Discipline Domestique Romantique

                  Jeux de soubrette

 

  J’arrive à Banyuls le samedi vers seize heures. Je me suis changée après mon travail. Je porte un mini short très moulant qui met à la merveille mes formes en valeur, associé à petit haut, bien serré, entièrement lacé par devant. 

  Je me sens parfaitement à l’aise quand Chloé m’ouvre la porte de son appartement. Mis à part un long pull en angora qui s’arrête au milieu de ses fesses, elle est nue. Le pull conforte l’impression d’un cocon qui émane de son appartement.

  Sans un mot nous nous tombons dans les bras pour un baisser tout en douceur. Nos langues ne servent pas à parler, mais pour fêter les retrouvailles d’une manière intense et sensuelle l’une avec l’autre, un vrai jeu de langues dans lequel nous oublions le manque d’une semaine interminable.  

  -Je ne pas eu le temps de me maquiller, dit Chloé, elle qui est toujours tirée à quatre épingles. Et pour ajouter :

  -Je ne t’ai pas attendue si tôt ma chérie.

  Cela ne ressemble pas à Chloé, elle qui est toujours si ponctuelle, elle qui ne connaît pas le retard.

  Alors son manque de maquillage est voulu. C’est un signe, un appel pour que je me laisse aller, que je m’abandonne en toute confiance à ce que je n’ai pas encore vécu, à mes désirs tel qu’ils se présentent à moi, en ce moment précis, ouvrant un large horizon inspiré par ma propre initiative. J’ai carte blanche, Chloé mon amie, mon amour, ma passion m’offre le plaisir d’une mise en scène selon mes règles et c’est à moi seule de les établir et de les définir. Pas habituée à ce genre d’avances, je ouvre la partie un peu maladroitement. Je donne le mieux de ce que je peux. Chloé ne me demande pas plus.

  -Chloé, ma chérie, ton comportement laisse à désirer. J’attends de toi ponctualité et tenue impeccable. Tu es capricieuse et mal élevée. J’estime qu’il faudrait réviser un peu ton éducation.

  - Bella, je suis plus que amoureuse de toi, tu le sais bien. Je ne veux en aucun cas risquer de te fâcher. Si tu juges mon éducation insuffisante, à toi de la parfaire. Je suis prête à apprendre. Aide-moi, explique-moi, comment dois-je m’y prendre pour te plaire.

  Elle me regarde avec un petit air coquin et complice.

  -Parfaire l’éducation d’une femme de quarante-deux ans n’est pas une entreprise simple et gagnée d’avance. On ne peut pas effacer des mauvais comportements, acquises sur des années, simplement avec des bons mots. Pour que ce soit vraiment efficace et que toi, tu sois vraiment sérieuse, j’aurais besoin d’avoir recours aux châtiments corporels. C’est la meilleure méthode depuis que les êtres humains existent. Qu’en penses-tu ?

  -Je suis d’accord avec toi Bella. Moi aussi, je me ne trouve pas assez sérieuse dans ma vie quotidienne. Je la prends trop à la légère. Je ne pense qu’à m’amuser. Mais je suis pleine de bonne volonté. Pour toi j’aimerais être une élevée modèle. Plus que tu te montres ferme avec moi, plus vite je ferai des progrès. Dans le temps les maîtresses d’école disposaient comme insigne de leur pouvoir une baguette et elles s’en servaient en cas de nécessité. Hélas, je n’ai pas de baguette à la maison.

  -Je n’en veux pas. Je préférerais pour toi un simple martinet, comme on en vend encore dans tous les supermarchés en zone rurale. Cela fera l’affaire pour les fautes légères. Je me servirai de ta belle cravache rouge pour les punitions sévères.

À la surprise de Chloé je sort de mon sac de voyage un martinet, garanti tout cuir concernant les lanières, comme vante une belle étiquette. Je l’ai acheté à son insu, sans la moindre réticence dans une supérette loin de mon village pour ne pas entretenir des éventuels ragots. Vu mes allures et ma coiffure ultracourte la caissière s’est laissée aller.

