Mercredi 19 novembre 3 19 /11 /Nov 20:26

 

                           Lingerie fine

 

Il y avait un magasin de lingerie féminine au village qui fascinait autant tutrices qu’élèves. Les filles se collaient souvent par grappe d’amies devant les vitrines pour s’abandonner à des rêves romantiques autour de broderies fines et dentelles. L’interdiction de se vêtir en lingerie affriolante leur déplaisait fortement, mais il était quasiment impossible de contourner  cette règle. D’abord les tissus soyeux étaient chers. Puis la patronne du magasin veillait à qui elle vendait ses marchandises.   

Il ne restait qu’aux filles que de se contenter de culottes en coton en attendant soit de quitter le village à la fin de leur apprentissage, soit de devenir tutrice à leur tour.

 

« J’aimerais bien essayer une fois pour savoir l’effet sur la peau », dit Camille à Lucie.

 

Elles s’étaient arrêtées devant la devanture en allant vers leur cours de natation.

 

« Moi aussi », répliqua Lucie. « Tout me donne envie et si j’avais le droit je m’achèterai bien quelques petites choses pour me faire plaisir. »

 

« Tu as de la chance parce que tu est la seule fille au village qui gagne super bien sa vie. Tu pourrais te permettre à peu près n’importe quoi de ce magasin. Comment fais-tu pour maîtriser ta tentation ? »

 

« C’est simple comme dire bonjour. Si Nadège me chopait en train de fauter, elle me fera basculer aussitôt pour une cuisante correction. Elle n’a aucun sens d’humour quand il s’agit d’interdits. Tu as pu constater par toi-même comme elle sait traiter les mauvais comportements. »

 

« Peut-être devrais-tu recourir à la ruse. Ni vu, ni connu. »

 

« Tu as un plan Camille ? »

 

« Ouais ! Le plus grand problème c’est la marchande. Il suffit de lui inventer une petite histoire. Tu fais la même taille que Nadège. Alors tu lui racontes que tu voudrais faire un cadeau à ta tutrice et le tour est joué. Elle ne verra du feu et sera contente d’une belle vente. Tu me suis ? »

 

« Pas mal ton idée. Je crois que cela vaudrait la tentative. Mais j’ai quelques scrupules. Je ressens de plus en plus le bienfait de mes confessions. J’ai peur de craquer et de tout avouer. »

 

« Comme tu as changé, Lucie. Souviens-toi de tes discours il y a quelques mois encore. Tu étais la fille la plus rebelle du village. Rien ne te faisait peur, aucun caprice, aucun mauvais tour. Tu ne peux pas me faire croire que c’est définitivement fini d’un jour à l’autre. »

 

« Je ne sais pas vraiment encore comment me positionner. Avant d’aménager chez Nadège je n’étais pas heureuse dans ma peau. Je pense que je faisais de bêtises pour attirer l’attention des autres sur mon mal être.

Depuis que je me retrouve sous surveillance étroite je revis. Les repères fixes me manquaient trop. J’ai besoin de discipline pour m’épanouir. »

 

« Je ne te contredis pas. Je ressens les choses un peu comme toi. Mais entre subordination aveugle et refus d’obéissance total il y a des paliers. Sois honnête. N’as-tu jamais envie d’un petit laisser aller ? » 

 

« Bien entendu. Ca m’arrive comme à tout le monde je pense. »

 

« Alors dans ce cas ? On se paye un petit extra après le cours ? »

 

« Adjugé », s’exclama Lucie hardiment en se souvenant du bon vieux temps.

 

Au vestiaire de la piscine Lucie rencontra pas mal de ses « clientes ». Personne n’osa de lui faire un reproche de crainte de passer un mauvais moment sur les genoux de Lucie à la prochaine visite à l’institut de beauté. Mais les regards foudroyaient notre héroïne qui –elle- resta bien calme avec un sourire du style :

 

« Vous pouvez… là où je pense… »

 

Mais cette séance d’entraînement devait se dérouler autrement que prévu par les filles. La monitrice surgissait au milieu des élèves pour annoncer une modification du règlement :

 

« Mes petites. Nous vivons à la campagne, mais pas derrière la lune. Depuis quelques semaines une nouvelle mode fait rage et séduit de plus en plus de tutrices. Je parle des soins qui se pratiquent chez Bérénice. La direction a décidé de s’adapter à ce changement.

