Dimanche 15 juin 7 15 /06 /Juin 13:48

 

                 Un mensonge et ses suites

 

Avant ses vacances studieuses Lucie avait l’habitude de sortir le samedi soir avec ses meilleures copines. Elle avait réussi à convaincre Camille qu’elle se situait au dessus de la loi de Nadège et dissimulé provisoirement par une mise en scène habile le petit ménage qui s’était installé au fil des jours entre sa tutrice et elle.

 

Mais Nadège ne badinait pas avec ses principes. Alertée par Marie-Ange elle supprima tous le privilèges de Lucie en lui imposant un cadre encore plus strict qui ne laissait pas la moindre place aux caprices. Elle était résolument décidée de transformer Lucie en jeune femme modèle à la vue de tout le monde et ceci dans les plus bref délais.

 

Lucie put s’apercevoir de la qualité des valeurs traditionnelles d’une manière particulièrement  convaincante. Malgré que sa raison s’opposât farouchement à ce traitement, son corps approuva ces méthodes par des vifs états d’excitation qui suivirent ses punitions. Surtout quand elle devrait rejoindre le coin du salon pour exposer son derrière fraîchement châtié.

 

Sa fierté par contre se refusait à ce qu’elle jugeait indigne d’une jeune femme de vingt-deux ans et la poussait à la rébellion. Souvent, et elle le reconnaissait, elle alla trop loin dans ses insolences en laissant libre cours à ses colères. Nadège resta calme devant ces assauts. Elle ne haussait jamais le ton avec Lucie, mais lui rappelait implacablement que dans sa maison régna un usus strict qui eut déjà fait ses preuves sur bien de jeunes filles avant elle. Pour que son élève prenne conscience de ces valeurs anciennes, elle exigea des sessions de méditation  à genoux au coin devant le martinet, des devoirs écrits sur des thèmes imposés et des séances de prosternation au milieu de la pièce pour chaque mot de travers. Lucie redoutait particulièrement cette punition pour écart de langage où elle dut exposer ses parties intimes bien en l’air et détestait de prendre cette « position de modestie » pour s’excuser. Elle aurait préféré le classicisme du martinet au lieu d’être rappelée si péniblement de s’avoir comporte en trou du c… en exhibant ce dernier.

 

Sa tension nerveuse était en permanence à son comble. Déclanché par ses propres contradictions naissait un puissant sentiment de honte qui lui pesait à chaque pas. Elle avait de plus en plus de mal à se regarder dans une glace et se demandait souvent si elle allait se confondre un jour avec les maximes de sa tutrice pour échapper une fois pour toutes à ses conflits internes.

 

Pourtant elle était libre de quitter Nadège à tout moment, mais trop faible pour pouvoir se séparer des effets stimulants de l’éducation anglaise. Puis, elle aimait et admirait trop sa tutrice, convaincue que celle-ci allait l’aider à surmonter sa crise d’adolescence tardive. Comme dans un état hypnotique elle n’arrêtait  pas de solliciter des corrections.

 

La sonnerie de la porte d’entrée vibra entre ses oreilles.

Une seule pensée la hantait : s’enfuir pour ne pas affronter le regard de ses copines qui ne se gêneront certainement pas, en apprenant la vérité, de déverser une pluie de moqueries  sur mon compte.

 

Elle entend la voix de Nadège :

 

« Non, Lucie ne sortira plus avec vous pendant quelque temps. Elle me pose trop de problèmes de désobéissance. Elle est donc consignée à la maison et suivra des cours de rattrapage en discipline anglaise. »

 

La tête de Lucie bourdonne :

 

« Ca y est ! Nadège a vendu la mèche. Plus jamais le choses ne seront comme avant. Désormais notre secret, si précieusement gardé par moi, est entré dans le domaine public. Je sens chaque battement de mon cœur. Je ne suis plus l’égal de mes copines, mais une jeune femme a qui on interdit de prendre ses propres décisions. Une jeune femme qui accepte sagement qu’on lui impose des limites par un traitement réservé d’habitude aux gamines impertinentes. »

 

La réponse de Nadège provoque des ricanements. Une curiosité malsaine s’empare des copines.

