Lundi 20 décembre
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Voici une nouvelle BD de Zerte qui met en relief un sujet qui inspire
beaucoup mes petites rêveries :
L’acquisition d’un
martinet dans une quincaillerie.
Pour moi c’est en quelque sorte la sortie du martinet du placard par la grande porte. Et bien évidement dans mes rêveries le
commerçant ou de préférence la commerçante se comporte d’une manière de plus complice en donnant de précieux conseils d’éducation pour grandes filles. En s’adressant à mon homme. Cela va de soi.
Signe de considération de la fessée non pas comme un simple jeu coquin entre adultes, mais comme une rigueur de vie malheureusement trop négligée de nos jours. Sorte d’éloge à la discipline sans
faille dont le martinet est le garant…
Avant de venir en France je ne connaissais pas ce genre de magasin. Il a fallut que mon homme m’y amène. C’était un
dépaysement total, la porte d’entrée d’un monde d’antan. Et le martinet en semblait faire partie tout naturellement. Vu le nombre de modèles proposés qui se distinguaient l’un de l’autre par la
qualité de leurs lanières. On aurait dit des pièces uniques. Le choix, infiniment plus grand qu’au rayon animalier d’un supermarché, étant difficile, nous avons pris notre temps. Sans être
dérangés par des conseils de vente ou des propos mal placés concernant les enfants.
Entre mes petits rires et le sérieux de mon homme, il fallait être aveugle pour ne pas se douter du but de notre achat.
Voila une jeune femme sur
le seuil de faire connaissance avec une éducation dite classique qu’elle n’avait visiblement pas connue dans son enfance et dont elle se languit de tout son âme.
Eh oui, comme j’ai pu m’en apercevoir plus tard, il existe encore d’autres « grandes filles » comme moi qui rêvent d’un
martinet à la maison. Idem pour certains « grands garçons ». C’est un fantasme bien mignon je trouve, car il concerne deux personnes adultes qui agissent par consentement mutuel sans
vouloir nuire à autrui.
De là en déduire que le martinet soit destiné à un emploi purement ludique me semble une erreur. A mon avis il comble aussi et
parfaitement certains nostalgiques de l’éduction traditionnelle. C’est un fantasme bien particulier qui met en honneur la vraie fessée qui se veut punitive. Il est encore difficile d’en parler
librement de nos jours. Je ne saurais chiffrer les adeptes d’un tel fantasme, mais de toute évidence il existe. Son non-dit se confond difficilement avec un discours hédoniste.
A chacun sa
fessée !
Pour mon homme et moi, le martinet, c’est notre instrument fétiche. Nos fantasmes respectifs prennent racine dans des vécus
tout-à-fait différents, mais ils se rejoignent dans une poésie émotive qui tourne autour de valeurs d’antan, transposées sur un niveau adulte :
Le bien-être que procure
d’une éduction stricte !
Autant pour celui chargé de l’appliquer, autant pour celle qui en bénéficie. Les règles à respecter, les bonnes manières, le
comportement irréprochable, le respect de l’autorité, le gout de la discipline… Ou dans un registre plus religieux le pêché et son châtiment. Bien que j’aie un peu de mal avec ces dernières
notions, car elles ne m’évoquent pas grand-chose.
Nous ne sommes pas naïfs au point d’attribuer une réelle valeur sociale à notre petit ménage, imbibé d’un érotisme quelque peu
étrange qui accompagne mes fessées punitives. Nous nous contentons seulement d’un simple constat : cet univers contradictoire à un statut d’adulte et ambivalent par les émotions véhiculées
nous convient parfaitement…
Voila plus de douze ans déjà que le martinet fait partie de notre quotidien, mais la vive
émotion quand je dois baisser ma culotte est toujours au rendez-vous…
A suivre...