposée à des réactions olfactives différentes. Je distingue clairement l’odeur des hommes de celle des femmes. Parfois il y a trop de parfum, quelqu’un essaye de se cacher sous un faut personnage. Le mensonge des apparences, serait-il si facile à détecter ? L’attrait de l’étrange stimule ma curiosité, l’envoûtement par des voix qui viennent de partout. La musique me berce, je suis en train de subjuguer à des charmes sur lesquels je ne peux pas mettre un visage. Que se réveille-t-il en moi ? Quelle bête féroce se cache en moi ?

  Des voix se brisent comme des vagues sur un océan de désirs. Je suis immobile, mes yeux sont dirigés vers mon propre moi, l’extérieur devient un cocon, un univers fœtal. Les odeurs, bruits et mouvements se confondent. Je suis engloutie dans des rêves érotiques. Mais ce ne sont plus des rêves, ce sont des pulsions fortes qui échauffent mon sang. Des images défilent devant mon œil intérieur. Certains sont semblables à ce que j’observe ici, d’autres à ce que j’ai vécu avec Chloé, à ce que j’ai vécu avant elle. Certains n’ont pas de visage, ce sont des pulsions que je n’arrive pas encore à définir. Je ne sais pas où ils m’amèneront. Pour l’instant ce ne sont que des pulsions.

  Je vois de soumises avec leur maîtres et je m’imagine à leur place. Je vois des dominatrices avec leurs soumis, agenouillés par terre aux pieds de leur maîtresse et je serais tentée par une telle expérience.

  Une odeur me ramène à la réalité, c’est la mienne. Mais elle ne vient pas de moi, elle vient de la personne en face de moi. La vie est retournée dans les yeux à Chloé. Elle m’observe.

  -Tu es revenue parmi nous Bella ?

 

suite

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Dimanche 9 novembre 7 09 /11 /Nov 21:04

Soirée spéciale 2

 

  -Que se passe-t-il avec moi Chloé ? Pourquoi tu m’as amènée ici ? Cet endroit me dépasse. Je n’arrive plus à me situer. Je suis en train de faire naufrage au milieu de l’inconnu. Je m’accroche sur mon radeau sans pouvoir résister au vent. Aide-moi.

  -Tu es encore novice de ce genre d’endroit. Si tu reviendrais régulièrement, tu fera une étrange découverte. Personne n’est capable de se situer devant des tels stimuli. Un maître d’aujourd’hui peut devenir un soumis un autre soir. Une dominatrice, si fière et hautaine, sera promenée en laisse dans une semaine. Le plaisir ne se définit pas, ne se laisse pas saisir, il sera toujours imprévisible. L’univers fantasmatique se récrée à chaque instant différemment à l’intérieur de nous.

Je t’ai montré cet endroit pour que tu comprennes notre similitude. Pour nous deux mondes existent : la séduction comme prélude à la rencontre et le laisser allée comme prélude à l’épanouissement.

Dans la séduction je maîtrise mon monde, c’est moi qui crée les liens et qui détermine leur degré et profondeur. Dans le laissé aller l’expérience ne sert à rien. Un débutant doué peut dépasser un connaisseur.

Tu sais Bella, en matière de sexualité chacun est une île. Il n’existe pas deux êtres avec des pulsions identiques. C’est la raison pour laquelle on éprouve autant de mal à affirmer ses propres tendances.

Cela commence déjà à la puberté où il faut trier parmi une multitude de pulsions différentes pour se construire un personnage. La sexualité génitale classique est en quelque sorte le billet d’entrée sur la scène des adultes, mais une fois la porte passée chacun est libre d’assouvir ses rêves les plus farfelus. Comme tu constates, nombreux sont des indécis qui remettent continuellement leur orientation pour telle ou telle autre pratique en question. Chacun à la recherche d’un plaisir suprême qui – à mon avis – n’est qu’une pure illusion. Tant qu’à faire, le mieux pour se débarrasser d’une illusion consiste à se familiariser avec la diversité.

  -Tu veux dire, Chloé qu’il faut s’abandonner à la perversité pour vivre dans le vrai ?

 -Que est-ce la perversité ? Rien de plus que des pratiques considérées comme des déviations par rapport à une norme arbitraire, une sexualité infantile à l’état brut, qui ne connaît pas l’interdit.

Perdu dans ce décor, personne n’est là pour nous soutenir, nous guider. On est vraiment seul et abandonné. C’est pour ça que j’aime cet endroit. Il me met en face de mes incohérences et irrationalités. Si j’arrive à m’affirmer ici, je deviens plus forte. La vie de tout les jours en comparaison, c’est de la rigolade. Ici je suis mise en face d’un large échantillon de destins absorbés à imposer leur différence. Mais la différence ne se trouve ni dans l’autre, ni dans la multitude, elle est en moi.

Alors en premier lieu je dois accepter ma singularité qui me distingue des autres. C’est elle qui me donne de la valeur à leurs yeux. Mon désir à moi me défini en face des autres. C’est ma carte d’identité.

Pas de question de réprimer mon désir. Ce serrait fatal. Un désir inassumé m’empêcherait d’accéder à la plénitude.

Bella, tu as passé une partie de ta vie à "subir" la sexualité comme s’il s’agissait de faire plaisir à quelqu’un sans prendre du plaisir toi-même et tu n’avais jamais rencontré une personne qui te convient sur le plan physique. D’où ton malheur. Il n’est pas forcement dû à l’erreur des autres, je dirais que ce soit plutôt ta propre faute. Tu as refusé de te mêler à la vie.

Au fond de toi se trouvent une multitude de pulsions qui forment ton désir physique. Si tu ne les suis pas, tu te prives, Se priver c’est la pire des soumissions à une autorité. Peut importe s’il s’agit de ta famille, ton milieu social, d’une religion, de la politique, de la philosophie ou ton propre jugement. Il est parfois difficile de changer un vécu entier, mais il faut se donner les moyens. L’enjeu est trop important. Il concerne notre existence, ce merveilleux fait de vivre consciemment.

  -Tu as raison Chloé. Les histoires des autres m’ont empêchée de chercher mon plaisir. J’ai confondu le leur avec le mien. Je n’étais pas consciente que ce refus forme un obstacle. J’ai vécu sans exister. Je pris conscience ici, ce soir.

  -Voila pourquoi je t’ai amené avec moi. Je ne suis pas une voyante mais les êtres humains se posent tous les mêmes questions.

  -D’un côté Chloé, tu sembles révoltée contre la soumission, de l’autre tu vie des expériences dans ce sens là. Comment fais-tu pour équilibrer ta balance personnelle ?

  -J’attribue une connotation jouissive à la douleur et à l’humiliation au niveau de ma sexualité. Cela ne constitue pas du tout une conduite de soumission sociale. La douleur et la mise en scène enivrent ma sensibilité. Les limites de mon moi s’effondrent et l’exquis et le douloureux se mélangent en volupté.

  -Je t’admire Chloé. Chez toi la sexualité et la vie sociale sont parfaitement dissociées. J’aimerais bien arriver à ce stade. Pour l’instant je suis incapable de séparer mes aspirations de vengeance sur le monde et ma jouissance.

  -Soit patiente Bella. Tu es plus loin dans tes recherches que tu soupçonnes.

Bientôt tout se clarifiera dans ta tête. Tu n’es pas un monstre, ni une détraquée.

Avant tout je pense qu’il faut distinguer entre sadisme narcissique et sado-masochisme. Le sadisme narcissique se caractérise par une absence totale de compassion, de l’émotion et de l’intérêt pour un autre être humain. Il s’agit plutôt d’un phénomène social que jouissif.

Le sado-masochisme par contre est une anticipation pendant la petite enfance à l’expérience génitale et une révolte contre elle ; une acceptation troublante de la passivité où la liberté se défini par le droit de subir douleur, humiliation et dégoût pour jouir. Mais le SM n’est pas du tout statique, il est ambivalent et il oscille en permanence entre ses extrêmes. Cela explique pourquoi j’aime tantôt te dominer, tantôt me soumettre à tes ordres Bella.

-Tu exprimes la même sensibilité que moi aussi j’éprouve devant des faits si ambiguës.

Je me suis, pendant longtemps, penchée sur la philosophie du divin Marquis. Il profite du siècle des lumières pour éclairer se qui se cache de plus sombre dans l’être humain. Comme Kant il s’intéresse aux lois qui gouvernent les rapports interhumains, mais d’une façon plus subversive et réaliste. L’essentiel de sa théorie se base sur la prémisse que la loi ne tient pas compte du désir. Dans ses œuvres on rencontre toujours trois instances : Une première personne qui invente ou établi une loi, une deuxième qui l’applique et une troisième qui la subit contre son gré, un reflet exact de la vie quotidienne.