 

« Lucie est éduquée à l’anglaise ? A son âge ? Elle ne nous a jamais parlé de cela et se donne toujours des airs d’une authentique rebelle. »

 

« Cela lui passera bien vite. Dans quelques semaines elle vantera les mérites de mes méthodes devant tout le monde. Croyez-moi les filles, elle s’est déjà bien assagit. Fini ses virées en boîte de nuit avec vous. Place à des loisirs instructifs. Pour me prouver sa bonne fois, elle a dû s’inscrire au club des majorettes du village. Elle y prends beaucoup de plaisir et prépare intensivement un grand défilé avec ses nouvelles camarades. »

 

Les copines sont consternées. Pour elles, les majorettes sont des filles bien rangées qui défendent avec ferveur les valeurs classiques et qui se réjouissent du prestige d’un uniforme en marchant docilement au pas cadencé.

 

« Lucie devrait porter cet uniforme ridicule et lever ses jambes une plus haute que l’autre en suivant des musiques militaires, bien au rang avec les autres ? »

 

Nadège reste imperturbable.

 

« Elle porte déjà l’uniforme depuis deux semaines et cela lui va comme un gants. Elle répète ses pas tous les jours sous ma surveillance pendant deux heures. C’est très joli à voir quand elle défile. Elle est douée pour ce genre de loisir.»

 

« Alors là, nous comprenons mieux son étrange comportement dernièrement. Tous les jours elle nous trouve un autre prétexte pour ne pas rejoindre notre bande. »

 

« Que dois-je apprendre ? Qu’elle se mette à mentir maintenant ? »

 

Camille saute sur l’occasion qui est trop belle.

 

« Oui Nadège, c’est le cas de le dire. Elle m’a même assurée que ce soit elle qui dirige cette maison. »

 

Ensuit un moment de silence qui prend allure d’une éternité. Puis tombe le verdict :

 

« Lucie, arrête de te cacher dans ta chambre. J’ai un mot à te dire. Maintenant. Et n’oublis pas de me porter le martinet. J’aimerais montrer à tes copines ce que c’est la discipline dans cette maison et qui porte la culotte et qui la baisse. »

 

L’honnêteté occupe une place de choix dans l’échelle de valeur qu’inculque Nadège. Chaque entrave entraîne une sanction en conséquence comme Lucie eut pu amèrement constater à plusieurs reprises. Il est dans son intérêt de ne pas aggraver la situation. Peu importe s’il y a des témoins.

 

Son regard se fixe sur le martinet, accroché bien en vue dans sa chambre pour lui signaler à tout moment ses nouvelles conditions de vie. Elle est déchirée entre hésitation et attirance troublante. Nadège ne tolère pas le moindre retard. Il faut qu’elle agisse vite. Son sens de rébellion subit une rude épreuve. Les désirs de son bassin la harcèlent et emportent sur sa pudeur.

Elle entre dans un état second. En décrochant le martinet, elle n’ose pas encore imaginer ce que sera sa vie à partir de ce jour où elle est forcée pour la première fois d’afficher son obéissance envers Nadège devant ses amies.

 

Le martinet entre ses mains, la tête baissée, le visage rouge de honte elle descend l’escalier. Ses copines semblent intriguées et se manifestent par des gloussements à peine dissimulés.

 

Quand elle tend le martinet d’un air coupable à Nadège personne dans la pièce ne se montre indifférent au malheur qui l’attend. Aucune de ses copines n’essaye de prendre sa défense. Au contraire ! Elles se réjouissent du spectacle affligeant.

 

Nadège saisit la parole :

 

« Lucie, tu as gravement fauté et tu payeras la dette de ton mensonge sur le champs comme il se doit pour une jeune femme désireuse de devenir une personne respectable.

Tu t’es comportée en vilaine gamine et tu seras traitée tel que.

