Jeudi 19 février 4 19 /02 /Fév 21:10

Deux bonnes copines qui exaspèrent leurs hommes par un grand retard à cause d’un shopping sont attendues à la maison. Les hommes, confortablement installés dans leurs fauteuils, en train de discuter. Le martinet négligemment posé sur la table. C’est une situation qui se passe des mots et qui me donne l’impression de retrouver mes culottes d’antan en coton. L’époque où les relations entre hommes et femmes sont encore voilées de mystère par absence d’expérience. L’époque où s’échangent des petits détails entre amies sur ce qui pourrait être, accompagnés de gloussements. L’âge bête dans toute sa splendeur sur lequel se porte une partie de ma nostalgie.

 

Ma copine rive ses yeux sur le martinet. Elle me semble un peu déstabilisée. Elle sait très bien à quoi cela sert. Mais elle ne s’y attendait pas. Puis la complicité entre les hommes et leur bonne humeur lui parait suspecte. Que se passe-t-il dans cette maison ?

 

Un regard fugace vers moi. Je hausse mes épaules. Ca fait neuneu et ça agace parfois bien mon homme. Zut, espère qu’il n’en tiendra pas compte.

 

Le martinet sur la table, mon martinet à moi. Cette situation m’est familière. Elle se distingue bien d’un autre qui s’annonce par les mots :

 

Va chercher le martinet !

 

C’est la variante bien plus vicieuse à mon goût:

 

Tu vois ce qui t’attend. Tu l’as bien cherchée, isabelle.

 

Le mari de ma copine à l’air joyeux. Je devine le sujet de discussion entre hommes. Si Monsieur trahit notre petit secret, il y a de la DD en l’air.

Nous aussi, entre femmes nous avons abordé le sujet à quelques reprises. Ma copine est intriguée par ce mode de vie. L’envie de passer à l’acte ne lui manque pas. Mais comment parler à son homme d’un tel désir sans passer pour une illuminée.

 

Visiblement elle n’a plus de souci à se faire. Son homme semble même prendre l’initiative. Peut-être cela va un peu trop vite pour elle. Elle se colle à moi. Deux filles adultes prises en flagrant délit. Ce n’est pas le petit grand retard insignifiant, mais la proximité du fantasme. C’est ce non-dit qui cause la rougeur sur nos joues.

 

J’ai l’impression de lire dans ses pensées qui ressemblent étrangement aux miennes concernant mon homme :

 

Va-t-il ou ne va-t-il pas sévir devant un public ?

 

La situation m’émoustille beaucoup. Bien que je n’aime pas la fessée punitive, tous les ingrédients y sont pour une belle mise en scène. Et ça, ça ne me laisse pas indifférente. Ce n’est pas la situation en soi qui me procure une gêne. Plutôt l’idée d’affronter le regard de ma copine par la suite. De devoir répondre à certaines questions, à ses éventuelles moqueries.

 

Approche !

 

Je crois attendre le battement du cœur de ma copine. Elle hésite un bref instant, puis elle se lance vers un nouveau futur.

 

Pas bavard son homme. Il rend hommage à la mentalité de la montagne. On parle peu, on agit. Pourtant je me trompe pour aujourd’hui. Il commence à la sermonner. Un peu maladroitement. Son fort accent du sud rajouté une touche campagnarde à la scène. Ca sent le jambon du pays et le saucisson. J’ai presque envie de rigoler.

Quand tombe le verdict je suis terriblement déçue.

 

On verra pour la suite à la maison. Désormais tes petites caprices ne se passeront plus comme avant !

 

Et sans attendre mon homme prend la relève :

 

A nous deux, isabelle. Pas de raison de retarder ta punition. On va montrer à nos amis comment on règle ce genre de retards. Prépare toi.

 

Je suis presque en colère. Ma copine a échappé au pire. Un discours idiot et voila tout. Peut-être son mari ne va même passer à l’acte plus tard. Peut-être il se rétractera de son propre courage. Possible aussi que je ne saurais jamais ce qui c’est passera plus tard chez eux. Elle va me dire que tout était seulement une blague. Et moi je passe à la casserole devant tout le monde. C’est injuste. J’ai envie de trépigner.

