Vendredi 23 janvier 5 23 /01 /Jan 22:27

 

C’est un coup d’éclat, un claque sonore qui ne s’applique pas encore sur mon fessier, mais qui résonne dans la tête en mettant ma sensibilité au garde à vous. C’est la grosse correction qui m’attend et qui se veut intentionnellement éducative et exemplaire que je retienne vraiment bien ma leçon.

Ma première idée c’est une consolation car j’échappe au paddle et surtout à la canne. Je sais donc que je puisse m’asseoir à nouveau dans quelques heures au plus tard. C’est déjà ça de pris.

 

Mon homme a su m’inculquer un sacre respect pour les instruments. Ce frisson voluptueux, mélange d’envie de les subir et d’appréhension. Quand mon regard se pose sur eux. Quand on en voit au supermarché. Quand le mot martinet est prononcé.

Ils sont les représentants visibles de la loi à la maison.  J’ai dû même apprendre les courbettes avant de les décrocher et leur entretien constitue un cérémoniel digne d’un culte phallique païen. Monsieur dans ses moments poétiques aime me considérer comme une « déa pagana », déesse païenne de la sensualité qui aurait besoin qu’on lui impose des limites avant qu’elle ne s’envole. Cette hantise est bien connue chez certains artistes depuis les exposés sur Segantini qui a révolutionné l’art de manier les couleurs aériennes en peinture.

J’aime bien nos petites habitudes étranges. C’est de la complicité à l’état pur pour moi. Et surtout c’est monsieur qui m’a appris  des sensations et émotions nouvelles. Une éducation libidineuse et pervertissante à l’état pur, comblant la petite phrase qui contient une partie de mon désir :

 

(Montre moi ce que tu sais faire avec une grande fille pour qu’elle se sente toute petite et honteuse devant toi.)

 

Et n’oublie pas de faire pipi avant, isabelle.

 

C’est un rappel qu’on adresse à une gamine, pas à une femme adulte. C’est humiliant à entendre. Un rappel qui réveille des lointains souvenirs. Quelle fierté pour une petite gamine qui arrive enfin d’accomplir cet acte toute seule en sachant quand il faut y aller. Puis à partir de ce jour le monde n’est plus comme avant et la moindre allusion devient source de vexation qui culmine dans une réponse agacée :

 

Oui, je sais… je ne suis plus un bébé.

 

Etant adulte on oublie aussi souvent l’enjeu pour l’enfant de pouvoir baisser et remettre sa culotte sans aide. C’est entrer par la grande porte dans monde d’adultes. C’est la fin de la dépendance, la fin qu’un autre nous mette les fesses à nu.

Puis la fessée bouleverse délicieusement cet équilibre, en réveillant des troubles d’antan.

 

En faisant sagement mon pipi comme il me le demande, je perds la notion de mon âge. Heureusement mes vêtements me le rappellent. J’ai dû passer par un stade éducatif de petite culotte en coton et des socquettes blanches avec Monsieur. Uniforme de collégienne imposée à la maison. A presque 25 ans, malgré une carrière professionnelle bien engagée. J’ai dû travailler dur pour mériter le droit de porter mes bas devant lui.

Cela m’a permise de ressentir ce que le fait de passer des socquettes au bas signifiait dans le temps pour les filles. Je me souviens quand ma mère me parlait de ses premiers bas et de son premier porte-jarretelles. Il est difficilement imaginable aujourd’hui de cerner l’importance de cet événement. Ce premier pas envers la découverte des garçons.

 

Pour moi, « Le tout permis » était naturel. Mais je ne me suis pas trompée quand j’ai imaginé ado que ce temps là abritait une richesse d’émotions qui ne persiste de nos jours que dans les têtes des nostalgiques qui ne sont plus très jeunes.

Je n’aurais jamais cru à découvrir  ce monde enchanté et idéalisé avant de connaître mon homme, grand mage qui récrée des univers anachroniques à sa guise. Qui possède une palette infiniment grande dont chaque nuance se dévoile en tourbillon de troubles insoupçonnées.

 

Il y a des hommes avec lesquels on « s’envoie en l’air » en classe économique, d’autres proposent la business class ou le jet privé. Par contre seul le tapis magique de Monsieur (en allusion à nos toutes premières gallinettes) permet une promenade au pays de Proust en goûtant les authentiques madeleines comme d’antan.

 

Après le pipi, je me rends à la salle de bain. Etape incontournable depuis que je vis avec Monsieur. La propreté intime en cas de punition éducative est un enjeu de taille.

 

Pour un rendez-vous galant avec le martinet on sort le grand jeu.

 

Hors de question - même pour peu - de sentir la petite fille négligée et de se voir amenée dans la salle de bain et de se  faire appliquer un nettoyage vraiment intégral intérieur et extérieur à l’ancienne.

 

 

Pour danser avec le martinet une fille modèle se doit sentir agréable et accueillante de partout.

 

Cette phrase bien aimée de mon chéri adoré confirme ma futilité. Quand je l’ai entendue la première fois je ne puis m’empêcher de fredonner l’air de Sylvie Vartan: La plus belle pour aller danser.

 

Monsieur a chopé une crise de fou-rire en me disant :

 

Pas évident de t’impressionner. Je ne sais jamais sur quel pied danser avec toi, isabelle. Voyons les bien faits du martinet sur ton tempérament méditerranéen pour allier danse et chant. Cinq minutes plus tard nous étions en larmes tous les deux, lui de rire, moi de contrition sincère. Il est important dans un couple de s’accorder.

 

L’odeur de Midnight Poison en crème trouve grâce au nez de monsieur. Il est un peu dommage de s’en servir pour ses fesses et l’entrejambe, mais il est vrai que cette crème est fort agréable à étaler et sent divinement bon.

Je suis toujours émerveillée quand je me passe de la crème sur mes parties intimes depuis que je suis définitivement épilée. J’ai une vraie peau de bébé dont la douceur n’a rien à voir avec un rasage même particulièrement soigneux.

 

Je refais mon maquillage, contrôle la droiture des mes bas et réajuste mon tailleur.

 

Puis moi devant le martinet qui attend sagement suspendu à son crochet.

 

Là, c’est la fin de l’insouciance et prise de conscience de ce qui m’attend.

Ce petit truc rustique contraste avec mes allures élégantes. Pourtant c’est lui qui va mener la danse.

 

A nous deux…

Par isabelle183 - Publié dans : Éloge des instruments
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Mardi 20 janvier 2 20 /01 /Jan 17:46

Je pense que le dialogue est le meilleur moyen de s’approcher de l’autre. Il dépasse à mon goût la sagesse qui se contente du « Tat wam asi » (connais toi, toi-même). Je trouve ce nombrilisme de l’antiquité et repris par les théosophes au début du 20ème  siècle un peu stérile. Il n’est pas pour rien que Freud s’attarde à la même époque sur la névrose de transfert qui concerne en quelque sorte la distinction entre ce qui est vraiment l’autre et ce que j’imagine subjectivement de ce qu’il est.

Pour que le voile d’Isis tombe, comme pourraient dire quelques ésotériques, pour distinguer entre illusion et réalité, il n’y a qu’un seul moyen pour moi :


Ecouter l’autre sans le juger !


Il y a beaucoup de gens qui considèrent DD, D/s et S/m comme différents noms d’une même pratique. C’est leur droit et je ne critique pas. Personnellement j’aime regarder derrière le voile des apparences.

J’ai écris pas mal de textes sur ma distinction perso entre ces pratiques et j’essaye aussi de trouver des critères objectifs d’une telle distinction.


Pour rester dans la plus grande objectivité possible, il me parait intéressant de laisser aussi sur mon blog la parole aux adeptes du S/m et de la D/s.


Seule condition : la qualité de l’écriture et l’absence de vulgarité.


D’où l’intérêt d’une nouvelle catégorie :


Dialogue entre DD et S/m


Je commence par un texte de TSM dans un article à part.

 
Vous trouveriez son blog ici.

Par isabelle183 - Publié dans : Dialogue entre DD et S/m
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Mardi 20 janvier 2 20 /01 /Jan 17:44

Les mots entre guillemets de ce texte ont pour objectif d’imager mes propos et ne sont pas à prendre au premier degré. 

 

Lorsque l’on a gouté au SM et aux jeux de soumission, (Ds) c’est un peu comme une drogue, il n’est pas impossible de s’en passer mais il réside toujours en envie, un désir, de pratiquer et surtout de « s’offrir ». Nous sommes un couple reconstitué très joueurs. Nous avons connu tous deux la soumission et le SM pendant des années. Nous nous amusons follement « l’un de l’autre », je « martyrise » madame de temps en temps qui se plait également à se « venger ». Etant polyvalents et bi tous les deux, récemment, il nous est apparu « utile » d’avoir un soumis à nous mettre sous la « dent ».

