Discipline Domestique Romantique
Préface d’isabelle
Je viens de recevoir un magnifique récit fessée inédit par un de mes amis proches du net. Vu la longueur du texte je le coupe en épisodes. Pour ceux et celles qui aiment des belles histoires bien écrites, il y a matière à rêver. Il m’a fallut un peu de temps pour pousser Piment à se lancer enfin dans l’écriture de telles histoires. C’est mon côté muse. J’avais décerné dans ses correspondances un réel talent (pas étonnant ce Monsieur est un pro de l’écriture dans un autre domaine) et j’étais très curieuse comment Piment aller aborder la fessée. Le résultat est bien flatteur pour moi. Je ne m’y attendais pas. Bien entendu pas de commentaire de ma part sur la véracité des éléments me concernant.
Conte moderne pour Isabelle
« La brosse à cheveux! » L'ordre fuse, sec et bref. Ni s'il te plaît, ni merci. Nous échangeons peu de mots, ma femme et moi, quand je la fesse. Ni voyez ni cuistrerie, ni autoritarisme de ma part. Je ne suis pas non plus « macho », comme elle me lance parfois, pour me taquiner. Nous allons à l'essentiel et l'essentiel, c'est la fessée, qui nous occupe entièrement le corps et l'esprit.
Elle-même se contente d'un « comme ça? », quand il est question de sa position à rectifier ou « celle-là? » quand elle me tend celle de ses brosses que je chéris le plus. Tant de fois je l'ai frappée avec! Cet ovale de bois brillant évoque pour nous tant de tendres souvenirs! Cette surface vernie est si douce au toucher mais devient si brûlante pour ses fesses offertes, quand elle s'abat dessus. J'ai si bien en main la forme de ce manche. Le plat couvre ce qu'il faut de sa fesse, ni trop, ni trop peu, disons le tiers. Trois coups me sont nécessaires pour la parcourir en totalité, six pour les deux fesses. C'est si bon quand le mouvement de mon bras lancé est amorti, puis arrêté, par la sphéricité de la fesse féminine. J'essaie toujours de saisir du regard l'instant, si fugace, où sa rondeur s'aplatit, sous le choc, avant de retrouver aussitôt sa courbe. Comme une secousse électrique, la crispation de son corps pas encore résigné (son esprit, lui, l'est déjà) se communique au mien, lors de ce premier coup.
Isabelle 3 (je l'appellerai ainsi, dans ce récit, par commodité de langage), se lève, pour aller prendre dans la salle-de-bain l'instrument requis. Son corps ne pèse plus, en travers de mes genoux. Je n'ai qu'une hâte, ressentir à nouveau son poids, sa chaleur, la douceur de son ventre sur mes cuisses, d'avoir à nouveau ses fesses à portée de ma main. Elle s'éloigne. Elle va à petits pas. Sa démarche est ralentie par sa culotte, tombée aux chevilles, mais qu'elle doit impérativement garder jusqu'à la fin de sa fessée, comme un rappel de ce qui va suivre, de sa condition de femme fessée. Ce double anneau de tissu entrave momentanément sa liberté, au sens propre comme au sens figuré. Cette petite humiliation consentie m'émeut au point qu'elle me tirerait des larmes, comme tout chez elle, tout ce qu'elle fait pour moi, pour elle, pour notre vie de couple. Rabattu, le bas de son chemisier blanc masque à moitié son fessier déjà rougi. La peau de ses fesses et la paume de ma main droite partagent en commun ces mêmes rougeur et chaleur. De longues minutes déjà, longues mais trop brèves, que je les claque avec. Je n'en puis plus, ma main n'en peut plus. Mais je sais aussi, intimement, et elle sait aussi, la brosse nécessaire. Cette fessée après la fessée, cette sur-fessée, est la plus cuisante, mais peut-être la plus satisfaisante.
Mais pourquoi ma femme doit-elle être fessée? Pourquoi Isabelle 3? Si tu veux le savoir, lis ce qui suit. Et quand mon conte sera fini, « acabat », comme disent les Occitans, chez nous, tu seras affranchi, sur les choses de la vie.
Coïncidence ou signe du destin, toute ma vie d'homme a été rythmée par ce prénom, Isabelle. Je n'ai connu que des Isabelle. Je sais que ça fait prétentieux, mais, faute de pouvoir livrer leur nom, c'est pourquoi je les distingue par des numéros. A toutes, je rends hommage. Chacune m'a tant appris, m'a tant donné, à moi, pourquoi moi, je me le demande encore aujourd'hui, comment j'ai pu avoir cette chance, comment elles m'ont reconnu, élu; chacune m'a fait grandir et avancer, un peu, dans la connaissance des femmes, ce mirage vers lequel les hommes assoiffés de tendresse, de fesses, marchent sans jamais pouvoir l'atteindre.
Isabelle 1, la première, a posé ses lèvres sur les miennes. Je le dis dans ce sens, parce que j'étais trop paralysé par la timidité pour faire le moindre mouvement. C'était à l'arrière d'une 2 CV, dont nous étions passagers. J'avais 20 ans. Plus tard, dans sa chambre, elle fut la première dont j'ai senti le sexe autour de mes doigts, comme un anneau chaud, humide, élastique et resserré. « C'est la première fois », me souffla-t-elle à l'oreille, d'une voix basse, rauque et à demi-étouffée par l'émotion. Ses convictions religieuses, et mon inexpérience affective, mon trop grand besoin de femme, ma jeunesse amoureuse, l'ont ensuite éloignée de moi. Mais c'est une autre histoire.
