Les mémoires de Lucie

Dimanche 5 octobre 7 05 /10 /Oct 10:17

 

Pendules à l’heure 

 

Dessin : JPC/Escobar

 


lucie20.jpg La curiosité est un étrange trait de caractère. Souvent elle permet de mieux comprendre le monde dans lequel nous vivons et d’agrandir nous connaissances pour mieux nous situer envers les autres.

L’éducation de Lucie intriguait énormément ses amies qui ne se lassaient pas de remémorer les scènes dont elles furent témoins. Aucune d’elle ne mettait en doute le bien-fondé des corrections et la phrase :

 

« Après tout, elle l’avait méritée », ressortait très souvent. Elles auraient réagi pareils à la place de Nadège et enviaient secrètement sa position.

 

« Pourquoi ce engouement ? », se demandait chacune en cachette.

 

D’abord parce que Lucie était une très jolie fille et ses amies se sentaient souvent un peu diminuées en sa présence. Sans le vouloir elle leur jetait de l’ombre.

Personne ne faisait allusion, car elle ne pouvait rien pour ses charmes naturels, mais la rancune rongeait en profondeur et cherchait des chemins collatéraux  pour se libérer. Nadège apaisait en quelque sorte les tensions sous-entendues en établissant une justice terrestre qui fit tomber la star dans des conditions peu enviables : la culotte baisse, allongée sur les genoux de sa tutrice en dégustant un plat délicieusement chaud.

Le franc parler de Lucie devant tout le monde et son absence de peur devant l’autorité, les avait impressionnées. Incapable d’en faire autant ses amies durent se résigner pendant longtemps à une admiration sans limite devant un tel culot qui les confronta douloureusement à leurs propres faiblesses. Il est évident qu’un tel exemple mine le moral de chaque jeune fille qui a devant ses yeux ce qu’elle aimerait être sans oser de l’être. Dans ce cas se nourrit le souhait de voir la chute de l’effrontée ce qui explique aisément le rapportage devant Nadège.

A chaque épisode de l’éducation de Lucie le monde des ses amies s’embellissait et de surprendre superwoman soumise à une discipline aussi rigoureuse que la parade dans la rue se vécut comme une jouissance suprême.

Il est bien connu qu’on ne se contente jamais avec ce qu’on nous propose et se voir calife à la place du calife, devenir pour un instant Nadège, constitua le summum de l’imagination.

Puis une autre rêve hantait également la fantaisie : se sentir toute petite devant une Nadège surdimensionnée qui fit trembler par son image et procura des frissons de volupté en prononçant simplement son nom.

Mais ce qui surprit le plus fut le consentement de Lucie dans cette inaccoutumée affaire. Elle sembla même bien heureuse avec sa tutrice et s’épanouissait de plus en plus.

Elle se constituait en fervent défenseur des méthodes anciennes par son exemple et donnait envie à ses amies d’une prise en main aussi ferme que la sienne.

Le temps de la conspiration contre les éducatrices avait révolu  et la mode tendait vers la réhabilitation du martinet au grand jour. La superette du village vit de heures de gloire et chaque fille se flattait d’exposer fièrement dans sa chambre un martinet nouvelle génération.

 

Pour satisfaire leur curiosité les jeunes filles ne sont pas particulièrement inventives et l’originalité de la démarche est souvent limitée, même si elles veulent se donner des airs d’innovatrices. Chaque génération utilise les mêmes méthodes et s’étonne que les tutrices déjouent les moindres ruses.

Il en fut ainsi pour la bande à Camille.

Ces petits anges se donnaient rendez-vous le soir dans le jardin de Nadège (de la même manière que Lucie quelques mois auparavant) pour espionner se qui était sensé se passer à l’abri du public.

Elles arrivèrent à capter de sons de passionnantes séances d’entraînement de majorette, rythmées par le claquement des talons et du sifflement et l’impacte de la cravache, suivie de cris de surprise douloureuse par Lucie.

Il y avait une réplique qui fertilisa particulièrement les jeunes esprits :

 

« Lucie quand tu te mets le doigt dans le derrière devant moi, j’aimerais entendre ton plaisir, sinon tu sera privée de détente. Sois tu m’exprimes bruyamment ton enthousiasme, sois je te mets ton bouchon et ta ceinture de chasteté et tu iras au lit. »

 

Et aussitôt en oyait une Lucie pousser des cris mi rauques, mi aigus dans une obscénité non équivoque.

Les copines étaient pliées de rire, mais surtout frustrées que le spectacle n’appâtait pas en plus par un côté visuel.

 

Chaque soir le programme différait et offrait des nouvelles bribes de la vie cachée de Lucie. Il y avait également des sacrées fessées, accompagnées de musique de marche qui résonnèrent dans les oreilles enchantées du public.

 

L’épilation intégrale de Lucie ainsi que son travail chez l’esthéticienne anima également des interminables débats. Les filles étaient unanimes : le résultat avait l’air insolite et un peu ridicule, mais elles discutaient ardemment le pour et le contre en faisant des extrapolations sur le toucher et la sensation sous une jupe de préférence sans culotte.

Les spéculations allèrent de bon train laquelle de ces quatre filles serait la première de franchir la porte du cabinet où travaillait Lucie pour un soin exigé par sa propre tutrice.

 

Les amies devenaient de plus en plus hardies quant au volume sonore de leurs commentaires, petites piques et fous rires et se crurent à une fête foraine. Tout débordement sembla permit en toute sécurité et surtout impunité.

 

La cruche va au puit tant qu’elle ne se brise pas par sa propre maladresse. Lucie avait une fine ouïe et elle s’aperçut vite du petit ménage sous les fenêtres. Habituée à des confessions rigoureuses qui ne lui permirent aucune échappatoire, elle considérait les rapporteuses tant détestées avant sous un autre angle. La moindre cachotterie devant Nadège lui pesait lourd et elle se débarrassa de sa mauvaise conscience en avouant ce qu’elle savait.

Nadège recueillit les nouvelles avec amusement et promettait à Lucie un dénouement éclatant.    

Le lendemain matin tutrice et élève firent le tour des éducatrices concernées.

Le malaise de ces femmes se vit facilement sur leurs visages et l’audace des leurs ouailles leur rougissait le visage de honte devant une Nadège accusatrice par son regard et par la fermeté de sa voix.

Ce que Lucie ne savait et ce qu’elle allait apprendre quelques jours plus, aurait sûrement encore augmenté sa bonne humeur. Les tutrices allaient être convoquées devant une commission disciplinaire pour faute professionnelle qui sanctionnait par des punitions draconiennes et dont officiait Nadège. Il en va de soi que les braves femmes n’appréciaient guère la plaisanterie de leurs élèves indociles.

Un plan fut élaboré pour surprendre les coupables en flagrant délit pour le même soir.

Lucie buvait du petit lait et  se rengorgeait de compliments à son égard. Cette première expérience et reconnaissance de fille modèle lui plaisaient beaucoup et elle se jura de travailler encore plus vigoureusement pour stupéfier Nadège.

 

Le soir Nadège ne changea rien au programme. Depuis quelque temps elle donna de leçons de courbettes à son élève pour la familiariser avec attitude respectueuse envers toute personne d’autorité. Quand on lui adressait la parole elle devait se lever aussitôt au garde à vous pour répondre minutieusement aux question posées en y ajoutant toujours Madame. Pour se rasseoir il fallait attendre l’autorisation. Au moindre écart de langue la position de modestie s’imposait pour indiquer qu’un petit œillet soigneusement épilé présentait une partie plus noble qu’une bouche odieuse.

Pour pimenter la situation et pour mieux piéger les petites voyeuses Nadège n’avait pas fermé les volets à la tombée de la nuit.

 

« Ca ne plaisante pas chez Lucie », chuchota l’une d’elles. « Il n’est pas marrant de devoir montrer son trou du cul à la moindre bêtise. »

 

« Quel horreur », dit Camille, « je serais trop embarrassée. »

 

« Et moi morte de honte », ajouta une autre

 

« Pourtant il faut y passer par là les filles et plus vite que vous pensez », se fit entendre une voix qui portait.

 

Effrayées les filles se retournaient pour discerner quatre tutrices en colère à l’ombre d’un arbre. La porte de la maison s’ouvrait et Nadège apparut sur le pallier.

 

« Voila les petites pestes prises en flagrants délits. Pendant que Lucie travaille durement ses bonnes manières, d’autres s’amusent d’une manière parfaitement inconvenable.

Je pense qu’un châtiment exemplaire s’impose. Je compte sur vous, amies tutrices. »

 

Lucie râlait à l’intérieur de la maison en silence. Nadège ne lui avait pas accordé la faveur d’assister directement au spectacle. En fille sage elle devait se contenter observer discrètement pas la fenêtre sans se faire voir.

 

Elle prit grand plaisir de contempler comme ses amies furent déshabillées une par une toute nue en adoptant ensuite la terrible position de modestie. Quatre jolis fessiers de jeunes dames se tendirent vers la lune qui éclairait la moindre partie de leur anatomie.

 

Une par une subit le sermon  de sa tutrice pendant qu’une autre s’occupait la l’aide d’un martinet de donner un petit avant goût pour la suite. La résonance des claques traversait la nuit.

 

Le vrai châtiment se fit en simultané sur les genoux des éducatrices et quarte grandes filles perdirent leur dignité en même temps en brayant et pédalant en air avec leurs jambes. Des larmes de regret coulèrent à flot et des implorations de pitié montèrent vers un ciel étoilé.

 

Lucie derrière la vitre ne put s’empêcher de profiter de l’occasion d’inadvertance pour un grand soulagement avec ses doigts agiles « au bon endroit », le premier depuis quelques semaines.

 

Elle aussi hurlait, mais personne ne pouvait l’entendre avec tous ces bruits au jardin. Elle comprit pleinement les avantages du rapportage.

 

Suite chapitre 21

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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 19:37

                     Découvertes sensuelles

 

Quand la porte se ferma derrière Lucie, elle se trouvait dans un état d’épuisement prononcé. Nadège lui permit de s’asseoir et de se reposer. Elle la dispensa même des corvées ménagères. La colère était partie.

Elle félicita Lucie pour sa performance extraordinaire en insistant ô combien elle était fière de sa protégée.

 

« Tu seras sûrement la meilleure majorette du village dans très peu de temps, si tu ne l’es pas déjà, Lucie. Je ne te flatte pas, car je m’y connais aussi en cette discipline. J’ai dû subir une pareille épreuve à ton âge, pour des raisons bien semblables. Je sais trop bien ce qui se passe en toi. »

 

Lucie, étonnée, leva se yeux vers Nadège. Elle ne savait pas quoi penser de ce propos. Mais l’idée que sa tutrice devinait ses troubles profonds ne la rassurait qu’à moitié.

 

Nadège changea de registre en parlant de barres chocolatées et leurs sucres rapides, du temps de la récupération du corps et de bienfaits des aliments complets en cas d’effort intense.

 

Lucie se sentait déstabilisée et préférait écouter jusqu’à ce que Nadège revînt à nouveau au vif du sujet.

 

« Je ne cherche pas uniquement à t’apprendre un comportement irréprochable envers les coutumes de ce village. J’aimerais aussi t’aider à mieux te connaître, à devenir toi-même en te confrontant à tes propres limites. Il me semble bien que tu aies encore beaucoup de réserves. Dans ce sens je suis ravie que tu m’aies choisie comme tutrice. J’adore le défi autant que toi et trouve que nous formons une jolie équipe. »

 

Pendant ce temps Lucie buvait une tisane chaude et retrouvait petit à petit son souffle. Elle saisissait bien qu’elle s’approchait d’un tournant dans son apprentissage et que Nadège prévoyait de changer de méthode. Puis subitement vient l’éclaircissement : Le plus dur restait à venir.

 

« L’exercice en plein air t’a plu Lucie ? »

 

Une multitude d’associations envahirent notre élève et se propageaient dans son corps. L’impression de son vécu s’imposait avec une force inouïe entre désir d’oublier au plus vite et vagues stimulantes auxquelles elle ne put se soustraire. Elle se tortillait embarrassée sur sa chaise en espérant d’échapper à la réponse. Mais sa tutrice n’entendait pas de la lâcher se vite.

Elle la fit lever et commença à la déshabiller pour le bain du soir. Quand elle s’attaqua aux cuissardes son regard fit une halte amusée sur l’intimité de Lucie.

 

« L’exercice en plein air t’a plu, n’est-ce pas ? », répéta-t-elle sa question avec insistance.

 

« Oui, beaucoup », souffla Lucie timidement pendant que Nadège posa un doigt au bon endroit pour contrôler la véracité.

 

« Tu es devenue très sensible à la discipline », constata-t-elle.

 

« Je suis si heureuse que tu m’apprennes des bonnes manières », avoua Lucie en se tortillant encore plus. « Sois encore plus sévère avec moi que je devienne au plus vite la jeune femme sage telle que tu me souhaite. »

 

« Nous en parlerons demain. Quand tu sortiras de ta confession tu te sentiras nue comme jamais avant dans ta vie, crois moi jeune dame. Et ensuite on travaillera durement sur ta pudeur mal placée que tu prennes de bonnes habitudes. »

 

Lucie s’enfiévrait de son bain qui eut lieu exceptionnellement dans la salle de bain. Souvent elle passait sa journée entière à se languir des douces mains de sa tutrice. Privée la nuit par la ceinture de chasteté de toute décharge sensuelle et surveillée en permanence pendant la journée, elle confiait son corps à Nadège sans retenue. Ce petit jeu si tendre la consolait des plus sévères pénitences  et renouvelait son attirance pour Nadège à chaque fois, même si elle se jurait au moment d’affronter le martinet d’ignorer toutes les tentatives de réconciliation.

Elle se laissa titiller et tripoter pour son plus grand plaisir et accompagna les gestes câlins par des soupirs de ravissement.

Le meilleur moment restait le coucher quand Nadège la préparait pour le lit. Le rituel du suppositoire prenait parfois un long instant et il n’était pas rare que la tutrice la fît jouir de cette manière pour récompenser son obéissance.

Les soulagements du petit bouton d’or étaient rarissimes et se méritaient par un excellent comportement sur plusieurs jours. Malgré sa bonne volonté Lucie ne parvenait quasiment jamais et se promit de montrer plus d’acharnement.