  -Un excellent achat Madame pour se faire respecter à la maison. Vous ne seriez pas déçue par la qualité de nos martinets. Ce modèle a beaucoup de succès, surtout au moment de la rentrée.

   -Ce n’est pas pour les enfants, mais pour une fille déjà grande qui a manqué de l’éducation dans sa jeunesse. Elle aura droit à sa déculottée cet après-midi.

  -Vous êtes bien coquine. Je vous souhaite un agréable week-end.

  Le manche est en bois jaune, les lanières en cuir marron. Chloé me fixe attentivement avant de parler :

  - Ce genre d’outil se vend encore.

  -Oui, au rayon animalier.

  -Quelle hypocrisie !

  Puis Chloé change de voix. Visiblement elle est émue.

  -Il est vraiment pour moi ? Tu l’as acheté en pensant à moi ? Alors tu ne m’as pas oubliée. Quel beau cadeau. Il me hâte vivement que tu m’éduques.

  -Je n’y manquerai pas. Leçon numéro un : désormais tu ne te présenteras plus les fesses en l’air devant tes invitées. Leçon numéro deux : un pubis épilée peut être choquant pour certaines personnes ; par conséquence tu le cacheras sous une culotte. Ton pubis est ma propriété privée. Je te défends sous peine de punition que personne à part moi le voie. Leçon numéro trois : quand je viens pour un week-end, j’exige une tenue décente et un maquillage impeccable. Tu mérite donc une correction exemplaire. Mais je t’épargnerai cette fois-ci car tu n’étais pas prévenue. À l’avenir je serai intransigeante.

  Je vois la déception dans les yeux de Chloé. Elle devient insolente. Elle soulève son pull et me dévoile son sexe en entier :

  -Voila ton pubis à toi. Si tes cours ne me transforment pas en petite fille modèle, rendant honneur à la comtesse de Ségur, tu seras privée de me toucher.

  Je suis obligée de passer à l’acte. Munie du martinet je m’installe lentement et confortablement dans un fauteuil en ne quittant pas Chloé de mes yeux. J’essaye de lui lancer un regard sévère, ce qui n’est pas difficile, car elle m’a vraiment énervée par son comportement. Je me vois à la place de ma mère. Je reproduis un cérémoniel imposée par elle, datant de ma petite enfance. Mes mots sont aussi châtiés que l’allure que je voudrais évoquer.

  -Je te trouve très désobligeante Chloé. Je me vois dans l’obligation de t’administrer de la discipline qui te fera du plus grand bien. Avance vers moi et allonges-toi sur mes cuisses.

  Chloé, surprise par ce langage inhabituel, me regarde d’un air de petite fille qui se sent coupable. Jeu ou émotion réelle, je ne saurais pas trancher. Chloé maîtrise n’importe qu’elle situation à la merveille et sais toujours, comme je fais l’expérience á maintes reprises, adapter l’expression de son visage aux circonstances. Elle est parfaitement crédible dans son rôle. Docilement elle relève son pull et penche son buste sur mes cuisses. Une dizaine de légers coups de martinet, agréablement sonores, suffisent pour établir mon autorité dans ce contexte délicieusement pervers. Après tout, nous recherchons le plaisir et ne pas la souffrance. Le non-dit de la situation est le moteur de l’excitation. 

  Je relâche une Chloé toute sage qui tire son pull au maximum pour cacher la nudité de son sexe et de ses fesses. Moi, pendant ce temps je reste immobile dans mon fauteuil. Chloé se tient debout devant moi et attend que je lui parle. Et je deviens de plus en plus courageuse. Enfin j’ose. . . .

  -Chloé, ma chérie. Aujourd’hui j’aimerais me sentir grande dame pour une fois dans ma vie. J’exige que tu te consacres entièrement à mon bien-être.

  Chloé me facilite les choses en me disant :

  -Je comprends parfaitement ta position Bella. Qui n’a jamais rêvé d’être une femme importante. Je possède une tenue complète de soubrette de théâtre. Si tu veux, je la mettrais pour toi. Cela donnerait plus d’authenticité à notre petit ménage.

 

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Sam 27 sep 2008 Aucun commentaire