Mardi 20 mai 2 20 /05 /Mai 23:08

6 La ceinture

 

La nouvelle péripétie eut des retombées diverses sur le psychisme de Lucie.

 

Désormais elle surveillait attentivement son comportement à l’extérieur de la maison. Sachant ses amies en vacance elle n’encourut pas encore le risque de se faire remarquer ni dans sa tenue de sortie, ni par ses allures de fille exemplaire.

Bien sur elle craignait l’inévitable rentrée. Pour l’instant il lui restait assez de temps pour préparer des pirouettes. Elle était contente d’avoir suivie le conseil de Camille en lui laissant sa garde-robe décontractée. Sans s’imaginer une seconde que la perfidie dont nous parlerons plus tard naît de circonstances propices.

 

Elle ne livrait aucun prétexte à sa tutrice de l’exposer à nouveau à un déshonneur public. Nadège appréciait la conduite impeccable en récompensant Lucie par des petits privilèges tel que le droit d’accrocher le martinet « nouvelle génération » dans sa chambre. Lucie se réjouit beaucoup de ce droit pour une simple raison.

Quand elles recevaient de la visite, un martinet classique dans la cuisine passait sans le moindre commentaire. La version insolite dirigeait infaiblement la conversation sur les méthodes éducatives dont Nadège ne se lassait pas de faire l’éloge et que Lucie n’avait aucun envie de saluer publiquement.

 

Une autre transformation prenant ses sources plus profondes se manifestait à table.

Ayant durement mérité le privilège de composer son petit déjeuner soi-même, elle ne supportait plus la vue de fromage et encore moins d’en manger. Cette attitude affola beaucoup Nadège qui - se souciant d’une éventuelle carence en calcium de son élève - prit rendez-vous avec la doctoresse du village pour un bilan de santé complet. Lucie ne vit aucune objection. Elle fut même touchée par l’attention de Nadège se manifestant à son égard. Au fond Lucie s’attachait de plus en plus à cette femme qui savait comme aucune autre alterner rigidité et récompense.

Nadège était toujours irréprochable quand elle prononçait une sanction. Elle ne s’emportait jamais quand faute fut commise et resta toujours calme, mais déterminée.

Elle établissait des règles simples et claires, les expliquait et discutait leur utilité avec une patience sans limites, puis veillait à une application assidue.

Elle ne fléchit jamais sous les tentatives de corruption douce de la part de Lucie. Sévère, mais juste elle menait le petit ménage à la baguette ou les plus souvent au martinet.

Après chaque punition Lucie se blottissait contre elle en laissant libre cours à ses larmes et Nadège sut trouver mots et gestes pour consoler tendrement sa protégée pour qu’elle retînt mieux la leçon.

 

La dernière étape se passait en toute discrétion, à l’abri de la surveillance de Nadège. Il s’agissait moins pour Lucie d’instaurer par le souvenir, le trouble d’un vécu  insolite, mais d’une découverte qui concernait le fonctionnement de son corps. C’est le hasard et les circonstances qui permirent l’ouverture de cette brèche fabuleuse.

Avoir un secret donne une position de force surtout dans un contexte de surveillance étroite. Il prouve que l’autorité n’est pas infaillible, n’est pas dotée d’un sixième sens surhumain qui puisse se glisser à l’intérieur de nous à sa guise, mais qu’elle ait des limites. Acquérir une telle conscience constitue le premier pas envers la liberté. Il suffit de  se retrancher derrière cette frontière pour restaurer ses forces, aiguiser ses armes et préparer la rébellion en toute discrétion.  

 

Avoir un secret est aussi un excellant moyen pour se prouver que l’interdit soit un pays désormais accessible où il fait bon vivre tant qu’on sait le préserver avec soin. Savoir échapper à une sanction par la ruse est une saveur délicieuse qui se déguste uniquement par les plus méritants.

 

Qu’avait donc découvert Lucie ?

 

Comme pour beaucoup de filles son sens de pudeur se portait moins sur son devant que sur son arrière train qu’elle se serait passée volontiers de l’avoir exposé au bon plaisir des curieux quand Nadège lui baissa la culotte au supermarché. Lucie savait trop bien que la position dans laquelle elle se trouvait permettait au moindre faux mouvement des entrevues encore plus indiscrètes de son anatomie.