En fait le petit étui en cuir rouge qui abritait l’appareil de massage n’avait fait apparition que deux fois depuis son arrivée dans cette maison et elle gardait un souvenir impérissable.

 

Ce soir-là Nadège la coucha sans petit extra pour lui rappeler son ignominieuse conduite de jeter de la nourriture.

Lucie était trop « tendue » pour pouvoir s’endormir de suite et repassa sa journée en revue. Sans le dispositif de la ceinture et du bouchon elle aurait sûrement succombée à la tentation de s’apaiser. Pour elle la discipline était devenue trop charnelle pour se soustraire à ses charmes et la simple vue d’un martinet lui suffisait pour provoquer de picotements agréables.

Ses humiliations en public accentuaient dangereusement l’intensité de sensations voluptueuses.

Parfois elle avait envie de clamer à haute voix et à quiconque qui voulait l’entendre :

 

« L’éducation que je reçois chez Nadège me convient parfaitement et me comble. J’ai trop honte pour l’avouer, mais je me sentirais plus légère le jour que j’y parviendrai. » 

 

Heureusement la fatigue saine dû aux exercices physiques ne tarda pas à enlever Lucie au bras de Morphée.

 

Le samedi matin, convoquée dans le bureau de sa tutrice, Lucie débuta les corvées ménagères par un entretien complet de la collection d’instruments de Nadège. Cette forme particulière d’attente qui précédait souvent la confession et appliquée dans une nudité paradisiaque émouvait Lucie à chaque fois. Le contact avec des matières aussi nobles que le cuir et le bois                               précieux fertilisait son imagination et la rendait attentive à l’écoute des sensations de son corps. Elle entrait régulièrement dans un état d’excitation vive en évaluant la stimulation que tel ou tel instrument provoquait. Nadège ne se servit quasiment jamais de ces choses si tentantes aux yeux de son élève. Et Lucie en concluait qu’elle ne méritait pas encore les gallons de la haute discipline.

Pendant qu’elle effectua son travail, Nadège lisait ou marquait ses pensées dans un agenda en buvant du thé.

Quand Lucie avait finie, elle se plaça à genoux sur le prie-dieu et attendait que Nadège veuille bien inspecter la qualité de sa performance.

 

« J’aime beaucoup ta manière méticuleuse avec laquelle tu t’es acquittée de cette tache. Sur ce niveau je suis contente de toi », complimenta-t-elle sa protégée.

 

« Nous allons nous pencher maintenant sur ta confession.

Tu es depuis quelques mois chez moi et j’ai parfois l’impression qu’au lieu que ton comportement s’améliore, tu en fais de plus en plus de bêtises.

Pour qu’elle raison ? »

 

Lucie garda silence, dérangée par la question. Elle savait le risque encouru quand elle s’obstinait à contourner une confession. Nadège ne plaisantait jamais dans cette situation si intime et exigeait des réponses sans ménagement et chichi. Au moindre doute elle appliquait des instruments particulièrement persuasifs pour délier la langue et Lucie comprit dès la première fois pourquoi sa tutrice l’envoyait toujours avant au petit coin.

 

Nadège se munit d’une canne modèle « mademoiselle » et la fit siffler dans l’air. La peau de Lucie se couvrit de chair de poule en prévoyant une séance éprouvante qui allait marquer son esprit et son derrière. Elle avait l’habitude de ne plus pouvoir s’asseoir après une confession quand elle se montra récalcitrante. Il valait mieux de se confier de suite. Mais comment trouver un bon début.

 

Elle reçut deux coups d’avertissement, un sur chaque fesse, lui firent sursauter plus par surprise que par douleur car la tutrice se montra étrangement clémente.

 

Avant que Lucie se remit de l’émotion elle sentit la main de Nadège dans son entrejambe pour indiquer le sens de la réponse souhaitée.

 

« Tu y prends grand plaisir quand je te punis. C’est bien cela ? »

 

« Oui, je ne le fais pas exprès, mais c’est plus fort malgré moi. Il m’arrive souvent de chercher une punition. Ca m’apaise quand je me sens trop tendue. » 

 

« Pourquoi tu m’en a jamais parlé Lucie. »

 

« Ce sujet me gêne trop. Il me met si mal à l’aise. »

 

« Tu essaye d’y remédier en me provoquant par ton insolence ? »

 

« En quelque sorte, oui. »

 

« Alors comment veux-tu que je te considère en femme adulte ? »

 

« Je n’arrive même pas moi-même. »

 

« Voila ce que je voulais entendre. Nous allons traiter ces problèmes en profondeur. N’essaye surtout pas de te dérober par des pirouettes. J’ai une longue expérience de tutrice pour bien cerner tes abîmes. »

 

Elle fit une pause, lourde et menaçante, devant une Lucie proche de la panique avant de poursuivre.

 

« Primo : Dorénavant, nous allons instaurer la fessée préventive le matin après ton petit déjeuner en espérant que ton comportement se modifie dans le bon sens.

 

Secundo : Tu auras deux fois par semaine des cours de théorie et pratique pour te familiariser avec le bon fonctionnement de ton corps et ton entrejambe en particulier. Tu apprendras des choses utiles en te faisant plaisir.

 

Tertio : Quand tu te sentiras « tendue » la prochaine fois, tu viendras m’en parler. Je déciderai si ton comportement mérite un soulagement. Et gare à toi, si tu essayes de contourner cette consigne. Tu sais trop bien que ton corps te trahit et que rien n’échappe à ma vigilance.

 

Dixit Nadège devant une Lucie médusée.

 

La leçon de connaissance de l’appareil intime débuta sous de mauvais augures. Nadège se donna du mal à détendre son élève en expliquant le naturel des gestes sans succès. Lucie restait crispée et ne voulut rien entendre pourtant son petit bouton exprimait clairement un grand intérêt en la matière.

Nadège se contenta par l’enseignement des noms officiels de toutes les parties concernées allant du sphincter anal à la localisation exacte du clitoris en rappelant leurs fonctions. Puis Lucie dut répéter ses nouvelles connaissances en exposant et indiquant à chaque fois de quelle partie il s’agissait et à quoi elle servait exactement. Elle aurait préférée la plus sévère des fessées pour éviter ce sujet trop délicat qui ébranlait sa pudeur comme jamais avant dans sa vie. Mais Nadège se montra intraitable et ne lui lâchait pas la grappe.

 

Puis Lucie fut invitée à se toucher de telle ou telle manière et de décrire son ressentie. Jugeant l’enthousiasme témoigné encore un peu faible, Nadège termina la leçon théorique plus tôt que prévu en misant sur une meilleure compréhension de l’intérêt des ces cours par un exercice pratique.

Elle administra une fessée de plus érotique à main, puis au martinet jusqu’à ce que Lucie se tordît de plaisir et d’embarras en haletant lourdement.

En suite elle dut adopter la position de modestie et par le biais d’une crème grasse Nadège exigea que son élève s’adonnât devant elle à des activités usuellement solitaires.

Lucie réticente au début, ne put résister aux sensations, se décontracta lentement, prit courage au langage du corps et s’abandonna au bout de quelques minutes. Nadège l’encouragea de se laisser aller à sa guise et quelques minutes plus tard, Lucie se raidissait avant de succomber à des convulsions incontrôlables.

Libérée de cette pénible contrainte qu’elle venait de vivre, elle se découvrit soulagée dans bien de sens et montra pour le reste du samedi une conduite édifiante.

 

Suite chapitre 20


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Samedi 27 septembre 6 27 /09 /Sep 19:32

Défilé de majorette

 

Tous les jours du fromage depuis quelques semaines, le matin et pour le goûter, ça gave. Lucie en avait franchement marre. Puis elle ne tenait pas spécialement à se faire remarquer chez les « oiseux bleus » pendant la pause par une grosse tartine malodorante.

Dès qu’elle passa à côté de la première poubelle, elle s’en débarrassa en toute discrétion.

Depuis qu’elle travaillait, l’argent ne lui manquait plus et elle profita d’un petit tour au supermarché pour faire des réserves de barres chocolatées.

 

Elle était parmi les premières à arriver dans la salle d’entraînement. Quand elle se débarrassa de ses vêtements pour enfiler la tenue d’exercice, elle ne se sentait pas bien à l’aise. Tout le monde allait remarquer qu’elle n’affichait pas le ticket de métro réglementaire en bleu électrique. Comme prévu le courrant passa mal et des étincelles se créaient aussitôt.

 

« Je crois que tu veux te faire remarquer à tout prix par la directrice », dit une des filles. « Elle a très peu de sens d’humour pour ce genre de caprices. Il se peut que ton extravagance nous apportera une punition collective.

Ca s’est déjà vu ici. Dans ce cas il y aura des représailles de notre part. Alors, si elle te convoque, arrange-toi que sa colère ne nous retombe pas sur le dos. »

 

Lucie se fit toute petite et essaya de se défendre :

 

« C’est ma tutrice qui décidé ce que je dois faire ou pas. J’aimerais vous voir à ma place. Si je n’obéis pas, je suis sévèrement punie. »

 

« Tu devrais lui demander de consulter la directrice. Peut-être elles trouveront ensembles un compromis pour toi. »

 

« Je n’y manquerai pas, mais pour aujourd’hui c’est râpé. »

 

« Garde à vous », traversa la voix de l’instructrice le vestiaire.

Aussitôt les filles se mettaient au rang, sauf Lucie qui ne connaissait pas encore sa place. L’instructrice la regarda minutieusement avant de prononcer son verdict :

 

« Voila, notre nouvelle recrue. Je constate un uniforme impeccable et je te félicite de rejoindre notre troupe. Je t’ai vue le jour de la sélection et je te trouve bien douée.

Par contre je ne peux pas te mettre au milieu des autres. Tu dénotes trop. Par conséquence j’aimerais te promouvoir au rang de chef de file. Comme ça je t’aurai à l’œil et tu feras de progrès plus vite. »

 

Lucie remarqua les regards moqueurs et rires de autres filles et ne comprit pas de suite de quoi retournait ce titre apparemment honorifique.

 

« Nous avons l’habitude que nos petites nouvelles précèdent le défilé pendant l’entraînement. Comme ça le moindre faux pas se remarque, soit par moi, soit par les anciennes.

Notre chef de rang est également responsable pour les erreurs de la troupe et c’est elle qui reçoit le châtiment à la place de la coupable.

Enfin pour garantir la plus grande concentration de toutes pendent les exercices il s’avère utile d’annoncer la couleur de nos principes sur les fesses de la fille de tête. Quand notre regard se pose sur un derrière rouge, nous sommes moins tentées de faire de bêtises.

Lucie en position pour une correction préventive. »

 

Notre héroïne fut abasourdie et n’osa pas protester. Elle dut écarter largement ses jambes, se pencher en avant en bombant au maximum ses globes et en posant ses mains sur ses genoux.

Ainsi exposée à la vue de toutes, elle reçut cinq coups de cravache sur chaque hémisphère, accompagnés chacun par un crie émerveillé à voix unique par les autres :

 

« Les oiseaux bleus, une pour toutes, toutes pour une. »

 

L’instructrice ne plaisantait pas et le rituel d’initiation se révélait fort douloureux pour Lucie. Avec un séant en feu elle débuta la séance d’entraînement. L’institutrice ne ménagea pas les filles et exigeait une synchronisation parfaite des mouvements, notamment du claquement des talons sur le sol. Il en va de soi que Lucie encaissa à maintes reprises un coup de cravache, moins pour ses propres erreurs, mais pour celles dans les rangs. Elle savait que les autres membres possédaient une grande expérience dans l’art de la majorette et ne put s’empêcher de supposer de la mauvaise foi de la part des fautives.

Bientôt tout le monde transpirait abondamment sans que l’instructrice relâchât la cadence. Ce ne fut qu’une heure et demie plus tard qu’elle accorda une pause de trente minutes.

Les filles se ruèrent sur les bancs pour se reposer et se restaurer. Tout le monde sortait de grands sandwichs, sauf Lucie qui se faisait encore remarquer par ses barres chocolatées.

 

« Il n’est pas coutume de s’empiffrer du chocolat chez nous », lui chuchota une camarade dans l’oreille. « Si tu es découverte par la directrice, elle te fera passer un sale quart d’heure et convoquera ta tutrice. Méfie toi des rapporteuse. Ca ne manque pas ici. Puis certaines filles ont les yeux partout, même quand on se sert d’une poubelle en toute discrétion. »

 

Lucie devenait pâle. Elle n’osa pas imaginer la réaction de Nadège, si elle venait d’apprendre la substitution de son goûter. Apparemment quelqu’un l’avait observé et toute la troupe semblait déjà au courrant. Elle comprit qu’elle avait mis pied dans un endroit extrêmement dangereux et regretta amèrement son insouciance.

 

Lucie se rendait vite compte que chez les oiseaux bleus régnait un esprit bien différent de celui entre ses copines.

Ses camarades discutaient librement de leur punitions et instrument de l’occasion. Elle apprit qu’elle était loin d’être la seule à subir une discipline extrêmement sévère.

Quelques filles essayèrent de se concurrencer pour déterminer celle qui recevait les plus durs châtiments, celle qui portait le plus souvent la ceinture de chasteté et celle qui supportait le plus gros bouchon médical.

Il en était de même pour les positions de modestie, d’excuses ou rédemption.

Pour Lucie s’ouvriraient des nouveaux horizons envers ce qui est discutable en public et de quoi on peut se vanter entre amies. En fait cela dépendait de l’esprit de groupe à laquelle on adhère. Elle prit bonne note et se mit comme objectif de se pencher sur sa propre position, sur ses propres idées, sur son propre désir. Tant qu’elle ne possédait pas de réponses à ces questions, elle décida de faire confiance à Nadège et ses méthodes.

Mais elle comprit aussi à quel point elle prenait goût à la discipline et le fait de se trouver parmi d’autres filles partageant ce penchant la rassurait.

 

Plus tard, au milieu d’un nouvel exercice la directrice fit apparition. Elle observa l’entraînement pendant quelques minutes avant de l’arrêter par un simple geste de main. La troupe, instructrice y compris se tenait au garde à vous devant elle.

 

« Majorette Lucie, sortez du rang », dit-elle enfin.