 

Pourquoi ?

 

Parce que nous nous aimons tellement que nous avons souvent du mal à nous mettre dans l’ambiance d’une séance autant désirée que fantasmée, nous rigolons parfois pendant nos sessions dites de longue durée ce qui casse l’ambiance. Nous ne sommes pas absolument pas capable d’instaurer la DD alors lorsque nous ne nous martyrisons pas mutuellement, nous nous amusons à dominer tous les deux avec une grande complicité les « pauvres soumis » qui viennent à notre logis.

……………………..

Revenons au sujet qui justifie une publication ici, sur ce blog que j’apprécie beaucoup pour la qualité des textes publiés par Isabelle, la fessée !

 

Nous en sommes adeptes tous les deux. Quelques mots sur nos pratiques ? Bien volontiers.

 

Lorsque Madame s’étend d’elle-même sur mes genoux pour offrir à mes yeux gourmands ses petites et délicates rondeurs pour que je les rudoie, je me plais alors à y déposer quelques baisers doux puis à les caresser avec douceur pour les préparer à la « claque ». Elle ne sait jamais à ce moment là, si la fessée sera longue et cuisante ou juste un petit prélude à d’autres agacements du Maître de la soirée.

 

Après avoir caressé plus que fessée, cela évolue progressivement comme un dialogue qui s’enflamme. Le ton monte entre le charmant joufflu et la giroflée virile à cinq branches. Suivant ses réticences ou mes inspirations, il m’arrive d’entraver la belle pour qu’elle ne se libère que mieux en tirant sur ses liens. Et là, mesdames et messieurs les jurés de la bonne conscience, une irrépressible envie de faire chanter les cravaches titille parfois le musicien que je suis. Sur une mélodie bien rythmée, tel un batteur faisant un solo, je me laisse aller à ma passion du duo de cravaches sur le fessier exposé. La liturgie des « ah » et souffles s’associe à merveille aux claquements secs. La montée progressive en douleur est un piège, la belle planant sur les nuages de son masochisme s’offre que plus en cambrant ses reins et m’entraîne parfois loin…..

 

Suivant la position, cette délicieuse cambrure dévoile à mon regard au creux de son pertuis délicat l’humidité charmante qui me fait fondre, humidité causée par l'incroyable désir de toujours plus de ma douce moitié que j’aime à la folie. L’action énergique des instruments de nos plaisirs nous conduit régulièrement à quelques excès qui sonnent ensuite en nos cervelles embrumées pendant les étreintes gourmandes pour ne pas dire « sauvages ».

 

La masculinité n’étant point située au bas de mes reins, c’est avec grand plaisir que l’homme que je suis offre ses fesses à la belle sirène comblant de bonheur ses nuits et ses jours. La sirène en question est menue sans être maigre mais des années de labeur se sont chargées de forger la musculature de ses bras fins et gracieux dont les soumis que nous avons reçu ne se sont pas méfiés la première fois qu’ils sont venus en notre logis ! Comme les leurs, si mes fesses pouvaient parler, elles vous diraient que la belle a la main leste et parfois « lourde » voire même qu’il leur arrive d’y préférer le martinet ou la cravache.

 

Qu’il est doux de s’étendre sur les genoux de ma douce pouvant se transformer en un rien de temps en sévère Maîtresse. Bien que cela soit cuisant, elle sait à merveille me faire grimper aux rideaux en ne s’occupant que de mon siège….. C’est dans ces instants de folie et d’égarement que j’ai eu l’idée aussi saugrenue qu’inconsciente de lui offrir un fouet. Un vrai de vrai, un comme dans les films de la télé. Oh là, là, quel fou allez-vous penser. Détrompez-vous, le fouet est un instrument magique, il peut être redoutable et à la fois sublime lorsque qu’il est donné par une main experte désireuse de dispenser de cuisants plaisirs. La seule problématique est que sa pointe s’égare parfois pour venir finir sa course sur votre devant et là, « maman bobo » crie le garnement déculotté.

  

Cette sirène devenue Maîtresse sait par expérience qu'il n'est de bonne fessée qu’une fessée dosée, longue et maîtrisée. Qu'il convient également d'empaumer un temps, de lisser d’un autre l’épiderme rougi puis de laisser ses doigts fins s’enrouler sur la turgescence, du dessous….  Vous comprenez pourquoi je m’étends bien volontiers sur les genoux de celle qui maîtrise cet Art que de rougir l’épiderme en donnant de l’Amour pour me pousser au paroxysme de l’excitation.

 

Pour conclure, je dirai que nous n’avons jamais pratiqué entre-nous la DD mais seulement des jeux Ds d’une après-midi ou d’une nuit entière et SM. Les textes et romans que je publie sont parfois cruels et violents, mais cette violence n’a jamais dépassé le cadre de la plume du malade mental qui réside en moi, lorsque l’envie de jouer avec les mots me vient.

 

Actuellement je publie sur mon blog « L'île de la tentation » un roman sur portant sur le ponyplay activité que j’ai également connu et bien apprécié contrairement à l’héroïne de la plume de TSM. Pour moi, le pony play est une compilation de pratiques comme l’exhibition, la soumission, le SM, le bondage, le naturisme, autant dire que la somme des barrières de la pudeur à franchir est proportionnelle aux émotions et sensations.   

 

Si l’idée de découvrir ce monde par le côté extrême romancé vous séduit, ou de suivre les aventures réelles d’un couple joueur, n’hésitez pas à cliquer sur le lien ci-dessous

 

http://tsm-textes.over-blog.com/

Par isabelle183 - Publié dans : Dialogue entre DD et S/m
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Vendredi 16 janvier 5 16 /01 /Jan 11:09

Je commence ma nouvelle rubrique :

Créations littéraires à découvrir

avec Fabien-François dont je connais et apprécie les textes depuis quelques années. Son style est facilement reconnaissable et vraiment original à mes yeux. De plus il est à l’aise dans des différents genres, allant du récit-fiction au roman.

J’ai choisi un texte qui colle à mon univers et qui vient de son blog :

D’une fessée…l’autre

Je vous laisse le plaisir de le découvrir.

 

Le magasin de chaussures

- Julie !… C’est pas vrai !… Depuis le temps!… Ben entre, reste pas là !… Alors raconte !… Qu’est-ce que tu deviens ?… - Oh pas grand chose!… Toujours pareil !… Ludo m’a plaquée… Mais cette fois c’est définitif… Ca fera un an demain… Et je cherche du boulot… Je trouve rien… Mais ce qui s’appelle rien… Et toi ?… - Oh moi, toujours célibataire… Mais je me prends pas la tête… Ca viendra quand ça viendra… - Toujours à la parfumerie ?… - La parf… Oh non… non… Il y a longtemps… Non… Je suis dans la chaussure maintenant… Je me plains pas… Je gagne bien ma vie… - Ah oui ?!… Sans indiscrétion tu te fais combien ?… - Deux mille huit… - Deux mille huit cents euros ?!… Comme vendeuse ?… Eh ben dis donc !… C’est où ça ?… Ils chercheraient pas quelqu’un des fois ?… - Si !… Si !… Justement… Il y en a une qui s’en va… Pour suivre son mec… - Ah oui ?!… Et si tu leur parlais de moi tu crois que… - Oh sûrement !… A condition que… - A condition que quoi ?… Moi, à ce prix-là… je veux bien accepter toutes les conditions qu’on veut… - Ecoute… Tu me promets que tu le répéteras pas ?… A personne ?… - Evidemment… Tu me connais… - Un salaire comme ça tu te doutes bien que tu le touches pas partout… - Ca !… - Qu’il y a forcément des contreparties… Et, là, en contrepartie, il faut que tu acceptes d’être punie… Chaque fois que tu l’as mérité… Chaque fois qu’on n’est pas content de ton travail… Ou que tu… - Punie ?… Comment ça punie ?… - Ben punie, quoi !… Des fessées… Des trucs comme ça… - On te donne la fessée ?… - Oui, mais seulement quand… - Ils sont complètement fous là-dedans… T’es complètement folle…