Le seul moyen d’y remédier consista à serrer ses fesses au maximum ce qui ne fut pas évident du tout à chaque fois que la morsure du martinet effleurait sa chair. Le bref relâchement de ses muscles dévoilait pour une infime fraction de seconde ses parties les plus honteuses suivie d’une contraction immédiate de notre héroïne. Il s’installait entre le martinet et elle une interactivité rythmique de plus tonique, échauffant et activant ses centres de sensibilité le plus intimes qu’elle expérimenta involontairement une nouvelle façon de se procurer des sensations voluptueuses. Malheureusement la douleur et son malaise envers les témoins réduisaient nettement le plaisir.

Ce fut plus tard à la maison et en abordant la médicine de rappel que l’amalgame se fit, réunissant les ingrédients pour les transformer en cocktail explosif.

La séance obligatoire du coin tourna autour de cette recette miraculeuse et se manifesta par une humidité autre que les larmes.

Lucie n’avait jamais approuvé l’extinction précoce des feux le soir, mais en ce jour riche en émotions il lui tarda que Nadège l’envoyât au lit.

 

Elle s’adonna à un plaisir solitaire avec tant d’entrain qu’elle ne prit pas conscience des petits bruissements accompagnants qui lui échappèrent.

Elle se rendit compte trop tard quand Nadège avait déjà faite son entré dans la chambre en allumant la lumière.

Lucie prise en flagrant délit rougit d’un air coupable et la gêne qu’elle éprouva vis-à-vis de sa tutrice dépassait largement en intensité la honte qui avait entourée sa fessée publique.

Nadège resta parfaitement sereine. Elle s’approcha de sa protégée et lui posa une main sur le front pour évaluer s’il s’agissait de la fièvre.

Son autre main par contre glissa sous la couverture pour atteindre la croisée des chemins, endroit qu’elle n’abordait d’habitude uniquement munie d’un gant de toilette.

Ce contact de chair à chair provoqua un léger soupir de Lucie qui rougit encore plus. Nadège continua, comme rien n’y était à explorer l’intimité de son élève avant de retirer sa main.

 

« Je te trouve très tendue Lucie et l’humidité de ton entrejambe confirme mon diagnostique.

Il me parait indispensable de calmer tes ardeurs sur le champs. Enlève ta chemise de nuit et mets toi en position sur le lit, le fessier bien bombé et en écartant tes jambes comme si nous prenions ta température. Je vais chercher un instrument pour te soulager efficacement. »

 

Lucie ne présageait rien de bon. Elle détestait quand Nadège lui imposait cette posture qui dévoilait ses parties les plus intimes pour contrôler régulièrement sa bonne santé par le biais d’un thermomètre copieusement enduit d’un lubrifiant.

Elle s’attendit à une correction qui devrait dépasser en sévérité tout ce qu’elle avait enduré jusque là. Elle s’en voulait pour son inadvertance et admettait le bien fondé d’une punition exemplaire pour sa propre bêtise.

Elle orientait son regard en dessous de son ventre entre ses jambes vers la porte, tremblante de peur et de remord. Mais elle ne vit aucun instrument de discipline qu’elle connaissait quand Nadège revint, seulement un petit étui en cuir rouge. Ce qui l’inquiéta encore plus.

Nadège s’installa derrière elle sur le bord du lit et Lucie fermait les yeux, incommodée par l’obscénité de sa posture.

A son grand étonnement elle sentit à nouveau la main de sa tutrice qui étalait avec douceur et savoir faire une crème bien grasse sur un entrejambe toujours humide et de plus en plus « tendu ». Puis elle entendit un léger vrombissement en même temps qu’une chose froide, lisse et vibrante enflamma les sens de la fille au plus haut dégrée. L’éducatrice s’en servait à la merveille et apporta preuve comme en tout d’ailleurs d’un savoir faire hors norme. Lucie découvrit des sensations encore insoupçonnées et admit qu’elle pouvait encore apprendre beaucoup de choses sur le fonctionnement de son corps. L’éducation que Nadège lui faisait parvenir lui paraissait vraiment très complète. Elle se laissait aller pour recevoir une détente de plus agréable qui culminait dans un long soupir de bien-être.