 

Lucie ne bougea pas de peur d’envenimer la situation. Elle trouvait étrange que la directrice la voussoyât, en saisissant bien qu’il s’agît d’un prélude pour une cérémonie particulièrement humiliante qui lui pendait au nez. Etre traite en adulte par les mots et pour être bientôt réduite à un état de jeune fille devant un public avide de distraction.

Elle crut apercevoir dans l’entrejambe de l’instructrice (qui exerçait sa fonction dans la même tenue que les filles donc le derrière et les parties intimes à l’air) un petit spasme de bonheur suivie par une légère luisance traîtresse.

 

« Il est bien connu que vous aimez vous distinguer par vos excentricités, Lucie. Et voila la preuve flagrante. Au lieu de vous conformer à nos habitudes, vous défiez notre code honneur par une présentation de plus indécente. Je ne tolère pas d’épilation intégrale au sein de notre troupe, sauf en cas d’ordre exprès de votre tutrice. »

 

« Il s’agit bien de cela, Madame la directrice », essaya Lucie de se justifier.

 

« Je n’ai vous ai pas donné l’autorisation de parler. Vous auriez dû me prévenir avant le cours. Votre manque de sens de camaraderie mérite un châtiment exemplaire devant tout le monde. »

 

Lucie soupira lourdement. Son derrière avait déjà enduré trop de sanctions cet après-midi.

Elle s’attendait dans ce contexte de filles habituées à la cravache et à la canne à un châtiment terriblement douloureux. Quelle fut sa surprise quand la directrice s’installa sur une chaise et la renversa sur ses genoux. Difficile d’imaginer une pire honte que ne pas être estimée digne d’un traitement de grande et de se voir dégradée vraiment au rang d’une toute petite.

Sous les rires de la troupe elle se vit appliquer une bonne fessée traditionnelle à la main qui lui provoqua des chaudes larmes. Moins pour la douleur, mais pour le ridicule de sa situation. Elle aurait préfère largement la canne, instrument favori de la directrice.

 

« Bon, personne d’autre ici songe à se faire épiler intégralement ? », dit la femme avant de démissionner Lucie.

 

Il a y des jours où il vaudrait mieux de ne pas se lever.

Notre héroïne se crut au bout de ses peines, mais le pire allait encore arriver. Elle ne s’en doutait pas du tout en levant ses jambes une plus haute que l’autre et en suivant attentivement la cadence imposée par l’instructrice. Quand le moment de la douche arrivait pour terminer cette séance, elle fut convoquée au bureau de la directrice tandis que les autres filles partaient au vestiaire.

 

On lui dit d’attendre devant la porte au garde à vous jusque la directrice décidât de bien vouloir l’appeler.

L’attente dans ce genre de situation fait déjà partie d’une punition. Lucie se rendait compte combien de pensées traversaient sa tête pendant des minutes qui semblaient interminables. Une seule chose était sûre, la directrice ne la faisait pas venir pour la féliciter.

De l’intérieur de la pièce venaient deux voix féminines bien distinctes et elle n’eut aucun mal d’identifier l’une comme celle de la directrice et l’autre celle de Nadège.

Tout devint clair dans sa tête et le sandwich jeté réapparaissait. Elle maudissait sa propre bêtise en se jurant de ne plus jamais commettre une telle erreur.

Quand la directrice l’invita d’entrer dans son bureau, Lucie affichait déjà un air tellement coupable qu’un interrogatoire se présenta comme une pure formalité.

 

« Avez-vous une idée sur cette convocation, recrut Lucie », demanda la directrice soutenue par le regard médusant de Nadège.

 

«Je n’ai pas obéis à ma tutrice », répondit Lucie timidement.

 

« Expliquez-vous ! »

 

« J’ai jeté mon sandwich du goûter à la poubelle, pour m’acheter de sucreries. »

 

« Pourquoi ? »

 

« Par gourmandise. »

 

« C’est tout ? »

 

« J’avais peur de manger un truc qui pu autant devant les autres. Je voulais éviter de commentaires blessants et le banc des indisciplinées. »

 

«La directrice se tourna vers Nadège.

 

« Je te félicite pour ton éducation de cette jeune dame. Elle a l’air sincère et n’essaye pas de nous berner. C’est assez rare. J’avais prévu de la réprimander moi-même, mais je pense que tu saurais mieux que quiconque la ramener sur le bon chemin, Nadège. Je te la confis donc. Néanmoins je doit te prononcer un blâme pour cette affligeante affaire. Tâche-toi de faire comprendre à ton élève de ne plus recommencer de nous prendre pour des imbéciles. »

 

Lucie n’avait jamais vu Nadège en colère. Mais cette fois-ci un soupçon sur l’efficacité de ses méthodes était exprimé par un notable du village. Et si Nadège détestait une chose, c’était justement cela.

Il fallait en fait bien la connaître pour remarquer à quel point son sang bouillonnait. Elle se maîtrisait tellement bien que sa voix resta calme.

 

« Nous allons rentrer toutes les deux à la maison maintenant Lucie. Il en va de soi que tu auras droit à un traitement de faveur que tu ne gommeras de ta mémoire pas si vite. »

 

« Donne-moi cinq minutes pour me changer Nadège, s’il tu plait. Je te promets d’accepter dignement ma punition. »

 

« Tu ne te changeras pas », décide Nadège. « Ta punition commence immédiatement. Tu rentreras en défilant devant moi, comme tu l’as appris cet après-midi et tous les cent pas, tu t’arrêteras pour un exercice sur place avec des pirouettes. Suis-je bien claire ? »

 

Lucie baisse sa tête et des larmes de mortification couvrent son visage.

 

« Fallait y penser avant, jeune dame », interjette la tutrice sèchement. En route et bien en cadence. »

 

Lucie dans son uniforme qui s’arrête juste au dessus du nombril et qui ne reprend que sous forme de ses longues cuissardes transpire d’angoisse en sortant du gymnase. Cette fois-ci c’est l’heure de grandes affluences et son défilé ne va passer inaperçu. Dans quelques minutes pas mal de monde sera au courrant de ce pénible programme. Elle évalue la distance, environs mille cinq cent pas dont quinze pirouettes pour amuser la galerie.

 

Elle ne s’attend pas au fait que Nadège qui adore papoter avec les voisines prend temps comme d’habitude.

Lucie défile sur place, est incitée de lever ses jambes plus haut quand elle se relâche ou encore sermonnée pour un manque de sourire sur son visage.

Les traces rouges de ses corrections de la journée intriguent, incitent à poser des questions curieuses dont Nadège se fait un plaisir de répondre en détail.

Lucie se sent très fatiguée quand elles s’approchent enfin de la maison.

Mais une ultime épreuve l’attend. Assises sur un banc, à l’ombre un beau tilleul, ses amies dont Camille ne croient pas leurs yeux.

 

Le spectacle leur plait au point de frapper avec enthousiasme le rythme avec leurs mains avant de s’adresser à Nadège.

 

« Qu’a-t-elle encore fait Lucie ? »

 

« Elle est parfaitement inconsciente de jeter de la nourriture. Combien de gens meurent de faim au monde et seraient contents d’avoir à manger. »

 

« En fait, aura-t-elle le droit de sortir avec nous ce week-end ? »

 

« Non ? Eh ben, on te comprends trop bien Nadège. »

 

Lucie est couverte de sueur, ça dégouline de partout.

Elle se sent poisseuse, presque au bout de ses forces, mais elle doit continuer à faire des grimaces pour ne pas provoquer Nadège de plus.

Elle ne ressent presque plus l’affront que sa fierté vient de subir et entend avec gratitude Nadège qui lui commande de se remettre en marche. Les derniers pas sont les plus durs surtout que le fou rire de ses amies résonne dans ses oreilles.

J’aurai ma vengeance, se motive-t-elle et avec la hargne au ventre elle finit sa parade devant la porte de la maison.

Elle sait bien qu’un week-end très éducatif l’attend, mais ce qui lui donne le moral c’est que Nadège récompense toujours la persévérance et la bonne volonté d’aller au bout d’un programme.

Pendant deux jours les voisins entendent souvent des cris aigues sans pouvoir distinguer entre punition et extase.

 

  Suite chapitre 19

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Mercredi 10 septembre 3 10 /09 /Sep 16:50

                      Douce vengeance                      

 

Ses débuts comme apprentie au service de la beauté furent plus durs qu’imaginés. L’argent dans la vie ne tombe pas du ciel, aimait rappeler Nadège qui tenait Lucie très cour en argent de poche.

Bérénice fit venir sa nouvelle stagiaire une demi heure avant l’ouverture du salon. Avant que Lucie se vêtît de son uniforme de travail, sa patronne la passa sur la table de soin pour l’enduire de la fameuse crème qui donna un hâle luisant à la peau jusqu’au moindre recoin. Le traitement fut appliqué d’une manière professionnelle et mécanique que Lucie n’en retirât pas le moindre agrément.

 

« Tu n’es pas ici pour ton plaisir ! J’ai dû te promettre un salaire royal. Maintenant il faut me convaincre que tu sois à la hauteur des espérances que Nadège projette en toi. Et gare à toi tu nous déçois. »

 

En disant ceci, un air tellement dédaigneux survola son visage et Lucie conçut aussitôt que désormais sa pudeur allait être chauffée à blanc.

C’est ainsi que notre vaillante héroïne se trouva sur la devanture du cabinet en train de passer un coup de balai sur le trottoir. L’étrange accoutrement, contrasté par l’éclat de la nudité fit l’effet d’aimant. Du côté des élèves l’amusement exprima toute la panoplie de rivalité et rancunes entre filles sans s’y méprendre. Personne ne voulait être à la place de Lucie. Mais le risque de se trouver dans une situation semblable menaçait plus d’une des filles surtout dans les ménages très sévères.

Pour évacuer cette angoisse et le stress y lié, elles se déchaînaient sur la pauvre Lucie qui continua imperturbablement à balayer, chose la mieux adaptée aux circonstances.

 

La foule attire la foule et les tutrices étonnées de découvrir leurs ouailles  de si bonne humeur si tôt le matin s’approchèrent également.

Bérénice derrière sa vitrine se frotta les mains et profitait de l’aubaine pour faire distribuer par Lucie des brochures promotionnelles.

Comme bien entendu les regards se dirigèrent vers l’entrejambe imberbe de Lucie qui vantait les « soins complets » de la maison.

Ce jour-là Lucie se rendait compte pour la première fois de sa vie que le fait de devoir s’exposer dans des situations saugrenues devant un public mortifiant stimulait son ambition au dessus de toutes les limites permises et elle décida de mettre en œuvre un diabolique plan de vengeance.

 

« Allez-y, foutez- vous de ma gueule, montrez-moi du doigt, j’y trouverai mon compte quand même. Ne croyez surtout pas que j’oublierai vos railleries. Je n’ai pas encore dit mon dernier mot », pensa-t-elle.

 

Heureusement personne ne put se rendre compte que malgré sa nudité elle jouissait d’une certaine manière de son ignoble sort car la crème produisait un aspect mouillé qui se confondait facilement avec les secrétions naturelles. Quant à la chair de poule elle fut attribuée à la fraîcheur matinale.

 

Une fille - Cécile - amère connaissance de la fête foraine et chef de bande rivale de celle de Lucie, se distingua par des remarques particulièrement savoureuses à l’égard de Lucie en la découvrant ainsi « déplumée. » Sa gaieté fut à son comble quand sa propre tutrice glissa une main sur la peau de la malheureuse stagiaire pour s’apercevoir de la qualité du traitement concluant par les mots :

 

« Comme s’il n’y en a jamais été. »

 

« Ce qui est parfaitement voulu. Nous proposons des traitements de qualité qui parlent d’eux-mêmes. J’ai dû me soumettre à cette hygiène rigoureuse sous l’insistance de ma tutrice. Bien sur j’étais capricieuse et j’ai tout fait pour y échapper. Mais elle a su s’imposer avec fermeté et croyez-moi je ne regrette pas sa décision. C’est bien une tutrice qui sait au mieux ce qui convient à une élève.»

 

Lucie répondit d’un air si sage et ingénue (en poursuivant le grand plan vengeance pour l’humiliation du week-end) qui ne tomba pas dans des oreilles sourdes.

 

Quelle fut la surprise de l’audacieuse Cécile quand sa tutrice d’un regard enchanté s’adressa à Lucie en demandant s’il y avait possibilité d’un rendez-vous sur le champ.

Lucie se para de son plus beau sourire, donnant suite immédiate, conforme à la consigne de sa patronne.

La dernière n’en revenait pas. En moins de vingt minutes sa nouvelle stagiaire avait balayé correctement le pavé, attiré une foule considérable, distribué des prospectus, puis trouvé une cliente pile pour l’ouverture du salon. Ca commençait bien. Apparemment elle a eut la main heureuse en choisissant Lucie.

 

« Sacrée Nadège », pensa-t-elle, « tes méthodes valent de l’or. »

 

Lucie pour sa part reçut un regard haineux de la part de Cécile, mais triompha de la défaite de sa rivale avec un sourire radieux en pensant :

 

« Dans une heure tu seras comme moi et tu regretteras longtemps tes méchancetés. »

 

Lucie se sentit super importante quand elle accompagna tutrice et élève à l’intérieur du cabinet. Elle s’installa derrière le comptoir pour un conseil personnalisé. Elle avait répété  les discours commercial avec Bérénice depuis quelques jours. Avec professionnalisme elle orienta sa clientèle sur le soin complet qui était le plus cher. Elle fut si convaincante que la tutrice accepta après quelques minutes seulement ce qu’elle jugea le mieux pour sa protégée.

Ainsi affronta Lucie sa première ennemie d’une longue liste qui allait se raccourcir de jour en jour. Elle était résolument décidée de ne rater personne ayant eu la parole facile pendant son éprouvante aventure de la fête foraine. En haut de liste figuraient ses quatre amies de sa bande qui l’eurent si lâchement trahie avec le jean moulant. Elle leur réservait un sort particulier. Notamment pour Camille elle songeait encore comment lui rendre la pareille au mieux.

 

Bérénice eu fait des grands travaux dans la salle d’attente destinée aux élèves. Outre une tapisserie rose avec des petits nuages, elle comportait un vestiaire et un coin de punition doté de martinets dernier cris avec des photos de chanteuses  en vogue, imprimées sur le manche. Aucun de people adulé par les élèves ne manquait. Quand il s’agissait du bien-être de la jeune génération, Bérénice n’était pas avare et se faisait un honneur de récréer une ambiance comme à la maison.