- Dis… Pour ce que tu m’as raconté l’autre jour… - J’aurais mieux fait de me taire… J’aurais bien dû me douter que forcément tu allais … - C’est vrai ?… J’arrive pas à y croire… On te la donne vraiment?… - Pas seulement à moi… Aux autres aussi… - Et c’est qui qui fait ça?… - Madame Valon… la patronne… Lui aussi des fois ça arrive… Mais c’est rare… - Ils tapent fort ?… - Plutôt… Oui… Surtout elle… - Ils vous baissent pas la culotte quand même ?… Si ?!… Ils vous la baissent ?… Mais c’est quand vous faites quoi alors qu’ils vous la donnent ?… - Je t’ai déjà dit… Si tu fais mal ton boulot… Ou qu’une cliente se plaint de toi… Ou que t’arrives trop en retard… Mais enfin faut pas exagérer non plus… C’est pas si souvent… Moi, en un an et demi, je l’ai eue que quatre fois… Les autres à peu près pareil… Il y a que Mélanie… Mais enfin Mélanie, elle, elle cherche aussi… - Mais alors supposons que j’y rentre, moi, là-dedans… Si je me tiens à carreau… si je fais tout bien comme il faut… je l’aurai jamais ?… J’empocherai les 2800 euros et je l’aurai pas… - En théorie c’est possible, oui… Je m’étais dit la même chose… Seulement dans la réalité il arrive forcément un moment où il y a quelque chose qui tourne de travers… C’est obligé… Mais enfin c’est pas si terrible que ça, tu sais, finalement !… On s’y fait…

Madame Valon lui a présenté ses collègues… L’une après l’autre… Karine… Joëlle… Mélanie… - Quant à Coralie, tu connais déjà… Elle lui a fait visiter le magasin… l’a entraînée dans la réserve… - Tu t’habitueras vite, tu verras… L’a regardée faire une première vente… - Bon… Tu te débrouilles pas si mal… Et elle l’a emmenée dans le bureau signer le contrat… - Tu connais les clauses… Inutile que je te les rappelle… Elle connaissait… Oui… Oui… Non… C’était pas la peine…

- Elles sont sympas… Toutes… Si, c’est vrai… - Oh, ça va !… Faut pas se plaindre… Mais méfie-toi un peu de Karine quand même… Elle parle trop… Elle peut pas tenir sa langue… Tu peux être tranquille que tout ce que tu lui diras ça fera le tour… - A Joëlle on la lui donne pas quand même ?… - Ben pourquoi ?… - Elle a au moins 50 ans !… - 53… Et alors ?!… - On la lui donne ?… - Ben bien sûr !… Comme aux autres…

Mélanie l’a reçue trois fois en quinze jours… - On dirait qu’elle le fait exprès… - Ben bien sûr qu’elle le fait exprès… Je te l’ai dit : elle aime ça… Tu vois pas la tête qu’elle fait après quand elle sort du bureau ?… Elle prend son pied… - Mais comment on peut aimer ça ?… Moi, si ça m’arrivait… - Chacun son truc… Si elle y trouve son compte tant mieux pour elle… - Et elle le sait Madame Valon ?… Elle a haussé les épaules… - Evidemment qu’elle le sait !… Elle nous connaît toutes par cœur à force…

- Joëlle !… - Oui, Madame… - Qu’est-ce que je vous avais demandé ?… - J’ai oublié… Il y eu du monde et j’ai oublié… - Ce n’est pas une excuse… C’est vous que j’en avais chargée… Vos collègues sont suffisamment nombreuses pour faire face à l’afflux de clientèle… On réglera ça ce soir, Joëlle, après la fermeture… Coralie a chuchoté… - Après la fermeture ça ça veut dire qu’on va toutes y assister…

- Allez, Joëlle !… Elle n’a rien dit… Elle est allé se pencher à l’équerre sur le bureau, a relevé sa robe jusqu’au-dessus de la taille… Et Madame Valon lui a descendu la culotte… Jusqu’en bas… - C’est la troisième fois, Joëlle… Pour la même raison… Vous savez ce que ça signifie… Monsieur Valon lui a tendu un martinet et elle a cinglé… A coups réguliers… Bien espacés… Joëlle se cabrait chaque fois et elle comptait… - Dix-huit… Dix-neuf… Vingt… - Le compte est bon… Et Madame Valon a jeté le martinet…

- Des fessées t’avais dit !… C’est pas des fessées , ça !… - C’est le traitement spécial… Quand t’as déjà été punie trois fois pour la même chose… C’est écrit dans le contrat… Tu l’as pas lu ?… - Ca t’est déjà arrivé ?… - Non… Jamais… - Moi non plus ça m’arrivera pas… Même les fessées ça m’arrivera pas… J’en suis sûre… Il suffit que tu fasses super attention à tout et ça peut pas t’arriver…

- Madame ?… Vous désirez ?… C’était une femme d’une soixantaine d’années en manteau de fourrure avec tout un tas de bagues et de colliers… Du vrai… Pas du toc… Et un air d’insupportable supériorité inscrit sur la figure… - Tu es nouvelle, toi !… Tu crois que tu vas savoir me servir ?… Oui ?… On va voir ça… Sors-moi les escarpins noirs de la vitrine… - On a les mêmes en réserve… Vous faites quelle pointure ?… - 37… Et… Impossible… - Fais attention, petite sotte, tu me fais mal… Impossible, avec la meilleure volonté du monde, de lui rentrer le pied dedans… - Il vous faut du 38… Peut-être même du 39… - Qu’est-ce que tu me racontes ?… Je te dis que je fais du 37… Nouvelle tentative… Sans plus de succès… - Tu le fais exprès… Je suis sûre que tu le fais exprès… Mais ça va pas se passer comme ça… Je te jure que ça va pas se passer comme ça… Et elle a filé, à grandes enjambées, vers le bureau…

- Julie… Tu peux venir voir là ?… Allez !… En position… - Hein ?!… Mais c’est pas juste… C’est elle qui… - N’aggrave pas ton cas… En position j’ai dit… Relève ta robe !… Plus haut !… Encore !… Allez !… Et elle a sèchement tiré sur la culotte… Elle l’a descendue… Elle n’a pas tapé tout de suite… Elle est allée et venue derrière… A ouvert un tiroir… Dit quelque chose, à mi-voix, à la cliente… Remué des papiers… C’est tombé d’un coup… Brutal… Mordant… Brûlant… Les claques en grêle rapide les unes derrière les autres… Ne pas crier… Ne pas desserrer les genoux… Surtout ne pas desserrer les genoux… Ca s’est amplifié… Plus rapide… Plus fort… Elle a crié… Elle s’est disloquée, à jambes folles, dans tous les sens… - Là… Et maintenant tu retournes t’occuper de Madame Bernon… Et cette fois tâche de…

- Parfait… Parfait… Tu vois ce que je te disais… C’est du 39 qu’il me faut… Et toi qui t’entêtais à vouloir absolument me faire prendre du 37… Les gamines dans ton genre qui veulent toujours avoir raison il n’y a qu’une solution avec elles… Il n’y a que ça qui soit efficace… La preuve !… Elle s’est levée… - Aide-moi à mettre mon manteau… Elle a glissé discrètement un gros pourboire… - Merci, Madame… - Je reviendrai… Je reviendrai… Et c’est toi qui t’occuperas de moi… Je ne veux plus avoir affaire qu’à toi…

- Eh bien tu vois… Tu vas les avoir tes trois fois finalement… Et ça va aller vite en plus…

 

Avec l’autorisation de François-Fabien

 

Je vous signale également son autre blog littéraire:

 

D’une histoire…l’autre

Par isabelle183 - Publié dans : Récits de fessée par mes amis du net
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Vendredi 16 janvier 5 16 /01 /Jan 11:05

J’aime beaucoup la littérature érotique, surtout concernant la fessée. Sans en être une spécialiste. Je ne cherche pas forcement une confirmation de mes propres fantasmes, ni de quoi à « m’exciter ». Le seul critère qui compte pour moi c’est la qualité d’écriture.

Sur les blogs en langue française les personnes qui se détachent de leur propre personne pour faire de la fiction sont bien rares. Notamment en matière de fantasmes ce pas ne me semble pas évident. Pourtant c’est ici que se fait à mon goût la distinction entre un texte personnel et un texte littéraire.

L’appellation « littérature » n’est pas un AOC. On y trouve de tout dans ce label. Et des « écrivains » qui n’assemblent que quelques phrases en croyant dur comme du fer à leurs prouesses littéraires ne manquent pas. Notamment ceux et celles qui commentent simplement une photo ou une vidéo et qui font passer leur blog pour un nec de la création.  

Je suis surtout amusée quand je vois des longues mises en garde pour le copyright de leurs textes. Mon avis perso : Un bon « écrivain » se détache du lot déjà par un style et contenu inimitable qui fait office de signature.  On peut lui dérober un texte, mais pas son savoir faire.

