Discipline Domestique Romantique


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Comment Isabelle avait réussi de tels exploits ? Facilement. Tout est question de méthode.


La sienne était simple : Choisir le garçon à qui elle pourrait faire le plus grand mal possible avec un effort minimal. Il fallait parvenir à les allumer, puis les désespérer, avant d’avoir couché, bien sûr, mais avant même le moindre investissement corporel – même pas un baiser.

Toute la science était dans le choix, le reste n’était qu’application …

Isabelle ne sélectionnait jamais les garçons séduisants (les beaux, drôles, sûrs d’eux et conquérants,  etc.) – les premiers morceaux dirait un boucher ; il n’est pas injuste d’appliquer ce terme à l’Isabelle de cette époque – très vite, n’obtenant rien d’elle, ils se seraient consolés ailleurs …

Les moches ne présentaient pas plus d’intérêt pour Isabelle. Ils étaient vaccinés et ils auraient flairé le piège bien trop rapidement … Ce type de garçon est obligé de développer une sorte de désinvestissement protecteur – un anti-romantisme primaire – qui lui permet de ne pas trop souffrir quand il tombe dans la toile d’une Isabelle … Une forme de défense naturelle en somme – la nature n’est pas si mal faite.

La cible d’Isabelle c’était les garçons pré-séduisants. Potentiellement attractifs, mais à la tenue grotesque, entreprenants avec les femmes, mais très maladroits dans leur approche, intelligents dans leurs raisonnements, mais un peu niais des choses de la vie … Des débutants, presque de grands bébés, pas encore sortis de l’adolescence, tardifs, mais avec un corps d’homme et les besoins qui vont avec.

Sans Isabelle, ils auraient éclos, le moment venu, grâce à elle, ils gagnaient quelques décennies de maturité – passant de bébés, à retraités du cul et du sentiment, à la vitesse de la lumière ; enfin les survivants …

Il faut être honnête, la capacité d’Isabelle à choisir LA bonne victime – parmi cent – n’expliquait pas tout. Elle avait du métier Isabelle, et, une très jolie frimousse, de la féminité où il faut devant et derrière, une voix éraillée à tomber par terre et, last but not least, elle semblait si douce – l’ange Isabelle …

Pourquoi Isabelle se comportait ainsi avec les garçons ? Pour pas grand-chose …

Isabelle était sortie, un peu trop jeune, avec un garçon un peu trop vieux, lequel cherchait un déversoir pour ses couilles, plus qu’une petite copine immature … Elle avait cédé trop vite et elle avait beaucoup pleuré ensuite, des semaines … Pas de l’acte en lui-même, elle était consentante, mais de ne jamais avoir été rappelée … Il l’avait bien eue et il faudrait bien que quelqu’un paie l’addition …

Plus tard, elle avait rencontré son mari, elle l’avait aimé, il l’avait aimée, et Isabelle était devenue réellement bonne, gentille, compatissante, etc. L’intérieur s’était réajusté sur l’extérieur. Une personnalité d’élite, mais avec un lourd passé de criminelle aux sentiments.

Sa vie antérieure, on l’a dit, lui restait en travers de la gorge et contrariait la plénitude de sa nouvelle existence, mais il fallait bien aller de l’avant et Isabelle n’était pas du genre à traumatiser sa famille avec de l’histoire ancienne – elle assumait, point barre.

Elle pensait assumer en fait, jusqu’à ce jour de mai où tout bascula.

A suivre…

Dim 9 aoû 2009 Aucun commentaire