Un canevas de création artisanale surplombait ce coin et on pouvait lire en grand :

 

« Hygiène, rigueur et obéissance sont les piliers d’une éducation de qualité. »

 

Lucie envisageait de suivre son apprentissage avec sérieux. Surtout quand Bérénice lui promit en cas de progrès considérable la responsabilité du rayon « jeune fille » avec le droit de pratiquer des soins complets y compris l’application du martinet en cas de besoin.

Mais le chemin était encore loin et laborieux

 

« Pour l’instant je te paye pour ta facilité de rougir. On dirait que tu es plus gênée que nos clientes. Ça les rassure bien. Une ménagère mise en confiance est une cliente qui revient et tant qu’il y aura des poils, nous aurions du travail. »

 

Il fut entendu que Lucie allait recevoir une mention journalière dans un carnet d’études pour que Nadège puisse surveiller ses efforts et sanctionner la moindre défaillance.

Entendu également que le moindre manque de respect envers la patronne ou la clientèle sera châtie sur le champ.

Puis admit aussi que le client soit roi et chaque faute professionnelle suivie d’une correction singulièrement sévère.

 

Cécile perdit vite ses allures arrogantes dans la joyeuse salle d’attente. Lucie servit un bon thé et des petits fours à une tutrice enchantée par de telles prestations et confit sa protégée aux mains de Lucie qui se languissait de suivre le règlement de sa patronne à la lettre en sentant bien que des étincelles iraient se produire sous peu.

Cécile bien plus âgé que Lucie se refusa catégoriquement que celle-ci la déshabillât. Elle croisait ses bras et piétinait de colère en insultant Lucie de se prêter à un sale jeu.

La tutrice présente n’apprécia guère ce genre de comportement et en remuant son thé se fit entendre d’une voix de tonnerre.

 

« Cécile, je t’offre un traitement qui devrait te ravir. Au lieu de te montrer reconnaissante tu me compromets en faisant de caprices devant une fille plus jeune que toi et qui - elle - se trouve déjà dans la vie active. Il est inadmissible que passe l’éponge sur ta mauvaise fois. »

 

Elle se tourna vers Lucie :

 

« Mademoiselle accomplissez votre travail. Je vous paye pour une prestation et j’exige un déroulement sans faible. Faite preuve d’autorité sans tarder. »

 

« Victoire et justice », cria le cœur de Lucie pendant qu’elle invita une Cécile rapetissée à choisir un martinet selon ses goûts.

Cécile s’exécuta en grognant doucement, mais n’osa contredire les consignes de sa tutrice et dut s’exposer au regard triomphant de Lucie en lui tendant le martinet.

A ce moment Lucie comprit la jouissance qu’éprouvait une tutrice devant une élève repentante.

Elle déshabilla Cécile entièrement en suivant la même procédure que Nadège, avant de s’installer une chaise et d’allonger sa patiente sur ses genoux.

Elle n’avais aucune expérience du martinet qui est un instrument difficile à manier, mais sut qu’elle y prendrait vite goût et habitude. Son statut de confidente des éducatrices fut encore rehaussé quand une autre tutrice avec son élève fit apparition dans la salle.

Il en va de soi que l’autre fille quand vint son tour ne posa aucun problème, connaissant en bonne cause ce qu’attendait les irréductibles.

Cécile se vit appliquer un soin intensif de son popotin avant de suivre Lucie dans la pièce à côté où opérait Bérénice.

 

Au cours de cette mémorable journée Lucie assista à la transformation d’une vénérable tutrice (hélas seulement qu’un grand ticket de métro).

Elle ne commit qu’une seule inadvertance qui lui valut une âpre correction devant la cliente offensée.

Mais malgré cet ombre, elle s’y plaisait beaucoup dans son nouveau métier.

 

Il reste à raconter avec qu’elle fierté elle rentra après son service à la maison où elle fit connaissance douloureuse avec la loi de la double peine. Mais Nadège avec son sens inné de justesse, n’oublia pas aussi de récompenser dignement les éléments positifs de la journée.

 

 

Suite chapitre 18


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Lundi 1 septembre 1 01 /09 /Sep 19:56

        Proposition de stage                        

 

Il y avait des soirs où Nadège envoyait Lucie très tôt au lit pour sanctionner certaines fautes en différant la trempé au lendemain matin pour laisser le temps à son élève de bien y réfléchir. Elle partait du principe que la fessée au réveil sur une peau reposée par le sommeil se retenait plus facilement pendant une longue journée.

Elle lui enlevait sa ceinture et son bouchon médical, mais jamais la chemise de nuit avant de passer à l’action.

 

Ces petits concerts matinaux se passaient dans la chambre de Lucie avec le magnifique martinet impression jean dont la teinte commençait à montrer l’usure tant recherchée par les jeunes filles dans d’autres circonstances. Nadège se révélait énergique dès la première heure et les cris de Lucie concurrençaient aisément le chant du coq.

 

Ces jours-là Lucie descendait à la cuisine avec un fessier aussi rouge que le soleil levant et prit place sur une dure chaise qui n’arrangeait pas ses démangeaisons.

Des larmes de regret coulaient pour teinter son entourage dans  une atmosphère arc-en-ciel.

 

Elle était encore en train de prendre son petit déjeuner quand quelqu’un frappa à la porte. Intriguée par une visité si matinale, Nadège se leva pour aller ouvrir.

À sa grande surprise elle vit débarquer Bérénice, esthéticienne du village.

Lucie se serait volontiers passée de cette femme et eut le sentiment d’être espionnée dans son intimité surtout à une heure où elle se trouvait encore en chemise de nuit et dans un état lamentable.

Elle avait bien pris l’habitude en présence de sa tutrice de ce court t-shirt qui s’arrêtait au dessus des fesses. Cela faisait partie du son quotidien et elle n’y réfléchissait même plus. Mais l’idée d’être ainsi découverte - surtout avec des fesses écarlates et des yeux rougis- par une tierce personne lui déplaisait fortement.

Toutefois elle se leva de sa chaise comme il le faillait et attendit au garde à vous pour saluer une autre tutrice avec le respect nécessaire qu’exigeait Nadège. Après cette formalité désagréable  elle eut l’autorisation de s’asseoir à nouveau et continuer son petit dej (pain complet, fromage fort, fruits et tisane en rêvant de confiture et croissants). Il en va de soi que le droit de parler à table sans permission en présence de tutrices ne faisait pas partie des siens.

Bérénice survola l’assiette de Lucie avec un sourire tartuffien et complimenta la vertu de la nourriture saine sans pouvoir s’empêcher de faire la moue.

Ensuite elle posa quelques questions indiscrètes sur les filles qui débutent la journée avec des bêtises avant d’enchaîner sur le but de sa visite.

 

« Depuis ma démonstration de l’autre semaine, mon cabinet ne désemplie plus. Il y a une véritable révolution qui se met en place dans les culottes de nos élèves. Je suis aux anges.

Mais je constate également une prise de conscience de nos tutrices pour les avantages de ces soins »

 

Elle lança un clin d’œil à Nadège qui rougit aussitôt ce qui n’échappa pas à notre héroïne et qui aurait voulu en savoir plus. Jamais avant elle eut observé une telle expression d’embrassement sur le visage de son éducatrice.

 

« Bref, ce qui marche bien sur les jeunes filles, séduit de plus en plus le monde d’adultes. Et ce justement à ce niveau que je rencontre une légère difficulté. La plupart des titrices n’osent pas franchir le pas. »

 

« Il faudrait les mettre à l’aise », suggéra Nadège en se reprenant, mais signalant clairement par l’intonation de sa voix à Bérénice d’éviter toute allusion à son sujet.

 

« Pour changer efficacement les habitudes, j’ai ma petite idée. Elle concerne Lucie et j’aurais besoin de son aide. Elle me paraît une jeune fille sérieuse avec un bon sens de subordination et je voudrais te proposer de me la confier comme stagiaire. Elle apprendra un métier intéressant sous ma surveillance. »

 

Nadège se montra enchantée par cette perspective. Et demanda de plus amples renseignements.

 

« J’aimerais créer un accueil en toute quiétude  et une approche plus décontractée envers mes soins. J’envisage  une tenue particulière pour Lucie qui met en valeur un corps glabre. Imagine une petit coiffe dans ses cheveux avec mon enseigne, un petit haut très courts à bretelles en un tissue lisse et brillant, ainsi que des longues cuissardes qui orientant les regard sur les zones à traiter.

Et pour parfaire l’attrait visuel je lui appliquerai une luisante crème de corps à longue tenue. Crois-tu que mes clientes se sentiraient plus à l’aise devant moi quand je leur appliquerai mes soins qui demandent –je l’admet- de surmonter sa pudeur pour une petite heure ? »

 

« Sans aucun doute, admit Nadège, mais il me semble indispensable que toi aussi tu donnes bon exemple en adoptant la même uniforme dans la salle de soin. »

 

« Ceci est prévu. J’opérerai sans blouse sur les tutrices. Quand aux élèves ce genre de coup publicitaire n’est pas nécessaire. Il serait même indécent car il mine le respect et l’autorité. Puis, je compte bien à la longue d’affecter Lucie à ce genre de soin. »

 

« Il ne reste que les modalités à discuter », accepta Nadège.

 

Lucie fut surprise avec quelle ténacité sa tutrice défendait ses intérêts et se vit attribuer après de longues négociations un salaire dépassant toutes ses espérances.  

Son nouveau travail ne la charma pas uniquement sur le fait que la moitié de son salaire était promis à sa libre disposition. Elle appréciait trop la possibilité de rendre l’appareil à toutes les filles qui s’étaient fendues la poire sur son compte lors de la fête foraine. Son cœur avait crié vengeance et l’heure s’approchait de savourer ce délicieux plat froid.

 

Pendant que Bérénice buvait son thé, Nadège donnait le bain matinal à Lucie.

 

« Elle ne sait pas se laver toute seule, cette petite ? », dit l’esthéticienne en voyant Lucie de faire savonner copieusement les parties délicates.

 

« Elle n’a pas encore le droit », répondit Nadège sans arrêter les douces caresses. « J’aimerais quelle se fie entièrement à moi et qu’elle apprenne bien que ce soit ma main qui lui inflige ses punitions et qui lui procure des agréments en cas de mérite.

Depuis que ma petite Lucie est épilée, je trouve qu’elle est devenue encore plus sensible à mes méthodes. »

 

Et en s’adressant à celle-ci : 

 

« Que penserais-tu ma chérie si nous allions revoir Bérénice quand ça aura repoussé un peu ? »

 

Nadège continuait le massage et Lucie se tordait et soupirait sous ses mains. Elle avait pris fermement la décision de retrouver un peu pilosité et de se rebeller contre une nouvelle tentative du « tout lisse ».

Mais les arguments de sa tutrice furent trop persuasifs et elle ne put résister de lui donner raison.

Un aveu soufflé à peine audible sortit timidement de ces lèvres : 

 

« Je me sens si bien sans mes poils. Je trouve l’épilation intégrale étrangement stimulante. »

 

Quelques minutes plus tard, Bérénice avait compris quel genre de récompenses motivaient profondément les rebelles comme Lucie pour devenir sages.


suite


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Samedi 16 août 6 16 /08 /Août 14:40

 

 

                         La fête foraine

 

La question à qui se fier dans la vie est un pas important sur le chemin de la maturité. Tant que nous ne fassions pas de mauvaises expériences, nous ne nous sentons pas concernés. Lucie témoignait de cette règle en faisant aveuglement confiance à Camille.

Cette amie n’avait pas un fond mauvais, mais l’incident de la boom aurait du lui ouvrir les yeux. Le germe de la perfidie naît parfois de circonstances propices et il suffit de peu qu’il se développe à grande allure, surtout dans un petit village. L’éducation stricte que recevaient les filles était un sujet quasi tabou entre elles. Elles en parlaient peu et chacune se faisait un point d’honneur de trouver des parades pour prouver aux autres qu’elle fût la glorieuse exception qui échappait à la discipline.

 

La curiosité de savoir comment se passait l’éducation chez les copines hantait les jeunes esprits.

Dans le cas de Camille se rajoutait en plus cette troublante attirance envers Lucie et l’amer regret que la dernière eût refusé de joindre son ménage.

Camille s’était jurée de faire regretter ce mauvais choix par tout moyen pour appâter Lucie de changer une fois de plus de tutrice.

 

Tous les ans pour la rentrée, les élèves attendaient avec impatience la fête foraine. Elle n’était pas énorme, mais amplement suffisante pour déchaîner les rêves des filles. Elles adoraient y aller entre amies, s'y promener, s'y pavaner dans des vêtements qui leurs paraissaient les plus jolis ou plus sexy. Histoire d'attirer les regards des autres bandes dans un mélange d'admiration et de jalousie.

Pour Lucie il était hors de question d'y aller « fagotée comme une fifille première de classe ». La tentation de se montrer belle comme elle était, dans une tenue hors commun fut trop forte.

Elle avait prévu l’événement de longue date. Avec son bel honoraire de modèle elle s’acheta en toute discrétion un jean dernier cris qui restait planqué chez Camille. Elle ne se doutait pas à quel point ce vêtement suscitait la convoitise de ses amies. En son absence elles essayèrent une par une ce magnifique attrape l’œil. Elles s’imaginèrent déjà à la grande foire dans ce genre d’habit, mais malheureusement il n’était pas le leur. Élément non négligeable pour faire déborder le vase et concocter un petit complot.

 

Le grand jour venu, Lucie avait le droit de sortie. Bien que Nadège se montrât toujours stricte au quotidien, elle partait du principe que la distraction judicieusement employée contribuât beaucoup à l’équilibre d’une jeune fille. Elle ne vit donc aucune raison de priver sa protégée. Toutefois en précisant qu’il s’agissait d’une exception.

 

Le rassemblement des troupes eut lieu chez Camille.

L’accueil de Lucie fut étrangement chaleureux, mais elle ne remarqua rien, trop occupée à l’idée de mettre enfin son nouveau achat.

