Discipline Domestique Romantique
L’épreuve du petit déjeuner
Le lendemain matin Nadège réveilla son élève avec un petit sourire narquois. Lucie se méfiait de ce genre d’expression sur le visage de sa tutrice. Elle avait remarqué que Nadège partait du principe que la simple fessée ne suffisait pas toujours. Surtout pour une fille aussi récalcitrante que Lucie qui avait la peau dure.
Nadège en se basant sur une observation minutieuse de son élève, doublée d’une grande expérience, montra une redoutable ingéniosité en matière de punition, en estimant qu’embarrassent et humiliation fussent des bons ingrédients pour mettre Lucie au pli. Une nouvelle étape allait se rajouter au programme éducatif. Lucie devait faire face à un défi inédit pour soumettre sa pudeur à une rude épreuve.
« Lucie, c’est l’heure de ton petit déjeuner. Suis moi. »
Une pénétrante odeur de fromage planait sur la cuisine. L’air de la pièce était suffocant et il n’aurait été pas abusif de le qualifier comme nauséabond. Un plateau, soigneusement composé, comportait des pattes molles, bien mures, à la limite du coulant, ainsi que quelques petites boites en bois abritant de créations artisanale qui attiraient la méfiance de Lucie.
S’il y avait une chose qui la répugnait, c’était celle-ci :
Elle ne supportait pas les mauvaises odeurs depuis toute petite déjà.
Un étrange sentiment de gêne l’envahit comme si c’était elle la responsable du désagrément. Pour mieux cacher son désarroi elle se comporta en gamine et rigola bêtement. Son air idiot n’échappait pas à Nadège qui comprit instamment qu’elle eut touché un point sensible.
« Une jeune fille en manque de discipline doit apprendre à faire aveuglement confiance à sa tutrice qui seule sait ce qui convient au mieux à sa protégée. Ton examen médical à relevé une carence en calcium et nous allons combattre ce mal par une bonne cure de fromage.
Qu’en dis-tu de ces délices qui n’attendent que toi pour que vous fassiez plus ample connaissance. »
«Mais Nadège, tu sais que je n’aime que les variétés très douces. C’est une vraie infection ces fromages que tu as sélectionnés pour moi. Ca sent mauvais dans toute la maison. »
Lucie ne put s’empêcher de ricaner.
« Ca pu, tu veux dire Lucie. Ne te gêne pas tant avec tes mots. Tu es devenue bien avisée dans tes expressions. Le langage châtié te va si bien. Pourquoi cette retenue ? »
« Je n’ai pas envie de solliciter une séance corrective de plus. Mon derrière commence à disposer d’une excellente mémoire.
Tu en mangeras de ça aussi Nadège ? »
« La question n’est pas là. Je ne manque pas du calcium, moi. Je te ferais également de bons sandwiches quand tu iras chez les «oiseaux bleus.»
« Je ne refuse pas catégoriquement de manger du fromage. Mais ton choix est trop ignoble. Tu voudras vraiment que j’avale ça ? Ce n’est pas pour une fille qui tient à sa réputation. Que vont penser mes camarades dans la pause si je grignote de choses qui sentent si affreusement ? »
« Je me flatte d’enseigner à mes stagiaires une docilité parfaite. L’exercice qui t’attend a déjà fait ses preuves sur d’autres caractères aussi rebelles que toi. Je ne tolère pas de niaiserie dans ma maison et je suis bien décidée de te guérir de ce comportement. Chez moi tu mangeras ce que je te mets dans ton assiette, avec plaisir et appétit, sans discuter inutilement. Que l’odeur te plaise ou pas. »
Lucie est mal à l’aise pendant que Nadège prépare une tartine. Une mince tranche de pain avec une épaisse tranche de fromage. Une tartine immense, interminable comme il lui semble.
Elle est anxieuse rien que de la voir, couverte par une dense crème jaunâtre qui dégage une puanteur indécente.
« Bon appétit Lucie. »
« Tu veux vraiment que je mange cette tartine ? »
« Désormais tu en mangeras deux fois par jour. Au petit déjeuner et au goûter. »
« Je n’ai pas le choix alors ? »
« Chez moi, on ne choisit pas, on obéit. Tu savais que j’avais un caractère très autoritaire Lucie. Souviens toi, c’est toi-même qui as demandé d’être élevée par moi parce que tu approuves mes méthodes. L’éducation que tu reçois chez moi est particulièrement sévère. Je le reconnais.