Admettons maintenant que je me soumette à une autre personne dans une mise en scène parce que tel est mon bon plaisir. Certes, je tiens compte de ma volonté d’adulte et je m’engage dans une relation SM pour vivre mes pulsions en vu de mon bonheur. Mais alors j’accepte tout de même ce qu’un autre me dicte.

  -Tu es vraiment de mauvaise fois Bella : l’autre tient compte de ton désir le plus profond et t’aide activement à accepter tes incohérences. Il t’impose ce tu aimerais subir et ce que tu n’oses pas avouer. Il te sert de béquille pour vivre ce que tu te défends habituellement. Il te donne la permission pour ton acte, l’absolution avant le pêché en quelque sorte. C’est ça le vrai respect pour un autre, le comprendre, l’accepter et l’aider à s’épanouir. Si une vie de couple se construit sur une telle base, la vie est belle et on peut vraiment parler de l’amour : S’aider mutuellement à accéder à la satisfaction des sens et au partage des sentiments et des valeurs. Je ne dis pas que les relations SM soient la seule possibilité d’arriver à ce stade. Elles sont un moyen parmi tant d’autres.

Certains arrivent intuitivement, sans les mots, sans les mises en scène, deux corps et esprits en parfaite harmonie. Dans la réalité cette configuration est plutôt rare depuis que l’homme existe. Sinon qui s’aurait donné le mal d’inventer des livres comme le Kama -Sutra. 

 

  -As-tu des fantasmes qui t’inquiètent, Chloé ?

  -Non, je n’ai pas de pulsions inavouables. Ils sont tous, sans exception, réalisables. J’ai commencé très jeune à les mettre en pratique. Poser nue pour un inconnu, poser en groupe avec d’autres modèles en faisaient partie. Ce sont des mises en scène absolument inoffensives.

La cruauté et la brutalité qui peuvent mettre en péril mon partenaire me sont étrangers et à méchanceté me manque complètement.

Par contre je sais défendre mes intérêts si on veut me marcher sur les pieds ou m’imposer ce qui ne me plaît pas. Heureusement, sinon on m’aurait bouffée tout cru quand j’ai quitté ma mère.

  -Connais-tu ton père Chloé ?

  - Oh que si. Quel drôle de spécimen ! Il était fils de profession et si on croit mon grand-père c’était un rejeton indigne.

Au lieu de s’occuper des affaires familiales, il consacrait sa vie aux études et voyages. Il a vécu dans pas mal de pays différents.

On l’appelait le "païen". Il n’adhérait à aucune religion, secte, famille politique ou courrant philosophique. Cela n’insinuait pas qu’il ne s’intéresse pas à ces matières. Au contraire, il pouvait participer à n’importe quelle discussion sans manquer des connaissances et des arguments. C’était un homme brillant et estimé. Tu constates que la futilité est tradition chez nous.

La séduction et le charme je les tiens de ma mère. Puis après il y avait le travail pour affiner ce que la nature m’a offerte. J’ai commencé des cours de danse parce que j’avais envie. Quelle belle leçon de grâce, quel moyen magnifique de s’exprimer avec son corps et ses gestes.

J’adore toujours cette discipline. En dansant, j’exprime mon exhibitionnisme parce que la sensualité l’emporte sur la pudeur.

Par-dessus de ce "tout vas bien" je me consacre à mes fantasmes. Je ne veux et peux pas les expliquer toutes. Je me contente de prendre conscience de leur existence et de les mettre en pratique. Tant que mes désirs ne opposent aux désirs de mon partenaire, il y a de la place pour l’harmonie. Tu n’es pas heureuse avec moi Bella ?

  -Oh oui, le terme est faible. Je ne me suis jamais sentie aussi bien avec un autre être humain qu’avec toi.

Grâce à toi j’échappe à la monotonie et je connais enfin l’amour.

  -C’est un beau compliment Bella. Mais je doit te prévenir de suite : Ce que tu perçois comme amour pour moi, n’est qu’un passe-temps transitoire. En ce moment tu apprécies mon côté initiatrice, séductrice, mon côté humain et femme. Je suis la cible de tes ambitions et convoitises. Tu n’arrives pas encore à sonder tes profondeurs. Une fois cette compréhension atteinte, tu t’en lasseras de moi. Tu n’auras plus besoin de moi et de mon aide. D’abord tu éprouveras moins souvent le besoin de me visiter, tu vas essayer de me cacher tes nouveaux sentiments par peur de me blesser. Mais petit à petit on se perdra de vue.

  -Je ne te quitterai jamais Chloé. C’est toi qui se lassera de moi la première.

  -Ne dit pas de bêtises Bella. Tu sais que j’ai raison. Pense à l’instant présent, l’avenir viendra tout seul.

Maintenant suis moi pour mieux me connaître. J’ai envie de te montrer une autre facette de moi.

  Chloé se lève. Dans la salle cela est perçu comme un signal. D’autres couples nous suivent. Que se passera-t-il ? Mon amie me guide vers une autre salle. À l’intérieur se trouve une piste de danse et - je ne suis plus surprise - un murs entier dédie à la danse de Chloé, copie d’un tableau de M.

  Le fond sonore donne une dimension de plus à cette peinture. Il la fait vibrer. Les yeux sont captés, les oreilles aussi. Je devine que Chloé veut danser. Je n’ai jamais vu Chloé danser.

  Je ne me doute pas une seconde que je vais assister et être témoin d’un aperçu de son pouvoir quasi magique sur les femmes et hommes. La piste se vide, la pièce se remplit. Chloé monte sur scène. Je me pose la question si elle ne se sent pas ridicule à son âge de se déhancher en habits hallucinants devant une foule de voyeurs.

  Il faut beaucoup de talent et d’entraînement pour bouger aussi gracieusement qu’elle sur des talons si hauts de ses bottines. Ses gestes sont lents au début, décalés selon un système compliqué, à la musique. Avec ses mains au dessus de sa tête, elle fait appel aux dieux du son pour la pénétrer et se manifester en elle. Le décalage voulu se transforme par une absorption auditive en sens de rythme. Elle s’abandonne à la musique, lui suit avec élégance, en laissant guider ses pas et mouvements. C’est vrai, c’est beau à observer. À mon goût ce n’est pas assez pour mobiliser des fidèles ou se faire des nouvelles adeptes. L’élément essentiel est absent. Pour l’instant elle ne fait pas la différence avec une autre bonne danseuse.

  Malheureusement je ne comprends pas beaucoup à la danse pour savoir que Chloé a besoin d’échauffer ses muscles. Le port d’un corset assez rigide, défavorise certains mouvements comme si elle voulait volontairement se limiter dans ces figures. Son passé dans son dos sous forme d’un tableau, son avenir devant ses yeux - moi Bella - elle célèbre son présent, s’affirme devant les autres, devant n’importe qui désirant la regarder. Elle n’est pas coincée, elle n’a pas peur de ce qu’elle est.

  Le son monte, les basses fréquences sont prédominantes. Même moi, inhabituée à ce genre de soirée, je commence à éprouver une réaction corporelle. La musique est partout dans ma tête, elle résonne.

  Avant, le terme résonner, n’avait aucune signification pour moi. La résonance dans ma tête me provoque des vibrations qui couvrent peu à peu mon corps entier de chair de poule. Ce sont des frissons agréables qui apparaissent là où je les attend les moins, pour se déplacer aussitôt avec une rapidité déconcertante. Ils sont nombreux, imprévisibles et gagnent en intensité avec le son qui ne cesse d’augmenter. Impossible maintenant d’entendre une voix. La musique efface l’existence des autres autour de Chloé. Je ne vois qu’elle. Elle passe à la vitesse supérieure en posant deux mouvements là où le compositeur n’a prévu qu’un seul. Son exercice n’est plus reproductible par n’importe qui. Elle ne se contente pas avec l’effet de surprise. Elle parvient à tripler, puis à quadrupler un simple temps. Le spectacle devient impressionnant. Je n’ai jamais vu une maîtrise pareille. Chaque mouvement est exact et complet. Il y a une telle précision dans sa performance qu’une sorte d’envoûtement se propage. Chloé est un centre incontournable qui attire les regards et les envies.

