Discipline Domestique Romantique
Voici un autre auteur à découvrir. Sauron publie ses textes depuis quelque temps déjà sur les forums de fessée. C’est la qualité et l’originalité de son écriture qui me séduit. Il me semble polyvalent et à l’aise dans les registres les plus divers.
Je lui ai donc demandé une autorisation de publication sur mon blog.
Ce texte parle d’une Isabelle….
Loin de moi de vouloir établir des parallèles entre elle et moi. Je suis narcissique, mais pas à ce point.
Je vous laisse le plaisir de découvrir cette surprenante histoire, joliment racontée.
Sainte Isabelle l'allumeuse
Isabelle avait 35 ans, au sommet de sa beauté, elle était épanouie et heureuse de vivre.
Elle était mariée, depuis 13 ans, avec un homme qu’elle vénérait, et qui le lui rendait bien ; ils avaient deux jeunes enfants adorables et sans problèmes, une fille de 11 ans et un garçon
de 13 – le choix du roi, comme on dit …
Isabelle était fière de sa réussite professionnelle qui l’avait hissée à une fonction impliquant responsabilité et créativité – le tout sans préjudice pour sa vie privée. Enfin, Isabelle et son
mari étaient ce qu’on peut appeler, d’un point de vue financier, des privilégiés … Ils voyageaient souvent dans les plus beaux palaces du monde, et Isabelle adorait cela plus que tout …
Sexuellement, les fantasmes divers – mêmes les plus anodins – n’avaient aucune place dans ce couple où le désir réciproque et l’affection mutuelle suffisaient bien assez pour provoquer l’érection
du mari et l’orgasme de la femme … Et le moins qu’on puisse dire c’est qu’ils le faisaient souvent …
Le plus drôle c’est qu’Isabelle, pas plus que son mari d’ailleurs, n’étaient des « coincés du cul » – incapables de créativité au lit, scotchés à un improbable catéchisme – encore une
fois, leur attirance réciproque, et jamais démentie, jamais émoussée, valait tous les fantasmes de la terre …
En fait, Isabelle n’avait qu’un petit secret, une ombre à son existence de rêve ; une ombre qui ne manquait quand même pas de la travailler un peu au niveau de la conscience : Isabelle
avait été une sacrée allumeuse, pendant pas mal d’années, et, cela n’avait pas été sans dommages pour ses proies.
Son physique de rêve aidant, elle avait lacéré un nombre absurdement immense de cœurs de jeunes hommes en construction. Autant de chantiers qui ne finiraient jamais, abandonnés …
Il est impossible de rendre compte du nombre d’amoureux éconduits ayant rejoints – après avoir été littéralement allumés par Isabelle comme des torches –, qui la Légion étrangère, qui les Ordres,
qui la rue avec une solide vocation de SDF …
Après tout, c’est le privilège des jeunes femmes, un peu trop jolies, de jouer un peu avec les sentiments des jeunes hommes, un peu trop niais – il faut que jeunesse se passe, comme on dit.
Mais Isabelle avait poussé le bouchon assez loin. Elle était à l’origine de trois tentatives de suicide, respectivement chez trois jeunes hommes différents, et, loin d’être calmée, elle était
aussi la cause directe d’un suicide réussi chez un quatrième.
Et, pour tout dire, ce suicide lui restait un peu en travers de la gorge – comme une grosse arrête de poisson acérée … Une arrête morale et d’autant plus douloureuse …
Comment Isabelle avait réussi de tels exploits ? Facilement. Tout est question de méthode.