Une jeune femme a besoin de repères, même à ton âge.
Je te façonnerai dans pure tradition anglaise et tu recevras des châtiments corporels ou autres au moindre écart jusqu’à ce que le résultat soit convaincant. Suis-je assez claire ? »
Lucie prend la tartine dans mes mains, mais elle ne trouve pas le courage de mordre dedans.
« C’est la consistance de ton goûter qui te dérange ? »
« Non, que l’odeur. Elle me répugne et me trouble en même temps.»
« Elle te trouble ? Explique toi mieux ma chérie. »
Lucie deviens tout rouge et sautille d’un pied sur l’autre, de la même manière que quand Nadège la fait avouer ses désobéissances devant elle ou d’autres personnes.
« As-tu mauvaise conscience Lucie et voudrais-tu la soulager par une fessée salutaire ? Je te rappelle que tu ne seras jamais privée de redressement chez moi en cas de besoin.»
« J’ai des trop vilaines pensées Nadège. Je suis une fille dégoûtante. J’ai honte de moi. »
Elle éclate en sanglot et se réfugie dans les bras de Nadège.
« Ne t’inquiète pas. Tu auras droit à ta fessée tout à l’heure. Je m’occuperai de toi. Tu te sentiras mieux après. Et si nous passions au confessionnal avant ? »
Le confessionnal était la grande hantise de Lucie. Rien que l’idée la faisait trembler. Heureusement Nadège utilisait ce dispositif suprême avec parcimonie. Elle devinait facilement ce qui se passait dans la tête de son élève quand elle y eut recours et accordait toujours à Lucie le droit d’un détour au petit coin avant de la convoquer pour éviter des mauvaises surprises.
La séance débuta par une méditation à genoux sur le prie-dieu le regard orienté vers la collection d’instruments de discipline.
L’odeur du cuir fraîchement ciré remplissait les narines de Lucie. C’était devenu un rituel du dimanche matin d’entretenir ce précieux assortiment sous la surveillance de Nadège et qui donna un avant goût de la diversité et intensité des châtiments possibles. Lucie avait l’interdiction absolue de pénétrer cette pièce autre que nue sous peine d’une exclusion immédiate de la maison de sa tutrice. Elle savait trop bien que Nadège ne plaisantait pas sur ce point et respectait par conséquence cette règle scrupuleusement. Malgré la dureté des méthodes elle tenait trop à sa tutrice pour risquer la pire des sanctions envisageables. Elle savait également qu’aucune élève avant elle n’avait réussi à finir sa formation. Lucie était ambitieuse et elle comptait bien d’aller au bout, coûte qui coûte. Ce qui la motivait avant tout c’était la curiosité de se dépasser encore et encore. Elle était convaincue que Nadège détenait une clef pour sa propre compréhension qui lui paraissait encore fort embrouillée.
Lucie ne prenait jamais une confession à la légère. Nadège, déjà redoutable dans le quotidien pour détecter les petites tricheries, semblait dans son bureau d’études, dotée d’un sixième sens. Lucie eut pu s’apercevoir à plusieurs reprises que rien n’échappait ici à la vigilance de sa tutrice qui devina le moindre mensonge et le sanctionna d’une manière mémorable qui coupait tout envie de recommencer. Néanmoins Nadège n’insistait jamais sur des faits pas encore murs dans la tête de Lucie. Elle lui laissait le temps de faire le tour de la question avant d’intervenir. Dans ce sens une confession apportait toujours un surplus à Lucie et se révélait comme une récolte d’expériences bien à point. Alors Lucie n’essayait plus de mentir ici et se confiait en toute honnêteté comme exigeait la règle.
« Je ne sais pas pourquoi, mais la mauvaise odeur m’attire énormément depuis que tu m’a fessée au supermarché au rayon fromage devant tout le monde.
C’est plus fort que moi. Je n’ai pas encore osé de t’en parler.
A chaque fois quand on repasse devant ce rayon, j’éprouve un fort désir de subir de la discipline. Il suffit même de sentir du fromage fort pour me remettre dans cet état. »
Nadège l’a compris trop bien. Elle lui passa doucement sa main entre ses jambes. Un petit gémissement échappa à Lucie.
