Discipline Domestique Romantique
Suite de : Fessée artistique (récit d’un fantasme) 1
Dans mon imagination j’entends les hommes dans les cabines à côté de moi qui mettent leurs costumes. Elles se connaissent bien.
T’as le beau rôle ?
Oui. Je tiens la fille.
Et c’est moi qui manie la baguette. Aurais-tu une idée qui joue la victime ?
Oui. C’est la petite brune, la nouvelle compagne de notre cher maître. Il parait qu’elle reçoit de déculottées pas possibles, en vrai.
Bien fait pour elle. Je la trouve tellement arrogante cette femme.
J’ai entendu dire qu’elle adore se faire botter les fesses.
J’aimerais bien voir ça.
Je ne me sens pas très bien en enlevant mes vêtements. Les voix des mes collègues ne m’inspirent pas confiance. Nous sommes ici pour travailler, pas pour se moquer des unes des autres. Il m’arrive souvent de me faire passer pour l’idiote du service en y prenant un plaisir troublant, mais pas en toutes circonstances.
Au travers du rideau, j’entends Monsieur qui rentre au vestiaire.
Etes-vous prêts ?
J’ai un penchant pour le cabaret érotique, mais ici, même au cours d’un fantasme, la levée du rideau ne me rassure pas. Il ne s’agit moins de la honte de me présenter nue, mais de l’instant de faire faire connaissance avec ces deux hommes. La première impression compte souvent beaucoup et je tiens de mauvaises cartes.
S’afficher publiquement en « fessée » correspond à se vêtir d’un nouveau statut social, de s’enfermer dans un univers parallèle à la norme et de le montrer fièrement ou avec honte selon le mécanisme d’excitation personnelle.
En quelque sorte je me présente en objet devant ces hommes, leur propose, leur offre mon statut en cadeau de bienvenue.
N’auraient-ils pas tendance de me regarder de haut à cause des conditions particulières de notre rencontre et à cause de rumeurs qui courent sur moi?
De me mépriser, car je leur paraît immorale, malléable et soumise, inférieure à eux par ma conduite ?
Indigne d’une femme conçue selon les règles en vigueur de notre société ?
Rideau !
Devant moi se tiennent deux jeunes hommes qui m’impressionnent par leur taille.
J’adore me sentir petite, mais là, je me sens dépassé.
Leurs regards mêlent curiosité et moquerie non dissimulée.
Je me tourne vers Monsieur qui tient entre ses mains la fameuse canne qui jouera un rôle principal par la suite.
Les garçons aussi sont intrigués par l’instrument qu’ils examinent soigneusement. Un petit essai vers une cible invisible qui fait comprendre qu’il ne s’agit d’un jouet. Le sifflement dans l’air me procure un frisson et mon corps se couvre de chair de poule. Ce qui n’échappe à personne.
Superbe cette canne !
Ca doit faire un mal de chien pour la personne qui la subit.
Un autre frisson de ma part. Je rougie en liant cette remarque à mes convoitises.