Désormais les filles fraîchement épilées auront le droit de participer toutes nues au cours de natation à la piscine municipale. Plus besoin de maillot. Nous pensons, en accord avec vos tutrices que cette mesure permetra d’établir un rapport plus sain avec vos corps. »

 

Une consternation se propagea au vestiaire et beaucoup de jolis visages rougissaient timidement.

 

« Que celles qui sont passées à la cire avancent d’un pas ! »

 

Lucie sachant la monitrice bonne amie de sa patronne fit aussitôt un pas en avant, mais resta non suivie à sa grande surprise. Elle se sentit un peu bête devant ses copines et enleva son maillot sans grande conviction sur les ordres de la tutrice.

La femme, n’ayant jamais vu un tel embellissement du corps, la fit écarter les jambes et de se pencher en avant pour bien inspecter les moindres détails.

 

« C’est vrai », dit-elle enfin, « c’est très seyant sur une jeune fille.

Mais outre Lucie, il n’y a pas d’autres adeptes ? »

 

Personne ne broncha.

 

« Je présumes que nous avons un problème de communication », ajouta-t-elle enfin. Il me semble que vous ayez du mal à cerner le contenu de mes mots. Soit je ne suis pas assez claire dans mes propos, soit je me trouve devant un mur de mauvaise fois. Ne croyez pas que les choses vont se passer aussi facilement. Que tout le monde enlève son maillot que je puisse contrôler qui refuse d’obéir ici. A poil les filles et que ça saute. »

 

Sur la trentaine d’élèves une bonne dizaine avait subi le même sort que Lucie. La monitrice décrocha le martinet du vestiaire et le fit siffler dans l’air pour essayer sa tenue en main.

En premier elle s’adressa à Lucie.

 

« Je n’aurais pas cru de toi que tu garderais le silence. Tu es la mieux informée ici et j’avais compté sur ton aide. »

 

« Et le secret professionnel », essaya Lucie de se défendre.

 

« Tu te moques de moi », cria la monitrice à haute voix. « Il ne s’agit pas de soins médicaux. Je présume que je devrais m’adresser à ton fessier pour un peu plus de compréhension. En position, penchée en avant, les mains autour des chevilles. »

 

La femme était vraisemblablement très en colère et Lucie regretta vite de ne pas avoir rapporté comme elle était sensée de faire selon les consignes de Nadège à chaque fois qu’elle avait connaissance d’un méfait. Elle se découvrit mise en évidence et dansa vite d’un pied à l’autre sous les ardentes morsures des lanières. La monitrice continua jusque Lucie fondait en larmes en haletant de douleur et d'abaissement devant ses camarades.

 

Ce jour-là que les « non cirées » participaient au cours. Pendant qu’elles firent leurs longueurs au bassin, la monitrice s’en chargea de rappeler aux autres que mensonge et dissimulation ne se doivent pas pour une fille de bonne éducation à l’aide de son instrument fort persuasif. A grand coup de martinet elle dessina des semblant de culottes écarlates sur les peaux éprouvées. Les filles virent des « stars » devant leurs yeux et le martinet s’occupa des « stripes » pour une séance d’entraînement très à l’américaine. Accompagne par une hymne nationale à la discipline chantée par des multiples voix.   

 

En sortant de la piscine Lucie frotta, comme tant d’autres son séant, facilité par la courte jupe de son « uniforme de sortie ».

 

« Ca dû faire super mal », essaya Camille de la réconforter. « Mais la monitrice avait raison. Tu aurais dû rapporter de suite. »

 

« Tu l’aurais fait toi, Camille ? »

 

« Pour sauver la peau de mes fesses sans hésitation. »

 

« Peut-être j’ai eu tort de me taire. Mais ne parlons plus. Nadège m’interrogera ce soir en tout cas si elle verra les marques. Pour l’instant j’ai envie de me changer les idées en m’offrant un petit cadeau. »

 

« Lingerie ? »

 

Camille fit un clin d’œil.

 

« Ouais ! Et de la plus belle. »

 

La mercière se montra au début assez suspicieuse et posa plein de question aux deux filles qui entraient dans son magasin pour faire un cadeau somptueux à leur éducatrice. Mais Lucie avait la parole facile et aidée par Camille la résistance de la commerçante fonda vite et elle commençait à conseiller ses clientes. Lucie orientait la recherche sur le grand jeu : un coordonnée soutien-gorge, slip, porte-jarretelles et bas. Le rêve de toutes les filles au village et signe suprême de l’âge adulte. Sous prétexte d’essayer pour Nadège elle se contempla dans la glace pendant que la mercière lui ajustait les jarretelles ; si fière d’elle qu’elle se figura déjà en tutrice confirmée.