« Tu es si émue Lucie. L’odeur semble bien t’inspirer. Tu es toute mouillée. Je constate que mon éducation te réussi et que ton désir de discipline se développe à pas de géants. Va chercher la badine maintenant. On continuera ce petit massage un peu plus tard. D’abord il faut expier tes fautes.»
Expier ses fautes n’est pas une expression anodine qui cache sous une apparence innocente une cérémonie particulièrement draconienne, sensée d’accélérer la formation de Lucie.
Cela implique toujours des témoins. Le plus souvent une voisine de Nadège, accompagnée par son élève pour que la pénitence serve d’exemple dissuasif pour d’autres jeunes filles.
Avec la badine en main, Lucie attends au coin du salon l’arrivée de ces personnes dont elle se passerait bien. Ses pensées tournent autour de ce qui va lui arriver dans quelques instants. Elle a quelques crampes dans l’estomac et subitement elle a très chaud. Elle transpire à grosses goûtes.
Ses contradictions lui traversent l’esprit. D’un côté elle n’aimerait rien de plus que de s’enfuir au plus vite possible de cette maison. De l’autre côté une fascination tétanisante s’empare d’elle et la tient prisonnière de son coin. Ses pensées la harcèlent, tandis que son corps réclame sa dose de douleur à laquelle Nadège l’habitue de plus en plus. Cette transformation d’un mal physique qui devient source d’intenses stimulations dans son bassin. Une de fois de plus elle cède à la tentation, car elle est sure d’une chose : autant que Nadège se montre titillant sur son comportement, autant qu’elle récompense sa docilité par un acte libératoire en lui accordant des intenses jouissances de son corps qui la laissent toute pantelante. Elle décide donc de montrer un comportement exemplaire devant la voisine et sa copine. Rien ne flatte plus Nadège qu’une réputation d’éducatrice intransigeance qui obtient des résultats spectaculaires. Et sa réputation au village est de taille. On l’appelle respectueusement la « first lady ». Et rare sont les élèves qui osent rentrer en stage chez elle, mais personne n’a jamais tenue la distance.
« Vais-je y arriver ? Qui serais-je au bout d’un an ?
Les témoins arrivèrent. Ils aussi, étaient surpris par l’odeur dans la pièce. La copine de Lucie pouffa de bonheur en voyant ces fromages et saisissant immédiatement l’enjeu. Elle ne regrettait pas d’être venue et s’attendait à un beau spectacle.
« Ne serais-tu pas un peu trop dure envers Lucie », demanda la voisine compatissante avec un certain horreur devant cet repas.
« Je ne crois pas. Lucie est une élève motivée et je lui fais confiance de comprendre l’utilité de mes exigences. Elle se pliera sans se plaindre. »
« Ce qui reste à voir », s’emmêla Magali, sa protégée. « Aucune élève boufferait ce genre truc. Ca devrait être interdit tellement que ça chlingue. Rien que pour toucher le plat je prendrais des gants. »
Lucie tournée vers la visite vit la malicieuse lueur dans les yeux de sa camarde de majorettes qui se réjouit d’avance de son humiliation.
Chez Nadège on expiait entièrement nue ses fautes.
« Pourquoi seras-tu punie Lucie ? »
« Parce que j’ai des trop vilaines pensées. »
« Alors tu te prosternera devant nous pour nous montrer la partie la plus honteuse de corps. »
Là, elle fut terriblement choquée et cela se lisait sur son visage qui se teignit aussitôt d’une rougeur qui refléta son bouleversement. Jamais avant dans sa vie elle avait dû présenter cette partie délicate de son anatomie en signe de son humilité devant autre personne que Nadège. Heureusement elle était encore une vraie brune (le rendez-vous chez l’esthéticienne lui pendait au coup pour la semaine suivante) et sa forte pilosité lui servait comme ultime rempart de sa pudeur.
L’autre tutrice montra grand intérêt pour les méthodes employées.
« Je ne savais pas que la position de modestie se pratique encore de nos jours. C’est une épreuve effroyable pour une fille en manque de bonnes habitudes. Je me réjouis que le classicisme soit autant à l’honneur dans cette maison. Ca me fait tout chaud… », elle marque une pause en rougeoyant jusqu’au blanc des yeux, « … au cœur. »
Une séance à la badine est très différente du martinet. Les coups provoquent des douloureuse vibrations qui traversent le corps jusqu’aux extrémités. Exceptionnellement Lucie doit compter à haute voix. Nadège le fait uniquement pour impressionner ses invitées, béats devant tant de maniabilité. En comptant les dernières coups elle a des chaudes larmes aux yeux et pleure comme il se doit.