Elle se débarrassa des horribles frusques qui marquaient son quotidien pour se glisser sous les regards envieuses des copines dans une peau de coupe époustouflante. Elle se regarda dans la glace et arrangeait le petit haut qui complétait sa belle tenue de fête ; sûre de ne pas passer inaperçue et en se languissait du concours de Miss Mode.

Quant à l’étrange lueur dans le regard de Camille, elle ne tint pas compte comme elle aurait dû faire. Elle n’essaya pas non plus de s’expliquer les gloussements de ses amies qui semblèrent partager un secret entre elles et dont elle fut exclue.

Ainsi parée, tout le monde s’apprêtait à rejoindre les festivités. Les amies poussèrent leur jeu à l’apologie :

 

« En fait, qu’en penserait Nadège, si elle te voyait dans ce jean ? »

 

« Elle ne sort jamais pour la fête foraine. C’est pas son truc », répliqua Lucie en prenant l’avertissement à la légère.

 

« Tu fais comme tu le sens. Mais moi à ta place j’y réfléchirais deux fois. T'es vraiment sûre que ce n’est pas risqué ? Et si quelqu'un en parlait à Nadège ? "

 

« Pour l’instant personne n’est au courrant ! »

 

Pensait Lucie…

 

Mais catastrophe, a peine être sortie de chez Camille, avec son beau jeans moulant, Lucie tomba, elle et ses quatre copines, nez a nez sur Nadège ; comme par hasard.

 

C’est à ce moment-là qu’elle comprit le traquenard finement manigancé. La réaction de Nadège ne tarda point.

 

« Lucie, il me semble que tu t’y croies tout permis. Ce ne sont pas les habits qui font de toi une grande et qui t’aideront à échapper à ta juste correction. »

 

« On lui avait pourtant dit Nadège de ne pas faire ça! Elle n'a pas voulu nous écouter! »

 

« Je sais les filles. Vous êtes de bonne fois et pour rien dans cette affaire. Ah, si Lucie était aussi sage que vous.

Mais pour que mes louanges ne vous montent pas trop à la tête, je vais vous montrer ce qui arrive aux filles qui ne veulent pas obéir. Que ma leçon serve à tout le monde.

Approche Lucie. Nous allons régler cette embarrassante affaire sur le champs. »

 

Lucie n’osa pas protester. Elle connaissait trop bien Nadège pour savoir que toute résistance ne faisait qu’aggraver sa punition.

 

« Prépare toi. Montre nous comment une grande devient à nouveau une petite. »

 

« Est-il vraiment nécessaire de me punir ici, dans la rue, devant mes amies ? », pleurnicha Lucie avec une toute petite voix, en faisant un dernier essai maladroit d’échapper à l’inévitable pendant qu’elle déboutonna son pantalon elle-même et le descendit aux chevilles.

 

« Tu aurais dû penser avant de contourner nos petits accords. Tu as fauté en public, tu seras punie en public », répondit l’éducatrice en glissant un doigt dans le slip de Lucie pour le tirer à l’hauteur des genoux, l’élastique juste au dessus pour qu’il ne tombât pas.

 

Les copines ne purent s’empêcher de pouffer de joie et de ravissement en découvrant les lisses étendues de l’intimité de Lucie qui serrait bien ses cuisses pour dévoiler le moins possible.

 

« Mais elle n’a plus un seul poil au cul ! Elle n’est pas malade au moins ? »

 

« Vous n’êtes pas au courrant de cette nouvelle hygiène pour jeunes filles ? », répliqua Nadège étonnée et ajouta avec un clin d’œil qui ne promettait rien de bon :

« Faudrait alors que je souffle mot à vos éducatrices. »

 

Ensuite elle se tourna vers Lucie qui attendait son tour, les fesses en l’air. Nadège préférait les instruments, mais Lucie se souvenait bien des rares déculottés à la main qui trahissaient une écriture affirmée et une grande expérience.

 

 

Au beau milieu du trottoir Nadège la courbe sous son bras. Lucie contracte ses fesses ce qui donne une jolie allure bombée à son derrière.

 

« Quel cul serré », dit une de  ses amies.

 

 « Je trouve aussi », dit Nadège. « Nous allons faire comme à la maison Lucie. Ecarte bien tes jambes. Tu sais bien dans quelle posture nous passons à l’acte.

 

Lucie Pleure à haute voix. L’humiliation est trop forte. Elle ouvre son entrejambe autant que le slip lui permet. Son allure devient de plus en plus ridicule. Son entrejambe devient visible de partout.

 

« On dirait qu’elle s’installe pour faire pipi », rajoute une bonne amie.

 

Nadège applique une belle fessée cul nu en crescendo.

Lucie maudit ses copines en silence en supportant le mieux qu'elle peut les claques qui lui sont administrées en plein air.

La fessée semble interminable. Lucie implore pardon, promet des se tenir à carreau désormais ; tente de corrompre Nadège en promettant d’offrir l’objet de discorde à Camille.

Elle se débat entre douleur et stimulation. Il faut arriver au bout de la punition avant que son entrejambe la trahisse par la luisance caractéristique qui va de paire avec la rougeur du visage chez les filles « bien éduquées ».

 

« Heureusement la rue est déserte à part mes amies», se dit-elle, « vivement que cette fessée se termine et que l'on rentre à la maison ».

 

Enfin, juste à temps, Nadège décide de mettre terme à sa honte.

 

« J’espère que tu as bien retenue ta leçon. Maintenant tu vas enlever ton jean et l’offrir comme promis à Camille en guise de repentie. Puis tu me donnes ta culotte. »

 

« Ouf », pense Lucie, « nous ne sommes qu’à deux minutes de la maison. Il ne reste que le mauvais souvenir dans quelques instants. »

 

Mais c'est oublié que Nadège ne pardonne pas facilement et elle l'entend dire avec effroi:

 

« Tu as envie de te faire remarquer ? De montrer que tu as de bien jolies formes ? Et bien tu vas être servie »,

avant de l'emmener, jeans et culotte enlevé faire le tour de la petite fête foraine sous les regards brillants, troublés et amusés des autres filles venus s'y promener. Nadège, d'habitude très stricte, sur l'argent à dépenser en amusements, se fait un devoir de s'arrêter devant presque chaque roulotte et envoie Lucie à faire un tour.

L’ambiance générale est au beau fixe. On dirait un village enchanté.

 

Plus tard dans l’après-midi, tandis que Camille emporte le titre de Miss Mode pour la plus belle tenue, Lucie récolte une décoration douteuse, spécialement conçue pour elle : « Miss Popotin Rouge », pour consacrer la fille qui reçoit l’éducation la plus intransigeante du village, preuve à l’appui.

Malgré ces suppliques, elle se voit obligée de « s’amuser » avec une culotte sur la tête en guise de distinction pour son titre pour sa plus grande honte et pour le plus grand plaisir de toutes...Lucie n’a plus jamais osé retourner a la fête cette année-là, et pourtant quand elle y repense, des frissons de plaisirs viennent lui torturer le bas du ventre.


Suite :  Proposition de stage


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Mardi 1 juillet 2 01 /07 /Juil 18:14

                                                         Soins de beauté


Le grand jour tant appréhendé arriva sans qu’une remise supplémentaire fût possible. Lucie devait laisser des plumes. Pour une dernière fois elle sentit la main de Nadège savonner son abondante toison pubienne le matin à l’heure du bain.

 

« Il me tarde se ce soir », dit Nadège, « quand tu seras débarrassée de toute cette broussaille. Ca m’évitera pas mal de travail quand je te passerai la crème. »

 

Une fois de plus Lucie tenta sa chance :

 

« Et si tu me permettais de garder une toute fine bande comme mes camarades de majorettes ? Juste en haut. Je reconnais que le bas lisse c’est plus jolie, mais je voudrais être « esprit oiseaux bleus » comme mes copines. »

 

« Je ne reviendrais pas sur ma décision, Lucie. Puis qu’est-ce que ce cette manie de se teindre son ticket de métro en bleu électrique. C’est ridicule. »

 

« Mais même l’instructrice porte ses poils de cette manière. Je serai la seule qui n’en ait pas du tout. Ca fout mal pour un premier entraînement. Essaye de me comprendre. »

 

« J’ai dit, plus un seul poil, Lucie. Arrête de m’agacer, sinon tu iras avec des fesses rouges à ton épilation. C’est ça ce que tu veux ? Pense au fait que tu feras le modèle devant pas mal de tutrices qui aimeraient découvrir la technique et l’aspect optique de cette nouvelle mode. »

 

 

La salle de soin de Bérénice, esthéticienne du village, battait son comble. De nombreuses tutrices avaient accepté l’invitation pour satisfaire leur curiosité. L’accueil de Lucie fut chaleureux et pour peu elle se serait crue élevée au rang d’une star.

Quand vint le moment du déshabillage, Lucie ne bougea pas.

 

« Mais qu’attends-tu, jeune dame ? », demanda Bérénice.

 

« Excusez-là », intervint Nadège, « Lucie n’a pas l’habitude de se dévêtir seule. Elle attend que je le fasse à sa place. »

 

Un grand éclat de rire général installa la bonne humeur parmi les tutrices.

 

« Vas-y Lucie, montre nous que tu es une grande maintenant qui sait faire toute seule », l’encouragea l’esthéticienne. « Nous allons pas te punir, mais t’embellir. »

 

Lucie ressentit une drôle d’impression d’accomplir cet acte toute seule après tant de semaines.

Une fois nue, Bérénice la mit sur un petit podium et se munit d’une baguette pour monter les endroits en question.

 

« Y a-t-il parmi vous quelqu'un qui aurait déjà essayé cette nouvelle mode dont je voudrais vous parler. »

 

Un silence éloquent planait sur la salle. Bérénice flairait à quel point il serait dur de changer les mentalités de la campagne. Il fallait trouver une belle parade pour orienter son exposé dans une direction propice.

 

L’hasard fit bien les choses.

 

« J’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’une mesure d’hygiène pour nos élèves ! »

 

« Parfaitement », enchaîna Bérénice en s’accrochant à paille tendue en maudissant secrètement la mauvaise fois des villageoises.

« Et votre présence me prouve quel vif intérêt vous portez à ce sujet. Quand vous sortirez d’ici l’épilation de parties intimes n’aurait plus le moindre secret pour vous. Je procéderai sur notre modèle Lucie de toutes les étapes, une par une et je vous présenterai les différents choix possibles, du plus sage au plus osée. »

 

Elle se tourna vers Lucie et pointait avec la baguette vers son pubis.

 

« Voila ce que portent la plupart de nos élèves sous leurs jupes. Nous connaissons toutes les conséquences fâcheuses : Des poils dans la baignoire, sur le siège du cabinet, dans les culottes et j’en passe. Malgré nos efforts les jeunes filles se refusent avec entêtement de suivre nos conseils de propreté et nous sommes obligées de recourir au martinet avec un faible succès le plus souvent. Jusque maintenant nous étions désarmées devant ce problème qui nous gâche la vie. Faisons le tour du problème.

Lucie mets toi en position du thermomètre que je puisse expliquer de quoi il s’agit exactement. »

 

Lucie s’exécuta, plus troublée que gênée de devoir se prosterner dans une position de plus indécente devant une assemblée avide de distraction. Comme si c’est dames ne savaient pas comment était faite leur propre anatomie. En observant par en dessous de son ventre, Lucie se crut devant des être venus d’un autre monde tellement elles tindirent leur tête pour que rien ne leur échappât.

 

« Nous sommes confrontées à trois zones à traiter dont la pilosité dépend de la fille : Le sillon anal, les grandes lèvres et le pubis. La nouvelle mode consiste à enlever toute toison sur les deux premières zones à l’aide de résine pour garantir un maximum d’hygiène et facilité de l’entretien. »

 

Lucie connaissait bien le résultat de telles méthodes. Elle l’avait découvert pour la première fois de sa vie chez les « oiseaux bleus ». Le maillot de parade ne couvrait que le stricte minimum et lassait apparaître de vastes étendus de poils disgracieux. Pour y remédier les filles se rasaient régulièrement avant chaque entraînement et l’instructrice veillait scrupuleusement sur la présentation de ses troupes en donnant bon exemple. Il était coutume depuis belle lurette de ne garder qu’un mince trait de poils coupés courts et teints dans le même bleu que l’uniforme.

Quand Nadège avait annoncé à Lucie l’épilation intégrale, celle-ci fut catastrophée par l’idée et se crut victime d’une odieuse machination et privée du droit d’afficher sa féminité tant qu’elle se comportait en gamine.

Surtout que Nadège fit un jour une réflexion dans ce sens :

 

« Avoir une toison fournie est un privilège qui se mérite. »

 

Lucie passa des heures à réflechir comment échapper à cette pénible procédure en se voyant déjà la cible de pitreries de ses amies, notamment Camille à qui elle tenait beaucoup.

L’admission chez les « oiseaux bleus » et l’exemple des autres filles qui affichaient leur pubis dégarni avec tant de fierté lui fit reconsidérer sa position sous un autre angle. A vrai dire la nouvelle mode l’appâtait par un aspect très soigné lui plaisait beaucoup

Elle s’était toujours imaginée en individualiste invétérée, se moquant ouvertement du conformisme des autres. Mais mise devant la situation à la première occasion de s’afficher différente, elle avait lâchement désertée ses principes. Puis en rencontrant les majorettes elle eut tourné avec le vent en voulant s’adapter encore au sens commun. Que restait-il de son individualisme ? Tout compte fait pas grande chose.

Lucie comprit la difficulté de devenir soi-même, d’établir ses propres goûts, d’accepter sa différence à rapport des autres et surtout à oser s’afficher tel que l’on soit. En un mot se comporter en adulte et endosser la responsabilité de ses décisions que cela plaise aux autres ou pas. Elle en était encore loin, rien de plus qu’une jeune femme à la recherche d’une identité. Elle réalisa à quel point elle avait besoin de Nadège pour accomplir cette démarche.

 

« Des questions ? », elle revint de ses rêves en entendant la voix de Bérénice.

 

« Ce genre de traitement, est-il douloureux ? »

 

« Je ne veux pas vous mentir, mesdames. La première fois oui, mais je suis sûre que le résultat vous convaincra. »

 

Ensuit pour Lucie une séance très désagréable, autant physiquement que moralement. Sous œil attentif des tutrices elle  perdit centimètre par centimètre les remparts naturels de sa pudeur dans des position qui ne permirent pas la moindre intimité.