  Je ne sais pas s’il y a beaucoup de jeunes femmes qui puissent la concurrencer, la rivaliser, rien qu’au point de vue d’esthétisme. Quand elle avait dansé devant M, elle était si jeune, au début d’une carrière qu’elle a dû malheureusement abandonner à cause d’un tragique accident.

  Avait-elle prévu, de se consacrer entièrement à M après la fin de sa carrière ? Avait-il lui demandé dans sa jeunesse de s’arrêter pour lui ?

Peu importe, avec vingt-cinq ans de décalage, elle offre un spectacle toujours grandiose. Je n’ose pas imaginer sa vitesse antan avec les années et la contrainte du corset en moins.

  Pourtant son charme ne se limite pas uniquement à l’expression de son corps. L’étrange arrive, l’odeur s’en mêle. Avec des mouvements quasi extatiques, elle balaye la piste de toutes les odeurs présentes. À la fin il ne reste que l sienne. Elle est agréable et plaisante, souligné par un parfum qui le rehausse encore. Avec ses bras, ses jambes, son corps entier, elle projette des nuages de phéromones enivrants. Qui peut résister à la fragrance d’une telle fleur qui s’offre pour être cueillie ? Je comprends M. En observant Chloé du premier rang, à si peu de distance d’elle, il a dû percevoir de suite cette particularité qui rend Chloé si unique ; unique aussi parce qu’en elle les cinq sens s’incorporent à la perfection. Même le goût de sa peau est un délice. D’ailleurs "La fille au cheveux noirs" fait allusion à cela. M a su transmettre par son tableau des sensations qui dépassent la vue. Tout y est, un hommage grandiose à une jeune fille sur le seuil de devenir une femme, si incontournable que le peintre s’efface volontairement derrière elle.

   Les cinq sens ébranlés, mon excitation sensorielle est au maximum. Prêt à m’envoler, je m’imagine devant la poétesse Sappho qui savait plus que mettre de la musique sur ses vers. Chloé n’a plus besoin de m’ensorceler, je suis déjà subjuguée par son charme. Je voudrais rester avec elle pour toujours.

  Chloé est en transe, cette transition mystérieuse d’un état vers un autre, si proche du divin. La musique s’arrête brusquement après un crescendo et un finale en bouquet. Elle tombe dans mes bras, elle est épuisée.
  Le silence nous entoure ; des regards qui me jalousent de ma copine. Je suis comblée, revalorisée et je sens la vie en moi. La magie de la musique et du son fait partie désormais de mon univers, grâce à Chloé, une fois de plus.

  La signification de l’endroit me parait évidente. Il sert en même temps à l’excitation et à la privation des sens. En ce lieu, tant apprécié par Chloé et son mari, des scènes se répètent, mais la configuration a changé. C’est moi, la compagnie de Chloé maintenant. Elle, elle persiste, elle est éternelle.

  Le temps ne saurait pas la ronger.

  Je suis la seule dans cette soirée privée qui ne soit pas privée. J’ai le droit de la toucher et de la tenir dans mes bras. Je tangue sur mes hauts talons. Même épuisée, Chloé tient la barre du navire. C’est ça un équilibre universel.

  Avec elle dans mes bras, je retourne au bar.

  -Tu ne vieilliras jamais Chloé, dit le serveur et nous offre à boire, un mélange de jus des fruits frais avec une pointe d’alcool. Il connaît les goûts de mon amie.

 

suite

 

 

 

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 8 novembre 6 08 /11 /Nov 20:09

Voici encore un petit texte qui date, avant de poursuivre mes romans. Ce sera surement pour demain je pense.

Je porte souvent des tailleurs pour mon travail. J’aime l’élégance sobre de cet indispensable de garde-robe de la femme active.

Il n’y a pas de prise de tête le matin. Un tailleur uni est facilement associable avec n’importe quel chemisier et donne une allure soignée et dynamique. Il met les formes féminines en valeur et marque une position bien à part des collègues masculins. J’ai toujours eu du mal à comprendre les femmes qui essaient au travail de copier les hommes que ce soit en vêtements, allures, gestes ou vocabulaire. D’ailleurs je ne comprends pas tout court l’intérêt de copier une autre personne. Il est tellement plus simple d’être soi-même.

Un tailleur véhicule beaucoup de sous-entendu pour certaines personnes : une rigueur de vie, un goût pour les valeurs traditionnelles ou encore le fameux bcbg.

Et pourquoi ce ne serait pas tout simplement : Je suis une femme et j’en suis fière de l’être. Je crois dans l’égalité des droits au travail peu importe le sexe, l’âge ou l’origine ethnique, mais pour rien au monde j’inclurai dans mes considérations la différence physique entre hommes et femmes.

 

Mon homme m’adore en tailleur qu’il appelle mon uniforme de taf. Il est fier comme un coq à chaque fois qu’il me sort ainsi vêtue pour faire les boutiques.

Pendant que je fais des essayages, il ne peut s’empêcher de tirer le rideau de manière indiscrète que tout le monde voie mes sous-vêtements à l’ancienne. Ou encore il adopte le « nous » jovial dans les magasins de lingerie :

 

Nous sommes très « porte-jarretelles ».

 

Nous avons un faible pour les bas coutures.

 

Nous aimons les belles choses d’antan.

 

Il a une façon bien particulière qui passe à la merveille avec les vendeuses et parfois elles se laissent vite aller à des petites confidences. Une chose est sure, moi qui suis discrète comme tout, je passe inaperçue quand je suis toute seule à faire mes courses. Avec lui c’est pas pareil. Et sa voix qui porte n’arrange rien. On se fait forcement remarquer et après une visite dans un  nouveau magasin on se souviendra de nous pour la prochaine fois.

 

Avant les courses je lui fais souvent la remarque :

 

Sois un peu plus discret cette fois-ci.

 

Mais je sais pertinemment que je prêche dans le vent.

Je suis un peu habituée à ce genre de comportement depuis ma plus tendre enfance. Mon papa était tellement fier (et l’est encore) de sa fifille chérie qu’il ne loupait jamais une occasion pour me mettre sur le devant de la scène. Une telle éducation marque forcement et beaucoup de gens m’attestent au premier abord un ego surdimensionné. Que je sois sure de moi est un fait. De là extrapoler que je sois imbue de ma petite personne me parait assez injuste. Je ne suis pas du style à tirer avantage de mon physique. Je suis bosseuse et j’aime mériter l’estime qu’on me porte.

 

J’arrive à la fessée. J’aime que mon homme me pousse de mon piédestal, qu’il me redescende sur terre ou plutôt sur ses genoux.

En fait nous sommes en parfaite symbiose au niveau de nos fantasmes.

Grande différence avec la formule couple fusionnel qui ne me convient pas du tout.

Plus que je me « déguise » en grande dame du monde comme monsieur aime dire, plus l’envie de me corriger à la moindre faute le démange. J’adore cette petite variante « pygmalionesque » qui tente à m’idéaliser en m’appliquant une éducation méthodique. J’ai un peu l’impression qu’il fait de l’happening art avec moi dans la pure tradition de années 70 où le corps et la personne sont directement sublimés. Sauf que la transformation ne se fait pas de manière conventionnelle avec un pinceau par exemple, mais par l’emploi rigoureux de la main ou du martinet.

 

Me vêtir en tailleur pour le shopping est une aventure périlleuse pour mes fesses. Ca commence déjà le matin au petit déjeuner. Monsieur est au courrant de mes envies vestimentaires pour la journée. Je n’ai pas manqué de lui souffler la veille un petit mot à l’oreille :

 

- Demain pour le lèche vitrine je me mettrai en tailleur.

 

-Enfin tu penses à moi. J’ai parfois l’impression que tu fais du favoritisme envers ton entourage professionnel, isabelle.

 

-Grand jaloux, va !

 

Le petit dej se passe en parlant chiffon. Monsieur s’intéresse beaucoup à la mode féminine. Au changement de chaque saison il dévore mes journaux en me composant des tenues. Ca doit lui rappeler son enfance avec les catalogues d’époque quand il découpait les robes et jupes pour habiller les filles. Et aussi ses premières frissons d’adolescence en parcourrant les pages des sous-vêtements féminins.

En général il a bon goût. Parfois ça craint et je me vois déjà transformée en femme anachronique, risée de mes copines. Monsieur a tellement la cote qu’en plus le mauvais goût retombe sur moi. Et inutile de râler. Mes copines le défendent en toute circonstances. Il est vrai que je m’énerve assez souvent avec lui devant elles et que je monte le ton. Sans aucun doute une envie inconsciente de me choper une bonne fessée devant mes copines.

