Discipline Domestique Romantique
Soins de beauté
Le grand jour tant appréhendé arriva sans qu’une remise supplémentaire fût possible. Lucie devait laisser des plumes. Pour une dernière fois elle sentit la main de Nadège savonner son abondante toison pubienne le matin à l’heure du bain.
« Il me tarde se ce soir », dit Nadège, « quand tu seras débarrassée de toute cette broussaille. Ca m’évitera pas mal de travail quand je te passerai la crème. »
Une fois de plus Lucie tenta sa chance :
« Et si tu me permettais de garder une toute fine bande comme mes camarades de majorettes ? Juste en haut. Je reconnais que le bas lisse c’est plus jolie, mais je voudrais être « esprit oiseaux bleus » comme mes copines. »
« Je ne reviendrais pas sur ma décision, Lucie. Puis qu’est-ce que ce cette manie de se teindre son ticket de métro en bleu électrique. C’est ridicule. »
« Mais même l’instructrice porte ses poils de cette manière. Je serai la seule qui n’en ait pas du tout. Ca fout mal pour un premier entraînement. Essaye de me comprendre. »
« J’ai dit, plus un seul poil, Lucie. Arrête de m’agacer, sinon tu iras avec des fesses rouges à ton épilation. C’est ça ce que tu veux ? Pense au fait que tu feras le modèle devant pas mal de tutrices qui aimeraient découvrir la technique et l’aspect optique de cette nouvelle mode. »
La salle de soin de Bérénice, esthéticienne du village, battait son comble. De nombreuses tutrices avaient accepté l’invitation pour satisfaire leur curiosité. L’accueil de Lucie fut chaleureux et pour peu elle se serait crue élevée au rang d’une star.
Quand vint le moment du déshabillage, Lucie ne bougea pas.
« Mais qu’attends-tu, jeune dame ? », demanda Bérénice.
« Excusez-là », intervint Nadège, « Lucie n’a pas l’habitude de se dévêtir seule. Elle attend que je le fasse à sa place. »
Un grand éclat de rire général installa la bonne humeur parmi les tutrices.
« Vas-y Lucie, montre nous que tu es une grande maintenant qui sait faire toute seule », l’encouragea l’esthéticienne. « Nous allons pas te punir, mais t’embellir. »
Lucie ressentit une drôle d’impression d’accomplir cet acte toute seule après tant de semaines.
Une fois nue, Bérénice la mit sur un petit podium et se munit d’une baguette pour monter les endroits en question.
« Y a-t-il parmi vous quelqu'un qui aurait déjà essayé cette nouvelle mode dont je voudrais vous parler. »
Un silence éloquent planait sur la salle. Bérénice flairait à quel point il serait dur de changer les mentalités de la campagne. Il fallait trouver une belle parade pour orienter son exposé dans une direction propice.
L’hasard fit bien les choses.
« J’ai cru comprendre qu’il s’agissait d’une mesure d’hygiène pour nos élèves ! »
« Parfaitement », enchaîna Bérénice en s’accrochant à paille tendue en maudissant secrètement la mauvaise fois des villageoises.
« Et votre présence me prouve quel vif intérêt vous portez à ce sujet. Quand vous sortirez d’ici l’épilation de parties intimes n’aurait plus le moindre secret pour vous. Je procéderai sur notre modèle Lucie de toutes les étapes, une par une et je vous présenterai les différents choix possibles, du plus sage au plus osée. »
Elle se tourna vers Lucie et pointait avec la baguette vers son pubis.
« Voila ce que portent la plupart de nos élèves sous leurs jupes. Nous connaissons toutes les conséquences fâcheuses : Des poils dans la baignoire, sur le siège du cabinet, dans les culottes et j’en passe. Malgré nos efforts les jeunes filles se refusent avec entêtement de suivre nos conseils de propreté et nous sommes obligées de recourir au martinet avec un faible succès le plus souvent. Jusque maintenant nous étions désarmées devant ce problème qui nous gâche la vie. Faisons le tour du problème.
Lucie mets toi en position du thermomètre que je puisse expliquer de quoi il s’agit exactement. »
Lucie s’exécuta, plus troublée que gênée de devoir se prosterner dans une position de plus indécente devant une assemblée avide de distraction. Comme si c’est dames ne savaient pas comment était faite leur propre anatomie. En observant par en dessous de son ventre, Lucie se crut devant des être venus d’un autre monde tellement elles tindirent leur tête pour que rien ne leur échappât.
« Nous sommes confrontées à trois zones à traiter dont la pilosité dépend de la fille : Le sillon anal, les grandes lèvres et le pubis. La nouvelle mode consiste à enlever toute toison sur les deux premières zones à l’aide de résine pour garantir un maximum d’hygiène et facilité de l’entretien. »
Lucie connaissait bien le résultat de telles méthodes. Elle l’avait découvert pour la première fois de sa vie chez les « oiseaux bleus ». Le maillot de parade ne couvrait que le stricte minimum et lassait apparaître de vastes étendus de poils disgracieux. Pour y remédier les filles se rasaient régulièrement avant chaque entraînement et l’instructrice veillait scrupuleusement sur la présentation de ses troupes en donnant bon exemple. Il était coutume depuis belle lurette de ne garder qu’un mince trait de poils coupés courts et teints dans le même bleu que l’uniforme.
Quand Nadège avait annoncé à Lucie l’épilation intégrale, celle-ci fut catastrophée par l’idée et se crut victime d’une odieuse machination et privée du droit d’afficher sa féminité tant qu’elle se comportait en gamine.