J’aimerais vous présenter dans cette nouvelle rubrique des textes provenant de blogs qui font dans la qualité. Il en va de soi que je publie avec l’autorisation des auteurs.

Par isabelle183 - Publié dans : Editorial
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Jeudi 15 janvier 4 15 /01 /Jan 09:34

Allo ! Rappelez-moi dans dix minutes. J’ai un mot très important à dire à ma secrétaire. A plus tard…

  

Et soudainement l’imprévisible arrive dans un mécanisme bien rodé :

 

Le téléphone sonne.

 

Ca fait une drôle d’impression, car il se trouve presque devant moi sur la table basse. On dirait qu’il sonne deux fois plus fort.

 

Monsieur s’arrête dans son élan et pose le martinet sur les canapé. J’ai l’impression être sauvée avant l’heure. Je me réjouis déjà pendant que mon homme décroche. Je fais même mine de me lever. Mais il me retient fermement.

 

Toi, tu bouges pas de ta place ! J’ai pas encore fini avec toi.

 

Non c’était pas pour toi. J’étais en train de parler à isabelle.

 

A l’autre bout du fil c’est son frère qui est tout le contraire de mon homme. Avant tout il parle très fort. Ensuite il est bavard comme ce n’est pas permis. Parfois quand ça dure trop longtemps Monsieur me jette un regard désespéré qui parle de long et de large. Normalement il ne se laisse faire par personne. Mais pour son petit frère il fait une exception.

 

Le petit frère est au courrant de nos habitudes. Il n’en parle jamais directement. La discrétion de cette branche de la famille fonctionne bien.

  

Mes fesses ont largement le temps de refroidir pendant que ça papote. Le petit frère a l’habitude de se répéter. souvent. Il est encore pire que moi. Monsieur ne répond que par des petits sons qui signifient oui ou non. Je me demande s’il écoute vraiment. Pour passer le temps il s’amuse avec les élastiques de mes porte-jarretelles. Il les tire au maximum, puis les relâches. J’ai horreur de ce geste. Il le fait même quand nous sommes invités quelque part et les circonstances sont favorables.  Sa main remonte le long de mes jambes et c’est parti pour son amusement. A force de faire le gamin il lui arrive parfois de me casser l’élastique ou pire encore l’attache. Dans ce cas je suis bonne pour le dépannage avec une pièce d’un cent. Ca me fait bouillonner. Je tiens à mes jolis sous-vêtements.

 

Ce matin-là  je passe plus d’une heure sur les genoux de mon homme. Mes fesses nues bien en l’air, ma tête baissée. Pas pour cause de honte, mais à cause de la position inconfortable. Je suis un peu étourdie. Plus que je sens l’agacement monter en Monsieur, plus que je commence à craindre pour mes fesses.  

 

Pourquoi a-t-il décroché ? Quand je reçois ma fessée je veux au moins qu’il ne se consacre qu’à moi.

Cet incident soulève une multitude de questions en moi. Du genre que je ne pose jamais. Je suis trop active pour ruminer. Là j’ai le temps pour ressasser. C’est péniblement long.

 

Quand Monsieur raccroche j’essaye de me faire toute petite. Déjà en conditions normales, je n’ai pas trop intérêt de l’embêter dans un tel moment. Alors j’attends. Enfin tombe le verdict.

 

On va recommencer à zéro, isabelle. Tu as trop besoin de ta correction.

 

Je sais quand il faut se taire avec mon homme. C’est vraiment un très brave type. Mais une matinée débutant par mes reproches, suivie par un frère qui parle pour tuer le temps, c’est trop pour lui.  

  

Alors la fessée reprends. J’ai toujours l’impression pendant cet acte qu’il ne vise pas mes fesses, mais mes émotions. Il les dirige par la douleur infligée qui me fait vite réviser mes attitudes qui ont motivées ma punition. Il ne me fesse pas pour un plaisir mutuel, mais pour me corriger. Que je fasse mieux la prochaine fois, que j’apprenne de mes erreurs. Pour moi une fessée efficace est inconcevable sans mes larmes. J’ai besoin de pédaler avec mes jambes dans l’air et  d’évacuer ma tension nerveuse en pleurant à haute voix. A ce moment j’ai besoin qu’il se montre particulièrement sévère avec moi. C’est un instant de grande intimité qui me fait du bien. Ca n’a rien de sexuel dans le sens excitant pour moi. Toutefois il y a des comparaisons qui s’imposent. Il arrive toujours le point où la tension nerveuse se relâche et où je me sente enfin détendue.

C’est un état qui se mérite par une très douloureuse expérience. Juste avant je gigote de plus en plus et Monsieur me corrige de plus en plus fort.

 

Mais décidément ce n’est pas notre journée. Une lanière du martinet s’élance avec un sifflement à côté de ma tête.

 

J’entends un gros mot et le martinet entier vole à travers de la pièce.

Je relève ma tête et je vois…. mon homme en colère.   

 

Je ne puis m’empêcher d’éclater en fou rire. Je dois avoir une drôle d’allure avec mon maquillage coulé, mes cheveux en bataille et mon fessier strié à l’écossaise.  

 

Au lieu de marquer ce jour de colère dans le calendrier, j’ai préféré d’en faire un petit texte.

 

Ps : Monsieur ce jour-là n’a pas fini de me corriger. Comme il dit :

 

Colère et discipline ne forment pas un joli couple.

 

En allusion à nous deux. Quand il veut il peut se montrer terriblement romantique peu importe la situation.

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits
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Mercredi 14 janvier 3 14 /01 /Jan 14:40

A nous deux !

 

Monsieur ne parle pas à moi. Il s’adresse au martinet. Je ne suis pas la seule à la maison qui entretient un rapport étrange avec les instruments.

 

Approche ma chérie. Nous allons te rendre tes bonnes manières.

 

La chérie, c’est moi. Nous, ce sont Monsieur et son martinet. Il tient beaucoup à l’emploi du martinet. Quand il en parle j’entends bien qu’entre ces deux là c’est une histoire d’amour.

 

Il m’arrivé d’argumenter dans mes moments de « révolte » pour une éducation moins sévère. En matière de fantasmes les contradictions sont inévitables et les grands moteurs du piquant. Elles vont à l’encontre du principe de la réalité. Si les tenant et les aboutissants ne sont pas clairs, on parle de trouble. Jouer autour d’un trouble peut être un jeu bien agréable. Il faut seulement se poser des questions quand un trouble commence à attribuer une vertu objective aux fantasmes.

 

Dans ce sens je ne mets pas en doute le bien fondé de notre discipline domestique. C’est bon pour nous et cela me suffit comme légitimation. Nous ne vivons pas pour les autres. Toutefois je n’argumenterai jamais en faveur de la discipline domestique en général. Ni même de la fessée comme pratique coquine.

 

Notre plaisir se construit autour du décalage avec la réalité.

 

Et pourquoi je reçois la fessée, moi et pas mes copines ?

 

T’occupe pas de tes copines, isabelle. Le laxisme actuel n’a pas sa place chez nous.

 

C’est le moins qu’on puisse dire. La discipline chez nous ne se travaille pas seulement par la fessée. Et cela a porté ses fruits. Je sais quand il faut obéir et je sais quand je peux me permettre des écarts. Ce mode de fonctionnement ne concerne que notre couple et il me convient parfaitement. Il n’affecte pas ma vie sociale. Ni en pseudo révolte extériorisée, ni en comportement d’obéissance aveugle envers qui que ce soit. La menace d’une fessée par exemple ne m’émoustille nullement quand elle est prononcée par une autre personne que mon homme. Cela ne me procure aucune réaction et personne ne se doute, même de loin de mon penchant à moins que j’en parle. Et là encore on croit au début que je suis en train de plaisanter.

 

Sur certains points la discipline à la maison est très lourde. Ca n’a rien à envier des institutions hyper strictes d’antan.

 

On se tient droite à table, isabelle.

 

Ce qui me séduit avec mon homme c’est sa constance d’appliquer le règlement en tout circonstance. Il n’est pas du style à mettre la discipline domestique en pratique seulement quand ça le titille quelque part. Avec lui je sais toujours où j’en suis.

 

C’est moi qui décide ici et toi tu t’appliques sagement. Tu n’a qu’à te tenir au carreau si tu veux éviter les punitions.

 

S’appliquer sagement concerne ma culotte. Ca ne se baisse pas n’importe comment. Je dois maintenir mes jambes droites et pencher mon buste en avant. Je trousse ma jupe et je la coince dans mon porte-jarretelles. Une culotte se baisse d’un geste fluide avec les deux mains. J’ai reçu un entraînement intensif pour accomplir ce geste avec élégance. J’adore le sens du détail de mon homme. La position met mon derrière particulièrement en valeur. Il est également bien présentable pour une inspection au cas où l’envie chante mon homme. Il est très pointilleux sur hygiène.