Lui, il reste calme, imperturbable et me lance un petit sourire en coin qui veut dire :

 

Tu vas voir tes fesses quand on rentrera à la maison. On dépoussiéra le martinet à ma façon.

 

Ou encore :

 

J’en connais une qui fera de l’ordi ce soir allongée sur le ventre.

 

Bref déjà au petit déjà il y a une tension qui s’y prête à me pousser à la faute. Surtout qu’à chaque fois je suis sermonnée avant la bataille.

 

Pas plus que deux heures aujourd’hui dans les  parfumeries ou magasins de bibelots. De toute façon tu n’achètes jamais rien, isabelle.

 

Et il est sérieux. Il me chronomètre, lui qui vie sans montre depuis toujours en se fiant à ses instincts et je dois avouer que son horloge intérieure est d’une exactitude effrayante. Alors ma tension monte un cran de plus. Je me sens prise en tenaille, prête à exploser. Je suis intrépide sur ma chaise et j’ai du mal à ne pas bouger.

 

Lui qui aime le calme et les gestes posés ne supporte pas l’agitation aux aurores. Et même le soleil levant avec sa superbe gamme de couleurs douces n’arrange rien en ma faveur.

Je sais que dois me tenir à convenablement à table sinon je suis encore bonne pour chercher le martinet. J’ai horreur de cette règle et je me sens observée comme une gamine. J’étais toujours intenable à table et mes parents ont constaté un changement vers un mieux depuis que je suis avec mon homme.

 

Dans un couple amoureux le jeu de la séduction tourne autour d’une préparation d’un acte sexuel classique. Ce n’est pas très différent chez nous sauf que nous intercalons  toute une panoplie éducative et disciplinaire qui ajoute à l’acte la dimension de « mérité pour bon comportement ».

 

Comme dit Arletty à Fernandel dans une scène torride d’érotisme sous-entendu: Sage ! Récompense !

 

De manière générale je suis profondément convaincue que l’amour se mérite. Il serait trop facile et risqué de se reposer sur les avantages que la nature attribue à la femme pour affronter la durée du couple. Toutefois nombreux sont les couples qui fonctionnent sur ce dernier principe sans que cela soit dit. Je trouve cet « esclavage érotique » un peu triste pour le monsieur. Ce n’est pas mon truc du tout. Le fantasme de l’homme faible n’est pas fait pour moi. J’ai besoin d’un compagnon qui sait s’imposer, pas macho, mais mâle.

 

J’adore me mettre en bas et porte-jarretelles pour sortir avec monsieur. Mais je ne supporte pas qu’on m’impose un coordonné en particulier. Monsieur le sait et en rajoute en bien précisant lequel je dois choisir.

Puis il passe à ma coiffure.

 

« Pas la peine d’avoir des longs cheveux pour que tu les attaches toujours. C’est le week-end et t’es pas au travail. »

 

« Je te signale que c’est toi qui me préfères avec les cheveux longs. Si cela tenait à moi ce sera vite résolu. Si je ne  les attache pas on me prend du dos pour une gamine qui sort avec son papa. »

 

Bon, arrive plus ou moins tard ce qui devrait arriver.  

Je suis de l’humeur massacrante quand je tends le martinet à monsieur car je me suis encore faite avoir. Je suis toujours perdante à ce petit jeu qui autour du shopping. Sois je m’en prends une sévère avant, soit c’est en posant mes achats à la maison. Je pense que c’est la façon de monsieur de se défouler pour les interminables heures d’attente quand j’inspecte (dixit mon homme) avec soin article par article.

 

Le rituel est bien rodé. Je n’ai pas changé en presque dix ans mes habitudes de courses. Je ne sais pas combien de fois je me passe ma main discrètement sur la jupe de mon tailleur après une belle séance de discipline domestique quand je ne me sens pas observée. Ce n’est pas un geste voluptueux. J’ai tout simplement très mal  et ça dure, dure…

Même encore le soir au resto…

 

Je n’ai pas été sage, mais ce qui est merveilleux avec la discipline domestique c’est que la sanction efface la faute et balaye les tensions dans un couple de manière naturelle, simple et efficace. J’ai donc droit à ma récompense

C’est à cela que je pense souvent quand je me frotte mes fesses au travers de la jupe de mon tailleur.

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Vendredi 7 novembre 5 07 /11 /Nov 14:13

Suite de mon récit : Discipline domestique

 

Voici un de mes premiers textes sur le net, inédit sur mes blogs.

 

D’ailleurs vous trouveriez mes textes les plus anciennes ici.

 

 

Discipline domestique 2

 

Le bruit d’un martinet lancé ressemble beaucoup au souffle du vent à la montagne, avec plus d’intensité et d’accélération Les lanières, surtout quand elles sont douces et légères, sont freinées par l’air et perdent facilement de l’efficacité si le coup n’est pas porté assez fort. Dire que ce soit un instrument ludique et simple à manier serait de le sous-estimer. Il peut se révéler néfaste dans la main d’un débutant. 

 

Je suis une femme qui aime la fessée. Cette dernière - comme son nom semble indiquer- devrait s’appliquer sur mes fesses et sur mes fesses uniquement. Je refuse tout autre endroit de mon corps. Je n’appartiens pas à la communauté des flagellants hétéroclites. Je suis alors exigeante en ce qui concerne les compétences de mon homme. Il a intérêt de bien cibler mon derrière et de s’abstenir de tout mouvement qui pourrait porter atteinte à mes hanches, le haut de mes cuisses ou à mon bas du dos.

 

Avec Monsieur je me sens en confiance. Il sait où taper et comment doser l’intensité. Entre ses mains même un gadget gagne des gallons de noblesse.

 

Pour commencer Monsieur impose une cadence lente, mais régulière, en entrant au vif du sujet par des coups assez forts qui m’auraient laissé facilement des marques à mes débuts. J’ai une peau fine, extrêmement fragile. La fessée, comme tout sport à grande sensation, demande un entraînement régulier pour arriver à des résultats satisfaisants. Au fil du temps la peau s’adapte bien et récupère de plus en plus vite, même après des séances de cravache ou de cane anglaise. Evidement tout dépend du fesseur et de son intention de marquer sa cible.

 

Les minutes passent, mes fesses deviennent douloureuses. La douleur est une sensation difficile à cerner. Elle craint l’absolu et essaye de se repérer relativement en comparaison avec un autre vécu. La résistance à la douleur est différent pour chaque être humain. La forme de la douleur me paraît important aussi. Je préfère subir la canne anglaise – et Dieu sait que je n’aime pas cela – au lieu de souffrir d’un mal de dent ou de tête.

 

En ce qui concerne les fameuses endomorphines je pense (en me basant sur mes propres expériences et des discussions avec d’autres adeptes des sensations) qu’elles ne sont pas à la porté du première venu. Les dieux ont mit de la sueur avant la récompense. Tout ceux qui font du sport le savent. Il faut courir à un bon rythme et pendant longtemps pour les déchaîner. Le risque de s’essouffler avant est grand. En bref ce n’est pas une simple fessée qui déclanche ce genre phénomènes et le sujet est trop complexe pour le traiter en quelques lignes.

 

Mes fesses brûlent, elles sont en feu. La musicalité sonore des coups donne un rythme particulier à cette belle matinée d’hiver. J’aime  cette ambiance intimiste avec son climat et son atmosphère si envoûtant.

Je reste stoïque, je suis une femme fière.

 

Monsieur et moi, nous sommes en train de réaliser du déraisonnable autrement que par la folie. Nous rajoutons en quelque sorte de l’épaisseur à notre vécu.

 

Je profite de l’instant où tout n’est que présent, quitte à endurer la douleur car je sais que la quintessence de ce vécu ne disparaîtra jamais de ma mémoire. Nous mettons en scène notre concept de l’amour et du couple en sublimant la sexualité.

Dans un monde trop imbibé par une culture parfois lourde et pesante nous célébrons un retour à un archaïsme qui date bien avant l’époque judéo-chrétienne. Mais Nietzsche a dit : là où la lucidité règne, l’échelle des valeurs devient inutile.

Monsieur me fesse avec art et l’art est toujours le triomphe du charnel, l’intemporalité qui élève des êtres humains au delà de leur quotidien pour les approcher des camps élyséens et de l’éternité.