 

« Alors Lucie, tu as été encore insolente », remarqua la femme devant ses fesses encore flamboyantes.

 

Lucie n’aimait pas ce genre de commentaire. Elle avait tenté vainement de se glisser toute seule dans la cabine d’essayage, mais pas de moyen de se défaire de la vaillante vendeuse qui lui imposa le service clientes.

L’élastique serré de la petite culotte de dentelle lui coupa douloureusement dans la chair, ma la vanité était plus forte que le désagrément. Même quand la commerçante étira le slip pour relâcher aussitôt le ruban pour vérifier la bonne taille. Néanmoins Lucie poussa un petit cri de surprise du style bien éloquent :

 

« Aïe, ça fait mal ! Je n’ai pas encore l’habitude de ce genre de vêtements. »

 

Surprise de sa propre bêtise, elle se tut. Mais il était trop tard et la mèche vendue. Elle s’attendait à une sévère fessée, la troisième de la journée (Nadège lui appliquait toujours la préventive le matin).

 

« Eh ben, il me semblait bien que tu cherchais pour toi. Je pense que le petit coordonné coquin n’est pas encore de ton âge. Mais j’ai quelque chose qui devrait te convenir mieux. Nous avons un certain modèle intermédiaire entre les élèves et les tutrices qui est peu connu. »

 

Elle s’en allait et revint quelques minutes plus tard avec un ensemble qui fit frémir Lucie et Camille d’horreur, tellement la chose leur parait grotesque. La mercière sortait une longue gaine rose qui couvrait le corps de Lucie à partir d’en dessous des seins jusqu’en haut de cuisses, munie de six jarretelles larges et coutres, extrêmes laides. Un vrai truc de vieille. La dame ne laissa pas le temps à Lucie de protester et quelques minutes plus tard elle se trouva saucissonnée dans ce plastron dur et rêche qui lui donna une allure austère et guindée.

Ce dispositif servant à affiner le taille et les hanches en rebondissant le derrière était tellement serré que Lucie ne pouvait à peine bouger. Mais quoiqu’il en soit, sa silhouette se présentait encore plus jolie que d’habitude et son popotin semblait de plus proéminent.

 

« Voila une superbe rondeur qui donnera envie à Nadège de revisiter un peu ton éducation. Je trouve qu’il y a encore trop de indulgence envers tes dérapages. Je  vais te fixer des bas et tu rentreras ainsi fagotée à la maison. Je te laisse le temps de décider avec ta tutrice si tu garderas cette belle gaine ou non. Par contre ne t’avise plus de me faire perdre mon temps en louchant sur les modèles coquins sauf en présence de Nadège. »

 

En remettant sa jupette Lucie s’aperçut qu’au moindre mouvement ses jarretelles dépassaient en montrant le haut des bas. Sur le chemin de retour tout le monde allait remarquer qu’elle se prenait pour une tutrice en absence de Nadège. Une chose était sure. Son derrière serait à la fête pour le soir.

 

Camille avait observé le cours de choses en se faisant toute petite. Mais la vendeuse ne l’avait pas oublié.

Elle l’attrapa à l’oreille et la tira avec elle devant la vitrine. Elle lui troussa sa jupe devant un groupe de curieuses qui grandissait vite en vue d’un spectacle inhabituel.

Camille n’avait jamais goûté les règles en bois qui servaient à mesurer la longueur de tissus. Il ne faillait que quelques claques pour qu’elle regrettât chaudement d’avoir incité Lucie de dévier du bon chemin.

Le sifflement dans l’air de ce morceau de bois était si caractéristique qu’elle ne l’allait plus jamais oublier de sa vie. A chaque coup des larmes de regret jaillissaient dans ces yeux et elle jura devant sa « punitrice » de respecter désormais un train de vie irréprochable. Elle passa une demi heure en exposant un derrière marqué par la discipline en pleine vitrine sous les rigolades des passantes.

Enfin la commerçante démissionna les deux filles qui s’empressèrent de rentrer à la maison. Lucie dans son burlesque sous-vêtement et Camille la culotte baissée aux chevilles et la jupe épinglée au pull. Inutile de dire qu’elles avaient du retard et que Nadège ne tolérait nullement  ce genre de plaisanteries.

 

Suite chapitre 25

Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie - Communauté : Ecritures Sensuelles
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