 

Il aime me sermonner la culotte baissée. Je dois tenir ma jupe de manière que mon intimité et mes fessées soient parfaitement visibles.

La coincer dans mon porte-jarretelles se fait seulement quand je ne peux pas faire autrement.

 

Une fois installée sur ses genoux il me hâte que ma fessée commence. J’aimerais trop que cela soit déjà passé.

 

Ce matin là, j’ai droit à une très bonne dose. Déranger Monsieur pendant le petit dej constitue un faux pas de taille. Je le reconnais. Ce moment est très important pour lui. Il aime commencer sa journée sur des bonnes bases.

 

Je suis déjà en larmes de contrition. Ce regret vraiment sincère que j’ai besoin de ressentir pour mon acte malveillant. Il me reste encore à endurer le créchendo libératoire pour répartir après la conscience tranquille. Il faut une douleur bien intense pour que je me sente mon absolution et Monsieur ne manque pas d’agir dans ce sens.

 

Et soudainement l’imprévisible arrive dans un mécanisme bien rodé.

 

A suivre…

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits
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Lundi 12 janvier 1 12 /01 /Jan 23:47

PARIS EST UNE BRUNE 3

 

  -Avec ta question, ma chère Bella, tu soulèves une problématique qui est si caractéristique dans les rapports humains que depuis la nuit du temps les philosophes se sont penchés dessus : la contradiction des opinons. Pour trancher net il faudrait que quelque chose que l’on puisse appeler « la vérité » existe. Or s’il y a toujours débat. Personne n’a encore trouvé une solution qui contente tous le monde.

Je ne voudrais m’attarder sur les raisons multiples de la contradiction, mais sur son rôle dans l’histoire humaine.

Je distingue trois manières différentes de s’approcher à ce dilemme.

  La première m’est inspirée par Platon qui demande une science pour mieux saisir le monde des idées. Dans ses dialogues il essaye de cerner les concepts abstraits et de les définir le plus précisément possible pour les rendre accessibles à tous. Il se sert d’une méthode qu’il appelle dialectique et qui consiste à déstabiliser la position de l’interlocuteur par des questions habiles et de le pousser à la contradiction ; pas pour la vaine raison de démontrer sa supériorité intellectuelle, mais pour repousser les limites des connaissances humaines. Un dialogue bien mené est donc profitable pour les deux protagonistes.

La contradiction entre Sartre et Heidegger est essentiellement due à une différence de la définition du mot « existence ». Pour Sartre « existence » désigne une présence effective dans ce monde qui convient autant à l’homme qu’à un objet ou un animal. La restriction sur l’homme seul se fait par un changement de vocabulaire, c’est-à-dire en passant de l’existence à l’existentialisme. Selon Sartre chaque humain est libre de se donner une essence de son choix, un sens de vie si tu préfères, car l’essence n’est ni innée, ni octroyée par un être supérieur.

   Pour mieux comprendre l’approche de Heidegger il faudra se référer au mot « dasein » que l’on traduit chez nous parfois négligemment par existence. « Dasein » en allemand contient des multiples facettes : être présent consciemment dans ce monde et dans l’instant précis avec les autres humains. Par conséquence dans cette terminologie le terme existence n’a un sens uniquement pour l’être humain, seul à posséder la capacité intellectuelle d’avoir conscience du dasein, se différenciant ainsi des animaux et objets.

On se rendant compte des possibilités que la vie offre, on comprend où Heidegger veut en venir. Il faut être vivant pour jouir des potentialités de la vie et il faut profiter de cette essence tant qu’on est vivant.

  J’ai attentivement écouté le discours de Jean. Ces mots me font chaud au cœur. Je me sens exister et j’ai envie d’embellir à travers de mon « existence effective dans ce monde » celle de mon invité. Je fais glisser ma jupe selon les règles d’un strip-tease le long de mes jambes, la rattrape par le bout d’un de mes pieds et la balance vers Jean. Je suis devenue extrêmement habile à ce jeu grâce à un entraînement régulier qui me permet par-dessus du marché de garder un corps mince et tonique.

Les hommes, même aussi instruits que Jean, restent des grands enfants par leur émerveillement pour le corps de la femme. Il rapproche ma jupe à son visage pour mieux connaître mon odeur. Ses traits sont lumineux ce qui signifie une bonne compatibilité des odeurs. Je n’ai plus aucun doute, il est conquis par moi. Mais l’attirance est réciproque et il me tarde qu’il continué son strip-tease intellectuel. J’ai envie qu’il me dépose des nouvelles pensées à mes pieds.

 

J’aime quand on m’explique des choses. Aucun livre ne replace la chaleur d’une voix humaine. Les mots sont toujours une forme déguisée des pulsions et par la sonorité de la voix le désir sous-entendu communique le bonheur d’être vivant, de découvrir et de séduire l’autre.

Par mes gestes je fais comprendre à Jean que j’enlèverai mon string uniquement s’il continue. Il semble bien familier avec le langage du corps et s’applique aussitôt. J’adore les hommes qui savent se maîtriser et qui ne perdent pas le fil devant la tentation de la chair. Ce petit jeu, si légèrement sadique de ma part, comble mon sens d’exhibitionnisme. Exciter sans être obligée de passer à l’acte, pas tout de suite au moins. J’aimerais tellement que Jean perde ses moyens devant moi. D’un autre côté je préférais qu’il me domine par son sang froid et qu’il me laisse sur ma faim.

  -La deuxième approche à la contradiction vient directement de la science naturelle qui avait besoin d’un Einstein pour clore la physique classique par la théorie de la relativité, utilisant pour le terme « théorie » la définition de Mach : une théorie est un résumé d’observations sous le principe de l’économie de la pensée.

Tout est dit dans cette définition et le meilleur moyen d’économiser la pensée, de la réduire au strict nécessaire, c’est de l’exprimer par la mathématique. Pour cette raison la relativité reste hermétique pour la plupart de gens. Il s’agit d’un concept qui ne s’explique pas par les mots, mais par des formules. Contrairement aux idées de Platon il est possible de tester une théorie par les moyens d’expériences et d’observations et ainsi de vérifier si elle s’accorde à la réalité.

Effectivement cette théorie permet de concilier la contradiction entre une attente a priori qui présume des vitesses au-dessus de celle de la lumière et l’observation réelle que la vitesse de la lumière reste toujours invariable et ne soit jamais dépassé. On appliquant les transformations mathématiques de Lorentz tout s’accorde. En ce qui concerne la fameuse contraction du temps ou de l’espace, il s’agit d’une interprétation verbale de ces transformations. Là dedans résidait le génie d’Einstein, mettre des mots et des images sur des notions abstraites. Ainsi le temps et l’espace perdent leur statut absolu et deviennent relatif. Einstein possédait donc une science fiable, dont rêvait Platon, pour trancher devant un problème jusqu’alors inexplicable.

  J’ai un peu de mal à comprendre car les math ne sont pas mon terrain de prédilection. La voix de Jean est si agréable que je ne suis pas gênée par mon ignorance. Jean a l’air de posséder une patience inépuisable. Après tout c’est son métier. Un bon enseignant ne se décourage pas devant ses élèves, mais obtient des résultats à force de répéter. Niveau science l’élève Bella est un vrai cancre et je me vois déjà, conformément à mes fantasmes, punie et mise au coin par le prof Jean devant les autres étudiants. J’arrive parfaitement à suggérer cette scène par ma danse en baissant mon string d’une manière qui n’a jamais auparavant manqué d’effet. Selon le caractère de l’homme en face de moi, soit il me plaque de suite par terre pour me faire de l’amour avec ardeur, soit il me punit d’abord pour ma frivolité sans retenue. Je me rends compte que Jean est unique dans son genre. Je n’ai jamais vue un calme aussi imperturbable chez un homme. Mais justement ce calme me donne des zèles pour me surpasser, car il s’agit du moteur de mon excitation.

 

  -La troisième approche se réfère à Hegel qui voit dans la contradiction le moteur de l’histoire humaine. Dès qu’une nouvelle pensée (thèse) arrive, elle est aussitôt controversée (antithèse ou négation). Seul la synthèse des positions antagonistes permet l’approche la plus réaliste à la question posée. Cela implique que la vérité ne soit jamais absolue, mais relatif et toujours un enfant de son époque. 