 

Il m’arrive de temps en temps au cours d’une fessée punitive à fondre en larmes. Pour ma part ce n’est pas parce que Monsieur a réussi à briser ma résistance. D’ailleurs je ne resterais pas un jour avec un homme qui chérit le fantasme de me briser comme femme par sa dictature masculine. J’ai horreur des hommes qui ne savent pas créer une complicité érotique et qui se servent de la fessée comme un moyen de se venger sur l’espèce féminine, pour les échecs qu’ils ont subis dans le quotidien avec les femmes.

 

J’aime me soumettre, mais uniquement par ma propre décision. Dans ce sens c’est moi qui dicte les règles du jeu.

 

Non, fondre en larmes pour moi, c’est autre chose. Un abandon total à mon partenaire, un signe suprême de confiance, de reconnaissance. Une cérémonie qui met en scène la beauté d’une pulsion primitive.

 

Les muscles de mes jambes, vu l’inconfort de ma position, commencent à trembler.

Monsieur augmente la cadence, la finale s’annonce.

Dans le lointain nous entendons la sonnerie d’un clocher. La messe du dimanche est finie.

Par isabelle183 - Publié dans : Discipline domestique - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 25 octobre 6 25 /10 /Oct 11:46

                               Entre amies

 

Le soir Nadège envoya Lucie une heure plus tôt que d’habitude dans sa chambre. Elle avait décidé de se consacrer à Camille pour lui faire ses comptes. Lucie connaissait trop bien les critères de son éducatrice et savait par conséquence ce qui attendait son amie. En longeant le couloir elle passa à côté de Camille qui attendait martinet en main devant le bureau de Nadège.

Lucie ressentait ce qui se déroulait dans la tête de la nouvelle recrue de la maison et ne s’étonnait pas de tomber sur une fille pâle et tremblante de peur.

 

« Je n’aimerais pas être à ta place », dit-elle avec un sourire suffisant. « Quand Nadège te convoque dans son bureau, ce n’est pas pour plaisanter, mais pour la grande fête. Ton popotin aura droit à une belle leçon de discipline que tu n’oublieras pas si vite. »

 

Elle glissait sa main sur les lanières du martinet et ajouta poussée par le vice :

 

« Il est redoutable celui-là. Quelques coups suffisent pour que tu n’aies qu’une seule pensée en tête : obéir au moindre commandement et de devenir une fille sage au plus vite possible. »

 

« Il fait si mal que ça ? », demanda Camille d’une petite voix effrayée.

 

« Et comment. Inutile de préciser que tu dormiras cette nuit sur le ventre. »

 

« Je ne pourrais pas m’imaginer de devoir me déshabiller entièrement devant Nadine pour recevoir une punition. Je suis fessée aussi, mais sur le slip, incomparable avec ce que toi tu reçois Lucie. Ma tutrice respecte toujours ma pudeur sauf en cas des très grosses fautes. »

 

Elle rougissait en se souvenant de la correction mémorable dans le jardin devant la maison et dont elle ne croyait Lucie pas au courrant.

Mais justement Lucie y pensait. Pour elle sa vengeance était loin d’être finie. Elle profita pour enfoncer le clou encore plus.

 

« Je cois que tu ne sais pas vraiment ce qui t’attend derrière cette porte. Nadège ne jure que sur la fessée à nu, tu comprends, tu seras toute nue devant elle comme une petite gamine. Et tu chanteras à haute voix la chanson de la fille qui promet de s’améliorer et qui regrette son insolence.»

 

« Jamais », chuchota Camille en retenant ses larmes.

« Je ne tomberas pas aussi bas que toi. »

 

« Je suis sûre que dans une demi heure tu te retrouvera prosternée par parterre en exhibant l’orifice honteux comme je dois le faire devant tout le monde quand je fais des bêtises. Tu verras comme c’est agréable comme sensation. Ca remet bien en place. »

 

« Je ne suis pas Mademoiselle qui est intégralement épilée pour une hygiène de rigueur. Je ne me laisserai pas transformer en trou du cul, en risée du village. »

 

« Je te donne que des conseils amicaux. Tu fais à ta guise. Mais ne sous-estime pas Nadège. Il vaut mieux lui montrer tes regrets d’entrée.

Bon, je vais aller dans la chambre. Pas envie de me faire remarquer. A tout à l’heure. Et bon courage. »

 

« Espèce de s... »

 

« Surveille ton langage. Dans cette maison les gros mots sont interdits », dit Lucie en s’en allant en sifflotant. Elle avait atteint un joli but, de mettre Camille en porte à faux. Nadège avait des oreilles partout.  

 

« Mon cul… », cria Camille derrière elle à haute voix.

 

Quelques secondes plus tard Nadège sortait des son bureau et attrapa l’insolente à l’oreille pour la faire entrer.

 

« Le monde est beau, il tourne bien et la justice existe », pensa Lucie en suivant attentivement les bruits venant au travers des murs et profita de l’aubaine de se retrouver une fois de plus en une semaine sans la mortelle ceinture. Ils se passèrent de choses bien audibles, fertilisant son imagination, stimulantes au plus haut dégrée.

Camille s’en prit une très bonne et ne tarda pas à oublier ses bonnes résolutions. Comme Lucie elle céda vite devant la persuasion de Nadège et ne fit pas meilleure posture.

 

Une heure plus tard, sermon, fessée et coin y comprit, elle fit irruption en compagnie de Nadège dans la chambre de Lucie.

Elle sembla bien assagie et prit la position de modestie pour faire des excuses à son amie pour son impertinence verbale.

 

« Comment te sens-tu après une bonne séance de discipline cul nu », demanda Nadège.

 

Camille s’empressa de répondre :

 

 « Bien, bien mieux. C’est ce qu’il me fallait depuis longtemps. Je ne savais pas à quel point la discipline me manquait. Merci de me montrer le chemin. »

 

Nadège touchée par ces mots accorda encore une heure aux filles avant l’extinction de feux en demandant à Lucie de préparer Camille pour la nuit.

 

« Tu as mal », demanda Lucie après un petit instant.

 

« Je n’en peux plus. J’ai le derrière en feux comme jamais avant dans ma vie. J’ai essayé de faire la fière, au lieu d’écouter tes conseils. Ca ne pardonne pas ici. La prochaine je serais plus coopérative. »

 

« Et si elle te demande de faire la modeste devant les voisines ou pire encore devant nos amies ? »

 

« Je baisserai ma culotte aussitôt et je me mettrai en position comme il le faut. »

 

« Tu trouves pas que ça fait vachement de bien de s’excuser de cette manière pour ses fautes. »

 

« Je l’ai remarqué aussi tout à l’heure », avoua Camille hésitante. « C’est très étrange, j’ai envie de le refaire devant toutes les personnes que j’ai offensé dernièrement. Tu crois qu’on y prend goût. »

 

« Avec Nadège on se découvre des goûts étranges. C’est comme ses fromages sur les tartines.»

 

« En fait c’est super bon. J’avais toujours horreur rien qu’à l’idée. Mais il est vrai que ça pu à réveiller un mort. »

 

« Tu t’y fera vite à l’odeur », dit Lucie, « maintenant rien que le sentir me met l’eau à la bouche. J’adore ces parfums subtils. »

 

« Et pour les poils ? », demanda Camille un peu embarrassée. « Ca fait mal de les enlever à la cire ? »

 

« Alors là, oui. C’est pire que le martinet à certains endroits. Mais rien que la première fois. Tu y auras droit, toi aussi ? »

 

« Ouais. Je dois t’accompagner demain au travail. La vielle m’a dit qu’elle ne supporte pas le moindre poil sur ses élèves. »

 

« Je te promets de faire doucement. Mais tu verras après comme c’est étrange comme sensation quand tu remettras ta culotte. En fait ça te rend hyper sensible. Au moindre attouchement tu exploses. »

 

« Tu te masturbes souvent ? »

 

« J’aimerais bien, mais pas moyen. La vielle tient à la ceinture de chasteté et au bouchon médical. Pas évident à s’y habituer au début.»

 

« Tu te fous de moi ? »

 

« Pas du tout. Regarde dans ton chevet. »

 

Camille qui n’avait jamais vu se ce genre d’appareillage, fut surprise du contenu du chevet.

Une ceinture ne demande pas beaucoup d’explication pour comprendre comme elle se met. On touchant le cuir épais et dur la première question concerna le confort du port.

 

« Assez désagréable au début », confia Lucie. « Tu risques pas mal d’irritations, surtout si tu essayes de trop bouger la nuit parce que quelque chose te titille et tu aimerais outrepasser de la sécurité. C’est peine perdue. Y a pas de moyen et il vaut mieux accepter des évidences. C’est trop bien étudié ce truc. »

 

Camille afficha un air horrifié.

