Discipline Domestique Romantique
J’ai une passion pour les brosses à cheveux. Non pour la fessée, mais - comme c’est surprenant ! - pour me brosser les cheveux. Je ne sais pas qui est le plus fétichiste à ce sujet dans notre couple. Je pense que c’est mon homme. Mon fétichisme va plutôt dans la direction différentes coupes et couleurs, tandis que monsieur est un adepte de la longueur. Ce n’est jamais assez long. Je suis même passée par les extensions, il y a quelques années. Là c’était vraiment très, très long.
Les cheveux longs c’est beau à voir. Je l’admets. Mais ce n’est pas pratique du tout. Alors je les attache toujours, du matin au soir. Puis si je sortais avec mes cheveux flottants du dos je ressemblerai à une ado, vu ma morphologie.
C’est Monsieur qui a le sens pratique chez nous. Il m’a crée un petit espace soin de cheveux dans la salle de bain où sont accrochés mes différentes brosses. Je n’ai jamais fait un lien entre ce petit sanctuaire et la fessée.
Puis je me suis faite une nouvelle copine qui partage ma futilité, mon goût de musique (je n’y croyais pas), le culte du corps, ma passion pour la lingerie etc. D’ailleurs nous nous sommes rencontrées dans la salle d’attente d’un cabinet d’esthéticiennes.
Petit à petit nous nous sommes rapprochées et les sujets de papotage devenaient plus intimes. Un jour, ma nouvelle copine, intriguée depuis pas mal de temps par toutes ses brosses, m’avait demandée à quoi ça servait cette collection. Et quand je lui ai répondu :
A brosser mes cheveux !
elle m’a regardée stupéfaite en lâchant déçue un petit :
C’est tout ?
Je n’ai pas fait le lien tout de suite. Tellement l’idée de me faire fesser avec une brosse à cheveux m’est étrange. Puis elle m’a parlé des son adolescence, de sa mère et patati et patata…et d’un autre emplois des brosses en me demandant enfin clairement :
Et ta collection de brosses ne sert qu’à tes cheveux ?
J’ai poussé un cri de cœur :
Ah non, jamais avec une brosse. Nous avons un martinet pour cela.
C’était spontané. Exprimée sans arrière pensée. Comme une évidence. Une gaffe de plus dans une interminable série de gaffes. Parfois je me dis que je ne quitte que rarement mon mode intellectuelle, car je me connais trop. Dès que je m’engage sur le terrain vécu, expériences, sens pratique etc ça dérape vite. Heureusement ma copine ne remarqua rien. Elle aussi prit ma confidence involontaire comme une évidence. Puis nous avons discuté fessée. Sérieusement. Entre femmes.
Franchement ça fait plaisir. Bref nous sommes devenues amies.