  Personnellement je serais tenté de dire que la terminologie de Heidegger me paraît plus séduisante que celle de Sartre par la netteté de ses définitions, la plus apte à éviter des confusions inhérentes aux insuffisances du langage, but visé de chaque forme d’écriture digne de ce nom.

  J’accorde une petite pause à Jean en dansant devant lui en porte-jarretelles, bas résilles et mes bottines fétiches. Visiblement il apprécie le spectacle. J’ai devant moi un homme heureux, souriant qui me remercie avec ses yeux qui n’expriment nullement un désir bestial, mais qui savent savourer le côté esthétique de l’érotisme. Pas par le fait que ce soit la bibliothécaire, la plus sexy de France qui se produit en spectacle privé, mais parce que c’est moi, Bella, une femme qu’il apprécie pour l’ensemble de ce qu’elle représente.

  Avec Chloé j’ai compris que la jouissance peut se vêtir de mille visages. J’ai appris sur moi-même que le fait de savoir, de me cultiver me procure autant de sensation que les fantasmes que j’ai mis en scène au cours de mes aventures. Peut-être une expérience me manque encore : la jouissance qui cache dans l’acte amoureux entre un homme et une femme. La tendresse de se confondre, de se sentir « un ». Avec Jean tout me semble possible, même l’amour comme sentiment. Ce ne serait certainement pas pour aujourd’hui, mais comme lui, je ne suis pas pressée. C’est un homme adorable, aussi rassurant à sa manière que Chloé et j’ai envie de lui livrer tous mes secrets.

  Je n’ai pas encore parlé de mon rapport étrange avec la déglutition. Je suis avide de me goinfrer autant des sensations gustatives que des belles pensées. En fait, nourriture matérielle et spirituelle se confondent en moi et semblent me procurer une forme d’extase que je n’ai pas pu encore expérimenter, faute de partenaire brillant.

 

Mon nouvel amant reste stoïque. Quel homme exceptionnel.

  -À travers de la pensée nous prenons conscience des conditions qui déterminent notre vie. Ce constat est souvent peu glorieux. Notre destin ne correspond pas à nos vrais désirs. Il est donc grand temps de trancher entre nos vraies envies et ceux que le sens commun nous propose, ce que Heidegger appelle la dictature du « On » et qui constitue la véritable chute du paradis.

Mais comment faire pour s’ouvrir correctement au monde ?

Pour cultiver une conscience authentique de notre condition et pour une interactivité parfaitement assumée avec le monde, il me semble intéressant de m’attarder sur ce que l’oracle de Delphes avait choisi comme devise : connaît-toi toi-même, impliquant : tu n’est pas un dieu, mais un être humain.

Kierkegaard dit : « Dieu n’existe pas, il est éternel ».

Cette phrase devient compréhensible par l’étymologie du mot existence (existere en latin ou encore ek-stase en grec) : sortir d’un état vers un autre qui veut dire que l’être humain – contrairement à Dieu - est mortel. D’où l’origine de l’angoisse et le besoin de se créer un être éternel, Dieu.

Avec Heidegger on prend conscience de deux choses : « L’homme est sa propre finitude et au-delà il n’y a rien «. Mais devant nous s’étend la merveille des merveilles : qu’on existe, qu’on respire, qu’on puissent jouir de la vie, apprendre, comprendre le monde, avoir des sentiments sans oublier la cerise sur le gâteau, la différence entre hommes et femmes.

  En léchant et suçant doucement mon jouet-repas les mots m’entrent directement dans ma tête. Je comprend que j’ai échappé belle à la dictature du On, en me réfugiant dans l’ek-stase. Je suis sortie de la peau de l’ancienne Bella en laissant mes plumes (veut dire mes cheveux et poils) pour devenir une autre qui réussit à mener une vie authentique en se foutant des grands prêtres du On. Je ne regrette pas mon choix, je me sens richement récompensée par la vie. En ce moment je suis en train de découvrir un moyen de plus plaisant pour me cultiver. Je suis avide et j’augmente la cadence et l’intensité de mes succions.

  Jean comprend mon allusion et continu.

  -Heidegger dit : «L’existence est conscience de font en comble ».

La psychanalyse me semble un excellent outil pour un ménage de font en comble des bases de la conscience humaine, car l’homme ne naît pas avec une conscience. Elle se construit au fer à mesure.

Freud établi ses limites par l’analyse de la partie de nous qui est irrationnelle et dont on n’a pas conscience, mais qui intervient dans nos actions. 

« L’existentialisme se présente comme une tentative résolu de réintégrer la liberté dans le fondement même de la condition humaine ».

Cette réintégration ne peut se faire que sur des bases rationnelles et saines, c’est-à-dire en connaissant parfaitement les irrationalités qui nous gouvernent et qui sont singulier et propre à chacun de nous et dont l’origine se trouve dans la psychogenèse. Or, la phychogenèse se présente sans une analyse comme un noyau mystérieux, à l’intérieur de nous-même, voilée par l’oubli et le refoulement. Il est grand temps de lever ce voile pour passer à une conception authentique de vie qui nous distancie du On ; on prenant conscience de l’origine et du mécanisme de notre dépendance envers les autres, particulière pour chacun de nous, acquise par les moyens de l’éducation et notre histoire personnelle qui est notre vie. Comme dit Sartre : « quand une fois la liberté a explosé dans une âme d’homme, les dieux ne peuvent rien contre cet homme-là ». Seul un être qui prend connaissance de sa véritable individualité peut réaliser sans angoisse intérieure sa propre ouverture au monde et aux autres êtres humains. Pour arriver à accomplir cette démarche il faut bien évidement de la volonté et de la motivation, ou en parlant avec Heidegger, « il faut s’attribuer une volonté interne pour pouvoir-être ».

  Jean a tenu promesse. Il est arrive à la fin de son discours sans broncher, mais finit par éjaculer quelques secondes plus tard. Il a gagné notre pari et je suis à lui. Il m’a bien méritée. J’ai l’impression que le préservatif m’empêche d’ingurgiter son savoir. Il serait ridicule de prétendre qu’une femme jouit physiquement par une fellation. Cela relève plutôt des fantasmes masculins. Mais j’ai jouie dans ma tête et cette expérience est le début d’une longue histoire d’amour.

  J’aimerais clore ce livre par deux citations de l’écrivain favori de Chloé, la merveilleuse Simone de Beauvoir. Peut-être elles aideront les femmes qui - comme moi – rencontrent des sérieux problèmes dans leur vie par le simple fait qu’elles soient nées du mauvais côté, en étant femmes.

  « Il est absurde de prétendre que l’orgie, le vice, l’extase, la passion deviendraient impossibles si l’homme et la femme étaient concrètement des semblables ; les contradictions qui opposent la chair à l’esprit, l’instant au temps, l’absolu du plaisir au néant de l’oubli ne seront jamais levées. »

   Et aussi : «L’existence n’est pas seulement un destin abstrait, elle est avenir et richesse charnelle. La chair n’est plus souillure, elle est joie et beauté. »

 

FIN

(isabelle183 ; Février 2006)

 

Par isabelle183 - Publié dans : La fille aux cheveux noirs - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Dimanche 11 janvier 7 11 /01 /Jan 13:23

Les choses se précisent

 

Camille avait fini sa semaine d’observation et était repartie chez sa propre tutrice. Le soir dans sa chambre Lucie se sentait bien seule. Les discussions et petites chamaillades avec son amie lui manquaient. Elle se posait la question comment Nadège affrontait le silence et la solitude.

L’aventure érotique avec sa tutrice lui hantait l’esprit. Mais il semblait s’agir d’un évènement exceptionnel, peut-être unique. Pour sa part elle aurait bien aimé de recommencer, encore et encore.

Jusque ce jour-là, elle avait considéré Nadège comme un être dépourvu de la moindre pulsion charnelle. Lui attribuer un statut de femme avec des désirs, soumise aux exigences des son corps comme tout le monde n’était pas facile pour Lucie au début. Il fallait d’abord s’habituer à cette nouvelle donnée. Pourtant les gémissements nocturnes de l’exigeante gouvernante indiquaient clairement une face cachée. La curiosité de Lucie s’exerçait beaucoup dans des spéculations sans fin.

 

Quels rêves chérissait Nadège ? Avait-elle eu des relations privilégiées avec ses anciennes élèves ? Se languissait-elle de partager autres activités avec Lucie que l’éducation stricte. Quel sentiments éprouvait-elle en punissant : du plaisir, de la jouissance ?

Quelle attitude à adopter devant elle ?