 

« Mais j’ai l’habitude…

…enfin tu sais de quoi je veux parler. »

 

« Mauvais habitude qui mine le caractère et affaiblit la volonté selon Nadège. Pour s’y faire à la discipline, rien ne vaut un contrôle rigoureux. C’est très dur à comprendre pour une novice. »

 

« Et toi, tu en penses quoi Lucie ? »

 

« Je crois que Nadège ait raison. Je m’y complais de plus en plus dans mon statut d’élève. C’est devenu viscéral et un véritable besoin pour moi. Je ne pourrais plus vivre sans me subordonner à son autorité.

Je dois me mériter mes soulagements de tension nerveuse et la privation me motive de me surpasser dans le moindre détail. J’ai mis du temps à comprendre et je ne pourrais imaginer meilleure tutrice qu’elle. »

 

« Et tu estimes que moi aussi j’y arriverai ? »

 

« Je ne sais pas ? Ca doit dépendre de personne en personne. As-tu vraiment envie d’apprendre ? »

 

« Sincèrement oui. Ce désir a toujours était en moi, mais je n’ai pas osé de me l’avouer. Si je suis ici, c’est un peu grâce à toi. J’ai besoin d’être rassurée sur mes côtés inavouables et ton exemple me montre que je ne suis pas la seule avec des pareilles penchant. »

 

« Alors ne t’inquiète pas. Tu es à la bonne adresse ici », dit Lucie pour encourager son amie. « Ca viendra petit à petit et je suis là pour t’aider et te réconforter. »

 

Elle prit Camille qui avait besoin d’un gros câlin dans ses bras.

Le bouchon médical intrigua Camille et quand elle apprit où cela se plaçait, elle commença à paniquer.

 

« C’est si gros au milieu. Ca doit faire sacrement mal quand on l’introduit. »

 

« Il faut y aller tout doucement et bien préparer le terrain. Tu me fais confiance ? »

 

« Ca oui, mais ce n’est pas pour autant que je n’aie pas peur. »

 

Camille éprouva une vive réticence d’adopter la posture du thermomètre devant Lucie. Elle se souvenait de visites médicales et du comble d’humiliation quand la doctoresse du village lui prenait ainsi la température.

 

Lucie commença par la crème grasse qu’elle étalait autour du petit orifice de sa copine avant d’approcher son doigt sur le muscle même en le malaxant doucement.

Camille était raide comme un piquet et se laissait faire guidé par l’idée d’échapper à une punition de Nadège pour refus d’obéissance.

Quand elle sentit le doigt de Lucie la pénétrer elle se contracta au maximum en poussant en petit cris de surprise.

 

« Détend-toi », lui conseilla Lucie. « Ca peut être agréable ou désagréable selon ta manière de te comporter. Reste cool et verras, c’est pas la mort, au contraire. »

 

Un sentiment de l’étrange envahit Camille quand le doigt de Lucie s’enfonçait de plus en plus dans ses entrailles. Puis Lucie fit de langoureuses va et viens.

Comme prédit la sensation n’était pas si désagréable et Camille s’abandonna vite au rythme en gémissant de délice. Quand Lucie la sentit assez décontractée, elle introduit le suppo de nuit et continua le traitement.

 

« Tu verras ce calment réagit très vite. Tu te sentiras bien apaisée dans quelques minutes. »

 

Et Lucie disait vrai. Bientôt Camille ronronnait de bien –être, prête à recevoir le bouchon. Lucie s’avérait très douée. Malgré un petit passage difficile elle réussit de ne pas traumatiser Camille.

 

Quand Nadège revient dans la chambre Lucie lui présenta une Camille adoucie et préparée pour le sommeil en chemise de nuit. Il ne restait qu’à Nadège de rajouter le cadenas.

 

« Je suis très fière de toi Lucie », dit-elle en éteignant les lumières.

 

Suite chapitre 24

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Samedi 25 octobre 6 25 /10 /Oct 11:39
Voici un petit texte datant de cet été:

Il est facile de cerner les liens inconscients entre fessée et musique.

Parmi les sublimations de tendances prégénitales la musique tient une place de choix. Par ce chemin le petit enfant transforme son énergie sexuelle en produit socialement revalorisé. Inutile de faire un dessin pour établir une parallèle entre fessée et percussion, instruments à vents et tendances orales ou anales, instruments à cordes et caresses. Il y en a pour tous les goûts. La fessée comme source de plaisir occupe une place naturelle dans cette vaste gamme. La musique désinhibe et la fessée peut exister détachée d’une notion morale de punition et ne concerne que le plaisir de se faire claquer son derrière ou de claquer un derrière.

 


Il n’y a aucune philosophie, religion ou pensée politique qui peut se soustraire à l’emprise du désir inconscient que ce soit une prédilection pour la fessée ou autre chose… Dans la musique nous sommes loin  des considérations du politiquement correct que je définirais comme la contradiction entre l’idéal que l’être humain se fait de soi et de ce qu’il est en accord avec ses pulsions. Le politiquement correct est souvent l’ennemie du plaisir qui subit de plus en plus une diabolisation digne des époques les plus prudes. Le corps devient à nouveau un objet de honte s’il n’est pas traité contre les traces de vieillissement, son odeur naturelle, les poils etc…

 


Aussi vivons-nous dans une société qui revalorise le sadisme social dans le culte du chef, leader, boute-en-train etc. et qui méprise le masochisme social de celui et celle qui se subordonne. L’accent se trouve sur le social et non sur le désir de l’individu. On essaye avec force, persuasion et culpabilisation de formater notre plaisir. Notamment en ce qui concerne le côté charnel. Puis se faire femme en tenue, attitudes et gestes est souvent très mal vu.

 

 

 Comme dans les sociétés bien lointaines musique et danse restent les seuls moyens de défoulement sans oublier le long chemin qui était nécessaire pour passer d’une activité dite obscène (Jazz, rock and roll) à un loisir sans préjugé. Il est d’ailleurs intéressant à constater que la danse à deux fut remplacée par la danse individuelle.

 

La fessée ne correspond plus à notre forme de socialisation depuis peu. Il suffit de se souvenir les nombreux films hollywoodiens qui mettent en scène des mémorables fessées. Dans ces films nous sommes loin de toute violence conjugale. La fessée est montrée comme un acte consensuel entre adultes ; activité bon enfant, harmonisant et accordant un futur couple. Je pense qu’elle a (avait ?) une place de choix dans l’inconscient collectif. Je suis donc peu étonnée à quel point certaines expressions de danse ressemblent aux gestes de la fessée. La pub, justement jouant sur nos instincts profonds, s’empare de ces mécanismes pour influencer notre comportement de consommation par allusions.

 

La fessée consensuelle procure du plaisir à celui qui la donne et à celle qui la reçoit. Peu importe s’il y a penchant pour sa forme punitive ou érotique.

  

 

Sur le coup elle me parait une expérience bien douloureuse pour améliorer mes bonnes manières en société et me tenir étroitement sur le chemin de la discipline domestique. Mais il suffit de quelques minutes après ma punition que le bienfait s’empare de mon corps et de mon esprit. Je me sens mieux, soulagée, amoureuse et reconnaissante.

Monsieur occupe sa place de chef d’orchestre et mène notre petit ménage à la baguette. Le moindre fausse note de ma part est sanctionné.

 

Il arrive parfois que Monsieur incorpore dans mes punitions une partition musicale. Quand j’ai encore fait une bêtise, la formulation contient le programme :

 

Assez ! De retour à la maison je vais te siffler la marche, isabelle !

 

Ca me fait beaucoup d’effet. Je sais que j’ai dépassé les bornes. J’ai beau à me tenir au carreau, il ne revient pas sur sa décision. Et heureusement pour lui. Je ne suis pas différente de beaucoup d’autres femmes de ma génération. Un homme laxiste ne récolte souvent que du mépris.

 

 

J’ai un tempérament bien sauvage qui serait fatal pour un homme trop gentil.  C’est une triste réalité, mais c’est la réalité. Je suis bien consciente de ce fait et je trouve notre manière de compenser bien efficace. Une prise en main ferme m’est indispensable. Monsieur n’a pas un rôle facile. Je suis extrêmement exigeante. Je ne sais pas comment il fait pour cacher sa moindre faiblesse, me supporter tout court. A vrai dire je l’admire.