Décorée d’un bonnet d’âne et d’un écriteau : « vilaine » autour du coup, elle doit se retirer au coin pour exposer ses stries rougeâtres. Nadège veille sur une position du garde à vous et pour la forcer de ne pas relâcher son attention elle lui coince la badine entre les jambes.
« Incontestablement tu es la meilleur tutrice du village », reconnaît son amie. Lucie est tout juste depuis deux mois chez toi et déjà un tel changement dans ses attitudes. Je me souviens encore de ses discours hautains en arrivant et de ses fugues nocturnes. Et la voici, sage comme un image, soucieuse de retenir ses leçons. J’aurais bien envie de te laisser Magali pour une semaine. Accepterais-tu ? Je dois m’absenter pour une affaire familiale. »
« Elle tiendra compagnie à Lucie qui est encore consigné à la maison. J’ai prévu un grand ménage et Magali sera la bienvenue pour nous aider. »
Subitement la moquerie silencieuse de Magali s’estompe. Elle devient toute pale, surtout quand la voisine insiste au près de Nadège :
« N’hésite pas à la familiariser à tes méthodes. Elle en a grand besoin. Je t’avoue que je suis un peu trop indulgente avec elle quand elle me fait du charme pour se soustraire à la discipline. »
« Rassure toi, avec moi s’est peine perdu. Je saurais bien apprendre à Magali quelques bases rudimentaires d’une conduite exemplaire. »
Pour le reste du programme éducatif, Nadège n’as pas envie de dévoiler ses petites armes secrètes qui la rendent si terriblement efficace avec les jeunes dames.
Installée à table devant sa tartine puante que Lucie regarde avec répulsion, Nadège pose deux objets pour l’aider a choisir la bonne solution : la ceinture de chasteté et le vibromasseur dont elle se sert si bien quand Lucie remplie ses espérances.
Lucie hait cette ceinture. Ce truc en cuir rigide qui épouse parfaitement ses formes et qui est fermé avec un cadenas ne permet aucun accès à ses parties intimes. Il faut dire que chez Nadège elle est soumise à une constante pression nerveuse et vit en stress permanent de punition infligée pour un oui ou un non. Cependant elle reconnaît la légitimation du principe. Quand ça claque sur ses fesses, la raison est toujours valable. Et elle n’a qu’à se prendre à elle. Son envie de se plier au règlement est sincère et elle l’approuve de tout son entrejambe car il comble son désir d’obéissance et sa libido un peu décalée. Mais son esprit aime trop la liberté et se refuse d’admettre ce que le corps réclame. Question de fierté mal placée. La personnalité qui se miroite dans ses fantasmes l’effraye. Pourtant elle aimerait bien assouvir ce côté d’elle qui a déclenché son besoin d’évasion et qui l’a faite atterrir dans ce village enchanté. En quelque sorte elle a eu droit à un vœu qui s’est réalisé. Dans ses rêves elle se voit domptée par Nadège et convertie à ce qui se cache en elle, un alter ego inavouable qui se délecte d’une obéissance aveugle envers sa terrible gouvernante ; prête à tout accepter pour lui plaire et gagner son approbation.
L’épreuve du fromage n’est pas si terrible que Lucie avait imaginée. Une fois le dégoût dû à l’odeur surmonté, elle découvre une plaisante sensation gustative. Elle a eu tort de se priver jusqu’à ce jour en découvrant le vrai sens de combines de Nadège. L’aider à pénétrer l’univers grandiose de sensations qu’un corps puisse révéler à une jeune femme, la jouissance dans chaque acte. Elle avait bien mérité son bonnet d’âne.
Le soir en écoutant discrètement du jardin, nous aurions pu percevoir la voix de Nadège, douce et séduisante qu’on n’imaginerait pas capable. Pourtant elle n’est pas toujours sévère comme prouve cette petite bribe de mots :
« Laisse toi aller Lucie. Tu as bien mérité ta récompense. Crie aussi fort que le cœur t’en dit. Les voisines sont habituées. Elles imagineront tout autre chose en t’entendant
hurler. »
suite : chapitre 14