 

« Il faudrait que nous ayons une sérieuse discussion entre femme demain matin », dit Nadège après un long moment de silence.

« En attendant  je te souhaite une bonne nuit, ma chérie. »

 

Le lendemain matin après la gym et la toilette, Lucie  attendait devant la porte de l’étude de Nadège pour un « cours particulier ». Elle était dispensée de corvée de ménage. Les ladites cours servaient à corriger les mauvais comportements et impliquaient toujours des pénitences particulières.

Lucie n’avait pas le droit de pénétrer le sacro saint autre que toute nue, parfois sollicitée de porter son propre martinet ou comme aujourd’hui le bonnet d’âne.

Elle craignait et détestait ces séances de remise en question à genoux sur une prié dieu, détournée de son emploi primaire et orienté avec vue sur une impressionnante collection d’instruments de discipline que Nadège exposait avec fierté et dont l’entretien comme dépoussiérage et cirage incombait à Lucie le dimanche matin avant sa confession hebdomadaire.

 

Après un long moment d’attente Nadège l’appela enfin et Lucie prit sa place habituelle.

 

« Je t’ai convoquée car je suis gravement déçue de toi.  Qu’à tu à me dire pour ta défense. »

 

Lucie se tut, embarrassée de ce qui venait se passer la veille. Exiger de parler de ses émois charnels lui paraissait le comble de la honte. Une fois de plus elle s’en voulait et trouva le bonnet d’âne à la hauteur de sa bêtise.

 

« Tu n’a rien à me confier ? »

 

Lucie le regard baissé ne bougeait pas.

 

« Sommes-nous bien d’accord que ton comportement est inadmissible ? »

 

Timidement elle hoche sa tête pour acquiescer. Elle prévoyait des questions encore plus pénibles quand Nadège commença à lui parler sur ton bienveillant.

 

« Il me parait normal qu’une fille de ton âge succombe aux sensations de son corps et s’adonne aux caresses. Je ne suis pas du tout contre ces pratiques. Je les trouve même indispensables pour l’équilibre mental et nécessaire pour une bonne hygiène de vie.

 

Ce qui m’a déplu hier c’est fait que t’appliques en cachette sans mon autorisation. Ce genre de plaisir solitaire comporte certains risques. Il affaiblie la volonté quand on s’en sert d’une manière anarchique. La tentation d’en abuser est grande pour une fille qui ne maîtrise pas encore les secrets de son corps.

 

Nous allons donc envisager des mesures adéquates pour bien canaliser l’excès tes énergies.

Primo : Tu auras dorénavant deux fois par semaine des cours de pratique pour te familiariser avec le bon fonctionnement de cet endroit particulier. Tu apprendras des choses utiles en te faisant plaisir.

Secundo : Quand tu te sentiras « tendue » la prochaine fois, tu viendras m’en parler. Je déciderai si ton comportement  mérite un soulagement comme cette nuit.

Tertio : À l’avenir je te coucherai avec un petit dispositif qui t’évitera des tentations inutiles. »

 

Dixit Nadège. Elle alla chercher un genre de ceinture dans la commode avant de l’enfiler à son élève médusé qui n’osa pas protester. Lucie n’avait aucune chance de s’en débarrasser seule car un petit cadenas à clef  fermait astucieusement l’ensemble. La ceinture dans un cuir rose seyant était coupée d’une manière qui ne permettait pas le moindre accès à la partie concernée.

 

Il en va de soi que Lucie encaissa une fessée mémorable pour cachotterie récidiviste devant sa tutrice.

 

Le soir dans son lit elle se sentit terriblement « tendue », mais ne s'engagea pas pour faire appel à Nadège par pudeur.

 

Elle commença vaguement à comprendre qu’elle était l’intérêt de devenir une fille sage aux yeux de sa tutrice.

 

Malgré un trouble tout nouveau et particulièrement insistant elle s’endormit vite car Nadège n’avait pas oublié de lui administrer un suppositoire relaxant pour s’habituer à sa nouvelle condition. Elle eut des rêves bien compensatoires à faire frémir une fille de plus impudique.

 

 

7 Désir ardent de fessée

 


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Par isabelle183 - Publié dans : Les mémoires de Lucie
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