 

J’ai appris à aimer la musique de marche qui s’y prête bien à une rigoureuse correction. La longueur de ma punition dépend de la durée du morceau et sa sévérité du rythme.

 

Fesser c’est faire de la musique. C’est jouer une composition sur un instrument vivant.

Etre fessée c’est se subordonner à un rythme imposé par Monsieur, danser entre ses mains.

 

Monsieur est un fervent partisan de la fessée bruyante. Le sifflement des instruments lui importe autant que les impactes bien définis, précis et fortement sonores. Quand il me « siffle la marche » ça s’entend de loin. Pour un éventuel témoin, il n’y a aucun doute de ce qui se passe chez nous.

Monsieur ne me procure pas un agrément érotique. Il corrige ce qui est à corriger. Il ne se base pas  sur sa libido pour me plier sur ses genoux, mais sur mes fautes. Et j’ai tout intérêt à m’appliquer avec soin à l’avenir. Les règles sont très claires. Jamais la moindre ambiguïté. C’est lui qui décide de la gravité de mes dérapages. Certaines fautes me paraissent moindres que d’autres et il m’arrive parfois d’éprouver un sentiment d’injustice face à une sanction exemplaire.

 


Peu importe mes plaintes, notre système marche bien. Les disputes nous sont étrangères. C’est la paix à la maison en quasi permanence et ce cadre de vie me convient bien. Je ne connais pas l’oisiveté et j’ai un peu de mal comme en ce moment de vacances de ne rien faire. Ma vie strictement réglée et surchargée me manque. J’aime la pression, le stress, les situations difficiles, les montagnes de travail…

 

Alors je passe beaucoup de temps à danser. J’ai toujours de l’énergie à revendre et bouger sur les pistes pendant des heures ne me fait pas peur. Mon homme qui a horreur des boites et qui est vraiment un brave type passe sa soirée avec des amis compatissants au comptoir. Par contre quand il décide que c’est l’heure de rentrer, je ne traîne pas. Pas besoin pour lui de se répéter ou de me dire de rentrer au stop comme font certains. Il récolte tout simplement les fruits d’une éducation sans défaillance. Mon fessier possède une excellente mémoire…


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Lundi 13 octobre 1 13 /10 /Oct 22:46


                         Semaine éducative

lucie22.jpg  Dessin: JPC/Escobar

Nadège prévint Lucie au dernier moment que Camille allait rejoindre leur petit ménage pour une journée d’observation, suivie d’une semaine de stage intense.

La possibilité d’accomplir sa vengeance tant désirée à proximité, la joie n’était pas au rendez-vous comme elle avait imaginé.

Notre élève studieuse appréhenda l’évènement à son grand étonnement avec des sentiments mitigés qui inclurent curiosité, colère et jalousie. Elle se rendit compte que ses envies se partageaient entre Camille et Nadège. Mais rien n’était bien défini pour l’instant. Il y avait pas mal de constellations qui la tentaient : éduquer Camille à son tour, assister à l’éducation de Camille de près ou être éduquée ensemble avec Camille.

D’un autre côté le fait de partager l’attention de Nadège avec une autre personne, la dérangeait. Et aurait préféré garder l’exclusivité de peur de perdre l’affection de sa tutrice.                                                                                                                      

Elle se posa la question de qui de deux femmes elle donnerait la prédilection si elle avait le libre choix et opta finalement pour Nadège. Celle-ci disposait d’un surplus en face de l’amie qui jouait un rôle déterminant aux yeux de Lucie : l’autorité qui était lié à sa maturité. Nadège était une femme au summum de sa beauté, la mi-trentaine dépassée et sûre d’elle à toute épreuve. De quoi à expliquer l’idolâtrie que Lucie lui vouait.

Nadège exerçait une telle autorité sur son élève (qui essaya par tout moyen de lui ressembler) que la dernière vivait dans une crainte permanente de ne pas dépasser le règlement de la maison. Il suffisait que Nadège levât la voix pour que Lucie devînt instantanément toute petite et honteuse et sautillait d’un pied à l’autre d’un air coupable. L’angoisse du châtiment à venir et l’incertitude de sa forme lui procuraient des frissons de plus coquines.

Elle savait aussi que Nadège découvrait tout et rien ne se cachait devant elle, qu’elle ne se laissait jamais corrompre par des bonnes actes ou paroles quand une punition était décidée et surtout que Nadège ne commettait aucune injustice.

En évaluant les pour et le contres Lucie décida d’adopter une attitude impeccable envers Nadège en se pliant soigneusement aux moindre exigences malgré la présence de Camille.

 

Elle venait tout juste finir son  petit déjeuner quand son amie frappa à leur porte. Lucie jeta un coup d’œil sur la pendule, six heures trente deux, et savait déjà que Camille allait encaisser le soir même une sévère correction pour un retard sans excuses. Le sourire aux lèvres, elle sauta de sa chaise pour se mettre au garde à vous, manière dont Nadège envisageait les salutations de la part d’une élève.

 

« On dirait un petit soldat », constata Camille ravie en examinant Lucie qui se tenait elle, immobile et seulement habillée du t-shirt de nuit.

« Quand j’étais gamine ma maman me faisait prendre le  petit déjeuner dans une tenue pareille. Ca me rappelle pas mal de souvenirs. On dirait que le temps s’est arrêté dans cette maison. »

 

« Continue à te moquer de moi », pensa Lucie. « Tu ne connais pas encore Nadège. Elle n’oublis jamais rien et te fera payer cher la moindre remarque désobligeante. Tu auras droit dès demain matin à ta première confession et elle te ressortira tes bêtises une par une. Ce sera la fête pour tes fesses. »

 

« Tu peux te rasseoir Lucie », dit Nadège.

« Quant à toi Camille, je n’apprécies guerre des plaisanteries de ce genre. Dans cette maison règne un esprit d’ordre et de discipline et tu as intérêt de t’adapter au plus vite. Je t’apprendrai, à toi aussi de faire le petit soldat comme tu dis. Je veux du respect pour mes visiteurs surtout quand il s’agit d’une autre tutrice. Nous y reviendrons demain à la première heure. »

 

Elle indiqua à Camille sa place à table et lui servit un « petit déjeuner maison ». Camille l’accueillit avec une grimace d’horreur et de dégoût devant une telle puanteur nauséabonde et comprit aisément pourquoi on parlait de fromages de caractère. Peut-être la pâte était molle, mais l’effluve chassait toute mollesse instantanément par une vive sensation tonifiante au niveau de l’odorat.

Avant de pouvoir protester elle se vit devancé par Nadège.

 

« Voila de quoi pour bien te réveiller et commencer ta journée en beauté par un apport de tout ce qu’un jeune organisme a de besoin. Il parait qu’il y ait des filles qui font la délicate, mais soi prévenue : pas dans cette maison. Tu ne quitteras pas la table avant d’avoir fini ton assiette. Et maintenant bon appétit. »

 

« Tu verras, c’est pas mauvais », s’empressa Lucie de rajouter qui se souvenait encore bien de sa première expérience de ce genre. Son plaisir aura été bien amoindri si Camille n’avait pas montré une réaction pareille, voir quelle aimait ce genre de fromages.

Elle ignorait que Nadège dans ce cas recourait à d’autres aliments de mauvaise réputation en partant du principe que l’obéissance s’inculque le mieux à partir de l’assiette.

 

Pendant que Camille mâcha sans grand enthousiasme sa tartine, elle assista à la gym matinale de Lucie qui la récompensait largement par son côté amusant. Son amie affichait une condition physique étonnante, une grâce dans les mouvements et un sens de rythme qui collait aux exercices. Elle ne fit pas la moindre erreur et Camille resta sur sa fin concernant l’emploi de la canne et dut se contenter de sa tartine interminable.

 

Elle écouta avec grande passion la théorie de la fessée préventive que Nadège lui exposa et saisit vite que dans ce ménage la pratique ne tardait jamais après un beau discours.

Elle observa son amie décrocher le martinet et de le porter convenablement à sa tutrice qui s’empara avec suffisance en signe de son autorité.

 

Nadège allongea Lucie sur ces genoux et le sourire complice apparut au même moment sur le visage de la tutrice que de l’élève. Pendant que Nadège appliqua le martinet bruyamment sur les fesses de son élève, Camille comprit que cette action faisait du bien aux deux protagonistes.

Malgré son fessier qui rougissait et se striait de plus en plus Lucie n’a pas l’air malheureuse et ses larmes semblaient un cadeau pour encourager sa tutrice et exprimer sa gratitude pour son geste. Camille vit également la luisance naissante de l’entrejambe de son amie qui se tortillait entre douleur et émotions plaisantes.