Vint le moment où ne restait que l’emblème des drôles d’oiseaux -dont elle faisait partie- dans sa teinte d’origine.

Lucie ne voulait pas aller plus loin ; moins par sens de camaraderie, mais de peur de glisser dans un univers d’étrange sensualité qui pointait à l’horizon de ses espérances et craintes à la fois.

Quand Bérénice lui approcha la spatule de résine, elle mit les mains devant son dernier vestige du passé et dit :

 

« Non ! »

 

Elle n’avait pas compte sur le sens de la repartie de l’habile commerçante qui resta impassible en s’adressant à son public.

 

« Voila, un problème classique dans notre métier quand nous avons affaire à des élevés têtues. La tutrice se croit au calme dans le salon d’attente, elle bouquine une revue de beauté, se boit un café au lait et respire un air de liberté, s’imaginant dégagée de sa lourde charge pour un petit instant.

Que faire ?

L’appeler pour qu’elle intervienne ou respecter son droit de repos bien mérité ? »

 

La femme nettoya sa spatule en bois avant de poursuivre :

 

« Je vais vous montrer que nos forfait incluent un traitement vraiment complet. »

 

Elle attrapa Lucie par une oreille, la plia sur la table de soin et commença à lui appliquer la spatule en copieux coups sur le cul nu. C’était une dame fort énergique et visiblement expérimentée en ce domaine aussi et Lucie regretta vite son audace en pleurant de chaudes larmes.

Rien ne fit arrêter l’esthéticienne dans son élan et la douleur sur les fesses augmenta à chaque impacte. La fessée sembla interminable. Heureusement ce rude traitement mit en place les idées de notre héroïne qui trouva comme par enchantement la formule miracle pour apaiser les pouvoirs déchaînés.

 

« Je vous… en prie Béré…nice de bien… vou…loir finir vo…tre tra…vail. Je… serai s…age. »

 

Elle eu du mal à prononcer sa phrase qui fut coupé à maintes reprises par la vive cadence de la punition.

 

Bérénice la relâcha comme rien n’y était et trempa sa spatule de nouveau dans le pot de résine.

 

« Quel service de qualité », s’exclama une tutrice émerveillée. « Visiblement nos élèves sont dans des mains en or chez vous.

 

Bérénice sut à ce moment précis que la journée n’avait pas manquée son impacte commercial et que son carnet de commandes allait se remplir grâce à la formidable initiative de Lucie. Nous verrons plus tard que Lucie décrocha par sa formidable performance publicitaire une place de stagiaire à mi-temps dans ledit centre de soin.

 

Contente de son travail la dame présenta son modèle sous les applaudissements des villageoises.

 

«Voici une jeune fille avec un entrejambe bien glabre pendant deux semaines. Venez toucher mesdames »

 

Lucie ferma les yeux et savoura la sensation de tendres mains caressant son devant qui brûlait autant que son derrière ainsi que la jonction entre les deux parties et s’imagina le soir à l’heure de la rituelle onction de crème.

Les commentaires admiratifs lui passèrent entre ses oreilles distraites.

 

« C’est vraiment très doux »

 

« On voit bien que c’est une fille »

 

Mais toute bonne chose prend une fin. Elle avait droit à un royal honoraire (qu’elle rêvait d’investir en cachette dans un jean dernier cri pour la fête du village, dont nous parlerons plus tard en détail).

 

Sa tutrice bavarda encore un petit instant avec Bérénice et Lucie crut entendre dire Nadège à basse voix :

 

« J’aimerais prendre un rendez-vous pour moi. »

 

Phrase troublante, promesse, aveu qui déchaîna régulièrement l’imagination de Lucie à partir de ce jour.

 


Suite chapitre 15


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Mardi 24 juin 2 24 /06 /Juin 11:48

                   L’épreuve du petit déjeuner

 

Le lendemain matin Nadège réveilla son élève avec un petit sourire narquois. Lucie se méfiait de ce genre d’expression sur le visage de sa tutrice. Elle avait remarqué que Nadège partait du principe que la simple fessée ne suffisait pas toujours. Surtout pour une fille aussi récalcitrante que Lucie qui avait la peau dure.

Nadège en se basant sur une observation minutieuse de son élève, doublée d’une grande expérience, montra une redoutable ingéniosité en matière de punition, en estimant qu’embarrassent et humiliation fussent des bons ingrédients pour mettre Lucie au pli. Une nouvelle étape allait se rajouter au programme éducatif. Lucie devait faire face à un défi inédit pour soumettre sa pudeur à une rude épreuve.

 

« Lucie, c’est l’heure de ton petit déjeuner. Suis moi. »

 

Une pénétrante odeur de fromage planait sur la cuisine. L’air de la pièce était suffocant et il n’aurait été pas abusif de le qualifier comme nauséabond. Un plateau, soigneusement composé, comportait des pattes molles, bien mures, à la limite du coulant, ainsi que quelques petites boites en bois abritant de créations artisanale  qui attiraient la méfiance de Lucie.

S’il y avait une chose qui la répugnait, c’était celle-ci :

Elle ne supportait pas les mauvaises odeurs depuis toute petite déjà.

Un étrange sentiment de gêne l’envahit comme si c’était elle la responsable du désagrément. Pour mieux cacher son désarroi elle se comporta en gamine et rigola bêtement. Son air idiot n’échappait pas à Nadège qui comprit instamment qu’elle eut touché un point sensible.

 

« Une jeune fille en manque de discipline doit apprendre à faire aveuglement confiance à sa tutrice qui seule sait ce qui convient au mieux à sa protégée. Ton examen médical à relevé une carence en calcium et nous allons combattre ce mal par une bonne cure de fromage.

Qu’en dis-tu de ces délices qui n’attendent que toi pour que vous fassiez plus ample connaissance. »

 

«Mais Nadège, tu sais que je n’aime que les variétés très douces. C’est une vraie infection ces fromages que tu as sélectionnés pour moi. Ca sent mauvais dans toute la maison. »

 

Lucie ne put s’empêcher de ricaner.

 

« Ca pu, tu veux dire Lucie. Ne te gêne pas tant avec tes mots. Tu es devenue bien avisée dans tes expressions. Le langage châtié te va si bien. Pourquoi cette retenue ? »

 

« Je n’ai pas envie de solliciter une séance corrective de plus. Mon derrière commence à disposer d’une excellente mémoire.

Tu en mangeras de ça aussi Nadège ? »

 

« La question n’est pas là. Je ne manque pas du calcium, moi. Je te ferais également de bons sandwiches quand tu iras chez les «oiseaux bleus.»

 

« Je ne refuse pas catégoriquement de manger du fromage. Mais ton choix est trop ignoble. Tu voudras vraiment que j’avale ça ? Ce n’est pas pour une fille qui tient à sa réputation. Que vont penser mes camarades dans la pause si je grignote de choses qui sentent si affreusement ? »

 

« Je me flatte d’enseigner à mes stagiaires une docilité parfaite. L’exercice qui t’attend a déjà fait ses preuves sur d’autres caractères aussi rebelles que toi. Je ne tolère pas de niaiserie dans ma maison et je suis bien décidée de te guérir de ce comportement. Chez moi tu mangeras ce que je te mets dans ton assiette, avec plaisir et appétit, sans discuter inutilement. Que l’odeur te plaise ou pas. »

 

Lucie est mal à l’aise pendant que Nadège prépare une tartine. Une mince tranche de pain avec une épaisse tranche de fromage. Une tartine immense, interminable comme il lui semble.

Elle est anxieuse rien que de la voir, couverte par une dense crème jaunâtre qui dégage une puanteur indécente.

 

« Bon appétit Lucie. »

 

« Tu veux vraiment que je mange cette tartine ? »

 

« Désormais tu en mangeras deux fois par jour. Au petit déjeuner et au goûter. »

 

 « Je n’ai pas le choix alors ? »

 

« Chez moi, on ne choisit pas, on obéit. Tu savais que j’avais un caractère très autoritaire Lucie. Souviens toi, c’est toi-même qui as demandé d’être élevée par moi parce que tu approuves mes méthodes. L’éducation que tu reçois chez moi est particulièrement sévère. Je le reconnais.

Une jeune femme a besoin de repères, même à ton âge.

Je te façonnerai dans pure tradition anglaise et tu recevras des châtiments corporels ou autres au moindre écart jusqu’à ce que le résultat soit convaincant. Suis-je assez claire ? »

 

Lucie prend la tartine dans mes mains, mais elle ne trouve pas le courage de mordre dedans.

 

« C’est la consistance de ton goûter qui te dérange ? »

 

« Non, que l’odeur. Elle me répugne et me trouble en même temps.»

 

« Elle te trouble ? Explique toi mieux ma chérie. »

 

Lucie deviens tout rouge et sautille d’un pied sur l’autre, de la même manière que quand Nadège la fait avouer ses désobéissances devant elle ou d’autres personnes.

 

« As-tu mauvaise conscience Lucie et voudrais-tu la soulager par une fessée salutaire ? Je te rappelle que tu ne seras jamais privée de redressement chez moi en cas de besoin.»

 

« J’ai des trop vilaines pensées Nadège. Je suis une fille dégoûtante. J’ai honte de moi. »

 

Elle éclate en sanglot et se réfugie dans les bras de Nadège.

 

« Ne t’inquiète pas. Tu auras droit à ta fessée tout à l’heure. Je m’occuperai de toi. Tu te sentiras mieux après. Et si nous passions au confessionnal avant ? »

 

Le confessionnal était la grande hantise de Lucie. Rien que l’idée la faisait trembler. Heureusement Nadège utilisait ce dispositif suprême avec parcimonie. Elle devinait facilement ce qui se passait dans la tête de son élève quand elle y eut recours et accordait toujours à Lucie le droit d’un détour au petit coin avant de la convoquer pour éviter des mauvaises surprises.

La séance débuta par une méditation à genoux sur le prie-dieu le regard orienté vers la collection d’instruments de discipline.

L’odeur du cuir fraîchement ciré remplissait les narines de Lucie. C’était devenu un rituel du dimanche matin d’entretenir ce précieux assortiment sous la surveillance de Nadège et qui donna un avant goût de la diversité et intensité des châtiments possibles. Lucie avait l’interdiction absolue de pénétrer cette pièce autre que nue sous peine d’une exclusion immédiate de la maison de sa tutrice. Elle savait trop bien que Nadège ne plaisantait pas sur ce point et respectait par conséquence cette règle scrupuleusement. Malgré la dureté des méthodes elle tenait trop à sa tutrice pour risquer la pire des sanctions envisageables. Elle savait également qu’aucune élève avant elle n’avait réussi à finir sa formation. Lucie était ambitieuse et elle comptait bien d’aller au bout, coûte qui coûte. Ce qui la motivait avant tout c’était la curiosité de se dépasser encore et encore. Elle était convaincue que Nadège détenait une clef pour sa propre compréhension qui lui paraissait encore fort embrouillée.

Lucie ne prenait jamais une confession à la légère. Nadège, déjà redoutable dans le quotidien pour détecter les petites tricheries, semblait dans son bureau d’études, dotée d’un sixième sens. Lucie eut pu s’apercevoir à plusieurs reprises que rien n’échappait ici à la vigilance de sa tutrice qui devina le moindre mensonge et le sanctionna d’une manière mémorable qui coupait tout envie de recommencer. Néanmoins Nadège n’insistait jamais sur des faits pas encore murs dans la tête de Lucie. Elle lui laissait le temps de faire le tour de la question avant d’intervenir. Dans ce sens une confession apportait toujours un surplus à Lucie et se révélait comme une récolte d’expériences bien à point. Alors Lucie n’essayait plus de mentir ici et se confiait en toute honnêteté comme exigeait la règle.

 

« Je ne sais pas pourquoi, mais la mauvaise odeur  m’attire énormément depuis que tu m’a fessée au supermarché au rayon fromage devant tout le monde.

C’est plus fort que moi. Je n’ai pas encore osé de t’en parler.

A chaque fois quand on repasse devant ce rayon, j’éprouve un fort désir de subir de la discipline. Il suffit même de sentir du fromage fort pour me remettre dans cet état. »

 

Nadège l’a compris trop bien. Elle lui passa doucement sa main entre ses jambes. Un petit gémissement échappa à Lucie.

 

« Tu es si émue Lucie. L’odeur semble bien t’inspirer. Tu es toute mouillée. Je constate que mon éducation te réussi et que ton désir de discipline se développe à pas de géants. Va chercher la badine maintenant. On continuera ce petit massage un peu plus tard. D’abord il faut expier tes fautes.»

 

Expier ses fautes n’est pas une expression anodine qui cache sous une apparence innocente une cérémonie particulièrement draconienne, sensée d’accélérer la formation de Lucie.

 

Cela implique toujours des témoins. Le plus souvent une voisine de Nadège, accompagnée par son élève pour que la pénitence serve d’exemple dissuasif pour d’autres jeunes filles.

 

Avec la badine en main, Lucie attends au coin du salon l’arrivée de ces personnes dont elle se passerait bien. Ses pensées tournent autour de ce qui va lui arriver dans quelques instants. Elle a quelques crampes dans l’estomac et subitement elle a très chaud. Elle transpire à grosses goûtes.

 

Ses contradictions lui traversent l’esprit. D’un côté elle n’aimerait rien de plus que de s’enfuir au plus vite possible de cette maison. De l’autre côté une fascination tétanisante s’empare d’elle et la tient prisonnière de son coin. Ses pensées la harcèlent, tandis que son corps réclame sa dose de douleur à laquelle Nadège l’habitue de plus en plus. Cette transformation d’un mal physique qui devient source d’intenses stimulations dans son bassin. Une de fois de plus elle cède à la tentation, car elle est sure d’une chose : autant que Nadège se montre titillant sur son comportement, autant qu’elle récompense sa docilité par un acte libératoire en lui accordant des intenses jouissances de son corps qui la laissent toute pantelante. Elle décide donc de montrer un comportement exemplaire devant la voisine et sa copine. Rien ne flatte plus Nadège qu’une réputation d’éducatrice intransigeance qui obtient des résultats spectaculaires. Et sa réputation au village est de taille. On l’appelle respectueusement la « first lady ». Et rare sont les élèves qui osent rentrer en stage chez elle, mais personne n’a jamais tenue la distance.