 

L’envie de jeter un coup d’œil de ce qui se passait dans la chambre de Nadège ne manquait pas à Lucie. Elle ne craignait pas une éventuelle punition, mais plutôt un embarrassent délicieux sur ce qui restait à découvrir. Alors elle nourrissait sa fantaisie dans des scénarios voluptueux sans espoir d’apaisement vu son dispositif de nuit.

 

Les jours suivants Nadège insista que Lucie portât l’horrible gaine. La fille avait intérêt de faire attention pour ne pas filer ses bas. Nadège y veillait particulièrement et récompensait la maladresse par des leçons de danse au rythme de la canne ou du martinet.

Au lieu d’envoyer Lucie après la fessée au coin, elle trouva une nouvelle punition. Elle ouvrait grand les fenêtres et exposait Lucie, le popotin brûlant en pleine vue des passant qui ne manquèrent pas de remarques plus cuisantes que le cuir ou le bois.

Notre héroïne endurait ces séances, partagée entre l’envie de s’enfuir et de subir encore pire châtiment si elle écoutait son entrejambe.

Pendant quelques jours Nadège se surpassait dans les leçons de modestie en faisant le tour avec son élève chez d’autres tutrices. Lucie devait faire de la peinture, de taches ménagères, aider à récolter les petits pois et ainsi de suite. Toujours le derrière à blanc et à la moindre faute elle reçut son salaire sous forme de tannage de peau.

Enfin un matin Nadège décida pour les courses au supermarché d’y amener Lucie toute nue mise à part une paire de bottines sur ses pieds.

La fille comprenait mal cette décision, ainsi que tout les malheurs qui lui tombaient sous le dos en si peu de temps. Elle n’avait commise aucune faute. D’ailleurs Nadège n’en parlait même pas de méfaits mais imposait une ligné de conduite. Pour le simple plaisir te tester l’obéissance, comme il semblait à Lucie. Elle en conclut sur un mystère à élucider et vu que Nadège regardait toujours plus loin que le bout de son nez, notre élève augmentait sa vigilance pour saisir le détail qui lui manquait dans ce puzzle.

Au magasin Nadège demandait une responsable pour visiter le rayon d’éducation spéciale. La dame se montra un peu confuse de la présence de Lucie et essayait de convaincre l’éducatrice de la laisser à la garderie pour jeunes filles en précisant que le rayon était strictement réservé aux enseignantes.

Une petite dispute s’enchaîna. Lucie suivait avec intérêt le débat en espérant de voir enfin ce qui intriguait toutes les filles du village.

 

« Je ne suis pas de ton avis », coupa court enfin Nadège. « Je projette de présenter bientôt Lucie au concours d’éducatrices. Je n’ai jamais eu une élève aussi studieuse et cet effort mérite une récompense de taille. »

 

« Cela change entièrement la donnée », dit la dame étonnée et avec un certain respect envers une Lucie pétrifiée par ce compliment. « Je n’y vois plus d’objection alors. Je fais confiance en ton juste jugement.

Mais dis moi, cette petite, pardon cette future collègue, est-elle déjà au courrant ce qui est attendu d’elle ? »

 

« Pas du tout ! Je l’estime assez intelligente de comprendre sous peu par elle-même la démarche à suivre. »

 

L’arrière boutique comportait d’objets étranges que Lucie n’avait jamais vu de sa vie. Il y avait une multitude instruments de massage intime de toute forme et sorte. Des ceintures de privation, de bouchons médicaux, certains impressionnants pas leur taille. Des sous-vêtements dans des matières insolites comme le cuir, le latex et le vinyle. Elle découvrit aussi des équipements de lavement, du matériel de bondage, des baillons et des crèmes diverses. L’univers de l’éducation la surprenait par la diversité de ses aspects.

Nadège se dirigea rapidement vers les instruments de discipline sans laisser le temps à Lucie de satisfaire sa curiosité.

 

« Je cherche une strape en cuir rigide », dit-elle à la vendeuse, « un modèle très sévère qui instaure l’obéissance dés la première application.

 

« Je plains la jeune dame et surtout son derrière. Un traitement à la strape ne laisse pas indifférent et modifie vite le caractère le plus rebelle. Nous conseillons des crèmes apaisantes après chaque usage. »

 

« Ce n’est pas pour Lucie, mais pour moi », dit Nadège. « J’ai dépassé l’âge du martinet et de la canne. Je tiens à perfectionner ma propre discipline. Je suis trop « tendue » en ce moment et j’aurais besoin d’un rappel impératif de mes limites avant que le laxisme s’installe. Je voudrais réviser mes bonnes manières par des méthodes traditionnelles. »

   

Ses yeux survolèrent l’étalage et trouvèrent rapidement l’objet convoité. Elle le décrocha et fit glisser ses doigts sur le cuir. Contente de cette découverte, elle se tourna vers Lucie pour lui faire apprécier la qualité.

 

« Qu’en dis-tu de cette pièce exceptionnelle ? Prends ton temps à l’examiner soigneusement avant de répondre. »

 

Lucie pesa l’instrument dans sa main, évaluait la rigidité du cuir, le sifflement dans l’air avant de prononcer son verdict :

 

« Je pense qu’il faut envoyer l’élève au toilettes avant toute utilisation. Sinon elle risque de se faire pipi dessus, tellement ça doit être douloureux. »

 

« C’est bien mon avis aussi », confirma Nadège. « Et pour le marques ? »

 

« Des stries larges et boursouflant avec impossibilité de s’asseoir pendant des heures, même après application d’une crème. Il vaut attendre au moins le lendemain matin. »

 

« Parfait. Et niveau résultat sur le comportement de la punie ? »

 

« Jour et nuit. A mon avis elle obéit pendant un bon moment avant même qu’un ordre soit prononcé. »

 

« Et niveau tension nerveuse ? »

 

Lucie devint pale. Elle n’avait pas attendu cette question. Elle l’aurait voulu cacher ses parties intimes qui reflétaient la réponse de son corps à l’idée de subir cet instrument et comprit aussitôt pourquoi Nadège avait exigé sa nudité complète.

 

« Comme elle est émue cette petite », dit la vendeuse. « C’est un vrai plaisir de voir une fille modèle qui aime autant les bonnes vielles méthodes. Elle est toute luisante. Quelle bonne idée de l’avoir épilée. On remarque de suite ses états d’âmes. »

 

Nadège conclut l’achat et fit porter la nouvelle acquisition (avec un gros tube de crème apaisante) par son élève. Le retour au travers du magasin, le passage à la caisse, puis la route vers la maison devait rester un de souvenirs le plus pénibles et émouvants de l’éducation de Lucie. Tout le monde se rendait compte de l’effet produit sur elle. Et la tutrice avait encore une course prévue. Elles s’arrêtèrent alors à la boutique de lingerie.

La commerçante reçut Lucie avec un sourire en coin et ne put s’empêcher de lancer une petite pique :

 

« J’en connais une à qu’il tarde de rentrer à la maison pour recevoir une bonne correction. Tu n’as pas que les yeux qui brillent Lucie. Cette magnifique strape te met dans un drôle d’état. On a du mal à croire à une punition. »

 

« Ce genre d’envie lui passe vite quand je lui tanne la peau », dit Nadège et on se tournant vers Lucie :

 

« Tu dois encore des excuse à la mercière. Montre-lui que tu regrettes tes actes. »

 

Lucie pâlit une fois de plus dans cette interminable journée. La position de prosternation, le haut du corps couché contre le sol, le derrière tendu vers le ciel et les jambes largement écartées ne permit aucune pudeur.

Les moindres recoins de son anatomie perdirent leur secret.

 

« Oh là, là. J’ai rarement vu une telle capacité de lubrification », complimenta la femme. « Ca donne envie de toucher. »

 

Nadège la laissa faire en ajoutant pour Lucie qui se recroquevillait :

 

« J’aimerais entendre ton contentement haut et fort pour cette attention gentille. »

 

Lucie mortifiée au maximum n’osa pas se révolter. Elle ne soupirait pas, mais hurlait comme Nadège lui avait appris de le faire si elle voulait un soulagement.

 

Son effort fut récompensé et Nadège lui permit d’acheter son premier porte-jarretelles de grande.

 

Le soir dans son lit, excitée des événements de la journée, mais privée toujours de réjouissance, Lucie entendait à nouveau des bruits. Des gémissements traversaient les murs. D’abord faibles, mais montant vite en volume. L’éducatrice ne portait certainement pas un dispositif de nuit et fit ce qui n’était permis qu’aux grandes. Lucie aurait voulu être à sa place et l’enviait.