Surtout que Nadège fit un jour une réflexion dans ce sens :
« Avoir une toison fournie est un privilège qui se mérite. »
Lucie passa des heures à réflechir comment échapper à cette pénible procédure en se voyant déjà la cible de pitreries de ses amies, notamment Camille à qui elle tenait beaucoup.
L’admission chez les « oiseaux bleus » et l’exemple des autres filles qui affichaient leur pubis dégarni avec tant de fierté lui fit reconsidérer sa position sous un autre angle. A vrai dire la nouvelle mode l’appâtait par un aspect très soigné lui plaisait beaucoup
Elle s’était toujours imaginée en individualiste invétérée, se moquant ouvertement du conformisme des autres. Mais mise devant la situation à la première occasion de s’afficher différente, elle avait lâchement désertée ses principes. Puis en rencontrant les majorettes elle eut tourné avec le vent en voulant s’adapter encore au sens commun. Que restait-il de son individualisme ? Tout compte fait pas grande chose.
Lucie comprit la difficulté de devenir soi-même, d’établir ses propres goûts, d’accepter sa différence à rapport des autres et surtout à oser s’afficher tel que l’on soit. En un mot se comporter en adulte et endosser la responsabilité de ses décisions que cela plaise aux autres ou pas. Elle en était encore loin, rien de plus qu’une jeune femme à la recherche d’une identité. Elle réalisa à quel point elle avait besoin de Nadège pour accomplir cette démarche.
« Des questions ? », elle revint de ses rêves en entendant la voix de Bérénice.
« Ce genre de traitement, est-il douloureux ? »
« Je ne veux pas vous mentir, mesdames. La première fois oui, mais je suis sûre que le résultat vous convaincra. »
Ensuit pour Lucie une séance très désagréable, autant physiquement que moralement. Sous œil attentif des tutrices elle perdit centimètre par centimètre les remparts naturels de sa pudeur dans des position qui ne permirent pas la moindre intimité.
Vint le moment où ne restait que l’emblème des drôles d’oiseaux -dont elle faisait partie- dans sa teinte d’origine.
Lucie ne voulait pas aller plus loin ; moins par sens de camaraderie, mais de peur de glisser dans un univers d’étrange sensualité qui pointait à l’horizon de ses espérances et craintes à la fois.
Quand Bérénice lui approcha la spatule de résine, elle mit les mains devant son dernier vestige du passé et dit :
« Non ! »
Elle n’avait pas compte sur le sens de la repartie de l’habile commerçante qui resta impassible en s’adressant à son public.
« Voila, un problème classique dans notre métier quand nous avons affaire à des élevés têtues. La tutrice se croit au calme dans le salon d’attente, elle bouquine une revue de beauté, se boit un café au lait et respire un air de liberté, s’imaginant dégagée de sa lourde charge pour un petit instant.
Que faire ?
L’appeler pour qu’elle intervienne ou respecter son droit de repos bien mérité ? »
La femme nettoya sa spatule en bois avant de poursuivre :
« Je vais vous montrer que nos forfait incluent un traitement vraiment complet. »
Elle attrapa Lucie par une oreille, la plia sur la table de soin et commença à lui appliquer la spatule en copieux coups sur le cul nu. C’était une dame fort énergique et visiblement expérimentée en ce domaine aussi et Lucie regretta vite son audace en pleurant de chaudes larmes.
Rien ne fit arrêter l’esthéticienne dans son élan et la douleur sur les fesses augmenta à chaque impacte. La fessée sembla interminable. Heureusement ce rude traitement mit en place les idées de notre héroïne qui trouva comme par enchantement la formule miracle pour apaiser les pouvoirs déchaînés.
« Je vous… en prie Béré…nice de bien… vou…loir finir vo…tre tra…vail. Je… serai s…age. »
Elle eu du mal à prononcer sa phrase qui fut coupé à maintes reprises par la vive cadence de la punition.
Bérénice la relâcha comme rien n’y était et trempa sa spatule de nouveau dans le pot de résine.
« Quel service de qualité », s’exclama une tutrice émerveillée. « Visiblement nos élèves sont dans des mains en or chez vous.
Bérénice sut à ce moment précis que la journée n’avait pas manquée son impacte commercial et que son carnet de commandes allait se remplir grâce à la formidable initiative de Lucie. Nous verrons plus tard que Lucie décrocha par sa formidable performance publicitaire une place de stagiaire à mi-temps dans ledit centre de soin.
Contente de son travail la dame présenta son modèle sous les applaudissements des villageoises.
«Voici une jeune fille avec un entrejambe bien glabre pendant deux semaines. Venez toucher mesdames »
Lucie ferma les yeux et savoura la sensation de tendres mains caressant son devant qui brûlait autant que son derrière ainsi que la jonction entre les deux parties et s’imagina le soir à l’heure de la rituelle onction de crème.
Les commentaires admiratifs lui passèrent entre ses oreilles distraites.
« C’est vraiment très doux »
« On voit bien que c’est une fille »
Mais toute bonne chose prend une fin. Elle avait droit à un royal honoraire (qu’elle rêvait d’investir en cachette dans un jean dernier cri pour la fête du village, dont nous parlerons plus tard en détail).
Sa tutrice bavarda encore un petit instant avec Bérénice et Lucie crut entendre dire Nadège à basse voix :
« J’aimerais prendre un rendez-vous pour moi. »
Phrase troublante, promesse, aveu qui déchaîna régulièrement l’imagination de Lucie à partir de ce jour.