 

« Vais-je y arriver ? Qui serais-je au bout d’un an ?

 

Les témoins arrivèrent. Ils aussi, étaient surpris par l’odeur dans la pièce. La copine  de Lucie pouffa de bonheur en voyant ces fromages et saisissant immédiatement l’enjeu. Elle ne regrettait pas d’être venue et s’attendait à un beau spectacle.

 

« Ne serais-tu pas un peu trop dure envers Lucie », demanda la voisine compatissante avec un certain horreur devant cet repas.

 

« Je ne crois pas. Lucie est une élève motivée et je lui fais confiance de comprendre l’utilité de mes exigences. Elle se pliera sans se plaindre. »

 

« Ce qui reste à voir », s’emmêla Magali, sa protégée. « Aucune élève boufferait ce genre truc. Ca devrait être interdit tellement que ça chlingue. Rien que pour toucher le plat je prendrais des gants. »

 

Lucie tournée vers la visite vit la malicieuse lueur dans les yeux de sa camarde de majorettes qui se réjouit d’avance de son humiliation.

 

Chez Nadège on expiait entièrement nue ses fautes.

 

« Pourquoi seras-tu punie Lucie ? »

 

« Parce que j’ai des trop vilaines pensées. »

 

« Alors tu te prosternera devant nous pour nous montrer la partie la plus honteuse de corps. »

 

Là, elle fut terriblement choquée et cela se lisait sur son visage qui se teignit aussitôt d’une rougeur qui refléta son bouleversement. Jamais avant dans sa vie elle avait dû présenter cette partie délicate de son anatomie en signe de son humilité devant autre personne que Nadège. Heureusement elle était encore une vraie brune (le rendez-vous chez l’esthéticienne lui pendait au coup pour la semaine suivante) et sa forte pilosité lui servait comme ultime rempart de sa pudeur.

 

L’autre tutrice montra grand intérêt pour les méthodes employées.

 

« Je ne savais pas que la position de modestie se pratique encore de nos jours. C’est une épreuve effroyable pour une fille en manque de bonnes habitudes. Je me réjouis que le classicisme soit autant à l’honneur dans cette maison. Ca me fait tout chaud… », elle marque une pause en rougeoyant jusqu’au blanc des yeux, « … au cœur. »

 

Une séance à la badine est très différente du martinet. Les coups provoquent des douloureuse vibrations qui traversent le corps jusqu’aux extrémités. Exceptionnellement Lucie doit compter à haute voix. Nadège le fait uniquement pour impressionner ses invitées, béats devant tant de maniabilité. En comptant les dernières coups elle a des chaudes larmes aux yeux et pleure comme il se doit.

Décorée d’un bonnet d’âne et d’un écriteau : « vilaine » autour du coup, elle doit se retirer au coin pour exposer ses stries rougeâtres. Nadège veille sur une position du garde à vous et pour la forcer de ne pas relâcher son attention elle lui coince la badine entre les jambes.

 

« Incontestablement tu es la meilleur tutrice du village », reconnaît son amie. Lucie est tout juste depuis deux mois chez toi et déjà un tel changement dans ses attitudes. Je me souviens encore de ses discours hautains en arrivant et de ses fugues nocturnes. Et la voici, sage comme un image, soucieuse de retenir ses leçons. J’aurais bien envie de te laisser Magali pour une semaine. Accepterais-tu ? Je dois m’absenter pour une affaire familiale. »

 

« Elle tiendra compagnie à Lucie qui est encore consigné à la maison. J’ai prévu un grand ménage et Magali sera la bienvenue pour nous aider. »

 

Subitement la moquerie silencieuse de Magali s’estompe. Elle devient toute pale, surtout quand la voisine insiste au près de Nadège :

 

« N’hésite pas à la  familiariser à tes méthodes. Elle en a grand besoin. Je t’avoue que je suis un peu trop indulgente avec elle quand elle me fait du charme pour se soustraire à la discipline. »

 

« Rassure toi, avec moi s’est peine perdu. Je saurais bien apprendre à Magali quelques bases rudimentaires d’une conduite exemplaire. »

 

 

Pour le reste du programme éducatif, Nadège n’as pas envie de dévoiler ses petites armes secrètes qui la rendent si terriblement efficace avec les jeunes dames. 

 

Installée à table devant sa tartine puante que Lucie regarde avec répulsion, Nadège pose deux objets pour l’aider a choisir la bonne solution : la ceinture de chasteté et le vibromasseur dont elle se sert si bien quand Lucie remplie ses espérances.

 

Lucie hait cette ceinture. Ce truc en cuir rigide qui épouse parfaitement ses formes et qui est fermé avec un cadenas ne permet aucun accès à ses parties intimes. Il faut dire que chez Nadège elle est soumise à une constante pression nerveuse et  vit en stress permanent de punition infligée pour un oui ou un non. Cependant elle reconnaît la légitimation du principe. Quand ça claque sur ses fesses, la raison est toujours valable. Et elle n’a qu’à se prendre à elle. Son envie de se plier au règlement est sincère  et elle l’approuve de tout son entrejambe car il comble son désir d’obéissance et sa libido un peu décalée. Mais son esprit aime trop la liberté et se refuse d’admettre ce que le corps réclame. Question de fierté mal placée. La personnalité qui se  miroite dans ses fantasmes l’effraye. Pourtant elle aimerait bien assouvir ce côté d’elle qui a déclenché son besoin d’évasion et qui l’a faite atterrir dans ce village enchanté. En quelque sorte elle a eu droit à un vœu qui s’est réalisé. Dans ses rêves elle se voit domptée par Nadège et convertie à ce qui se cache en elle, un alter ego inavouable qui se délecte d’une obéissance aveugle envers sa terrible gouvernante ; prête à tout accepter pour lui plaire et gagner son approbation.

 

L’épreuve du fromage n’est pas si terrible que Lucie avait imaginée. Une fois le dégoût dû à l’odeur surmonté, elle découvre une plaisante sensation gustative. Elle a eu tort de se priver jusqu’à ce jour en découvrant le vrai sens de combines de Nadège. L’aider à pénétrer l’univers grandiose de sensations qu’un corps puisse révéler à une jeune femme, la jouissance dans chaque acte. Elle avait bien mérité son bonnet d’âne.

 

Le soir en écoutant discrètement du jardin, nous aurions pu percevoir la voix de Nadège, douce et séduisante qu’on n’imaginerait pas capable. Pourtant elle n’est pas toujours sévère comme prouve cette petite bribe de mots :

 
« Laisse toi aller Lucie. Tu as bien mérité ta récompense. Crie aussi fort que le cœur t’en dit. Les voisines sont habituées. Elles imagineront tout autre chose en t’entendant hurler. »


suite :  chapitre 14

 

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Dimanche 15 juin 7 15 /06 /Juin 13:48

 

                 Un mensonge et ses suites

 

Avant ses vacances studieuses Lucie avait l’habitude de sortir le samedi soir avec ses meilleures copines. Elle avait réussi à convaincre Camille qu’elle se situait au dessus de la loi de Nadège et dissimulé provisoirement par une mise en scène habile le petit ménage qui s’était installé au fil des jours entre sa tutrice et elle.

 

Mais Nadège ne badinait pas avec ses principes. Alertée par Marie-Ange elle supprima tous le privilèges de Lucie en lui imposant un cadre encore plus strict qui ne laissait pas la moindre place aux caprices. Elle était résolument décidée de transformer Lucie en jeune femme modèle à la vue de tout le monde et ceci dans les plus bref délais.

 

Lucie put s’apercevoir de la qualité des valeurs traditionnelles d’une manière particulièrement  convaincante. Malgré que sa raison s’opposât farouchement à ce traitement, son corps approuva ces méthodes par des vifs états d’excitation qui suivirent ses punitions. Surtout quand elle devrait rejoindre le coin du salon pour exposer son derrière fraîchement châtié.

 

Sa fierté par contre se refusait à ce qu’elle jugeait indigne d’une jeune femme de vingt-deux ans et la poussait à la rébellion. Souvent, et elle le reconnaissait, elle alla trop loin dans ses insolences en laissant libre cours à ses colères. Nadège resta calme devant ces assauts. Elle ne haussait jamais le ton avec Lucie, mais lui rappelait implacablement que dans sa maison régna un usus strict qui eut déjà fait ses preuves sur bien de jeunes filles avant elle. Pour que son élève prenne conscience de ces valeurs anciennes, elle exigea des sessions de méditation  à genoux au coin devant le martinet, des devoirs écrits sur des thèmes imposés et des séances de prosternation au milieu de la pièce pour chaque mot de travers. Lucie redoutait particulièrement cette punition pour écart de langage où elle dut exposer ses parties intimes bien en l’air et détestait de prendre cette « position de modestie » pour s’excuser. Elle aurait préféré le classicisme du martinet au lieu d’être rappelée si péniblement de s’avoir comporte en trou du c… en exhibant ce dernier.

 

Sa tension nerveuse était en permanence à son comble. Déclanché par ses propres contradictions naissait un puissant sentiment de honte qui lui pesait à chaque pas. Elle avait de plus en plus de mal à se regarder dans une glace et se demandait souvent si elle allait se confondre un jour avec les maximes de sa tutrice pour échapper une fois pour toutes à ses conflits internes.

 

Pourtant elle était libre de quitter Nadège à tout moment, mais trop faible pour pouvoir se séparer des effets stimulants de l’éducation anglaise. Puis, elle aimait et admirait trop sa tutrice, convaincue que celle-ci allait l’aider à surmonter sa crise d’adolescence tardive. Comme dans un état hypnotique elle n’arrêtait  pas de solliciter des corrections.

 

La sonnerie de la porte d’entrée vibra entre ses oreilles.

Une seule pensée la hantait : s’enfuir pour ne pas affronter le regard de ses copines qui ne se gêneront certainement pas, en apprenant la vérité, de déverser une pluie de moqueries  sur mon compte.

 

Elle entend la voix de Nadège :

 

« Non, Lucie ne sortira plus avec vous pendant quelque temps. Elle me pose trop de problèmes de désobéissance. Elle est donc consignée à la maison et suivra des cours de rattrapage en discipline anglaise. »

 

La tête de Lucie bourdonne :

 

« Ca y est ! Nadège a vendu la mèche. Plus jamais le choses ne seront comme avant. Désormais notre secret, si précieusement gardé par moi, est entré dans le domaine public. Je sens chaque battement de mon cœur. Je ne suis plus l’égal de mes copines, mais une jeune femme a qui on interdit de prendre ses propres décisions. Une jeune femme qui accepte sagement qu’on lui impose des limites par un traitement réservé d’habitude aux gamines impertinentes. »

 

La réponse de Nadège provoque des ricanements. Une curiosité malsaine s’empare des copines.

 

« Lucie est éduquée à l’anglaise ? A son âge ? Elle ne nous a jamais parlé de cela et se donne toujours des airs d’une authentique rebelle. »

 

« Cela lui passera bien vite. Dans quelques semaines elle vantera les mérites de mes méthodes devant tout le monde. Croyez-moi les filles, elle s’est déjà bien assagit. Fini ses virées en boîte de nuit avec vous. Place à des loisirs instructifs. Pour me prouver sa bonne fois, elle a dû s’inscrire au club des majorettes du village. Elle y prends beaucoup de plaisir et prépare intensivement un grand défilé avec ses nouvelles camarades. »

 

Les copines sont consternées. Pour elles, les majorettes sont des filles bien rangées qui défendent avec ferveur les valeurs classiques et qui se réjouissent du prestige d’un uniforme en marchant docilement au pas cadencé.

 

« Lucie devrait porter cet uniforme ridicule et lever ses jambes une plus haute que l’autre en suivant des musiques militaires, bien au rang avec les autres ? »

 

Nadège reste imperturbable.

 

« Elle porte déjà l’uniforme depuis deux semaines et cela lui va comme un gants. Elle répète ses pas tous les jours sous ma surveillance pendant deux heures. C’est très joli à voir quand elle défile. Elle est douée pour ce genre de loisir.»

 

« Alors là, nous comprenons mieux son étrange comportement dernièrement. Tous les jours elle nous trouve un autre prétexte pour ne pas rejoindre notre bande. »

 

« Que dois-je apprendre ? Qu’elle se mette à mentir maintenant ? »

 

Camille saute sur l’occasion qui est trop belle.

 

« Oui Nadège, c’est le cas de le dire. Elle m’a même assurée que ce soit elle qui dirige cette maison. »

 

Ensuit un moment de silence qui prend allure d’une éternité. Puis tombe le verdict :

 

« Lucie, arrête de te cacher dans ta chambre. J’ai un mot à te dire. Maintenant. Et n’oublis pas de me porter le martinet. J’aimerais montrer à tes copines ce que c’est la discipline dans cette maison et qui porte la culotte et qui la baisse. »

 

L’honnêteté occupe une place de choix dans l’échelle de valeur qu’inculque Nadège. Chaque entrave entraîne une sanction en conséquence comme Lucie eut pu amèrement constater à plusieurs reprises. Il est dans son intérêt de ne pas aggraver la situation. Peu importe s’il y a des témoins.

 

Son regard se fixe sur le martinet, accroché bien en vue dans sa chambre pour lui signaler à tout moment ses nouvelles conditions de vie. Elle est déchirée entre hésitation et attirance troublante. Nadège ne tolère pas le moindre retard. Il faut qu’elle agisse vite. Son sens de rébellion subit une rude épreuve. Les désirs de son bassin la harcèlent et emportent sur sa pudeur.

Elle entre dans un état second. En décrochant le martinet, elle n’ose pas encore imaginer ce que sera sa vie à partir de ce jour où elle est forcée pour la première fois d’afficher son obéissance envers Nadège devant ses amies.

 

Le martinet entre ses mains, la tête baissée, le visage rouge de honte elle descend l’escalier. Ses copines semblent intriguées et se manifestent par des gloussements à peine dissimulés.

 

Quand elle tend le martinet d’un air coupable à Nadège personne dans la pièce ne se montre indifférent au malheur qui l’attend. Aucune de ses copines n’essaye de prendre sa défense. Au contraire ! Elles se réjouissent du spectacle affligeant.

