Discipline Domestique Romantique
Suite de : Fessée artistique (récit d’un fantasme) 3
Monsieur me fait écarter les jambes, puis me penche en avant. Mes mains encerclent mes chevilles.
Il ne parle pas, il me guide dans mes mouvements avec le bout de la canne.
Cette fessée que j’imagine est un monde d’images, sons et lumières dépourvue de réalité, mais riche en émotions.
Mon corps réagit aux éléments que je me crée. Se traduisant par un émoustillement dans mon bassin.
Chaque détail possède des pouvoirs magiques et je dose l’intensité de mes émois en brodant le fil de mon histoire. Ici priment plus les éléments de honte comme générateur de jouissance que la douleur qui est particulier à la fessée réelle que je traiterais plus tard dans mon récit.
Il n’est pas évident de décrire sa forme de honte favorite, particulier à chacun de nous, mais j’aimerais essayer quand même pour partager la mienne.
Pour moi la honte est lié à un étrange pouvoir de stimulation.
Avouer mon statut de « fessée », même temporairement au cours d’un jeu, n’est jamais un acte anodin pour moi.
J’adore admettre que j’éprouve du plaisir en soumettant ma volonté à celle d’un autre. C’est l’autre qui décide à ma place de ce qu’on fait et de se qui est bien ou pas bien, convenable ou non convenable, en me convertissant ludiquement à son échelle de valeur.
Tout est là !
Mon plaisir se construit autour du fait de ne pas être libre dans mes décisions et la punition devient un moyen de soulager mon malaise dans une telle situation par un acte excitant et jouissif. La pure sexualité disparaît souvent pendant les rituels et se substitue par d’autres troubles plus intenses.
La position pour recevoir mon baptême de canne se confond avec certaines bandes dessinées qui ont stimulées mon imaginaire. En « bonne allemande » comme prévoient les caricatures, j’ai un goût prononcé pour la discipline corporelle qui me parait dans mes fantasmes comme indispensable à la « bonne conduite ». J’entends par cette expression une façon de me comporter selon les appétences de mon compagnon, plus dans un sens érotico sexuel que dans un sens moral. D’ailleurs vu ma vie je me moque pas mal de la morale en vigueur. Je suis une fervente adepte de la discipline conjugale. Mais ceci n’engage que moi. Je ne veux ni généraliser, ni faire du prosélytisme. C’est une préférence érotique qui ne devrait surtout pas se confondre avec mon idée sur le « rôle de la femme ». Je ne suis pas primaire sur ce sujet, même pas au deuxième degré. L’égalité entre l’homme et la femme m’est trop précieuse et elle s’exprime justement dans le droit d’une sexualité librement consentie.
Mes fesses sont bien tendues et mes parties intimes exposées au regard scrutant de mon compagnon. Aucun détail de mon anatomie ne lui échappe dans cette position. Il me le fait sentir par un passage sensuel avec le bout de la canne le long de mon entrejambe en insistant sur les points stratégiques. Il s’y prend avec savoir faire et des petits gémissements de plaisir m’échappent.
De l’autre côté du rideau, à quelques centimètres de moi j’entends la respiration des témoins de la scène. Ils doivent être en train d’imaginer de ce qui se passe.
Puis arrive un premier coup. Court, sec, assez fort et bruyant. Je pousse un cri de surprise et de douleur à la fois.
« Enfin ça déménage entre monsieur et madame dans ce cabinet privé. »