 

Suite chapitre 28

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 10 janvier 6 10 /01 /Jan 17:09

Quand il dit « s’occuper de mes fesses », il s’occupe de A à Z. C’est lui qui se lève pour chercher le martinet. Il le pose négligemment sur la table et continu son petit déjeuner. Pas question de changer ses habitudes pour me corriger. Je passe après le café. Je ne supporte pas cela et je sais bien qu’il le fait exprès.

 

Mais je sais aussi quand nous passons au mode « martinet à table », il vaut mieux que je me taise. J’ai essayé une fois de continuer à em… mon homme, malgré la menace bien explicite. Il a fini tranquillement son café et pendant que je lui en servait un autre il se leva une fois de plus en me disant :

 

Je vais ranger le martinet à sa place !

 

Je n’ai pas compris sur le coup ce qui se passait. Il m’a fallu son retour, le paddle en main pour voir plus clair. C’est un très bel instrument en cuir et je lui trouve beaucoup de classe. C’est un garant aussi d’une fessée très persuasive. Ca marque vite, fait un bruit d’enfer et c’est extrêmement douloureux. Après un petit échauffement en douceur il suffit de peu coups sensés pour me rappeler à l’ordre. Notre paddle ne sert que rarement.  D’habitude le martinet suffit amplement pour rétablir mes bonnes manières. Monsieur me trouve facilement éducable. Il ne me considère pas comme une fille qui lui pose des grands problèmes. Gentille et surtout souriante la plus part du temps, il ne m’arrive pas à être pénible souvent. A son goût je suis seulement un peu trop encline aux galipettes. Il arrive bien à canaliser mon énergie débordante en ce domaine en m’imposant une discipline stricte qui fait des miracles. Je compense par le travail.

 

L’épisode du paddle m’a bien servie. Le martinet à table me suffit désormais pour changer mon attitude.

 

C’est un chéri par-ci et par là. Je suis l’amabilité même. Je ne recule devant aucune gâterie pour amadouer mon homme. Au petit dej il ne dit rarement non. Même si la punition est annoncée. Nous sommes encore hors cadre punitif. Alors tout est permis. Mais ça ne change rien. Quand Monsieur se décide enfin de sortir de table (et ça peu durer longtemps parfois) il s’occupe comme promis de mes fesses.

 

Je ne lui en veux pas qu’il prenne du plaisir à m’éduquer. Son imagination est débordante car sa libido s’en mêle. La distinction avec certains jeux érotiques consiste à éviter les punitions à caractère trop sexuel. Je suis souvent stupéfaite de lire des articles qui parlent de fellation ou de sodomie punitive.

Je conçois qu’un homme ne fonctionne pas forcement de la même manière qu’une femme. Je conçois également que celui qui tient la baguette vit quelque chose de bien différent que celle à qui elle est destinée. Mais je ne me voile pas la face pour la DD à notre façon.

Elle est imbibée, trempée même d’éléments érotiques. Sauf que l’énergie libérée, l’excitation quoi, ne sert pas à finir enlacé en couple amoureux, mais elle est détournée en intercalant des activités et devoirs dans lesquels elle trouve un but concret, non sexuel. Il suffit de me regarder quand je fais le ménage après une sévère correction. A la façon que je frotte avec ardeur on comprend que cet acte est substitut pour autre chose de plus charnel. Mais le résultat y est. Le sol brille. Idem quand je fais des études après. Je bosse jusqu’à je retienne correctement le sujet.

 

Pour moi mon homme est le chef d’orchestre à la maison. Ca marche à la baguette. Tout marche à sa baguette.

 

Les punitions se suivent, mais souvent c’est de l’inédit. Seul les petites fautes sont sanctionnées par une courte mais intense fessée au martinet. Il accomplit une tache nécessaire en me montrant que je ne mérite pas plus d’attention. Culotte baissée et jupe troussée je passe sur ces genoux et c’est parti pour un tour de jambes en l’air à notre façon.

 

Le martinet à table annonce un orage. Je ne me sens pas mal à l’aise à cause de la punition qui m’attend. Tout compte fait je n’y suis pas pour rien.

 

A suivre

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Samedi 10 janvier 6 10 /01 /Jan 16:57

La journée avait mal commencé. J’avais été odieuse avec Monsieur pendant le petit déjeuner. Il avait osé de se perdre dans ces pensées autour d’un bricolage compliqué qui lui prenait la tête depuis quelques jours. Il s’agissait d’une amélioration concernant mon confort personnel. Cela va de soi. J’avais insisté de faire faire les travaux par une entreprise. Lui, son truc c’est le bricolage. C’est toujours extrêmement bien fait, mais parfois ça lui prend un peu trop de temps à mon goût.

Il restait calme. Il reste toujours calme. Ca m’énerve encore plus. Irritée devant son insensibilité manifeste à mes propos, je n’arrêtais pas d’en rajouter jusqu’au débordement.

 

Tu as grand besoin aujourd’hui que je m’occupe de tes fesses, isabelle ! Tu te sentiras bien mieux après.

 

J’ai horreur de cette réflexion. Je la trouve particulièrement vexante, car elle s’attaque là où je suis la plus sensible : à mon amour propre. Je m’en tape un peu de mon derrière. J’ai l’habitude de recevoir la fessée « cul nu » comme dit Monsieur depuis des années. Ca fait partie de ma vie comme dormir ou travailler. Et je me porte très bien. J’ai dû mal à imaginer une vie sans corrections corporelles. Quand il y a trop d’espace entre mes punitions je deviens infernale. Pourtant je déteste la douleur liée à cet acte. C’est après que je trouve mon compte.

 

Ne pas savoir de m’occuper toute seule de mes fesses met en relief mes insuffisances qui m’incommodent moi la première.  Que j’aie besoin que lui le fasse renforce encore la pique. Et le « tu te sentira bien mieux après » c’est la cerise sur le gâteau.

Je ne puis lui cacher cette évidence. C’est mon corps qui me trahit quand je passe mon temps au coin et la fessée entame son bienfait en se transformant en sensation plaisante. Mélange entre intense brûlure qui me rappelle ce que je viens de recevoir et émoustillement traître et bientôt incontrôlable qui envahit mon bassin. Cette luisance naturelle qui indique clairement à mon homme que la fessée représente plus pour moi qu’un moyen purement éducatif. Dans ces moments l’envie de me toucher ne me manque pas. L’envie que ce soit lui qui me touche est encore plus forte. C’est le contre coup de l’éducation anglaise. Ca amuse beaucoup mon homme. Autant que cela m’amuse de constater l’effet de mon corps, de certaines de mes comportements ou tenues sur lui. J’aime que son corps se charge à sa place de répondre. Une tenue par exemple qu’il qualifie d’habitude de ridicule, excentrique ou encore comme un peu démodée se transforme soudainement en emballage miracle.

 

Et ça te fait rire, isabelle…

 

Alors il ne se prive pas de me rendre la pareille quand je fais du coin.

 

Madame va mieux ? Madame s’excite dans son coin ? Madame désire que je me occupe autrement de ses fesses ?

 

Ca me fait bouillonner. Je haïs le coin après la fessée. Pour moi c’est une exhibition imposée de mes émois les plus intimes. Certaines positions m’incommodent particulièrement.

 

Mais nous ne sommes pas encore là. Ce jour ne sera pas comme les autres.

 

A suivre…

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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Lundi 5 janvier 1 05 /01 /Jan 15:05

Dans le temps c’était franchement la fôret vierge chez les femmes. Je n'ai jamais été une fanatique des poils et j'ai commencé à m'épiler de partout très jeune. Je me rappelle les regards de mes copines dans un club de sport sous la douche quand elles s’apercevaient que j’étais lisse de partout. Et ça ne date pas de si longtemps.

 

http://www.mustvideos.com/5124/epilation-totale.html

 

Voila le lien d’une une vidéo très instructive pour les messieurs qui aimeraient savoir comment se passe une épilation intégrale à la cire.

Généralement les esthéticiennes sont plus douces que celle sur la vidéo, mais il ne faut pas se voiler la face, l épilation à la chaîne existe bel et bien de nos jours.

J’ai commencé à m’épiler de partout à l’adolescence donc à une époque pas si lointaine où cette pratique était encore malfamée.

Le sujet de l’épilation me tient particulièrement à cœur. J’ai envie de lui consacrer un label du titre:

 "
Éloge de l'éplation intégrale "

avec des récits et mes souvenirs qui sont nombreux.

Il y a déjà un recit à ce sujet dans mon roman: Les mémoires de Lucie

Soins de beauté

Puis un récit perso:

L'épilation de Monsieur

Par isabelle183 - Publié dans : Éloge de l'épilation intégrale
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