Isabelle 2 fut la première et la seule à m'offrir des gros seins. Je la revois encore, dans la tiédeur d'un soir, en pleine rue piétonne, en haut d'une rue en pente dans une ville exotique et déserte du Mexique, dégageant sa poitrine. « Cela te plaît? » m'interrogeait-elle, d'une petite voix, comme si la réponse était très importante pour elle. Dans le timbre de sa voix perçait comme une inquiétude, et dans le même temps, elle était sûre d'elle, sûre que ça me plaisait. Et ça me plaisait, bien sûr.
Autant Isabelle 1 était menue, autant Isabelle 2 remplissait bien son jean. Isabelle 3 est entre les deux, c'est celle qui a partagé ma vie. J'y reviendrai.
Quant à Isabelle 183... N'allez pas imaginer qu'il y a 180 autres Isabelle! Isabelle 183 est une magicienne. Celle grâce à qui Isabelle 3 se retrouve aujourd'hui sur mes genoux, grâce à qui notre vie conjugale a atteint un aussi haut degré d'harmonie.
Je l'ai très vite su. Le premier coup d'oeil fut un coup de foudre, entre ma future femme et moi. Tout a commencé par un acte banal, l'achat d'un sandwich, à Toulouse, un jour de juin 1998, le 21, celui du feu de la Saint-Jean, un jour dont je me souviendrai toute ma vie. Je remarquais aussitôt la serveuse. C'était une fille aux cheveux noirs, coupés assez courts, avec des yeux noirs et un visage plein, aux lèvres charnues. Elle n'était ni grande, ni petite, mais avec de beaux seins, de belles fesses, des formes bien prononcées. Je me le dis dans mon for intérieur: « Cette fille a un corps parfait. Elle est parfaite. » Elle avait l'air beaucoup plus jeune que moi: pas une adolescente, non, mais une toute jeune femme, en fleurs. Je l'ai su après. Elle avait 22 ans.
Je commandais, puis je la chassais de mon esprit: une fille au corps parfait, si jeune, ne peut être pour moi. La pensée me traversa: qui donc mettra sa main, sa bouche, son sexe, sur elle, en elle? J'enviais secrètement cet homme, loin de me douter que cet homme, ce serait moi. C'est elle qui me tira de mes réflexions un peu amères. Elle sortit de l'arrière-cuisine et me prévint:
Elle s'était approchée à peine à plus d'un mètre de la table, où j'étais assis, attendant ma commande. Sa voix me fit sursauter, car je pensais justement à elle. Tout en parlant, elle fit un geste très étrange, venant d'une femme s'adressant à un inconnu, un mâle inconnu. Elle m'assura plus tard qu'elle ne l'avait pas fait exprès, ni même consciemment, que c'est sa féminité qui avait parlé, qui avait ordonné. Elle avait répondu à l'appel de la femme en elle. Debout face à moi assis, elle avait relevé son tee-shirt court et, de sa main gauche, elle avait caressé son bas-ventre, un geste très féminin qui m'excita au plus haut point, fit grimper le thermomètre de mon adrénaline. Je vis sa culotte qui dépassait d'au moins deux centimètres d'un jean bas, c'était la mode alors chez les jeunes filles, c'était une culotte cramoisie, entre le rouge et le bordeaux.
J'ouvris la bouche, en rond, mais ne proférais aucun son, interloqué. Je me ressaisis et dit oui, pour le fromage.
Au moment de partir, je m'approchais d'elle, au comptoir.
Elle ne répondit pas tout de suite, mais me regarda, intensément.
Alors, mon coeur s'emballa encore plus et cela fait plus de dix ans, maintenant, qu'il est emballé. On s'est très vite mariés. Que j'ai 12 ans de plus qu'elle ne l'a pas gênée, au contraire, disait-elle, « tu as l'expérience »... Dès qu'Isabelle est entrée dans ma vie, ce fut le 7e ciel. Brûlant des feux de la passion, nous vécûmes trois ans d'un bonheur sans nuages. Puis les premiers apparurent. Les premiers orages éclatèrent. Le ciel redevint bleu, mais, même alors, ce fut des agaceries, des bouderies, des incompréhensions. Même au lit, au lit avec une presque jeune fille, au corps toujours si parfait!, la flamme n'était plus aussi intense. Elle brûlait toujours, mais je sentais que nos coeurs ne battaient plus autant à l'unisson. Cette horloge interne, qui rythmait notre amour, semblait déréglée. Je finis par m'en alarmer. La différence d'âge, peut-être... Je m'en ouvris à Henri. Henri, c'est mon meilleur ami, et c'est aussi un sage. Son savoir est immense. Il connaît tout, sur tout. Ses conseils sont toujours avisés. Henri saura me dire. Informé de mes inquiétudes, il me rassura:
Je voulus savoir si c'était grave. Il me dit « non, pas du tout », mais que cela ne voulait pas dire pour autant qu'il n'y avait rien à faire.
Intéressé, comme toujours avec Henri, je voulus savoir ce qu'il ferait à ma place. Il baissa la voix, comme toujours quand Henri aborde tout ce qui touche à la magie, à la sorcellerie, son thème de prédilection. Chamans, prêtres vaudous, druides, marabouts (les vrais, ceux qu'on ne découvre qu'après une longue quête, pas ceux qui mettent des pubs dans vos boîtes-à-lettres, en vous promettant tout, n'importe quoi et son contraire): Henri les connaît tous.
Intrigué, je le pressais de m'en dire plus.
Les propos d'Henri étaient plus mystérieux qu'éclairants. Peut-être à dessein, peut-être pour m'appâter et me donner envie d'aller plus loin, de chercher cette Isabelle 183. Comme un âne buté qui refuse de faire un pas plus avant, il refusa de me renseigner davantage.
De retour à la maison, je fis part à Isabelle 3 de ma conversation avec Henri. La réaction de ma jeune épouse fut celle que j'espérais.