Lundi 8 décembre 1 08 /12 /Déc 17:09

 Révision du programme

 (dessin JPC/Escobar)


Nadège attendait les filles dans la cuisine avec un air insaisissable. Lucie connaissait bien cette attitude. Elle signalait qu’il fallait se méfier pour de bon. La tutrice ne visait pas uniquement une correction corporelle comme pour les petites bêtises, mais une remise en question complète.



lucie25 Nadège maîtrisait ses émotions à la merveille. Elle restait toujours objective pour examiner une situation dans le moindre détail avant de se prononcer. Elle insistait surtout que ses élèves prenaient conscience de leur faute avant de châtier. L’absence d’injustice rendait ses méthodes encore plus redoutables.

En établissant un profond sentiment de culpabilité, elle arrivait à créer un besoin vital de discipline chez ses élèves.

 

« N’avez-vous rien à me dire ? »

 

« Tout est de ma faute », se précipita Camille, « c’est moi qui ai suggéré à Lucie ce coup foireux. Je m’en veux tellement. »

 

Nadège fit le tour de Camille, inspecta l’état de son derrière bien en vue et semblait content du résultat.

 

« Une bonne règle de couturière en bois fait sacrement mal, n’est-ce pas Camille ? »

 

Les larmes revenaient dans les yeux de la fille rien qu’en évoquant ce souvenir.

 

« Je pense que tu garderas les traces au moins pendant une semaine et tu auras du mal à t’asseoir pendant quelques jours. Je vais te sortir exceptionnellement un coussin. »

 

« Je ne serai pas punie ? »

 

« Tu ne l’ai été pas assez à ton goût ? »

 

Camille baissa les yeux, mais pas de honte. Elle se découvrit en colère contre cette tutrice qui ne l’estimait pas digne d’une correction supplémentaire de sa propre main. Pendant tout son chemin de pénitence, Camille avait essayé de se préparer à cet instant. Malgré la douleur subie par la mercière, elle lui tardait une claquante absolution de Nadège. Sur le coup, elle se sentait volée de l’apaisement de son âme agitée. Elle aurait préféré de fondre à nouveau en larmes sous un étroit redressement pour se blottir ensuite dans les bras de la tutrice pour un réconfort ultime.

 

« Je te vois mécontente », remarqua Nadège. « Sache que dans cette maison, c’est moi qui édite les coutumes. Pour ta part je considère cette affaire close et je ne reviendrai pas sur ma décision. Suis-je bien claire, jeune dame ? »

 

« Oui », répondit la fille sur un ton déçu.

 

Puis ce fut le tour de Lucie qui exprima son regret d’avoir cédé à la tentation. Et pour elle pareille, pas une reproche de plus.

Nadège poursuivit la journée comme rien n’y était, sauf que les filles durent accomplir leur taches sans remédier à leur présentation : Camille, la culotte baissée et la jupe  épinglée au pull et Lucie enserrée dans sa nouvelle gaine « grand maintien ».

 

Une fois préparées pour la nuit et la lumière éteinte, les filles eurent du mal à s’endormir et échangèrent des confidences.

 

« Je trouve Nadège très étrange », commença Camille. « Je n’ai rien compris ce soir. Je m’attendais à autre chose. Après tout, nous nous avions gravement foutues de sa geule en racontant un bobard à la mercière. Et elle laisse passer sans même nous grondeur. Tu y vois plus clair, toi ? »

 

« Je crois. D’après moi, nous ne sommes pas punies quand nous le désirons, mais quand nous le méritons. Je pense qu’elle estime notre petit jeu tellement bas qu’il ne mérite aucune autre attention que celle que nous avions déjà reçue par la mercière. »

 

« Dans ce cas elle est cruelle avec nous. Elle doit se douter que nous crevions d’envie de passer sur ses genoux pour nous faire pardonner par elle justement. J’aimerais tellement qu’elle m’administre une fessée bien sentie. Sinon j’aurais de difficultés de me regarder dans une glace.»

 

« Je suis d’accord, Camille. En plus, je trouve même qu’on apprend le mieux en exposant son derrière au coin, à la vue de tout le monde après une punition. »

 

« Moi aussi. J’ai des drôles de sensations parfois au coin. J’ai honte de moi et de mes erreurs et de les payer si cher me libère la conscience. Puis mon entrejambe  s’emmêle pour me rappeler que j’ai eu dont ce que j’avais besoin. Je n’ai jamais compris les sens de la discipline aussi bien qu’avec Nadège. Tout mon corps et en accord avec elle. Je suis convaincue qu’il me faut des obligations dans la vie et une personne qui veille sans relâche de leur application. »

 

« Et quel genre de punition recommandes-tu ? »

 

« Du très embarrassant comme préconisé par Nadège.

Je me rend de plus en plus compte que je suis comme toi, Lucie et que j’ai besoin de la même discipline que toi pour m’assagir et devenir enfin une vraie adulte. Nous avons vingt et deux ans toutes les deux et nous nous comportons comme des filles de seize. Ca ne tourne pas rond dans nos têtes. Ce qui me fait le plus peur au village ce sont les filles de trente ans, voire plus qui vivent encore accrochées aux basquets de leurs éducatrices et qui n’arrivent uniquement à mener leur vie en voyant le martinet accroché au mur. On dirait qu’elles se bercent dans leurs rêves avec le tam-tam des claques dans les oreilles. Je ne veux pas finir comme elles. »

 

« Le martinet est un outil indispensable pour mon éducation. Même si j’ai vingt et deux ans. Je ne le nie pas, je l’admets.

Je n’avais peu l’habitude de punitions corporelles avant cette maison et j’ai vite pris le pli. Les punitions sévères m’apprennent mieux mes limites.