 

Nadège saisit la parole :

 

« Lucie, tu as gravement fauté et tu payeras la dette de ton mensonge sur le champs comme il se doit pour une jeune femme désireuse de devenir une personne respectable.

Tu t’es comportée en vilaine gamine et tu seras traitée tel que.

Par conséquence, en guise de ton repentir, tu nous présenteras ton postérieur préalablement dénudé par toi-même pour que cette sanction se grave au mieux dans ta mémoire. Et maintenant exécution.»

 

« Ca veux dire que  Lucie sera fessée cul nu, Nadège ? »

 

Décidément les copines ne peuvent pas s’empêcher de rajouter de commentaires mal placés.

 

«Je n’aime pas trop ces mots. Mais pour répondre à ta question, Camille il me semble que rien ne vaut l’impacte psychologique d’une fessée « cul nu » sur le tempérament turbulent d’une jeune dame. »

 

Sur les visages des amies les souries complices font apparition. Lucie lit aussi dans leurs traits l’impatiente qu’elle relève sa jupe et baisse son slip pour exposer la vulnérabilité de sa chair. Tout le monde se délecte qu’elle soit ridiculisée au maximum. Cependant Lucie éprouve une gratitude sans pareil envers Nadège qui lui épargne le rituel habituel. Elle n’aurait pas supporté une mise à nu de la main de Nadège devant ce public avide de sensations.

 

Lucie n’avait jamais honte de son corps. Elle est contente de ses jambes, un peu mois de ses fesses. Pourtant elles correspondent assez bien aux cannons de la beauté. C’est un truc typiquement fille, l’acceptation de cette rondeur fragile et féminine, si durement menacé par la cellulite, hantise de chaque femme. Elle n’en connaît aucune qui ne se trouve pas un peu trop grassouillette.

 

Mais ici, d’autres critères entrent en compte. Depuis la petite enfance on apprend à cacher sa nudité pour ne pas paraître indécente. Puis arrive cette maudite coutume de la fessée qui met tout à l’envers en forçant à dévoiler ce qui devrait rester soigneusement abrité. Ce culte de la humiliation qui est sensée de parer d’une telle honte salutaire qu’incite de ne plus jamais recommencer d’abuser de la confiance d’une tutrice.

 

Nadège l’allonge sur ses genoux et demande à ses amies de bien saisir ses jambes et bras, car son traitement sera à la hauteur de la faute commise. Les filles ne se laissent pas prier et trois paires de bras tiennent Lucie fermement en position. 

 

Nadège est une spécialiste du martinet. Elle voue un véritable culte à cet instrument au point d’en faire collection. Cela amuse souvent les visiteurs qui ne sont pas avares de commentaires. Mais aucun ne met en doute l’échelle de valeurs de Nadège.

 

Les copines que Lucie croyait « cools » et modernes lui semblent enchantées par les méthodes de sa tutrice et s’impliquent avec ardeur.

 

La fessée est de très longue durée et spécialement énergique. Lucie ne peut pas beaucoup bouger ou se débattre. Les mains de ses copines sont des étaux. Elle hurle de douleur, mais personne ne montre la moindre compassion. Selon un accord tacite elle n’a que ce qu’elle mérite. La peau de ses fesses brûle atrocement et elle a envie de la frotter pour se soulager.

Impitoyable Nadège poursuit son action jusqu’à ce qu’elle fonde en larmes et la supplie d’arrêter et promet de ne plus jamais mentir.  

 

Sous un voile de larmes elle perçoit les yeux rassasies de mes amies. Elles sont aussi émues qu’elle et ne le cachent pas.

 

Quand elle prend sa position au coin du salon pour servir d’exemple ce qui arrive aux filles désobéissantes, elle se rend compte de l’effet physiologique de cette fessée. D’un côté la brûlure persiste sur son fessier strié par le martinet. D’un autre côté, celui tourné vers le mur et donc invisible par l’assistance, elle remarque l’humidité de son entrejambe. Si étrangement liée à sa nouvelle condition. Heureusement ni Nadège, ni ses copines se sont aperçus, mais elle ne veut pas s’empêcher des les imaginer dans le même état qu’elle. Serait-ce que donc cela le fameux bien fait de la fessée dont Nadège ne cesse de lui vanter les mérites ?


13 L’épreuve du petit dejeuner

 

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Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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Dimanche 15 juin 7 15 /06 /Juin 13:46

 

                        La mauvaise pente

 

Lucie ne se souvenait  plus comment cet impérieux désir de discipline était arrivé dans sa vie. Un jour il était là et il fallait vivre avec. Il s’installait dans ces rêves sans qu’elle s’aperçût. Elle inventa des scènes tournant autour de filles pas sages qui payèrent leurs audaces par des cuisantes déculottés. Toujours en spectatrice, dotée du pouvoir de se rendre invisible, elle fit - dans son imagination - le tour du cartier où elle grandissait en quête d’émotions fortes qui eurent des répercussions sous forme de sensations agréables.

À l’adolescence son goût de voyeurisme prit des dimensions inquiétantes et elle essayait tout pour ne pas y penser. Parfois elle y réussit pendant quelques jours, parfois pendant quelques semaines avant de retomber à nouveau dans cet engrainage qui lui pesait tant. Elle développa un fort sens de justice qui le fit intervenir quand elle sentit une de ses copines imaginaires, menacée d’une sanction. Elle aimait se voir en justicière de l’ombre qui défendait les malheureuses victimes et elle en sauva plus d’une de l’inévitable.

Mais il y avait des jours qui lui firent peur où la tentation emportait sur la bonne volonté. Sous l’emprise d’une invincible pulsion de son corps, elle se transforma en porte-parole de « l’autre justice » en ce procurant des frissons de plaisir et des sueurs froides en caressant doucement l’épicentre du séisme.

Elle espérait que le fait de devenir une femme allait calmer ses ardeurs malfamées, mais le résultat fut de courte durée et laissa un arrière goût douteux.

Elle regrettait amèrement l’âge d’or de l’innocence et se languissait de lui donner une nouvelle vie.

Puis un jour elle entendit du « village » et décida d’y aménager pour en écrire un livre sur un sujet qui la fascinait au plus haut dégrée.

Voila comment Lucie avait atterrie dans ce monde étrange dont parlent ses mémoires.

Nous avons suivis ses vacances studieuses chez Nadège ; allons nous pencher maintenant sur une rentrée mouvementée qui préserve une multitude de surprises pour notre héroïne.

 

Depuis le casting chez les « oiseaux bleus » Lucie se découvrit un besoin de plus en plus despotique de se démarquer par des mauvaises manières pour recevoir sa correction  devant les yeux de tout le monde.

Comme si elle voulait signaler que malgré de sévères sanctions elle n’avait pas perdu la flamme de la révolte. Pourtant sa réputation au village avait changé. Les tutrices considéraient dorénavant Lucie comme un exemple de bonne conduite que l’on met devant les yeux d’autres élèves en modèle à imiter.

 

Camille à son retour de vacances fut la première d’étonnée. Elle n’arrivait pas à douter de ses oreilles et se crut victime de mauvaises plaisanteries. Elle décida de visiter Lucie dès que possible pour vérifier les rumeurs.

Elle voulait en avoir le cœur net car l’idée de voir son amie de 22ans être déshabillée entièrement, puis devoir se présenter et se pencher devant le martinet de Nadège la troublait énormément.

Elle avait toujours admiré Lucie pour son franc parler et la façon dont celle-ci dictait les règles du jeu dans le ménage de son ancienne tutrice.

Et quand elle reçut elle-même de temps en temps une leçon brûlante en discipline parce qu’elle avait imité le comportement de son amie à la maison, elle aurait apprécié un juste retour des choses.

L’envie que Lucie fut soumise au même traitement la hantait souvent. Imaginer Lucie ayant très mal aux fesses dans une position humiliante lui fit oublier régulièrement son propre malheur.

Pour elle, il s’agissait avant tout d’assouvir ainsi quelque vengeance personnelle.

 

« Peut-être mon amie ne connaît pas encore ce vice qui ce mange froid », pensa-t-elle, « mais je me ferai une joie et un devoir personnel de lui apprendre un peu de modestie.  Elle est trop imbue de sa petite personne et mérite une leçon de taille. Et j’y compte bien sur le concours de Nadège. Il suffit simplement lui faire comprendre que Lucie n’est pas vraiment l’ange dont elle se fait passer pour.

Je connaît trop bien mon amie pour l’entraîner sur la mauvaise pente à nouveau.»

 

Il était bien connu que Nadège n’accordait jamais de sortis à ses élèves dans les premiers mois.

Que fut grande la surprise de Camille de voir débarquer Lucie à sa porte pour lui souhaiter le bonjour en personne. Certes, elle avait l’air ridicule dans sa tenue de fille modèle, mais sa présence témoigna du fait qu’elle avait réussi de contourner les principes de la plus sévère tutrice du village.

 

« Je suis en train de travailler intensément le goût de mode de Nadège. Crois-moi elle est presque à point », se vanta Lucie qui semblait inchangée malgré les ragots.

Ainsi coupa-t-elle court à la victoire que Camille s’apprêta à célébrer à cause des ses fringues hallucinants.

 

« Mais tu t’y vu ? »

 

« M’enfin, je ne suis pas superwoman. Laisse-moi un peu de temps. On ne déniche pas une veille bécasse de ses fondements en deux mois. Tu n’as aucune idée à quel point il est difficile de refaire son éducation. »

 

« Tu veux dire que tu es en train de prendre les règnes chez Nadège ? »

 

« Exactement ! Avec moi elle file tout doux. Méconnaissable la pauvre. Si tu voyais comment ça se passe chez nous, tu seras étonnée. »

 

« Alors tu n’as pas fait le mur pour me voir ? »

 

« Ne me prends pas pour une gamine. Je suis sortie par la grande porte. »

 

« Admettons ! Mais on dit pas mal de choses sur vous. J’ai entendu dire que tu reçois le martinet toute nue ? »

 

« Ce sont des histoires. Tu crois n’importe quoi. »

 

Et pour confirmer Lucie souleva sa jupe et baissa sa culotte pour montrer son derrière à son amie.

 

« Tu vois, pas la moindre trace. Avec moi ce genre de plan ne marche pas. »

 

Lucie oubliait de dire que Nadège l’avait gratifiée d’une exemption de fessée pendant trois jours pour son excellente prestation au concours ; juste le temps nécessaire pour sa peau de se refaire. Son plan avait abouti avec succès. Une peau immaculée pour ne pas perdre face devant Camille avec possibilité de lui inventer un bobard assez plausible. Ceci jumelé avec un droit de sorti, lié à des conditions très strictes faisant partie d’un « accord entre femmes », permit Lucie de conserver sa réputation pour l’instant.

 

Ce fut donc Lucie qui savoura une victoire de Pyrrhus.

Mise en confiance elle se laissa aller à des prouesses d’orgueil sans pareil. Elle critiqua ouvertement le monde de tutrices, leur faible sens de discernement et l’inefficacité de leurs méthodes. Se moquant de plus en plus d’un système bien rodé, elle proclama la supériorité des élèves et un renversement rapide du statu quo sous sa propre intendance. Camille la regardait avec admiration, collée aux lèvres des son amie en imaginant la future Lucie-république qui prônait l’abolition des châtiments corporels et interdiction officielle des instruments de discipline. Il fut décidé de brûler publiquement le jour de la révolution sur la place du village tous les martinets, cravaches, paddles, cannes et autres ustensiles. Camille avait un peu de mal à cerner pourquoi Lucie insista de rajouter les ceintures spécialisées ainsi que les bouchons médicaux, mais n’osa pas demander de peur de passer pour une cruche.

Elle crut prévoir que l’étincelle qu’amena Lucie dans sa chambre d’étudiante s’allait enflammer sous ses yeux pour un soulèvement général sur le champ.

La voix de Lucie la porta vers un avenir merveilleux, inimaginable jusqu’alors.

Lucie pour sa part se sentit encouragée par son amie dans son envol et ne déchiffra pas un soudain changement de l’expression du visage de son amie. Camille devint toute pâle et fit des signes étranges avec son regard, mais hélas trop tard et à sa grande stupéfaction Lucie vit un ombre à côté du sien. L’éducatrice de Camille se tenait derrière elle.

Lucie pâlit, comme Camille un instant avant et la vision de cette femme avec un martinet entre ses mains compromettait instamment tout espoir de mener la glorieuse action à bon terme.

 

« Cela fait un moment que je vous écoute. Je n’aime pas ce genre de propos dans ma maison. Visiblement les louanges à ton égard Lucie étaient un peu prématurées. »

 

Et en pointant sur le martinet elle rajouta :

 

« Il parait que tu connaisses bien l’usage de cet instrument selon les dires, jeune dame, mais à t’entendre parler il semble te manquer une petite initiation pour perfectionner ton savoir. Un jour tu me remercieras te t’avoir éclairé le bon chemin.

Voila, un bon vieux martinet dont tu as besoin depuis belle lurette. »

 

Quelques secondes plus tard Lucie se retrouvait sous le bras de Marie-Ange, tutrice de renom aussi et responsable de l’éducation de Camille. Penchée en avant, sa jupette levée, la culotte baissée Lucie goûtait l’écriture d’une main (munie d’un martinet traditionnel) presque aussi ferme que celle de Nadège.

Elle essaya de se débattre pour s’enfuir, mais Marie-Ange la retenait en position jusqu’à ce que son postérieur se transformât dans une zone de combat brûlante sur laquelle fut repoussée toute tentative de révolution.

La meneuse des foules devint à nouveau une simple jeunette (en larmes) qui éprouvait des remords et qui tenta lâchement de se racheter auprès de l’autorité en promettant une amélioration immédiate de son comportement.

Camille qui savait trop bien ce qui l’attendait pour ce soir resta digne et ne hasarda pas à exprimer sa réjouissance et son accord avec l’ancien régime.

 

La correction finie Lucie fut envoyée au coin du salon.

 

« En attendant Nadège tu nous exposeras les marques de ta discipline comme ils se doit pour une élève contrite. »

 

Camille hautement satisfaite du cours des événements éprouva pour la première fois de sa vie une gratitude toute autre, toute novelle envers sa tutrice. La rentrée s’annonçait bien.

 

12 Un mensonge et ses suites

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Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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