Mercredi 29 avril 3 29 /04 /Avr 17:55


Malgré la rude épreuve que vient de passer la jeune dame, il s’est installé une aura paisible et intimiste. Un grand moment de calme qui accapare autant la dame qui vient d’infliger la punition que la jeune femme qui vient de la subir. La tension motivant la correction s’est s’évaporée. C’est l’heure de l’introspective.


La dame contemple son œuvre. Convaincue du bienfondée de la fessée et fervente partisane de cette pratique même sur une jeune adulte, elle a choisi de punir avec méthode. En optant pour un martinet elle a placé un symbole et un garant de bonne conduite à la maison. Elle se souvient des conseils de la vendeuse concernant les différentes formes de lanières.


Carrés ou rondes, plates ou épaisses, les avis différent, mais avant tout c’est une question de sévérité, Madame


C’est pour une jeune adulte qui n’en fait qu’à sa tête.


Elle opte pour des lanières dures. Elle se demande pourquoi elle a sollicité l’avis de la vendeuse. Elle en a l’expérience. Elle aussi est passée par cette dure école.


Quel changement de passer du côté du manche. Quel agrément d’entendre les félicitations de la vendeuse qui approuve cet achat. Qui vente les vertus du martinet en citant d’autres clientes contentes de leur achat.


Le martinet ne lui a pas fait de mal. Au contraire. Elle ne regrette pas de cette période de transition entre la fin d’adolescence et ses premiers pas sous étroite surveillance au pays des adultes. Plutôt une fois de trop, qu’une fois de moins. Les fesses ont de la mémoire courte. Le processus de devenir adulte se passe avant tout dans la tête. Mais le martinet ça aide. Ca rappelle les devoirs que l’on attend d’une conduite digne d’une personne responsable. Elle a eu du mal pour se détacher de ce rituel. Malgré la douleur que le martinet cause sur ces fesses.


Elle se souvient de l’avoir réclame de moins en moins souvent. Puis un jour, il est reste accroché pour toujours à son clou, à côté des ustensiles de cuisine. Attirant la curiosité de certains visiteurs de la maison. Elle n’aimait pas quand on racontait des anecdotes sur ses corrections. Très gênée, le visage rougissant, elle se faisait toute petite.


Elle se souvient aussi que parfois en rentrant à la maison, il lui semblait d’entendre le martinet lui parler. L’envie de le décrocher, de baisser sa culotte et demander une correction comme jadis. Le bienfait du martinet lui manque encore de temps en temps. Même à son âge. Alors aucune raison de ne pas perpétuer une tradition qui a fait ses preuves.


Maintenant c’est elle qui décide du sort de ses pensionnaires. Elle s’imagine à la place de sa protégée. La culotte baisse aux genoux, les fesses à nues, le jupon et la robe relevée. L’intense brûlure calmée par l’air frais de la pièce. Rancunière envers celle qui vient de la châtier. Qui lui rappelle infaiblement la présence du martinet à la maison. Qui exige d’elle de se déculotter malgré son âge et de se mettre en position. Parfois elle est même déculottée par l’autre qui lui montre de manière poignante que ses gamineries ne passeront pas impunies et que son comportement la rend indigne d’un traitement d’adulte. Le frisson aussi des cette main qui lui soulève sa robe et lui baisse sa culotte. Forme de caresse particulièrement fugace et intense à la fois. Qui enflamme ses sens.


La nuit dans son lit elle se caresse. C’est plus fort qu’elle et ses timides gémissement sembler appeler un écho. La douleur dans ses fesses s’est transformée. Alchimie de la fessée qui contribue à son mystère. En dotant la chair d’une incroyable sensibilité. En ouvrant la voie aux sensations insoupçonnées. Souvenirs lointains.


Elle se pose des questions sur les fruits de ses efforts. Sa protégée, va-t-elle enfin adopter une conduite irréprochable ? Ou continuera-t-elle à se moquer ouvertement des règles à la maison ? Qui l’exposent au châtiment. Il y a un mieux, certes, depuis que le martinet fait partie du ménage.


Elle s’est aperçue du regard de sa protégée à chaque fois qu’elle passe à côté du martinet. Cette dernière semble autant le craindre qu’être sous l’emprise d’une fascination qui illumine ses yeux. Une fois, se croyant à l’abri des regards, sa main s’est posée sur les lanières. Une douce caresse, puis elle les porte à ses lèvres pour les embrasser tendrement.


La scène l’a troublée profondément. Elle s’y reconnaît et elle souhaite que sa protégée se comporte plus souvent avec insolence. Comme aujourd’hui.


Elle ne peut se décider de poser le martinet à sa place. Ses doigts effleurent le manche. Douce caresse et désirs irréalisables. Ce soir elle enverra  sa protégée au lit de bonne heure. Cela aussi fait partie du rituel de la punition. Et ne tardera pas non plus de rejoindre sa chambre.


Elle pousse un soupir avant de s’adresser à son élevé :


Tu peux sortir du coin et te rhabiller. J’espère que tu as retenue ta leçon ?


Les yeux de l’autre ont une curieuse lueur :


Merci pour ma punition
, souffle-t-elle. Je me sens étrangement mieux.

Par isabelle183 - Publié dans : Éloge des instruments
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