 

Maintenant tout le monde me fixe. Monsieur prend très mal quand je me montre désobéissante. Il vaut mieux pour moi de m’y applique sagement.

Je baisse mon beau jean de sortie. Il est super moulant et pour me démouler ce n’est pas mince affaire. Ca donne lieu à des mouvements assez comiques à voir. Je n‘ai rien à reprocher à mon physique, mais là j’ai l’impression de passer pour le boudin de service. J’essaye de me consoler par le fait que ma copine soit bien plus enrobée que moi. Ca m’aide un peu.

 

La culotte aussi, isabelle !

 

Ben voyons. Pour une fois que je porte un string. Je ne vois pas trop l’intérêt de l’enlever. C’est conçu pour avoir les fesses en l’air. Ce n’est pas la petite ficelle entre les hémisphères qui va changer quoique ce soit à la fessée. Bon, je ne rouspète pas. Je m’exécute.

Avoir un jean et le string baissé aux chevilles donne une dégaine d’enfer.

Ca fait franchement ridicule. Mon entourage partage mon ressentir. Et cette « saleté de copine » se pare de son plus beau sourire du dimanche. Ah si je la tenais entre mes mains. Je ferais revivre mes expériences entre femmes à ce niveau avec le plus grand plaisir.

 

Une fois allongée sur les genoux de Monsieur celui-ci ne fait semblant. Comme d‘hab c’est la vraie fessée qui sait si bien me remettre à ma place. Je n’ai aucune dignité à ce niveau. Je commence vite à me tortiller, car le jean m’empêche de pédaler avec mes jambes. Le martinet ça fait rapidement très mal. Ce n’est pas la torture, mais je suis d’un tempérament expressif et on m’entend crier haut et fort, surtout de colère au début.


 

Je profite même pour pousser quelques mots peu gentils. Ce qui est tout au contraire de ce que je suis d’habitude. La fessée me sert comme défouloir et je ne me prive pas de l’exprimer. J’oublie la présence de nos amis. Je fais « comme chez moi ».

Puis la fessée entame son action de bienfaisance. Le sincère regret pour mon faut pas s’impose à moi. La douleur commence à créer cette gratitude que je recherche dans cet acte. Etre prise en main, me voir imposée des limites à ne pas franchir. Pouvoir compter aussi sur la fermeté et intransigeance de mon homme. Son absence de corruption quand il me punit. Aucune promesse de coquinerie ne l’arrêterait dans son action.

Puis arrive le moment tant entendu. Perdue dans une sentimentalité sans borne, je fonds en larmes. Larmes d’une émotion tellement intense qui m’envahit de la tête aux pieds. Monsieur est en symbiose avec mon ressentir. Il profite d’un bouquet sonore pour conclure l’acte. Ceci au cas que je n’aurais pas bien retenue ma leçon.

Puis il me glisse la main sur ma tête, quelques attentions de tendresse et un bisou sur mes fesses.

 

 

Quand j’ai le droit de me relever, je suis une autre personne. Plus le moindre signe de colère. Seulement un profond sentiment d’amour envers mon homme.

 

Plus tard dans la cuisine ma copine m’aide à préparer le repas. Elle est assez curieuse envers ce qui vient de m’arriver. Elle pose des questions de filles. Ca se passe très bien. Entre les mots je vois bien qu’elle aimerait que la même chose lui arrive un jour.

 

 

Ca te dit une petite bouffe chez nous la semaine prochain, isabelle. On pourrait aussi faire avant les magasins comme aujourd’hui.

 

 

J’ai toujours très mal aux fesses. Ca brûle terriblement dans mon jean étroit.

 

Sans façon ! Pas envie de renouveler cette expérience.

 

Elle le lance un petit regard, visiblement déçue…

 

Et ça oser s’appeler une bonne amie. J’ai envie de lui balancer :

 

La prochaine fois tu t’occuperas toute seule de tes affaires de fessée. Je ne ferai pas le pitre une deuxième fois pour toi.

 

Par isabelle183 - Publié dans : Mes récits - Communauté : Ecritures Sensuelles
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