Par conséquence, en guise de ton repentir, tu nous présenteras ton postérieur préalablement dénudé par toi-même pour que cette sanction se grave au mieux dans ta mémoire. Et maintenant exécution.»

 

« Ca veux dire que  Lucie sera fessée cul nu, Nadège ? »

 

Décidément les copines ne peuvent pas s’empêcher de rajouter de commentaires mal placés.

 

«Je n’aime pas trop ces mots. Mais pour répondre à ta question, Camille il me semble que rien ne vaut l’impacte psychologique d’une fessée « cul nu » sur le tempérament turbulent d’une jeune dame. »

 

Sur les visages des amies les souries complices font apparition. Lucie lit aussi dans leurs traits l’impatiente qu’elle relève sa jupe et baisse son slip pour exposer la vulnérabilité de sa chair. Tout le monde se délecte qu’elle soit ridiculisée au maximum. Cependant Lucie éprouve une gratitude sans pareil envers Nadège qui lui épargne le rituel habituel. Elle n’aurait pas supporté une mise à nu de la main de Nadège devant ce public avide de sensations.

 

Lucie n’avait jamais honte de son corps. Elle est contente de ses jambes, un peu mois de ses fesses. Pourtant elles correspondent assez bien aux cannons de la beauté. C’est un truc typiquement fille, l’acceptation de cette rondeur fragile et féminine, si durement menacé par la cellulite, hantise de chaque femme. Elle n’en connaît aucune qui ne se trouve pas un peu trop grassouillette.

 

Mais ici, d’autres critères entrent en compte. Depuis la petite enfance on apprend à cacher sa nudité pour ne pas paraître indécente. Puis arrive cette maudite coutume de la fessée qui met tout à l’envers en forçant à dévoiler ce qui devrait rester soigneusement abrité. Ce culte de la humiliation qui est sensée de parer d’une telle honte salutaire qu’incite de ne plus jamais recommencer d’abuser de la confiance d’une tutrice.

 

Nadège l’allonge sur ses genoux et demande à ses amies de bien saisir ses jambes et bras, car son traitement sera à la hauteur de la faute commise. Les filles ne se laissent pas prier et trois paires de bras tiennent Lucie fermement en position. 

 

Nadège est une spécialiste du martinet. Elle voue un véritable culte à cet instrument au point d’en faire collection. Cela amuse souvent les visiteurs qui ne sont pas avares de commentaires. Mais aucun ne met en doute l’échelle de valeurs de Nadège.

 

Les copines que Lucie croyait « cools » et modernes lui semblent enchantées par les méthodes de sa tutrice et s’impliquent avec ardeur.

 

La fessée est de très longue durée et spécialement énergique. Lucie ne peut pas beaucoup bouger ou se débattre. Les mains de ses copines sont des étaux. Elle hurle de douleur, mais personne ne montre la moindre compassion. Selon un accord tacite elle n’a que ce qu’elle mérite. La peau de ses fesses brûle atrocement et elle a envie de la frotter pour se soulager.

Impitoyable Nadège poursuit son action jusqu’à ce qu’elle fonde en larmes et la supplie d’arrêter et promet de ne plus jamais mentir.  

 

Sous un voile de larmes elle perçoit les yeux rassasies de mes amies. Elles sont aussi émues qu’elle et ne le cachent pas.

 

Quand elle prend sa position au coin du salon pour servir d’exemple ce qui arrive aux filles désobéissantes, elle se rend compte de l’effet physiologique de cette fessée. D’un côté la brûlure persiste sur son fessier strié par le martinet. D’un autre côté, celui tourné vers le mur et donc invisible par l’assistance, elle remarque l’humidité de son entrejambe. Si étrangement liée à sa nouvelle condition. Heureusement ni Nadège, ni ses copines se sont aperçus, mais elle ne veut pas s’empêcher des les imaginer dans le même état qu’elle. Serait-ce que donc cela le fameux bien fait de la fessée dont Nadège ne cesse de lui vanter les mérites ?


13 L’épreuve du petit dejeuner

 

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Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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