Il y avait une harmonie de gestes et mouvements entre les deux femmes qui ne la laissaient pas indifférente. Lucie se tendait sensuellement vers les lanières et accueillait chaque coup par un profond soupir.

 

La fessée terminée, elle s’agenouilla devant Nadège et couvrit la main qui venait la corriger avec des baisers ardents.

La tutrice sortit un mouchoir et lui sécha les larmes.

 

« Merci Nadège, j’avais trop besoin du martinet », chuchota Lucie toute doucereuse. « Je ne saurais me passer de ton éducation. »

       

A ce moment Camille aurait aimée d’être à la place de Lucie. Elle n’éprouva plus la joie maligne de voir son amie punie, elle partageait par procuration un ressentie plus profond qui se manifestait sous son jean et sa culotte à l’abri de vue. Elle était presque certaine que Nadège, elle aussi, ne se distinguait pas sur ce point de ses élèves. La sensation de se sentir « chez soi » l’envahit, mais aussi une réelle crainte de passer à son tour sur les genoux de Nadège, car la douleur que venait subir Lucie devait être considérable et demandait un long entraînement de l’épiderme.

 

« Voila à quoi ressemble une jeune fille élevée dans la discipline », développa Nadège. « Son corps reconnaît le bienfait et la récompense pour richement pour son obéissance. J’espère que tu as bien retenu la leçon. »

 

Camille rougit d’une oreille à l’autre et baissa son regard. Malgré ses vêtements elle se sentit nue devant la perspicacité de Nadège. Toutefois elle posa timidement une question.

 

« Combien de temps faudrait-il pour qu’une fille comprenne bien… ? »

 

« Il n’y a pas de règles. Il faut une certaine prédisposition naturelle, Camille. Mais vu que tu as franchi le seuil de cette maison sur ta demande expresse, je pense que tu apprendras vite. »

 

Elle fit un petit signe d’indexe pour Camille s’approchât.

 

« Ce qui compte c’est le résultat », dit-elle d’un air mystérieux et invitant, pris la main de Camille et la posa sur l’entrejambe de Lucie.

Camille fut prise d’un vif scrupule de satisfaire sa curiosité, mais ne put s’empêcher de glisser ses doigts sur une peau lisse, chaude et délicieusement humide. Lucie ferma ses yeux et la laissait faire.

 

« Convaincue ? », demanda Nadège après un petit instant.

 

Camille, confuse de ces étranges mœurs, eut un petit frisson de tension trop plaisante et sa peau se couvrit de chair de poule. Elle se crut dans un rêve, elle-même et observatrice de la scène à la fois.

 

« Je trouve notre Lucie très tendue. Je pense qu’elle mériterait une petite récompense. Qu’en penses-tu Camille ? Que ferais-tu à sa place ? »

 

Le visage de la fille devint aussi écarlate que les fesses de Lucie. Nadège ébranlait sa pudeur avec une telle force qu’elle se sentait bête et vraiment petite. Elle mit un doigt sur ses lèvres, l’autre main derrière le dos et bougeait ses épaules avec une candeur enfantine.

 

« M’enfin Camille, tu as vingt et deux ans. Ne me dis pas que tu ne connais pas ton corps. »

 

Et on se tournant vers Lucie :

 

« Nous allons montrer à ton amie comment nous apaisons les tensions nerveuses. Adopte ta position de modestie ma chérie. »

 

Ce fut le tour de notre héroïne de vouloir se cacher dans la première planque possible. L’aventure chez le médecin lui vint en mémoire. Mais visiblement Nadège projeta de pousser le bouchon encore plus loin. Elle chercha sa fameuse crème grasse et mit une bonne quantité sur l’orifice que Lucie trouvait le plus honteux.

 

« Et maintenant amuse-toi bien, ma chérie. Donne une petite démonstration à ton amie comment tu te procures du plaisir. »

 

« Il n’est pas décent pour une jeune fille de mettre son doigt dans cet endroit », dit Camille un peu outrée après un petit moment de silence. « Puis ce n’est pas là où c’est le plus agréable. »

 

« On ne se touche pas où c’est le plus agréable, mais où je donne la permission », intervint Nadège pour clarifier la politique de la maison. « Chez moi tout ce mérite durement. »

 

Suite chapitre 23

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Dimanche 12 octobre 7 12 /10 /Oct 09:37

Mon homme déguisé en docteur me fait entrer dans « son cabinet » pour un examen médical. La blouse blanche et les lunettes lui vont à merveille. Pendant qu’il me questionne sur ma santé, mon regard est absorbé par un paddle, négligemment posé sur le bureau. J’essaye d’évaluer l’effet de cet outil de soin d’urgence. Sous ses jolies apparences il me semble bien douloureux en traitement cutané.

Monsieur devine mes pensées, mais reste strictement professionnel. Il oriente ses questions vers le danger de la cellulite, joue avec cette angoisse qui hante beaucoup de femmes. Pour se prononcer si je cours un danger, il faut examiner l’endroit en question. Un déshabillage s’impose.

 

Seulement votre jupe et la culotte, Madame.

 

Oui, il a bien dit Madame. Quand il m’appelle ainsi ce n’est pas innocent. Madame fait partie des grandes. Il faut donc employer des moyens plus intenses que pour la petite Demoiselle que je suis parfois selon ses envies. C’est cet éternel imprévu qui pigmente le jeu. Monsieur oriente et moi je dois m’y appliquer sagement. Peu importe que je sois Madame ou Mademoiselle.

 

Ecartez un peu vos jambes et penchez vous en avant.

 

Je n’aime pas trop cette position si impudique dans ce genre de jeu. Je ne sens terriblement offerte à sa vue. Sauf que dans ma petite tête ce n’est pas lui, mais l’autre qui va me ausculter. L’autre est bien plus vicieux que mon compagnon. L’autre va toujours un pas plus loin vers mes désirs inavouables.

Pour une fois il n‘a pas mis les gants fins en en caoutchouc. Ca me rassure un peu.

 

Non, non. Je n’ai plus de problèmes de digestion depuis que vous m’avez proscrite la cure Xantis.

 

Oui, c’est mon mari qui m’applique le lavement à jeun le matin.

 

Il commence à me palper les fesses, me pince doucement pour vérifier la fermeté de la chair.

 

Oui, je ne porte que bas depuis que vous m’avez mise en garde contre le danger des collants pour la circulation sanguine.

 

La fessée pour combattre efficacement la cellulite ? Non je n’y ai pas pensé encore.

 

Restez penchée !

 

Il cherche le paddle et me le présente devant mes yeux. La position est inconfortable. Pour la stabilité mes mains entourent mes chevilles. Je me sens bien ridicule devant ce médecin. Il m’est difficile de lever les yeux vers lui.

 

Pourquoi avec un paddle ? Pour l’uniformité du traitement ? Oui, je comprends bien.

 

Pendant trois semaines tous les matins au lever ? Ca ne fait pas un peu trop ?

Si, je tiens énormément à ma silhouette.

 

N’ayez crainte ! Mon mari est très consciencieux quand il s’agit de suivre vos conseils.

 

Je suis toujours penchée quand il établit l’ordonnance. J’ai échappé belle pour l’instant à la fessée. Monsieur le docteur est vicieux, mais reste toujours très professionnel. Jamais de remarques déplacées ou d’allusions coquines. Il tient à sa bonne réputation auprès de mon compagnon.

 

…tous les matins 15 minutes pendant 21 jours en augmentant doucement l’intensité….finir par une très forte application pour un meilleur résultat.

 

Non, pas le soir. Je comprends bien Madame que vous travaillez et que ce traitement peu être gênant pour asseoir pendant la matinée…. au moins. Vous connaissez le dicton : Il faut souffrir pour être belle…

J’envois mes honoraires comme d’habitude à Monsieur ? Passez lui mes hommages.

 

Un demi heure plus tard, à la maison j’ai les fesses en feu. Il ne s’agit pas d’une punition et toutes les coquineries post-fessées sont permises. Je suis richement récompensée pour mon sérieux en matière d’entretien de mon corps. Et quand Monsieur commence à me passer une crème apaisante pour ouvrir les festivités, je pense à Estelle le Febur et sa pub à la télé : Une silhouette comme ça, c’est mixa…

Peut-être mixa y est vraiment pour quelque chose, mais je suis sure qu’elle omet pas mal de détails supplémentaires qui donnent un corps de rêve…

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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