Nadège m’avait expliqué le programme de corrections qu’elle applique quand c’est nécessaire. J’aime son tuteurage étroit.

Regarde à quel point nous sommes immatures. Au lieu de lui parler de nos envies de lingerie, nous faisons des entreloupes en douce. Je me sens plus humiliée par son absence de réaction que par la pire de sanctions. Demain je lui demanderai à la première heure de me confesser. Sinon je vais péter un câble. »

 

Nadège était fort étonnée quand Lucie lui fit part de sa décision. Elle accepta avec un air de soulagement comme si elle récoltait les premiers fruits de son  enseignement.

Elle invita Lucie de parler librement entre femmes.

 

« J’ai besoin d’une bonne fessée pour mon dérapage d’hier », débuta Lucie. « Je ne retrouve pas ma paix intérieure. »

 

« Il n’est pas toujours évident d’endosser ses responsabilités d’adulte. Que devient le plaisir de mauvais coups en douce sans le risque que quelqu'un les découvres et te ramène sur le bon chemin. Te sens-tu privée du salaire de tes cachotteries ? »

 

« Terriblement ! »

 

« Et tu attends de moi que je rétablisse l’équilibre ? »

 

« Ce n’est pas le rôle d’une tutrice ? »

 

« Et si je te traitais plus en adulte en renonçant de te fesser et en te privant aussi de soulagement de tes parties échauffées ? »

 

Lucie la regarda avec des grands yeux. Nadège venait exprimer la pire de menaces.

 

« Tu ne m’aime plus ? », dit-elle confuse, « j’ai besoin encore que tu t’occupes de moi. »

 

« Alors nous sommes encore loin d’une relation entre adultes. Et si moi aussi j’aimerais me reposer de temps en temps sur toi ? Cette question, a-t-elle déjà effleurée ton esprit ? »

 

« Non, jamais », admit Lucie honteuse et troublée.

 

« Pourtant tu tentes de te donner des allures d’éducatrice en te procurant de vêtements interdits aux élèves. J’ai des difficultés à te comprendre.

Te sens-tu capable d’établir tes propres règles ? »

 

« Ce n’était pas du tout mon intension. Je voulais satisfaire ma coquetterie, rien de plus.

Je suis la seule fille au village qui gagne son propre argent. Alors j’ai cru pouvoir me permettre…. »

 

« Pourquoi tu ne m’a pas demandée, tout simplement ? »

 

« De peur que tu refuses ! »

 

« Tu viens à l’instant de mériter une bonne correction, Lucie. Contente ? 

Mais je voudrais que les choses changent radicalement entre nous. Désormais, je compte sur toi que tu m’avoues sans retard le moindre écart de comportement. Que tu me demandes punition et tu m’expliques pourquoi tu la mérites. Je vais sévir encore plus avec toi. Tu cherches à être embarrassée et humiliée, tu vas être bien servie avec moi. Je t’apprendrai ce que c’est la discipline. »

 

« Comment fais-tu pour deviner toutes mes mauvaises intentions ? »

 

« Je connais les ruses par expérience personnelle. Moi aussi étais une élève entêtée dans le temps. Et si nous avions plus de points en commun que tu imagines. Si nous partagions les mêmes plaisirs et abîmes ? »

 

« Je n’ose pas aborder certains sujets avec toi parce qu’ils me gênent d’en parler. Mon corps m’impose des désirs que ma tête refuse encore. »

 

« Dans ce cas nous allons te rappeler quelques titillements à ton corps, Lucie. Vas chercher ton martinet. »

 

Une fois complètement déshabillée, Lucie se tenait devant Nadège avec un air trop coquin en lui tendant le martinet. La tutrice contempla avec curiosité le changement d’attitude de son élève.

 

« On dirait que tu attends une partie de plaisir. »

 

Lucie gardait le silence. Quand Nadège lui approcha le martinet, elle s’avançait vers les lanières. La tutrice ne semblait pas chercher la punition et laissait glisser le cuir doucement sur le corps de Lucie comme une caresse. Sa protégée s’adonna au mouvement fluide en suivant le moindre geste. Un jeu de miroir qui ne visait pas la douleur, mais le plaisir sous une forme insolite.

Sa peau se couvrit de chair de poule, ses tétons durcissaient et son centre de séisme rosissait par une circulation sanguine imminente.

Nadège lui passa sa main dans l’entrejambe et commençait par un tendre geste à étaler les liquides chauds que le corps de Lucie produisait en abondance.

Puis elle retirait son doigt et le mit à ses propres lèvres pour y goûter. Lucie frissonnante de trouble n’avait jamais vu Nadège aussi rêveuse. Elle posa sa main sur celle de Nadège pour l’inviter de continuer.

Dés le premier contact elle haleta fortement pour exprimer son consentement. Nadège continuait à la stimuler, mais se servait de l’autre main pour débuter une fessée de plus érotique. A chaque coup le désir de son élève se décupla et bientôt elles arrivèrent à une cadence harmonique. Deux corps qui s’accordaient à une nouvelle forme d’éducation. Lucie criait de plus en plus fort, excitée et déchaînée, obscène sans retenue.

Ses membres raidissaient, tremblante et pantelante, elle naviguait vers un havre étrange où l’attendait une récompense ultime.

 

Camille qui était entre temps de corvée de ménage, tendait attentivement ses oreilles en se disant que la discipline lui cachait encore ses plus beaux secrets et le désir de travailler durement pour gagner l’approbation de Nadège lui parut un but vraiment motivant.

 

Suite chapitre 26

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie - Communauté : Ecritures Sensuelles
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